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Je fronçais les sourcils, assez dubitatif. C'était quoi cette réponse bizarre ? Il était en train de me dire qu'il allait nous sortir un pilotage alambiqué déjà testé (peut-être un de ceux qui lui valait sa réputation de casse-cou ?) ? Ou bien me faisait-il remarqué qu'en général, nos neurones fonctionnaient mal dans l'urgence, mais que je n'avais pas à m'en faire puisqu'il savait déjà comment réagir ?

Je n'eu pas le temps de me ledemander car il commença la manoeuvre. D'une part, je ne voulais pas le déconcentrer.. D'autre part, j'étais moi-même occupé à loucher sur le sol qui était à présent a porté de main.. Lesquels restaient par ailleurs bien dans le speeder : j'avais envie de garder. Et puis vu l'angle improbable qu'avait l'appareil, arrêter de me tenir à mon siège aurait été le meilleurs moyen de me faire expulser.

Je fermais les yeux.. Non pas parce que j'avais peur, mais parce que j'avais deviné ce qu'il comptait faire. Et je savais que cela ne se ferait pas sans de grands chocs.. Et pour quelqu'un qui était d'une faible constitution, comme moi, je savais que j'allais sérieusement en baver.
Après la droite, ce fut la verticale, tombant sur la gauche. Comme prévu. Déjà, là, j'avais été méchamment propulsé contre mon siège, ce qui m'avait arraché une grimace et un grognement, inaudible cependant avec les crissement contre le duracier.

Je gardais les yeux fermé, espérant, comme son avertissement le suggérait, que Joclad maîtrise effectivement la situation. S'il avait trop tiré sur la structure du speeder, le faire ainsi tomber aurait l'avantage de l'arrêter.. Mais aussi de le broyer.
Puis ce fut la chute. Brève.
Je sentis le dur choc se propager, en ondes, dans tout mon squelette. C'était comme si chacun de mes os, fragiles, s'étaient mis a vibrer sous ma chair. Et j'eu à peine le temps de prier pour qu'aucun d'eux ne se fracture.
Mais c'était atrocement douloureux.. Du moins ça l'aurait été si, propulsé vers l'avant, ma tête n'avait pas heurté la vitre du speeder. Laquelle semblait être un peu plus solide que mon front.
Je sombrais dans l'inconscience, sujet a une absence de courte durée.




J'ouvris un oeil.. J'avais mal partout.. Mais cette douleur venait de loin. Comme si mon corps était distant de mon esprit. La main que j'avais voulu soulever pour tâter mon front ne s'était levée qu'avec un certain retard.. Et les sensations me venaient.. Troubles, comme la douleur.
La chaleur de ma tête confirma le coup que je me souvenais avoir pris.. Je me laissais aller, a bout de force, sur mon siège. Puis un léger son de voix me replaça une bonne fois dans le présent :
J'étais dans un speeder fumant, dans le hangar du Temple, et Joclad me parlait.

Un léger rire vint du fond de ma gorge, faisant vibrer dans une douleur peu agréable chacune de mes côtes. Mais je finis par articuler :


-Qu... Quelle classe, Joclad !

Une phrase qui comportait sa dose d'ironie mais aussi de sincérité : il s'était remarquablement bien débrouillé compte tenu de son handicap. Quant à moi, si j'avais autant souffert, c'était que j'avais les os fragiles.
Je posais ma main sur mon torse. Les idées déjà un peu plus claires, j'usais de mon don. Je sentis la Force affluer en moi, remontant dans corps le long de mes veines. Chaque battement de coeur semblait propulser ce fluide, nécessaire à la cohésion de toute chose, jusque vers mes extrémités. Familier de la guérison, ce faisant, la douleur alla s'amenuisant, même si je ne pensais pas avoir déjà l'esprit assez clair pour coordonner le moindre geste. Mais parler, c'était encore possible.
Tandis que ma main cherchait la porte de l'appareil, j'articulais, grimaçant un sourire malgré tout :


-Bienvenue au Temple, padawan.

Lassé, et puisque de toute façon le speeder était bon pour la réparation, j'usais d'une vague de Force pour dégripper le mécanisme d'ouverture, expulsant sans délicatesse la portière qui finit par de détacher.
Avisant la fumée, je lâchais, ironique :


-Mieux.. Que la première fois ? Qu'est-ce qu'il restait de toi et de ton premier speeder ?

Puis je me rallongeais sur mon siège, abandonnant l'idée de marcher avant que les séquelles de mon coup à la tête soient totalement conjurées.
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J'avais tellement obnubilé par l'idée de poser au mieux le speeder que je n'avais même pas jeter un œil à l'état de Léonard. Car poser l'engin avait demandé toute ma concentration. Et que donc, si j'avais tourné la tête ne serait-ce qu'un instant, l'atterrissage aurait été surement encore plus violent qu'il ne l'avait été. Et après... après je décompressais. Car une petite erreur et on aurait pu finir pulvériser.
Cette fois c'était certains, la prochaine fois, j'adopterais une conduite plus réservée, moins brutale. J'éviterais ainsi tout les problèmes de ce genre.

Car cela faisait tout de même mon... mon quatrième speeder qui partait en réparation. Et à force, je crois que plus personne me laissera conduire. Ce qui serait peut-être une bonne résolution après tout. J'avais cette manie de détruire ce genre d'engins... Pourtant je les adore ces engins ! Mais non, rien n'y fait, ils partent souvent à la casse..
Peut-être que je devrais demander à des instructeurs du Temple de me ré-apprendre à piloter, ou quoi que ce soit du genre. Ne serait-ce qu'une remise à niveau car on risque de finir par croire que je le fais exprès !

