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    Il faisait froid, ce soir-là. La jeune Cathar venait d'arriver sur Ondéron, qui ne possédait pas la même chaleur que son village natal. Frissonnante, elle rapprocha les pans de son manteau rouge contre elle, pour offrir le plus de perméabilité au vent possible. Mais cela ne changea pas grand chose, car après tout, le froid, c'est aussi psychologique.
    Bien sûr, la jeune femme possédait une belle fourrure, non-négligeable lors de temps plus frais, mais le changement de température entre le vaisseau et la terre ferme n'as que faire d'un pelage.

    Posant son sac, contenant ses maigres affaires, elle leva le nez vers les bâtiments. Elle pris tout son temps pour les contempler, avec recul. Bientôt, cela serait chez-elle. Encore un changement dans sa vie. Maluka soupira brièvement. Elle n'avais certes pas eu le choix, mais au final, cela ne lui déplaisait pas tant que ça. La Cathar avait senti que son maître n'avait pas la possibilité de lui apprendre de nouvelles choses. Et puis, il devait finir sa mission, qu'il avait mise en suspends pendant environ quatre ans.
    Elle s'en était sentie fière, que son maître abandonne temporairement sa mission pour s'occuper d'elle. Ce n'étais pas un sentiment très bon, dans le cœur d'un Padawan, mais elle s'en fichait un peu. Elle était née comme ça, et elle ne changerais pas.

    Ils s'étaient néanmoins quittés en bons termes, son maître ayant contacté ses supérieurs pour attribuer à la jeune femme un maître, pour qu'elle continue son apprentissage. Elle avait soif d'apprendre, de devenir meilleure, et surtout, plus forte. Maluka souhaitait voir de nouvelles choses, un peu plus poussées.

    Enfin, elle repris son sac, et avança vers la ville, avec son « guide. » Il était grand, et franchement pas compliqué à suivre. De l'astroport où elle avait débarqué, il l'a conduisit au Temple Jedi, où l'attendait probablement son nouveau maître. Ils prirent le chemin via les airs, et Mal' put voir Ondéron du ciel, ce qui lui plaisait grandement. Tout comme l'architecture imposante, mais vivante du Temple. N'ayant jamais visité de Temple, elle fût surprise de voir tout ça, du ciel, mais encore plus lorsqu'elle entra à l'intérieur.

    Tout comme à son arrivée à l'astroport, elle attendis quelques minutes devant l'enceinte, pour mieux percevoir l'endroit. Elle aimait, lorsqu'elle arrivait dans un endroit nouveau, s'arrêter et observer l'espace. C'était comme une coutume, une habitude pour elle. Et puis, ça servait aussi pour qu'elle fasse un plan dans sa tête. Jamais elle ne quittait son esprit stratégique, ni vif. Après tout, un manque de vigilance pouvait la conduire à sa perte, et elle le savait. Pour elle, c'était une obligation d'envisager tout les moyens de sortir d'un endroit. Parfois, son sens de l'orientation lui faisait défaut, mais malgré ça, il restait l'un de ses plus loyaux sens, qu'elle avait développé lors de la perte de son œil droit.

    À deux, ils ne s'attardèrent pas au Temple, ayant entendu que le nouveau maître de la jeune femme, Maître Tianesli, se promenait aux alentours du quartier Jedi. Se dirigeant vers ce lieu, elle pris soin d'observer les alentours, l’œil aux aguets, même si elle ne sentait pas de danger. Et puis, il fallait se dépêcher. Elle n'avait pas la moindre envie de jouer au chat et à la souris avec son nouveau maître. Elle voulait savoir avec qui elle avait affaire, et comment réagir avec lui. Bien sûr, elle n'avait aucune idée de qui il était, mais elle espérait que ce serait quelqu'un de sympathique. C'était toujours mieux, d'avoir un maître gentil.

