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Il y eut un bruit de pétarade, signe d'un moteur en fin de vie. Puis, la source se fit voir, approchant de la plateforme de ce quartier pauvre de la capitale de la république. C'était une navette étrange, vaguement en forme de pavé, peinte d'un bleu clair vieillissant et parsemé de fleurs aux couleurs vives. Sur le côté un nom était inscrit en grand, Jecko le magnifico. Sur le toit, on pouvait voir une enceinte fixée, visiblement, de manière plus qu'artisanale. Et bientôt, une musique en sortit.

"Mesdames et messieurs, sans oublier les enfants. Aujourd'hui en représentation exceptionnelle, pour la première fois à coruscant, et en exclusivité pour les plus démunis, JECKO LE MAGNIFICO. Que vous soyez petits ou grands, vieillard ou enfant, mettez un peu de magie et de rire dans vos cœurs. Clown, magicien, le grand Jecko vous éblouira!!... Début de la représentation dans une heure."

Et toutes les quinze minutes, la musique retentissait de nouveau, ainsi que la voix rendue métallique par la piètre qualité du matériel, répétant inlassablement son annonce, n'en changeant que le compte à rebours de la représentation. Les curieux qui s'approchaient pouvaient entendre des bruits étranges venant de l'intérieur de véhicule. Des bric des brac, des badaboum. Comme si l'on préparait quelque chose de démesuré par rapport à la taille de cette camionnette volante. Et puis soudain, la porte latérale du véhicule coulissa, laissant apparaître un étrange personnage.

Une fausse calvitie entourée d'une tignasse bouclée d'un vert sombre, des vêtements usés, en arlequin, qui donnaient l'impression d'être trop grands pour lui, si ce n'était au niveau des poignets et des chevilles, où le tissu était resserré par une dentelle grotesque. Et puis il y avait les chaussures, longues, trop longues pour un humanoïde. Il trébucha en descendant la petite marche qui le séparait du sol de la plateforme, une quasi-chute exagérée, grotesque, comme tout le personnage. Puis il se tourna vers son appareil et en tira un sac en toile, tout simple, mais énorme. Il le traîna, d'abord hors du véhicule, puis sur plusieurs mètres, tirant comme un forcené dessus, donnant l'impression que son contenu pesait des tonnes, ce qui n'était pas loin d'être le cas. En fond, et sortant cette fois du sac, on pouvait entendre toujours la même musique, étouffée légèrement par le tissu. Ce drôle de manège attisait la curiosité des passants, et lorsque, au bout d'une vingtaine de mètres à tirer son sac, le personnage s'arrêta enfin, pas loin de trente personnes étaient amassées autour de lui.

Ce ne fut qu'une fois qu'il eut redressé le sac à côté de lui que les gens purent constater que ce premier dépassait le clown, car c'était bel et bien un clown. Sans un mot l'individu leur fit signe de s'écarter un peu, lui laissant pour scène un cercle de 3 mètres de rayons. Ce ne fut qu'alors qu'il tira sur la corde qui fermait le sac, déclenchant alors un étrange mécanisme qui fit se déployer une petite estrade, surmontée d'un petit toit en pointe qui tournait sur lui même. Y étaient accrochées des guirlandes qui clignotaient au rythme de la musique de cirque qui sortait de sous l'estrade, sous la scène. Alors le clown, pour la première fois, prit la parole. Ce fut d'une voix forte, signe qu'il était habitué à s'exprimer à un public, qu'il clama ses premiers mots.

"Approchez approchez ! Parents ! Enfants ! Approchez ! Aujourd'hui, rien que pour vous, la magie s'invite vos vies. Je me présente, Jecko le magnifico ! Seul héritier des tours perdus du grand Hidounou !"

Et comme pour ponctuer sa phrase il lança quelque chose sur le sol, une petite bille qui éclata en un nuage de fumée. Lorsque celle-ci se dissipa, une épaisse malle était apparue, ressemblant à un de ces coffres que l'on voit dans les histoires de pirates.

"Aouilleuuuuh !"

La malle était apparue à moitié posée sur la pointe de la chaussure gauche du clown, qui tira d'un coup sec sur sa jambe avant de sautiller sur la jambe droite, se tenant des deux mains le pied blessé, dont on pouvait voir le bout gonfler et dégonfler à répétition, se colorant de rouge lorsqu'il était au plus gros. La scène ne manqua pas de déclencher les rires des quelques enfants présents, et les sourires des parents qui les accompagnaient. Mais le spectacle ne faisait que commencer. Lâchant son pied, Jecko fit mine de tenir dans sa main une bouteille invisible, et lorsqu'il la renversa sur son pied blessé, de l'eau sortit de l'intérieur de son poing à moitié fermé, tombant sur la pointe rouge qui arrêta bientôt de gonfler. Il y eut quelques timides applaudissements, auxquels l'artiste répondit en saluant humblement.