Mais bref, je tournais enfin le regard vers Léonard, et ce dernier semblait avoir moins bien encaissé le choc que je ne l'aurais espéré. Bon, je dois bien l'avouer, j'aurais peut-être dû l'aviser de ma manœuvre, lui dire qu'il fallait qu'il se cramponne et... attendez... ça je l'avais dis ! Alors ce n'était pas entièrement ma faute ?!
Dans tout les cas, il semblait quand même avoir prit quelques coups, notamment au front.. Au moins, une chose était certaine, je n'étais pas le seul à heurter par mégarde un objet se trouvant sur mon chemin ! Et donc lui aussi allait avoir une belle bosse sur le front.
En plus de ça, il rigolait... Et puis... comment ça "quelle classe" ? Je venais de faire un atterrissage relativement inacceptable, catastrophique, et il me "félicitais" ? Il est vrai que ça aurait pu être bien pire, après tout.

"Merci, maitre Tianesli. J'aurais préféré que ce soit moins... brutal."

Quand à ma première expérience de ce genre, comment dire... ce fut assez... explosif et acrobatique. Mais tout est relatif.


"La première fois... et bien... C'était sur Corellia, ma planète natale. Une course poursuite qui s'est retourné contre nous. Les tirs fusaient, je pilotais le speeder comme je pouvais mais un tir a finis par arracher un des propulseurs et le stabilisateur qui va avec. Je n'ais pas pu contrôler la vrille jusqu'au dernier moment. On a sauté juste à temps et le speeder a ricocher plusieurs fois sur le sol avant d'exploser contre une des tours de Coronet. Donc je pense que l'on peut affirmer que je progresse dans ce qui concerne les atterrissage en catastrophe."

Puis, je tournais la tête vers lui. Il semblait être bien plus mal en point qu'il ne semblait l'être. Je n'avais pas vu le choc de son côté donc je ne pouvais en être réellement sûr. Mais le fait qu'il ne tentait plus de bouger voulait dire qu'il s'était blessé autre part. Ou tout du moins qu'il avait mal à un autre endroit qu'à la tête..

"Vous semblez être mal en point. Je peux vous aider ?"



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Et moi donc.. Vu ma tête il était largement évident que j'aurai préféré que ça se passe plus calmement. Mais bon, on avait pas toujours ce qu'on avait, et mon seul caprice avait été exaucé : j'étais là en un seul morceau.
Un jour, il faudra que je fasse veirifer mon ossature, voir si je n'ai pas une maladie ou un truc du genre.
Un jour..

Pour l'heure, je tentais à nouveau de m'extraire de mon siège pendant que le padawan racontait son premier atterrissage.
Diantre. Dire que j'aurai pu finir en tas de charbon, mêlé à un speeder..Non, vraiment, en replaçant cet atterrissage dans la liste de ce qui aurait pu nous arriver, je trouvais que Joclad s'en était très bien tiré. Certes, il y avait des progrès. Mais personnellement, j'allais pas chipoter. Du moins pas aujourd'hui. J'en était encore a compter mes membres et me rendre compte que les quatre étaient bien là.
Et puis un speeder qui va en réparation et moi qui grince un peu.. Un speeder détruit avec des dégâts civils peut-être importants et un saut à terre en pleine vrille..
Vraiment, il se surpassait depuis, ce petit.


-Décidément Joclad, tes capacités à évoluer et progresser ne cessent de l'impressionner. Je me demande ce que tu seras dans vingt ans !

C'était légèrement et volontairement exagéré. Bien que le ton de ma voix, un peu affaiblie, restât le même, je gardais cette note semi ironique dans mon propos. Car c'était a la fois pour dire qu'il était capable d'aller très haut, mais qu'il partait d'assez bas.

Quant à moi, j'avais réussi à m'extirper de mon siège. J'avais sauté du speeder. Bien trop sur de moi, je tombais a genou, une main à terre, prouvant que j'étais encore trop fébrile pour me réceptionner. Quant à me relever.. Une fois que j'eu réussi à me mettre sur mes deux jambes.. Je fus pris de vertiges et marchais en zigzagues. Bref, tout sauf convaincant.
Je tentais de reprendre mon équilibre en prenant appuis.. Sauf que j'avais posé ma main sur les restes fumants de notre appareil. Ma figure qui déjà n'avait rien de détendue se crispa tandis que je retirais vivement ma paume rouge du métal sournois.

Restant assis sur mes fesses puisqu'incapable de demeurer debout de mon propre chef, j'acceptais de bonne grâce l'aide proposée par le padawan.


-M'aider à marcher. Oui. J'ai un peu de mal a coordonner mes mouvements. Je suis bon pour les salles de soin tien.

Je n'étais pas fan des guérisseurs, mais par principe, si j'avais reçu un coup à la tête suffisant pour me faire cet effet, je devais me faire scanner pour être sur que tout fonctionnait bien dans ma boite crânienne. Quant à ma jambe.. Le sabre Sith s'était depuis bien longtemps effacé de ma chair, et pourtant chaque accident ou combat semblait ramener à mon esprit cette douleur cuisante.. Et c'était là aussi une chose sur laquelle mon pouvoir ne pouvait influer. Hormis ces deux parties, j'allais pas trop mal compte tenue de mon entrée remarquée.