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Je regardais par la fenêtre. L'appareil venait de s'envoler, laissant la jeune fille devant le Temple. Elle ne bougeait pas. Elle observait.
Je souriais. Rien que voir cela suffisais à avoir confiance en la future relation que j'allais avoir avec elle. Les Jedi qui savaient prendre en compte tout ce qui les entourait et qui prenaient le temps de le comprendre n'étaient pas rares. Mais ceux-là était d’ordinaire des gens intelligents et surtout sages. Or ma grande peur était de tomber sur un padawan du type tête brûlée qui aurait mené a une relation assez conflictuelle.
Bien sur, je ne m'attendais pas a ce qu'elle soit parfaite et corresponde a ce que j'attendais. Mais le simple fait de remarquer cela m'avais un peu rassuré.

Bon, il fallait avouer qu'elle ne m'avait pas été attribuée par hasard. D'une part mon ancien maître était venu me voir avec certaines fiches de padawan, d'autre part, c'était moi-même qui l'avais choisie. Son histoire et son profil me plaisaient. Après, je ne faisais absolument pas confiance a une maigre fiche sur un padawan qui découvrait le Temple et dont on ne savait pas grand chose au fond. Allez savoir pourquoi, j'avais eu une intuition.. Comme si j'avais été poussé vers ce nom-ci. Comme si la Force elle-même, en plus de mon maître, avait spécialement choisie cette jeune fille là pour faire la paire avec moi. Enseigner avait été un des mes rêves, le gâcher eut été... Pour moi dramatique.
Après cela, qui étais-je pour contrarier et le sage qui m'avait éduqué, et la Force ?
Mais comme une intuition n'avait rien de rassurant, cette vision m'avait mis du baume au coeur. C'était un peu comme si elle avait marqué un point.

Motivé, quoique mon air impassible reprenait le dessus, je quittais la fenêtre de mes quartiers. Remontant ma capuche, je pris la direction de la porte du Temple. L'ayant perdu de vue, je ne savais bien sur pas qu'elle-même avait pris le chemin de ma rencontre.
Aussi, prenant un couloir parallèle, j'eu a peine le temps de voir passer le bout de sa patte par une jonction. Habile cependant, et fort de mes sens, je la reconnaissais dans la Force.
Empruntant cet annexe, je me mis au milieu du couloir ouvert sur les quartiers des Padawans.


-Maluka Aksha ? Padawan, Maluka Ashka ?

Je me tenais là, jambes légèrement écartées, au centre du couloir. Fort de mes appuis, mes mains étaient croisée, mes pouces joints. Mon aura, ce calme paisible et impassible irradiait autour de moi, alors que je ne bougeais que pour retirer mon capuchon.
J'affichais une mine neutre, quoiqu'un léger sourire en coin venait éclairer ma personnalité.


Je ne me présentais pas.. Le fait que son guide ait hoché la tête, comprenant que j'allais prendre la suite des évènements en main.. Le fait que je l'appelle dors et déjà par son nom, sans avoir à lui lui demander.. Mon identité me semblait alors évidente. J'avais peut-être tord.
Enfin le fait que je découvrais encore cette jeune fille dont j'allais devoir explorer tout les trésors cachés pour en faire la meilleur Jedi possible.
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    Maluka Aksha. Oui, c'était bien elle. Et posté à quelques mètres d'elle se trouvait son nouveau Maître. On lui en avait parlé, un peu. En fait, on ne lui avait dit que son nom. Maître Tianesli. On lui avait dit qu'il l'avait choisie, et bizarrement, cela la rassura. Cela voulait dire qu'il n'avait pas été obligé de la prendre, et qu'il l'as connaissait, au moins un peu.

    Inclinant le buste quelques instants, elle fit face à un homme au visage neutre. Elle ne savait pas à quoi elle s'était attendue, mais le fait que ce soit un humain la rassura. En effet, elle n'avait que peu de connaissance sur les autres races de la galaxie, mais elle avait déjà eu un maître humain. Elle empêcha un soupire de soulagement de passer entre ses lèvres, avant de se mettre à parler.

    « Bonjour, maître. » Dit-elle, un sourire se dessinant à présent sur ses lèvres fines.