"Passons, si vous le voulez bien, à la vraie magie !"

Et d'un claquement de doigts, il fit s'ouvrir la malle. Il y plongea le bras, puis la moitié du buste, et en ressortit avec, dans les mains, un tas de petits bouts de caoutchouc, des ballons.

"Oh je sais je sais ce que vous vous dites, tout ça est très classique."

Il en prit un et souffla dedans, gonflant un boudin de couleur rouge. Puis il le plie, le vrilla, jusqu'à ce qu'il tienne dans la main une fleur qu'il tendit à une petite fille qui se trouvait presque tout contre la scène.

"Pour toi princesse. Mais fais attention, il ne faudrait pas l'éclater."

Et ça ne manqua pas, à peine l'enfant avait-elle posé les mains dessus que le ballon explosa, ne laissant à sa place, dans les mains de la fillette, qu'une vraie fleur aux pétales d'un rouge aussi vif que celui du ballon. De nouveau les applaudissements, chaque salve apportant son lot de nouveaux spectateurs. Et ainsi, durant une vingtaine de minutes, les tours s'enchaînèrent. Il y avait désormais une cinquantaine de personnes devant l'estrade du clown. Une vingtaine d'enfants étaient maintenant assis à même le sol, juste devant, tandis que les parents se tenaient derrière, formant comme une barrière.

"Et bien et bien, le temps passe vite. Il est déjà l'heure de vous faire mon tour le plus spectaculaire."

Tout en parlant, Jecko sortit de ses poches quatre boules, de la taille d'un poing, et il se mit à jongler.

"Oh ne vous inquiétez pas, ce n'est que l'introduction. De quoi vous mettre en condition."

À la fin de sa phrase, il retira une main, ne jonglant les quatre balles plus qu'avec une. Trop concentré sur ce qui allait se passer, le public ne vit pas qu'il plongea la main dans une de ses poches, tout ce qu'il remarqua c'est le mouvement brusque, comme au début du spectacle, lorsqu'il lança juste devant lui la petite bille, qui éclata elle aussi, libérant un nuage de fumée. Lorsque celui-ci fut dissipé, il n'y avait plus sur scène que les balles qui continuaient à jongler. Le clown avait disparu. Mais bientôt les boules tombèrent, roulant sur le sol, tombant de l'estrade pour aller se mêler aux enfants totalement ébahis.

"Je suis derrière."

Et en effet la voix du clown venait de derrière le "mur" de parents, qui n'eurent le temps de se retourner que pour être soufflé par l'explosion qui se produisait au milieu de leur progéniture. Car parmi les balles se trouvait, bien maquillée, une grenade à plasma. Alors s'éleva dans les airs un rire, un rire malsain, hystérique, auquel se mêlèrent les cris des rares enfants survivants, mais pas intacts, et ceux des parents.

"Tadaaaaam !!"

Le clown écarta sèchement les bras, et de ses manches jaillirent deux sabres laser. Lorsqu'il les activa, les rares personnes tournées vers lui plutôt que vers le massacre purent voir les deux lames de lumière, la droite, violette, et la gauche, rouge et courte.

"Et maintenant le final !"

Et sans attendre, il se lança vers les survivants, les parents, taillant dans la masse sans distinction, riant à gorge déployée, son rire se mêlant aux cris de ses victimes. Autour de la scène, c'était la panique. Certains tentaient d'arrêter cette horreur, devenant alors victimes au lieu de sauveurs, la plupart couraient en sens inverse, à la recherche d'aide, ou tout simplement d'un abri. Oui, en ce jour le chaos était tombé sur Coruscant, à nouveau.
Saï Don
Saï Don
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    Premier objectif atteint : Mat avait accepté sa proposition de rentrer au Temple Jedi d'Ondéron, de lui faire confiance jusque là-bas. Et une fois là-bas, comment cela se passerait-il ? Difficile à dire, mais ils songeraient à ces soucis quand ils auraient réglé les précédents : c'était bien beau de vouloir rejoindre Ondéron, mais ils étaient tous deux des fugitifs. Du coup, à moins d'avoir des identités en règle, ils étaient coincés ici. Surtout après les attaques des Sith, Saï prévoyait que la sécurité allait être considérablement renforcée les jours prochains. Il faudrait donc beaucoup de prudence... Et espérer que Mat n'avait pas été trop visible sur les caméras de sécurité du Sénat. En même temps, combien de jeune Twi'lek émeraude existait sur ce monde ? Il suffirait qu'elle n'ait pas d'arme sur elle pour passer.