Remarquée.. Tien, oui, d'ailleurs, tout les veilleurs d'alarmes étaient allumés. D'ici peu, la maintenance et les Jedi de quart devraient arrivé.
Que dire..? Comment expliquer ça ? Parce qu'après tout, si on pouvait discuter de la responsabilité de Joclad et de celle du chauffeur fou qui nous avait arraché notre stabilisateur.. Mon nom couvrait le sien.
C'était mon devoir, et cela me semblait parfaitement normal de prendre sur moi la responsabilité de cet accident dans la mesure ou j'étais le responsable du speeder ainsi que le plus expérimenté des deux.
Puisqu'on parle du tas de ferraille.. Lorsque Joclad m'eut permis de prendre appuis sur son épaule, je désignais du menton l'épave d'ou nous étions sortis, me confiant à son expérience :


-Tu crois que c'est réparable ?
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Et non, je n'avais pas le moins du monde exagéré cet incident sur Corellia. Nous avions bien faillit perdre connaissance dans un speeder en vrille à toute allure avant de risquer de nous aplatir sur le sol, à cause justement de la trop grande vitesse. Mais à l'aide de la Force, il est plus aisé d'effectuer des mouvements qui paraîtraient bien plus complexes pour un individu normal.
Bon, bien entendu, on avait rien pu faire d'autre pour le speeder, qui s'était écrasé sur un immeuble de bureau de la capitale Corellienne. Et à cette heure tardive de la journée, il n'y avait presque plus personne. Et donc, aucunes victimes collatérales.
Ce jour là, on avait eu de la chance.
Comme souvent...

Le regardant sortir péniblement du speeder, j'écoutais avec intention sa brève réponse à mon allocution à cet incident sur Corellia. Incident qui avait été le plus remarqué de tous. Car après, tout c'était résumé à des accrochages à la fois volontaires et involontaires.
Après tout, il arrivait parfois où la seule façon d'arrêter un fuyard était tout bonnement je le percuter assez violemment. Et il résultait irrémédiablement des dommages plus ou moins importants sur chacun des appareils.

Mais bref, je le vis s'affaler sur le sol, à l'extérieur du speeder. Et le premier réflexe que j'eus fut de glisser sur l'épave fumante du speeder afin de me retrouver du même côté que lui de l'appareil. et bien entendu, j'avais immédiatement tendu ma main, pour lui faire comprendre de s'appuyer sur moi. J'étais assez bien bâti pour faire cela suffisamment longtemps pour trouver un endroit approprié pour qu'il soigne ses blessures.
Et j'en profitais pour répondre à ses remarques sur ma progression.


"Et bien... pourquoi pas un Jedi, comme vous ?! Dans vingt ans, j'espère avoir réussit à atteindre ce stade ! Mais bon, si je pouvais y arriver sans tout détruire autour de moi, ce serait plutôt pas mal."

Et le tout sur un ton assez sérieux, même si mes paroles ne l'étaient qu'à moitié. Car non, je ne cassais pas tout sur mon passage. Juste.. quelques speeders. Mais cela allait s'arranger avec l'expérience !
Enfin, j'espère...

Quand au fait que l'on savait que nous étions là, il n'y avait pas de doutes à avoir. Le hangar clignotait comme un sapin de noël. C'est là que me vînt à nouveau à l'esprit cette question : qu'est ce que j'allais leur raconter cette fois-ci ?
Et la réponse me vînt très vite à l'esprit, comme toujours : la vérité, rien que la vérité. Je l'avais toujours fait et je ne cesserais point de le faire. Car mentir ne menait à rien et se révélait tout le temps contre productif !
Non, je leur dirais la vérité, que c'est amplement ma faute, que je n'ai pas piloté de manière adéquate, conventionnelle.. Je ne voulais pas que Léonard soit désigné "coupable" d'avoir "cassé" un speeder à ma place. J'accepterais le blâme, quel qu'il soit. Je n'étais pas du genre à me faire tout petit, à tenter de passer à côtés du jugement de mes actes.

Quand à savoir si c'est réparable, je me tournais vers le speeder avant de répondre d'un ton à demi-sérieux.


"Réparable... Je ne sais pas trop. Je pense qu'une grande partie des systèmes embarqués et de la motorisation est intacte. Après, quand à savoir si il revolera. Je dirais que les probabilités sont plus élevées que celle du précédent speeder..."
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Chaque seconde qui passait me faisait reprendre un peu plus de force qu'a la seconde d'avant, même si j'avais toujours vaguement l'impression de glisser sur mes pieds et non pas de marcher.
Vaguement embêtant.
Fort heureusement, la solide épaule de Joclad savait être un appuis pour moi qui avait besoin de reconnecter tout mes synapses.

Mais j'avais tout de même de quoi comprendre et parler, d'une voix moins rauque quoique plus faible. Bref, je lui soufflais en réponse :


-Dans un 20 ans ? Un Chevalier Jedi remarquable, j'en suis certain. Et j'espère que tu seras meilleurs que notre génération. Je suis certain que tu en as le potentiel. Place au jeunes.
...
Par contre, si, effectivement, tu pouvais laisser un bout de Temple debout pour qu'on puisse profiter de cet homme admirable que tu deviendras, c'est pas plus mal hein.


Ironique, bien sur. Pour ma part, ces sppeder étaient des erreurs de jeunesse et, comme dans ce cas là, des incident regrettables mais pas vraiment évitable.
D'ailleurs, je voyais bien qu'il cogitait sur la nature de cet incident. Pour ma part, c'était évident. J'étais l’aînée. Et de plus, il m'avais prévenu, et en plus j'avais insisté pour qu'il pilote.
D'autant plus que si cet incident était regrettable, il était inévitable dès lors qu'on avait perdu un bout en route.