    Son guide partit à pas rapides. Il devait sans doute avoir d'autres personnes à conduire aux bons endroits.
    Cette constatation la fit sourire un peu plus. Elle avait eu l'impression, tout au long du trajet d'être la seule personne incapable de trouver son chemin. Bon, en même temps, c'était la première fois qu'elle mettait le pieds sur une autre planète, et même dans un vaisseau. Celui de son maître ayant été cassé, ils l'avaient réparé pendant longtemps. Mais elle ne l'avait jamais testé.

    Maluka n'avait pas envie de passer pour une enfant découvrant le monde, même si c'était un peu ce qu'elle faisait. Son maître l'avait fait voyager au travers des photos, mais voir tout ça en vrai la rendait infiniment petite. Elle qui n'avait connu qu'une espèce de jungle insolite, la voilà en pleine ville, dans un lieu prestigieux.

    Elle se sentait minuscule, petite, ridicule, face à son maître et à toute cette imposante bâtisse. En même temps, il faisait une bonne quinzaine de centimètre de plus qu'elle. Elle avait l'habitude, de voir des hommes plus grand qu'elle, mais bizarrement, cela l'as fit presque courber l'échine. En même temps, elle n'avait pas trop le choix, elle allait devoir se plier à ses directives. Cela ne la gênait pas tant que ça, se surprit-elle à penser.

    Il ne fallait juste pas faire de bêtises, pensa-t-elle ensuite. En même temps, elle n'était pas aussi casse-cou que certains jeunes de son village, mais elle n'était pas la plus sage non plus. Juste assez pour ne pas sautiller d'impatience, en attendant les leçons à venir.

    Plus le temps passait, plus elle se sentait revivre. Elle avait quelqu'un sur qui compter, et qui lui apprendrais des choses. Même si ce n'était pas son ancien maître, elle ne pouvait s'empêcher d’espérer à l'idée de progresser, vite. Elle voulait qu'on soit fiers d'elle, malgré sa provenance modeste, et son handicap visuel. Cela la boostait, de penser que même en ayant « moins » que certains, elle pourrait faire plus qu'eux. Ça la poussait jusqu'au sommet.

    Et puis, elle revint sur terre. Elle n'avait pas entendu si son maître lui parlait, et le rouge lui vint aux joues. Ce n'était pas très visible, certes, mais elle se sentit gênée par cet instant de rêverie. Maluka espérait qu'il ne lui en tiendrais pas rigueur..

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Ma tête basculait sur le coté tandis que je l'examinais, gardant le silence après son salut.

Ce que je sentais en elle, c'était amusant, ressemblait vraiment à ce que j'avais moi même ressenti quand j'étais arrivé ici. En plus mur, bien sur, moi je n'avais que neuf ans à ma première entrée.
Mais ce même coté.. Décalé, comme si on se sentait dans un monde qui ne nous appartenait pas et qui ne nous ressemblait pas. Elle, qui avait déjà pratiqué les arts Jedi, devait ressentir ça moins fortement.. Mais en ce qui me concernait, je me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire ici.

Toujours est-il qu'après le "Bonjour, maître", plus rien. Je ne savais pas ou elle était partie, mais c'était fichtrement loin. Ses souvenirs, ses rêveries.. Ou qu'elle soit, elle n'y était pas qu'un peu. Je fus donc réduit a l'attendre dans notre pauvre réalité.
Non pas que je m'en plaigne, je comprenais parfaitement cette nécessité de se replier sur soit même pour mettre les choses au clair, surtout quand on découvre le Temple Jedi. Et puis j'étais patient, donc je ne bougeais pas d'un pouce.

J'en profitais pour remarquer que son oeil ouvert et sa bouche semblaient tout deux traduire un sentiment relativement heureux, et ce dernier semblait avoir commencé lorsqu'elle avait pris conscience de mon identité. C'est vrai, ça s'était vu, des padawan qui n'acceptaient absolument pas leurs maîtres. J'étais content que ça se passe bien.
En même temps, si j'avais eu le sentiment que la Force m'avait aiguillé sur cette petite-là, c'était certainement pas pour m'envoyer dans un mur.