    Quoiqu'il en était, la petite s'était montrée entreprenante après quelques courtes heures de repos et avait rapidement emmené le vieillard loin du bouge où ils s'étaient reposés -où Saï s'était contenté de méditer en surveillant les mouvements de la Force alentours, une tâche bien ingrate vu les activités en tout genre qui se déroulaient dans les chambres voisines. Mais personne n'était venu les déranger, et ils se retrouvèrent bientôt à déambuler vivement dans les quartiers pauvres de la capitale-monde. La vie semblait avoir repris son cours, laissant le passé engloutir les attaques sur le Sénat : les gens avaient repris leurs activités, pour certain leur inactivité, et la poussière volait sur le passage des plus pressés dans les couloirs et passerelles que Mat leur faisait emprunter.

    Ils n'avaient toujours pas trouvé la boutique qui leur fallait lorsqu'ils durent traverser une plate-forme massivement encombrée : une navette se tenait là, aux couleurs vieillissantes diffusant une musique lancinante, que le vieil homme jugea glauque. Les quartiers pauvres n'étaient vraiment pas toujours gâtés, songea-t-il, et pourtant les gens s'attroupaient rapidement, piqués de curiosité. Un gamin rodien les bouscula en passant entre leurs jambes

    - Ça y est, ça fait une heure ! Ça va commencer ! cria-t-il sans les regarder, et il disparut en se faufilant dans la foule.

    Saï croisa le regard de la Twi'lek, dont les yeux s'étaient animés. Avaient-ils le temps ? D'un signe de tête affirmatif, le vieil homme lui signifia que bien, ils s'arrêteraient pour regarder, si elle le souhaitait. Sans s'approcher de trop, car il n'avait pas vraiment envie que quelqu'un parvienne à lui voler son sabre dans ce méli-mélo de gens entassés pour mieux y voir.

    Et puis, les murmures s'adoucirent, car la foule était devenue attentive. Un étrange personnage s'était extirpé de l'appareil, traînant tant bien que mal un énorme sac en toile. Saï resta grave alors que des sourires s'étiraient sur les visages en prévision d'une bonne tranche de rigolade. Lui avait un mauvais pressentiment...

    L'étrange personnage s'était arrêté quelques mètres plus loin. Le vieillard ne l'apercevait pas bien mais voir ses cheveux verts s'agiter et entendre sa voix rocailleuse lui suffisaient. Mai pouvait s'approcher si elle le désirait, lui avait décidé de se tenir à distance.
    Les tours se succédèrent, et avec eux les rires de la foule, qui ne cessait d'enfler avec le succès du clown. A tel point que Saï finit par reculer de quelques pas pour ne pas être mêlée à celle-ci. Il gardait les lekkus de sa coéquipière dans son champ de vision, mais elle ne semblait pas se soucier de quoique ce soit. Pourquoi cet homme-là ne lui plaisait-il pas du tout ? Parce qu'il avait l'air vraiment fou, contrairement aux habituels mauvais acteurs que l'on voyait dans ce genre de situation ? Peut-être. Il se prit à souhaiter que le spectacle fut bientôt terminé afin qu'ils puissent mettre les voiles.

    Le tour final fut enfin annoncé. Une jonglerie classique, des effets de fumée... Et puis soudain, lorsqu'il vit les balles danser toutes seules dans les airs, le vieillard comprit ce qui le dérangeait autant dans ce numéro : il n'y avait pas que de l'agilité et de l'illusion dans les tours de ce clown, c'était évident ! Il y avait aussi la Force. Comment n'avait-il pu le sentir plus tôt ? Et il y avait peu de chances pour qu'un Jedi perde ainsi son temps...

    - NON ! n'eut que le temps de crier le vieux Maître, et déjà les enfants explosaient dans une déflagration, sous les yeux de leurs parents ébahis.

    Des hurlements s'élevèrent, déchirants, des mères dont la pire vision possible venait de s'offrir à elles, des pères qui de rage refusaient de croire à l'horreur, et des inconnus qui criaient juste par terreur avant que plusieurs ne détalent à toutes jambes. Les attaques récentes -pseudo-Jedi, Sith- avait traumatisé la population qui croyait maintenant à une nouvelle attaque dès qu'un incident un peu bruyant survenait quelque part. Mais cet individu-là était isolé : nul croiseur ne se dévoilait dans le ciel, nulle armée ne déboulait sabres en main... Non, il n'y avait qu'un homme armé de lames rouges qui n'avait même pas attendu pour se jeter dans la masse de survivants.