Mais bon... Son regard finit cependant par retourner au speeder, et je fis de même pour compléter son analyse.. Laquelle me scia littéralement les jambes.
A moins de lancer un speeder piégé de la plus haute structure de Coruscant, on avait peu de chance de trouver un speeder en pire étant que celui ayant expérimenté la fusion avec un mur.
Un rire un peu rauque sortit de ma gorge tandis que je reconnaissais la tentative d'humour.


-J'espère que c'est effectivement le cas, parce que sinon, un module de speeder.. Ca ferait cher la course pour des feuille de..

Je poussais un profond soupire. Mon thé devait être séché voir brûlé à présent.. M'enfin, tant pis. Le hangar luminescent finit par s'éteindre. Et alors que Joclad devait commencer à me trouver pesant, le Jedi qui m'avait parlé au comlink fit son apparition, et me proposa sa seconde épaule. Que je pris de suite.

-Eh alors Léonard, on a eu une envie de vitesse ?

-Ah oui.. Excuse-moi.. J'ai voulu redonner quelques réflexes à notre jeune ami ici présent et un chauffard nous à percuté, et soulagé de notre stabilisateur arrière. Partant de la, je crois que Joclad a admirablement réussi à limiter la casse.. Hmpf.. Cette migraine.. Enfin, je l'ai un peu poussé à prendre des initiatives sans l'y avoir vraiment préparé.

L'homme se pencha par dessus moi, avec un sourire beaucoup plus naturel que le mien.

-Padawan Joclad Draayi c'est ça ? Bienvenue au Temple. Quand tu seras sur pied, je dois t'informer qu'on t'attend pour un rapport de routine histoire que tu mettes un maître au courant de son séjour. Je repasserai pour confirmer le rapport de cet incident. Mais pour l'heure, tu devrais aller te repose,r je l’emmène à l'infirmerie.



[HRP :] A moins que tu le veuille, ce n'est pas une invitation à terminer le RP. [HRP]
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Un Jedi... Bien entendu que je rêvais de terminer ma formation, et cela le plus vite possible. Mais en même temps, je ne fais que constater, jour après jour, que je ne suis pas encore totalement prêt. La preuve, je n'arrivais toujours pas à poser deux speeders d'affilé sans en endommager l'un d'entre eux.
Et puis, malgré mes dix-huit ans, je suis encore trop jeune, je le sais que trop bien. Nombre de gens, dans les rues de n'importe quelle ville, ne me prenne pas tout le temps au sérieux. Mais bon, la vie est ce qu'elle est. Et donc, j'avais accepté les compliments de Léonard avec un grand sourire.



"Merci maitre Tianesli. Et je vous promets de laisser le Temple intact pendant tout ce temps !"


Plus sérieusement, je le laissais s'appuyer sur mon épaule, afin de l'aider à tenir debout. Maintenant que l'on était sain et sauf et que le speeder était au sol, les autres solutions qui auraient évité de tels dégâts me venaient à l'esprit. Il n'y a pas à dire, c'est lorsque l'on est pas dans le feu de l'action que les meilleurs idées nous viennent à l'esprit. Et les remords, par la même occasion.

Mais bon, je ne m'en voulais pas réellement. Car après tout, on était envie et "à peu près" entier. Car en y repensant, je n'avais peut-être pas heurté le pare-brise mais un mal de dos faisait lentement son apparition.
Ma colonne vertébrale avait certainement encaissé la force de réaction du sol lors du contact entre le bas du speeder et le sol du hangar.

Écoutant sa réponse à propos de mon analyse sur l'état du speeder, je laisser échapper un petit rire. Car il avait indubitablement raison : un module de speeder coûte bien d'avantage plus cher que quelques feuilles de thé. Quoique, tout est possible de nos jours...



"Certes... Mais voyez le bon côté des choses : si nous y étions allé à pied, peut-être que nous ne serions jamais ressortis de la jungle !"


Enfin, le mystérieux homme au comlink fit son apparition et s'avança à l'opposé de moi, pour m'aider à soutenir Léonard. Déjà, je sentais la pression sur mon épaule se relâcher. Mais de suite après, il fit allusion à notre petit "incident". Et je me sentis gêné. Car c'était en partie ma faute et que l'explication que donnais Léonard donnait l'impression qu'il était le fautif, et non pas moi.
Et ça, je ne pouvais pas l'accepter. Je n'étais pas du genre à me planquer et attendre que ça passe. Aussi, je profitais du fait que le nouveau venu s'adressait à moi pour prendre une partie des responsabilités sur mes épaules.



"C'est bien moi, en effet. Mais ce qu'a dit maitre Tianesli n'est pas tout à fait exact. C'est aussi en partie ma faute si notre entrée a été si.. remarquée. J'ai était quelque peu insouciant, et ça a faillit nous coûter cher."


Je prenais note du fait que j'allais devoir faire un rapport sur mon séjour. Instinctivement, je laissais échapper un long soupir lourd de sens. Si je devais résumer mon séjour sur Bandomeer en un seul mot... je dirais "ennui". Si Ondéron était une planète urbanisée, Bandomeer était tout simplement l'inverse.