Plus que voir le rougissement, je remarquais cette mimique typique des personnes gênées, et devinais que cette impression de changement de ton sur ces joue était effectivement un afflux sanguin.
Bref, elle avait remarqué qu'elle était toujours là, et que moi aussi. Je haussais un sourcil. Là, sous mes yeux, elle avait changé.
Elle était perdue, intimidée peut-être, incertaine dans cet environnement inconnu.. Maintenant je voyais une jeune fille sure d'elle, motivée et vraisemblablement prête.

A ce moment là, je me rendis compte que le plus dur ne serait peut-être pas pour elle d'être à la hauteur de mon enseignement (encore que je pourrais toujours lui trouver de quoi faire..) mais à moi d'être a la hauteur de ses aspirations.
Le lien entre padawan et maître était infiniment plus compliqué que je n'aurai pu le lire ou qu'on aurait pu me le décrire. Et je rayonnais déjà en comprenant que Maluka allait être pour moi une source d'enrichissement comme je tacherai d'en être une pour elle.
Enseigner.. J'en avais rêvé, et bien que ce fut un sentiment prématuré, je sentais que je ne serais pas déçu.
Doucement, je demandais :


-Ca y est, on a les pieds sur terre ?

Quittant ma posture de méditation, je frottais mes mains les unes contre les autres.

-Bon ! Ma chère padawan, je me doute que tu as un grand nombre de questions a poser, et surement une grande curiosité à assouvir. Mais si tu es d'accord, c'est moi qui vais commencer.
Je ne vais pas te charger aujourd'hui; ta journée, ce me semble, a été et sera encore forte en découvertes et en émotions. Aussi je ne te retiendrais pas beaucoup. Juste le temps de te familiariser avec deux ou trois endroits clef du Temple -pour te donner des repères- et de discuter un peu..


Car j'avais la tâche ardue non pas de commencer son apprentissage, mais de le terminer. Je devais passer derrière un maître pour achever ce qu'il avait fait. Et pour ce faire, j'allais devoir comprendre la vision qu'avait ma padawan sur ce qu'elle avait appris. Bref, il fallait que je découvre ou commencer et comment procéder de façon a ne pas entrer en contradiction avec mon prédécesseur et agir de façon a ne laisser aucune lacune dans son enseignement. Les questions que j'allais aborder, elle n'y répondrait pas de façon complète. Mais sur ces thèmes vagues, j'avais besoin d'avoir une idée de sa perception des choses. Après tout, je n'allais pas lui faire un cours dogmatique. Quelques moments théoriques, mais le gros de son éducation se ferait -c'était incontournable- sur le terrain. Aussi dès lors qu'on sortirait des salles d'entrainement, ce serait ma vie et la sienne pendant au même fil. Autant dire que je devais l'habituer dès a présent a une relation qui serait indubitablement personnelle sur plus d'un plan.
Mais il était encore beaucoup trop tôt pour parler de synergie, donc bref, passons.


-Du reste, tu as la vie devant toi pour comprendre ce monde qui est a présent le tien, et beaucoup de personne pour t'y aider. Moi le premier.

Ma voix calme et impassible appuyait chacun de mes mots avec sérieux. Le fait que je n'étais pas quelqu'un de très démonstratif aux premiers abords risquait d'être un obstacle pour elle. Plus d'une personne avait finit par me croire froid, même inhumain tant je montrais peu ce que je ressentais. Les signes de mes sentiments -car ils étaient présents- étaient généralement discrets, et seuls les gens me côtoyant avec attention et depuis un certains temps savaient que j'étais une personne chaleureuse. Quant à Maluka.. Ma foi, c'était aussi pour ça que je tenais a m'entretenir avec elle de suite : je la découvrais.
Passant un pied derrière l'autre, je me mis de profil. Quittant ma posture de méditation, je l'invitais d'un bras, désignant le couloir d'ou je venais, à me suivre.


-Nous y allons ?