    Les yeux écarquillés, le vieillard avait sorti par réflexe son propre sabre, dont la lame verdoyante jaillit soudain, illuminant dans la nuit tombante les guenilles dont il était vêtu. Au milieu des cris et des fauchages du clown, cela passait totalement inaperçu, et Saï chercha des yeux la Twi'lek qu'il voulait protéger jusqu'ici : oui, elle était encore vivante.

    Alors il fallait arrêter cette chose avant qu'elle ne fasse plus encore de dégâts. D'ordinaire, il aurait utilisé la Force pour lancer son sabre mais... C'était trop risqué avec la foule qui les entouraient et qui essayaient tant bien que mal de s'extirper de l'enfer où ils avaient été piégés. Alors le vieillard s'élança, serrant fort son sabre entre ses mains, pour tenter d'arrêter de front cette créature hilare... Le vieil homme utilisa la télékinésie pour l'extraire de l'amas de survivants qu'il fauchait toujours, afin de le surprendre autant que d'écarter le danger des innocents.

    Il n'y avait plus le temps pour épargner cette chose. Alors, sans prendre le temps de réfléchir plus avant, Saï attaqua de sa lame émeraude.

Télékinésie sur Darth Shakaxhi puis attaque au sabre...
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Télékinésie de Saï réussie : Shakaxhi ne pourra lancer qu'un seul dé à son prochain tour.

Saï : - 20 PF.

Attaque de Saï réussie. Shakaxhi peut se défendre avec un jet d'agilité.
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Après ces heures surréalistes passées au Sénat, puis en la compagnie de Saï Don au motel où il l'avait convaincue on-ne-savait trop comment à l'accompagner au Temple Jedi d'Ondéron, la réalité avait reprit ses droits. Fini, les rêvasseries et le sentimentaliste stupide sur lesquels l'entrainait immanquablement la présence du vieillard ; place était désormais faite à l'aspect pratique des choses, dans lequel la jeune twi'lek était nettement plus à l'aise.
Le plan de la fugitive était simple : pour partir de la planète, il leur faudrait des faux papiers. En pour en obtenir, il fallait tout d'abord obtenir de l'argent, puis enfin, s'adresser aux bonnes personnes. Après, attendre que les papiers arrivent, ce qui prenait toujours un ou deux jours ; après, il suffirait de se faufiler en douce sur un vaisseau, quitte à faire le voyage dans la soute, ou, s'ils n'avaient pas tout dépensé, acheter légalement deux billets pour Ondéron.

C'est ainsi qu'elle avait fini par vendre le sabre qu'elle avait piqué sur le cadavre du Sénat, juste avant de rencontrer pour la deuxième fois l'ancien Maitre du Conseil, puis rencontré une foultitude de monde que le vieil humain n'avait pas vraiment dû apprécier de connaitre. Un marchand d'arme accro au brivari rodien, dont ils avaient dû satisfaire la passion avec trois caisses pleines de bouteilles ; une serveuse un peu dealeuse au look déjanté, qui elle avait exigé un vernis à ongle d'une couleur inhabituelle, et enfin, un mendiant trop pauvre pour se faire poser une jambe synthétique qui avait demandé en échange de son aide trois jours de soupe déshydratée. Enfin, ils avaient été mis sur la bonne piste - et ils attendaient avec une fiévreuse impatience qu'on leur délivre enfin leurs faux papiers, jour qui était enfin arrivé. Car malgré toute sa patience et toute sa bienveillance, la jeune femme avait bien compris que le Maitre Jedi avait hâte de rentrer sur Ondéron. Hâte de revoir les siens, d'échapper au tourbillon de misère, de saletés et de criminalité qui fleurissaient dans les bas étages de Coruscant comme autant de mauvaises herbes au printemps, sur certaines planètes - sur la sienne, la fière Ondéron.