"Si cela ne dérange pas, je vais vous accompagner. J'ai une douleur au dos qui devient de moins en moins supportable."
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Soutenu des deux cotés, je sentais cependant Joclad qui semblait s'affaisser chaque secondes en peu plus.
Je pris donc soin de m'appuyer sur l'épaule du responsable qui était venu nous voir plus que sur celle du padawan.
Maintenant, le hangars grouillait de droïdes et de Jedi qui venaient arrêter les protocoles de sécurité et récupérer le speeder afin de réparer la salle et l'engin.

Cette agitation troublait mon esprit qui déjà avait du mal à se remettre. De plus, le bruit couvrait les voix du padawan et de mon collègue sur lesquelles je tentais cependant de focaliser ma concentration. Comprenant plus ou moins bien, je grognais en réponse à son trait d'humour :


-Si tu étais passé par la jungle, je crois que le monstre le plus dangereux que tu aurais croisé, c'est moi qui maudirait encore et encore la stupidité de cette idée. Et je suis pas si terrible que ça, donc bon..

La longue phrase et la retenue de souffle combinés à l'agitation me firent tourner la tête. Tandis que mon camarade avait un bref rire suite à ma remarque, je serrais les dents. Aussi, lorsque Joclad essaya d'assumer ses responsabilités, je ne pus que pousser un second grognement qui ressemblait de très très loin au "Oh, laisse-ça !" que j'avais voulu dire pour le rassurer.
Portant ma main à ma tête, mon camarade s’arrêtât avec un moue agacée :


-Léonard, arrête de t'agiter. Si tu es blessé, alors il faudrait que tu évites de forcer tes capacités mentales, tu vas juste contracter des zones endommagée.. Attendez, Padawan.

Prenant en compte la douleur de Joclad, mon camarade changea de place. Il prit celle de Joclad. Plus à l'aide se son coté gauche, il s'occupa de m'aider à marcher seul. Hors de question de faire pression sur des vertèbres abîmées, j’approuvais d'un hochement de tête la manoeuvre.

-Vous tiendrez jusqu'aux salles de soins, padawan ?

Puis voyant que j'essayais de parler, il continua d'une voix plus douce.

-Oui, Léonard, je comprend. Ne t'inquiète pas, nous tirerons cette histoire au claire plus tard. Vous avez tous les deux besoin d'un minimum de repos. On discutera des responsabilités plus tard. Mais bon, faut pas dramatiser hein. Un speeder et pas d'autre casse, y'a pas mort d'homme. L'Ordre a mieux a faire que de la discipline pour une erreur de ce genre.

Il semblait tendu ce disant, et malgré mon esprit embrouillé, je comprenais. La Galaxie n'allait pas trop bien, et la côte du Temple était dangereusement basse.
Enfin, bon gré mal gré, nous finîmes par arriver aux étages supérieurs. Lorsque la porte de l’ascenseur s'ouvrit, nous entrâmes alors dans une salle blanche.

On voyait ça et là des tables, des lits d'infirmerie. Mais surtout, le nombre de babioles étranges était simplement effarant. Chacune d'elle avait son utilité, bien sur. Mais pour des néophytes en médecine appliquée, ce n'était que de la verreries singulière et de la robotique obscure. Le sol était couvert d'un dallage blanc et propre tandis que les murs, tout aussi immaculé étaient percés par de large fenêtre, introduisant une lumière saine et agréable. Notre camarade nous laissa ici, m'aidant à m’asseoir sur un des lit alors que les guérisseurs arrivaient.


-Bon, je vous laisse. Je dois superviser la remise en état du hangar ! Remettez-vous bien !

Je hochais la tête tandis que, déjà, un drôle d'appareil plein de lumière et de petit "Bip bip" venait circuler autour de ma tête, manié par un guérisseur qui voulait sans doute me scanner le crâne. Face à moi, Joclad, assis lui aussi. Un autre praticien semblait lui demander de retirer sa bure afin qu'il puisse vérifier l'état de ses vertèbres douloureuses.


Tandis que je me faisais ausculter, et que je répondais aux regards de Joclad d'un pauvre sourire, un bruit étrange me fis tourner la tête vers la porte arrière de la salle. Haussant un sourcil, une veine se mis à saillir sur mon front tandis que cherchais à me concentrer malgré l'avis de mon toubib.
Après quelque seconde, un léger sourire étira mes lèvres tandis que j'articulais, fatigué :


-Tu as.. De la visite, Joclad.

En effet, j'avais touché deus ou trois jeunes consciences. Des Padawan étaient venus accueillir Joclad et attendaient sans discrétion derrière la porte. Un nouveau "Bip bip" plus puissant que les autres sortit du scanner, accompagné d'un grognement exaspéré de ma part.
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La douleur.. Elle devenait presque insupportable lorsque le Jedi me demanda de faire halte, pour me soulager. Et dès que Léonard cessa de faire pression sur mon épaule, je me sentais déjà un peu mieux. Depuis le début, je n'avais rien dit, ne laissant apparaître que quelques grimaces furtives. Bien entendu, rire à la précédente remarque de Léonard avait tiré encore plus sur les endroits où j'avais mal. Du coup, à la prochaine remarque que l'un d'eux sortirait, je me contenterais de sourire.

Quand à savoir si je tiendrais debout jusqu'aux salles de soin, au centre médical, je répondais par l'affirmative à l'aide s'un signe de tête. Il faut dire, depuis que je ne soutenais plus Léonard, la douleur s'apaisait légèrement. Mais elle était toujours là, passive, attendant le moindre geste brusque pour me piquer à vif.
Du coup, je suivais le mouvement, ne cherchant pas réellement à aider Léonard malgré mon envie de le faire. Tout simplement parce que cela me ferait plus de mal que de bien, sans pour autant aider le chevalier Jedi.