Une fois encore, ma lèvre se plissa légèrement, laissant deviner un sourire engageant qui éclairait ce vissage impassible.
Oh, bien sur je ne m'attendais pas à ce qu'elle me suive sans rien dire. J'aurais même été un peu déçu si elle se montrait aussi docile. Philosophe dans l'âme, j'espérais voir un esprit vif qui avait du répondant et une soif de savoir. Dans la limite du respect et de l'obéissance due a un maître, bien sur. Tien, tien, on en revenait a cette fameuse ligne de conduite que j'avais moi même un mal fou a adopter..
Bref, j'étais vraiment heureux de pouvoir enseigner.

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    C'était marrant, de regarder le visage de la jeune Cathar. Il traduisait pas mal de choses, et en même temps, ce qu'il tentait de transmettre était complexe.. Les yeux reflètent l'âme de l'être, certes, mais pas toujours avec limpidité. Elle pensait à beaucoup de choses en même temps, aussi. Passant du coq à l'âne, partant vers les sabres, les combats, l'apprentissage, la théorie.

    En fait, avec son ancien maître, c'était la pratique qui comptait. Et elle sentait que cela allait être un peu plus l'inverse, avec son nouveau maître. Au début, cela la déstabiliserait, sans nul doute. Mais à force, elle s'y ferrait.

    Reprenant contenance, le rouge se retirant de ses joues, elle écouta son maître et se força à contrôler l'afflux sanguin. Il avait remarqué. En même temps, ça se voyait comme le nez sur la figure. Mais elle avait espéré, un instant, qu'il ne l'ait pas vu.

    « Oui, maître. Désolée »

    C'en était même fâcheux, car elle faisait mauvaise impression dès le début. Elle s'en voulait, au point même d'avoir envie de se donner une claque. Mais elle se contint, elle n'avait aucune raison d'ajouter encore du ridicule et de passer pour une imbécile.

    Laissant parler son nouveau maître, elle hocha la tête, affirmant ainsi qu'elle avait en effet quelques questions à poser. Après tout, qui de censé n'en aurait pas ? Elle découvrait le lieu, son maître,... En bref, elle changeait de vie.

    Ce qu'il y avait de bien, c'est qu'aux dire de son maître, elle pouvait faire un peu ce qu'elle voulait durant le reste de la journée. Qui était certes bien entamée, mais elle aurait le temps de voir quelques points clés, comme il disait. Bien sûr, elle ne le ferait pas seule, et cela fit apparaître un mince sourire. Le comble aurait été d'avoir un binôme, et de découvrir l'endroit seule.

    Préférant ne pas répondre à son maître, elle observa ses traits, pour les imprimer dans son esprit. Et puis, elle n'avait rien à répondre, du moins, pour l'instant. Le mieux, quand on a rien à dire, c'est d'écouter, tout simplement.

    La jeune fille trouvait néanmoins la phrase fort « cliché. » Avec son ancien maître, ils auraient rit. En même temps, ils étaient tout les deux de grands gamins, presque. Mais ici, avec le ton employé, cela ne la faisait pas rire. Et puis, il avait l'air si sérieux, en parlant, que ça aurait fait mal à l'adolescente de briser cet effet solennel.

    Puis, enfin, il se mit à bouger, quittant une posture neutre, de méditation. D'un bras, il l'invita à le suivre, mais Maluka n'avait guère envie de partir sans savoir où elle allais.

    « Où allons-nous, maître ? » Lui répondit-elle, lorsqu'il se mit à sourire.

    Elle n'était pas sûre de savoir réagir vis à vis de lui, alors, elle préféra rester naturelle, mais tout de même pas trop. Un juste milieu, en somme.

    Suite à cette question, elle traversa les quelques mètres qui la séparaient de son nouveau maître en deux enjambées. Posant son sac quelques instants sur le sol, elle en profita pour regarder ce qu'il se passait dans le couloir.