Cependant, quelques heures les séparaient encore du moment où ils pourraient enfin quitter la planète-capitale, et ils déambulaient tous les deux un peu au hasard, comme ils en avaient désormais presque l'habitude. La gamine aimait parler à cet homme, si doux, si curieux, si étrangement compréhensif, envahie d'un sentiment de sécurité qu'elle n'avait plus éprouvé depuis tant d'années que sa redécouverte était en soi une véritable renaissance ; et elle parlait encore avec volubilité de sa vie passée dans la cantina de sa mère lorsque la voyoute s'arrêta, les yeux soudainement attirés par un attroupement. Un gamin rodien les bouscula en criant, et une moue enfantine et enchantée s'épanouit sur sa figure mince et verte.
Un spectacle ! Son cœur s'était arrêté, le temps d'un battement, et elle releva un peu plus les lèvres sur ses dents blanches lorsque son interlocuteur affirma d'un hochement de tête qu'ils pouvaient y assister. Les véritables divertissements pour la foule étaient choses rares, dans ces niveaux inférieurs où la lumière du véritable soleil devait dater de milliers d'années en arrière - et, comme fascinée, la twi'lek ne put s'empêcher de se rapprocher un peu, à l'instar de la masse d'enfants et d'adultes tout prêt à rire aux pitreries du clown aux cheveux verts.

Désormais jointe à la masse des adultes, ses lekkus s'agitèrent, trahissant un véritable émerveillement lorsque "Jecko le magnifico" déploya son estrade, souriant largement à ses fausses maladresses et applaudissant avec enthousiasme à chacun de ses tours. Un regard rieur à Saï Don dont la figure semblait étrangement préoccupée dont elle ne se soucia guère - après tout, tout le monde n'aimait pas les clowns, et puis les grands de la galaxie devaient avoir d'autres plaisirs - et Mat'Aeena reporta ses yeux bleus sur la scène. Désormais, l'artiste offrait des fleurs aux enfants, et la bouche ouverte de plaisir, la toute jeune femme regardait avec avidité le point de mire de toute l'assistance se mettre à jongler avec des balles, d'abord avec ses deux mains, puis avec une unique. La force ? Plutôt un miracle, que l'artiste mettait en scène au milieu des rires et des exclamations!

Une boule d'angoisse serra brusquement les deux estomacs de la silhouette émeraude. Quelque chose n'allait pas. Mais... quoi ? Après tout, c'était pas son problème, elle aussi avait le droit de s'amuser un peu, mais à peine avait-elle posé sa main sur son arme (pur instinct, on savait jamais à quoi s'attendre dans cet endroit pourri) qu'une déflagration la fit sursauter. Et ce fut le chaos.

Des hurlements s'élevèrent, jeunes et plus vieux, des cris fusèrent, des tirs de blaster enflammèrent l'air pollué et humide, un éclair violet et rouge vrilla l'espace, déclenchant des nouveaux cris, des pleurs épars, toute une débandade terrifiée, où la peur et la souffrance suintait si fort qu'elle donnait envie de vomir. L'odeur du sang, de la chair brûlée emplit l'air, le saturant d'une fumée noire et grasse, tandis des gens fous de terreur bousculaient la gamine sans la voir pour mieux s'enfuir loin de l'attentat.
Où était Saïen Diethor ? Prise de panique à l'idée d'être confrontée à un nouveau sith, de perdre de vue l'ami improbable qu'elle s'était fait, elle fouillait désespérément la place de ses yeux lorsqu'elle le repéra enfin. Le blaster dégainé, la longue silhouette émeraude commença par se précipiter vers lui, écartant sans vergogne la foule éparse sur son passage, pour s'arrêter brusquement en chemin. Attirant le clown fou vers lui, le vieillard avait lui aussi sorti son arme pour l'attaquer de pleine face...

Elle eut une seconde d'hésitation. Fallait-il fuir, fallait-il se cacher ? Si elle tirait, elle risquait de toucher le vieillard. Mais même un sith, ou un jedi, ça se relevait pas d'un tir en pleine tête. Nan... faudrait juste prendre son temps pour viser. Et pourquoi pas, s'aider de la force pour ça ?
Avisant l'estrade aux ampoules qui continuaient de clignoter, ignorant les cadavres et les blessées qui gémissaient autour d'elle, l'adolescente dégingandée se tassa derrière, ne laissant dépasser que ses yeux et son arme. Puis elle se concentra en fermant les yeux, essayant de "sentir" les déplacements du monstre qui avait opéré un pareil carnage. Ce n'était pas grave si elle mettait du temps à le visualiser.. elle lui tirerait en pleine poire ensuite.

Décidément, Mat'Aenna ne pourrait pas laisser tomber le vieillard. C'était sa promesse, et s'il était massacré, qui lui donnerait donc un nouvel avenir ?

[Détection sur Dath Shakaxhi]
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Jet de détection de Mat'Aenna réussi.
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