Par contre, je ne pus m'empêcher de chercher à me faire tout petit lorsque le Jedi évoqua l'incident avec le speeder, et notamment les responsabilités de chacun. Car oui, je me sentais responsable, et cela, tout simplement parce que je l'étais. Nous aurions pu nous écraser contre le mur du Temple à cause de ma stupidité. Car oui, stupide était le terme que je trouvais le plus approprié pour évaluer ma "performance".

En arrivant à l'infirmerie, alors que le Jedi aidait Léonard à s'installer sur un lit, je me dirigeais vers celui d'à côté, alors qu'un guérisseur arrivait de la salle adjacente. Ce dernier me demanda de retirer ma bure, et je le regardais avec hésitation, avant de m'exécuter. Désormais le torse nu -et seulement le torse- afin que ce dernier puisse m'ausculter, je respirais lentement et profondément.
Mon regard s'était finalement porté sur Léonard, alors que me dressais tel un piquet à cause de la douleur lorsque le guérisseur commença à me palper le dos. Puis finalement, je sentis les mains s'apposer sur ma colonne vertébrale, au niveau des vertèbres lombaires.
Du bien, cela me faisait du bien. Un peu comme à l'astroport, avec mon énorme bosse causée par ma rencontre avec l'angle du sas du vaisseau..

Finalement, je me sentis interpeller par maitre Tianesli, et je portais mon regard vers l'entrée par laquelle j'étais arrivée plus tôt. Un sourire se dressa presque aussitôt sur mon visage. Levant lentement la main gauche, je leur fis signe d'entrer. Ils étaient trois, deux Humains, Cale et Jorus, et une Mon Calamari, Lant. Ils étaient souriant, tout comme moi. Car cela me faisait plaisir de les revoir, surtout depuis le temps que j'étais resté absent du Temple.


- Vous m'excusez si je ne vous serre pas dans mes bras, hein.

- Ce n'est pas grave Joclad..

Mon regard se porta sur la gauche.

- En tout cas, nous avons à nouveau pu contempler tes talents pour te crasher.

Mon regard se fixa sur l'un de mes camarades, et un sourire s'esquissa légèrement sur mon visage alors que je secouais la tête.

- Ouais, ouais je sais Cale. C'est à cause de tes exercices stupides, ça m'a encore distrait.

Je souris, avant de tourner mon regard vers Léonard, qui maugréait. Respirant calmement alors que le guérisseur s'éloignait de moi quelques instants, je décidais de faire les présentation, si jamais ils ne se connaissaient pas.

- Maitre Tianesli, je ne sais pas si vous les connaissez, mais voici Cale, qui aime bien taquiner les gens, comme vous l'aurez remarqué. Là c'est Jorus, et voici Lant. Nous nous connaissons depuis qu'on était pas plus haut que trois pommes..

De part leur présence, je me sentais déjà beaucoup mieux. Et cela jusqu'au moment où un droïde vint me piquer au niveau de l'épaule droite, sans prévenir, afin de m'injecter quelque chose. Je ne pus m'empêcher de laisser échapper un léger grognement de douleur dû à la surprise.. Ce qui ne manqua pas de faire rire mes amis, bien entendu.
Invité
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Je fus soulagé de voir qu'un des guérisseurs posa un verre devant moi. Avaler un médicament ainsi signifiait que je n'avais rien qui soit inquiétant : pas de Force et pas d'opération pour me soigner. Je bus d'une traite.
En gros, j'avais juste une migraine capable de coller un bantha par terre et le contrecoup d'un choc sur ma tête. Soulagé, mais pas plus heureux, je savais que d'habitude, avec ce genre de chose, on ne finit par aller mieux qu'avec une bonne nuit de sommeil, et je ne me sentais pas de rien faire juqu'au soleil couchant

Cependant dos de mon camarade semblait déjà plus sérieusement abîmé. Mais, entre les mains des infirmiers du Temple, je ne m'inquiétais pas trop. Avec tous les accidents qui arrivaient dans l’apprentissage pour devenir Jedi, ils étaient plus que compétents. Encore qu'a voir comment le droïde avait profité du dialogue de Joclad pour le piquer par surprise, je me demandais s'il ne manquaient pas de délicatesse quelque part..


Secouant la tête, et en profitant pour détacher mes cheveux, je pris en note l'arrivée des padawan. Bandeau mal serré, j'avais dus avoir un sacré air hirsute avec des mèches de ci de là. M'était avis que ma robe et ma tête devaient être un sujet d'amusement au moins égal que les remarques aisées sur les aptitudes singulières de Joclad en pilotage.
Voir un chevalier Jedi, leur aspiration à tous, ressembler à un Bantha, je pouvais quand même pas laisse ça.

Lissant ma barbe et ma crinière, et en retirant quelques saletés au passage, j'observais avec un air presque paternel ces échanges de bonne camaraderie. Je connaissais quelques têtes, mais pas de noms. Ne m'étant encore jamais penché sur l’obtention d'un padawan, je dispensais quelques leçons à la cantonade sans élèves particuliers. Par contre, il était fort possible qu'eux me connaissent. Sans être célèbre, Léonard Tianesli était une petite curiosité au Temple. Surtout quand on le voyais balayer devant les dortoirs des padawan : il fallait être sourd pour ne pas entendre les "Oooooh" et les rumeurs.