    « Est-ce là, dans ce couloir, que je vais prendre mes quartiers ? Pourrais-je poser mes affaires, avant toute autre activité ? »

    Elle avait dit ça sur un ton plutôt neutre, bien qu'elle se doutait de la réponse à sa seconde question. Elle ne possédait pas grand chose, certes, et elle pouvait le tenir. Mais elle préférait quand même pouvoir les poser, et pouvoir visiter les lieux « légère. »

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C'était agaçant. Je sentais que mon attitude mettais une distance qui n'avais rien de souhaitable. Je ne devais pas en attendre plus pour un premier jour.. Mais le fait d'être considéré comme un supérieur, je n'aimais pas ça.
Cette padawan était, j'en étais convaincu, plus douée que moi dans nombre de domaine. Je n'avais en plus d'elle que l'expérience. C'était mon expérience qui me donnait la dignité de maître et qui se devait d'être respecté.
Pas moi, pas ma personne. Je me fichais pas mal d'un vouvoiement, qu'elle ne me donne pas un "maître" a chaque fois qu'elle s'adressais à moi.. Bien sur, les formes se devaient d'être respecter, et je ne pouvais accepter une familiarité entre nous.
Mais si elle devais me vouvoyer.. Si elle devait me nommer "maître", je voulais que ce soit pour les bonnes raisons.
Mais bon.. Comment espérer ça le premier jour, avant même que nous ayons commencé a agir de concert ?
J'étais déçu. Pas d'elle, non. Déçu et motivé à la fois, car si être un maître n'avait rien de simple, prendre cette gifle et concevoir quelle était la tâche qui m'attendait ne faisait que renforcer mon envie d'exceller.

Ce pensant, je fut trop occupé pour entendre la question de ma padawan. Et quand cette dernière arriva jusqu’à mon cerveau, en fait, elle y répondait déjà d'elle même. Secouant légèrement la tête, j'ouvris la bouche pour la satisfaire :


-C'était ma première étape.

Je sortis une carte de ma manche et la lui donnais.

-Comme le Temple n'a pas la moindre donné sur toi, d'ici que tu passe tes examens, tu auras besoin de ce passe pour accéder a tes quartiers, qui se trouve effectivement dans ce couloir. Le numéro de porte doit être inscrit dessus. Si tu as besoin de moi à l'avenir, mes quartiers sont dans cette annexe là.

Je désignais rapidement du doigt l'endroit d'ou j'étais apparus. J'aimais mieux ne pas lui dire encore qu'elle avait plus de chance de trouver son maître a balayer que dans ses quartiers. A moins qu'elle ne vienne sonner chez moi a des heures indues, moments ou je travaillais généralement dans mon alcôve.
Me tournant, bienveillant, vers les quartiers que la jeune femme allait occuper et ou elle voulait s’alléger, mes yeux s'arrondirent.
Alors qu'elle disparaissait dans son alcôve, je me voyais, sabre à la main, courant dans ce même couloir. Depuis des années, je n'avais jamais eu de raisons de mettre les pieds ici. Et ce point de vu particulier, depuis la place que j'avais.. Je m'en souvenais.. Ce jour ou j'avais sentis mon âme se déchirer en même temps que la Force.. Ce jour ou, pour la première fois, j'avais tué, et avais vu de mes propres yeux le meurtre et le massacre. Ce jour ou, chevalier depuis peu, j'avais défendu le Temple contre l'attaque des Sith, et avais protégé un dortoir de tout jeunes padawan.
Je me pris la tête a deux mains, sentant la douleur que j'avais ressentis et l'échos de tous ces morts.. Ces vieux fantômes..
Fort heureusement, ils disparurent aussi vites qu'ils étaient venu, laissant en moi qu'un léger trouble et et une petite migraine lorsque Maluka revint à moi.
Quant à savoir si elle avait su percevoir mon désarroi, je n'en savais fichtre rien, mais c'eut été intéressant d'en avoir le coeur net.

Comptant sur mes doigts, je répondis enfin complètement à sa question :


-Je compte te montrer voyons.. L'aile des classes et la salle de méditation, la Cantine et l'accès au Conseil. Le reste ma foi, nous auront tout le temps de le voir ensemble au fil des jours. Comme ça tu pourras te déplacer dans le Temple librement si tu en as envie, et savoir un minimum ou aller.

Car oui, si elle allait devenir mon binome, mon rôle n'était certainement pas d'être derrière elle en permanence. Du reste, commençant le parcours, je lui demandais plus sérieusement :

-Si tu devais me résumer ce que tu as compris sur la Force et les Jedi, que me dirais-tu ?

Je me fichais de ce que son maître lui avait dis. L'enseignement, à quelques différence prêts, était le même pour tous. Je voulais savoir ou elle en était. Au fond, je venais très simplement de lui dire "Parle-moi de toi", tout comme je devrais surement, sous peu, me plier à sa propre curiosité.
Invité
Anonymous
    Arriver dans un nouveau lieu, c'est toujours étrange. Surtout dans un endroit qui sera pour longtemps son « chez-soi ». La jeune cathar, de plus, avait été habituée à un environnement plutôt sauvage, ce qui ajoutait de la nouveauté. Il y avait bien des villages, mais rien de très grand, ni « beau » aux yeux des citadins. En bref, c'était mieux de le voir de ses propres yeux. Plus impressionnant.

    Aucunes données ? Maluka haussa un sourcil. C'était aussi bizarre que de se retrouver lâchée en pleine ville, sans avoir de carte. En tout cas, pour la jeune fille, ça n'avait aucun sens. Mais elle n'avait pas l'envie d'en savoir plus. Du moins, pour l'instant. Alors, elle prit le passe dans sa main droite, remercia son maître et se dépêcha d'entrer dans sa chambre, déposer ses affaires. Cela ne lui prit que cinq minutes, au cours desquelles elle se remémora ses années d'apprentissage. Elle avait l'impression qu'elle allait devoir revoir sa façon de travailler. Non pas recommencer à zéro, mais apprendre d'une façon nouvelle. Et à vrai dire, cela ne lui semblait pas si mauvais.

    Sortant rapidement de sa nouvelle chambre, elle se dirigea vers son maître, qu'elle trouva pâlit. Un peu changé, comme si il avait vu un fantôme. Mais elle n'osa pas trop demander, parce qu'elle sentait que c'était personnel. Néanmoins, elle adopta une posture plus amicale, sans s'en rendre compte. Et elle garda ce qu'elle prit pour une « faiblesse » de la part de son maître en tête, pour lui poser la question plus tard.

    Elle continua dès lors de l'observer, pour essayer de s'habituer aux manies et manières de son nouveau professeur. Sa façon de s'habiller, marcher, parler, pour le retrouver sans problèmes. Maluka hocha la tête à chaque mention de lieu, montrant ainsi sa curiosité.

    Puis, vint la question à laquelle elle s'attendait. Après tout, c'était normal. Mais elle avait toujours du mal à y répondre. C'était à la fois simple, et à la fois complexe. Comment résumer plusieurs années de « cours » en quelques mots ?

    « Eh bien, je connais les notions de loyauté, d'honneur, de justice, les valeurs Jedi, en somme. Je sais que la Force est quelque chose qui régit notre galaxie, et que tout le monde n'y est pas sensible. Je sais qu'il y a nous, du « Bon Côté » de la Force, et les Siths de l'autre. Et puis, c'est compliqué de résumer.. Mais sinon, j'ai surtout appris le côté pratique, le maniement sommaire du sabre, entre autre choses.. »

    Sans vraiment s'en rendre compte, elle avait toujours du mal à répondre à cette simple question. Ça la stressait, disons. Elle, c'était plutôt dans la pratique, pas la théorie. Du coup, elle avait répondu mentalement à cette question une bonne dizaine de fois, mais elle n'arrivait jamais à tout dire, elle oubliait des morceaux, se trompait, disait parfois des bêtises.

    Secouant la tête rapidement, elle compta sur un retour de question pour changer de sujet, pour faire oublier son manque de connaissances approfondies..