Enfin -et j'etais prêts à racler la gorge pour me faire remarquer le cas échéant- Joclad fit les présentations. Je n'étais pas a cheval sur les protocoles et la politesse, il pouvait en témoigner. Mais sauter dans les bras d'un camarade en ignorant royalement -lorsqu'on est padawan- le Chevalier qui se tenait juste devant.. Sans protocole, c'était déjà passablement incorrect. Si j'étais strict, j'aurai pu prendre ça pour un manque de respect. Au lieu de quoi, je pris le train en route.


-Jeunes gens, enchanté. Ou presque, je pense qu'on se connait déjà tous vaguement.

J'inclinais la tête, 3 fois, regardant tour à tour les deux garçons et la fille.

-Chevalier Léonard Tianesli. Ou ce qu'il en reste. Il parait qu'une grande partie de mes neurones sont partis en vacances et qu'ils reviendront dans la semaine, au plus tard.

Mon regard revint sur Cale. Un petit rigolos celui-là, c'est bien ça ? Voyons donc...

-Padawan.. Cale, c'est ça ? Je vois que vous êtes un observateur fin pour votre âge et semblez dispenser exercices et avis sur le talent.. Fort d'une telle expérience, j'avoue qu'une petite question me tarode.. Joclad et moi-même avons quelques.. Différents à propos de notre accident, et nous nous demandons qui en est blâmable.

Contemplant les regards perplexes, je levais un doigt comme si ce signal présentait l'affinement de ma pensée. Plus de sourire sur mes lèvres cependant : la concentration que je m'imposais pour continuer me coûtait mon apparente bonne humeur.

-Joclad vient de m'apprendre que vous vous connaissez depuis que vous êtes haut comme trois pommes.. Et que vous lui dispensez certains exercices.. Dois-je comprendre qu'en futur Jedi digne de ce nom, vous accepterez d'assumer votre part dans cet.. incident aérien ?

Tournant la tête, je sortais mon sabre et l'allumais. Après un grésillement désagréable, une chaude lumière verte sortit du rayon d’énergie produit par mon arme. S'il semblait évident que je vérifiais si mon arme fonctionnait correctement -et disons que j'étais moyennement content sur ce point-, j'essayais surtout de masquer mon manque de sérieux dans ce que je venais de dire en le noyant dans les ombres verdâtres qui striaient mon visage.
Après un temps passé ainsi, tournant résolument ma tête hors du champ de vision des padawan -comme si j'estimais que la discutions était close- je permis à Joclad et Lant -La plus "sage" ou "calme" après lui ?- de percevoir mon sourire.

Ce dernier fut cependant fugitif. Même si le sérieux de mes paroles était en soit discutable -j'avais montré pendant le voyage que je pratiquais pas mal ce genre d'humour- , une grimace tordit mon faciès tandis que, par faiblesse, mon pouce ripa sur mon sabre, éteignant ce dernier dans un chuintement musical.
La violente lumière verte de mon sabre avait agressés mes nerfs. Les messages transmis par mes nerfs étaient intenses et douloureux et devaient passé par des synapses en pleines reconnections.
Portant une main sur mon front avec un grognement de douleur, je posais l'autre sur le lit, cherchant un équilibre
Immédiatement, un des guérisseur posa ses mains sur ses hanches et glapit fermement :


-Chevalier Tianesli ! Tenez-vous tranquille enfin !

Rappel à l'ordre sans appel. Il m'avait parlé comme à un enfant qui avait un bras cassé et qui voulait continuer à faire du sport. C'était vrai, j'avais besoin de repos pour me remettre, pas de gesticulation mentale ou nerveuse.
Patienter, c'était dans mes codes. Mais vu comme je serrais les dents, être handicapé mentale pendant une semaine, incapable même de mediter, ca allait pas me plaire.
Me laisser avec mes pensées me permettait de passer une journée assis, sans bouger. N'en étant même pas capable, j'allais tourner comme un lion en cage. Je venais de le comprendre.
Mais bon, mon visage reprit très vite sa neutralitée, amusé cependant par la bande de jeunes compères.


-Excusez-moi, vous disiez ?

Invité
Anonymous
Alors que Léonard faisait plus ou moins connaissances avec mes camarades, je ne pus m'empêcher de sourire à sa remarque. Je m'en voulais encore un peu de l'avoir mit dans cet état. Car la solution que j'avais adoptée pour l'atterrissage était tout sauf la plus simple. Comme d'habitude, je m'étais compliqué la tache. Et le résultat était sans équivoque. Et comme à l'accoutumée, le passager était bien plus amoché que moi -Enfin, c'était ce que je pensais, jusqu'à ce que le mal de dos me revienne-. Et un chevalier Jedi en plus ! J'avais sans doute modifier tout son agenda pour la semaine à venir. Du coup, le moins que je puisse faire serait de me rendre utile. Seulement, à cet instant, nous étions coincés au même endroit. Dans ce lieu dont je connaissais depuis longtemps tout les recoins, ou presque.
Je restais donc assis, me tenant le plus droit possible afin de me soulager du mieux possible de la douleur. Entre temps, le guérisseur qui soignait mon mal de dos était partit dans la salle adjacente pour y faire je ne sais quoi.

Par contre, je vis Cale se raidir à la remarque suivante, bien placée. Je ne pus, comme mes autres camarades, retenir un petit rictus. Il faut dire que Cale avait littéralement rougit. Si bien qu'il bafouilla, avant de secouer la tête. La seule réponse claire qu'il finit par lâcher fut quelque peu inattendue venant de sa part. Je m'attendais à moins recherché venant de lui. Ou bien une phrase qui m'aurait fait sourire. Quoi qu'en fait, ce fut tellement étonnant que ça aurait pu être drôle.