    « Et vous, maître ? Que pensez-vous du combat entre nous et les Siths ? »

    Elle posait cette question parfois, à certaines personnes. Après tout, elle trouvait que c'était une bonne interrogation. Elle n'aurait sans doute jamais de réponse unique, mais elle aurait des pistes. Parce que c'est vrai, ça.. Pourquoi se bats-on, concrètement ? La paix ? L'équilibre ? Alors pourquoi mettre tant de désordre, si c'est pour l'ordre qu'on le fait ?

    [Excuse-moi pour le temps de réponse.. Et sinon, je profite de ce message.. C'est à moi de répondre, sur celui de Nar Shaddaa?]
Invité
Anonymous
[Pas de soucis. Et oui, c'est à toi de répondre sur Nar Shaddaa ^.^]

Chassant mon dernier fantômes en passant ma main sur mon front, j'écoutais avec attention la réponse de ma padawan. Je constatais qu'en matière de philosophie.. Soit elle avait du mal à s'exprimer, soit son précédent maître lui avait laissé de profondes lacunes. Chose que confirmait sa nécessité de répondre a cette question de façon instinctive, pas la pensée.
Certes, sa formation était loin d'être finie, et parler de la philosophie Jedi pouvait aisément être un sujet abordé en profondeur que plus tardivement.
Mais j'estimais qu'un Jedi ne pouvais pas apprendre sérieusement à se battre s'il ne savait pas pourquoi se battre.
Elle avait les bases, mais je voyais ou serait le plus gros de mon travail. Après tout, vu mon niveau au sabre.. Ca et la maîtrise de la Force. Je hochais donc la tête, montrant que j'avais bien enregistré.

Satisfait de sa réponse et de ce que j'en avais déduits, je me penchais sur sa question, laquelle était.. Disons que c'était l'exacte question qui mettait le doigts sur mes désaccords avec le Conseil. Et la peur que j'avais inspiré.
Me raclant la gorge, je me mis en marche, cherchant mes mots.


-Avant tout, tu dois savoir que je suis une personne qui mène des études assez poussée sur la Force. Et que les conclusions que j'en ai tiré du point de vue pratique comme philosophique, ont été la cause de quelques soucis entre les Conseil et moi, et m'a valu une hésitation de quatre ans avant de passer Chevalier.

Je pris des escaliers et enchaînais sur un long corridor assez étroit.

-J'ai finis par être convaincu que la Force est une et indivisible, et qu'en conséquence, il n'y a pas de bon ou de mauvais coté. Entre nos mains, la Force est un outil, et tout dépend de comment on l'utilise. En conséquence, je ne considère pas le Sith comme un ennemis. Je veux dire, user d’éclaires n'est pas mieux ou pire que d'utiliser des vagues de Forces. Le "Bon coté" de la Force n’empêche absolument pas d'aller faire du mal a la veuve et l'orphelin. Et inversement, même si le "Sombre coté" est plus destiné à la destructions, dès lors qu'on sait le dominer, on doit pouvoir l'user pour le bien.
Le fait que le Sith soit une personne portée sur la destruction, la démesure, n'est pas forcément quelque chose de systématiquement vrai. Aussi je refuse de considérer que nous, les Jedi, soyons en guerre ouverte avec les Sith. D'une part parce que nous sommes des gardiens et pas des soldats, d'autre part, parce que si les Sith sont différents par leur façon d'utiliser la même Force que nous, ils n'en sont pas tous des êtres devant être arrêtés.

Notre devoir est de protéger la paix, et nous devons agir contre ceux qui la menacent. Partant de la, j'aime mieux ne pas être prompt a catégoriser.


J'eu un faible sourire, lui accordant cependant un point.

-Mais je dois l'avouer, ce que je sais des Sith m’empêche de leurs faire confiance naturellement.

Nous arrivâmes alors dans un large couloir ouvrant sur de multiples salles. Sur chaque porte était marqué le nom d'une discipline. Chaque porte ouvrait, en vérité, sur une salle de classe. Tout au bout, une large porte ouvrait sur la salle principale destinée a la méditation des Jedi.
Avant de commenter, je la laissais prendre connaissance des lieux.


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