- N'ayant pas tout les éléments en main, je ne peux vous répondre maitre. fut sa seule réponse, net et précise.

Par contre, les autres ne tardèrent guère avant de se sentir à leur tour gêné. Il faut dire que Léonard ne semblait pas plaisanter, et gardait un sérieux à toute épreuve. Comme la plupart du temps, il ne faut point le nier. Je mis un petit moment de réflexion avant de comprendre que, malgré cette façade, il s'agissait bel et bien d'une plaisanterie. Il faut dire que le chevalier avait bien joué son coup, en cherchant la concentration dans son sabre laser. Sabre laser qui avait, par ailleurs, peut-être un peu plus inquiété Jorus et Cale. Si bien qu'ils n'avaient toujours rien répondu.
Lant, elle, semblait avoir, tout comme moi, compris que maitre Tianesli n'était pas sérieux.


- Non.. enfin, je... tenta vainement Jorus, cherchant un moyen de se dérober.

Cale tenta de faire de même, mais n'eut guère plus de succès. De mon côté, si je ne cherchais pas à me retenir, je serais déjà plié de rire. Il faut dire que la scène était assez amusante pour ma part : voir les blagueurs pris au piège à leur propre jeu était magnifique.

Cependant, je retrouvais toute ma concentration lorsque je vis maitre Tianesli ranger son sabre laser et se tenir la tête. Par instinct, j'avais sauté du lit, ignorant la douleur du mieux que je le pouvais, afin de me rapprocher de lui. Cela n'allait très certainement pas arranger mes pauvres vertèbres, déjà assez abimées sans cela. Heureusement pour moi, mais aussi pour lui, il sembla reprendre l'équilibre alors qu'un des guérisseurs lui demandait de se tenir tranquille. Je m'attendais recevoir une réprimande similaire qui ne tarda pas. Une légère grimace et je me laissais retomber sur le lit tandis qu'un autre guérisseur finit par arriver. Il m'affirma que j'allais bientôt pouvoir à nouveau gambader librement puis, il apposa une main sur mon front et une autre au beau milieu du dos, quoique légèrement excentrée vers le bas. Instantanément, je sentis les effets de la Force, ce qui voulait dire que mes blessures étaient peut-être plus grave que prévu.
Mais cela ne m'empêcha pas de répondre au chevalier à la place de mes camarades après que celui-ci se soit exprimé.


- Vous devriez écoutez leurs conseils et rester calme, maitre Tianesli -- Sinon, ils ne sont pas blâmables. Ce ne sont pas eux qui m'ont appris à piloter, et encore moins eux qui nous ont heurtés au dessus d'Iziz.

A nouveau un léger sourire, avant de me retourner vers le guérisseur. Je voulais savoir si je pouvais me lever. Je reçu un simple hochement négatif de la tête. Laissant échapper un long soupir, je regardais à nouveau maitre Tianesli. Car lui, allait resté coincé ici plus longtemps que moi, visiblement.

- Si vous avez besoin de quoi que ce soit pendant que serez ici, n'hésitez pas à me demander. C'est le moins que je puisse faire pour vous aider, après ceci.


Invité
Anonymous
Malgré ma tête et les remontrances de mes guérisseurs –et celles de Joclad, huhu- j’eu du mal à rester sérieux ou à garder le « calme vide » nécessaire à ma guérison.

Appliqué à moi, il faut bien nuancer l’amusement : un pâle début de sourire sur une mine toujours aussi grave. Cependant, dans mon esprit, cette nuance était bien présente. Diantre oui.
D’une part parce que je gardais à l’esprit la mémoire d’une situation bivalente.. D’un côté, les deux garçons qui se démenaient avec mon absurde raisonnement.
L’un l’avait pris avec sérieux, cassant net avec son humour antérieur qu’il semblait avoir avalé tout rond, sous le coup de la surprise (encore que sa réaction, sage et simple était dictée par le bon sens) . L’aitre bafouillait. Aucun des deux ne pensait un instant que je blague. De fait, ce n’était pas vraiment dans mes habitudes ou sur mon visage.
Du reste, j’avais de l’autre côté deux autre padawan qui semblaient avoir du mal à tenir leur hilarité. Méfiant au début, j’avais très vite vu leur visage s’éclairer, comprenant que malgré tout, même sans sourire, Léonard faisait de l’humour. Joues gonflées, mains se baladant autour de leur tête pour masquer des rictus amusés.. Bref, ils avaient compris et m’aidaient, même involontairement, à rouler leurs camarades dans la farine.


Une fois que mes synapses eurent cessé de s’affoler et que j’eu repris le cours de la conversation, je pris le temps de répondre à Joclad, laissant un peu plus avant l’angoisse durer sur leurs visages.
D’ailleurs, voir Joclad essayer de prendre soin d’un Chevalier Jedi de mon âge.. Si je n’étais pas vexé qu’on me considère comme un vieillard, alors je devais être amusé de la situation : c’était aux Jedi de prendre soin des jeunes, pas l’inverse.
Et quand bien même, on signala très vite à mon camarade d’infortune que lui aussi était en convalescence. Tien, finalement, il y avait peut-être une justice dans ce monde.

Pendant que Joclad était traité et avisant l’echec de ce dernier pour « voler » à mon secours, ses camarades m’assaillirent de doux conseils de détentes et de repos. A les croire, j’étais bon pour la maison des aïeuls..
Souriant légèrement dans l’insistance charmante, et même amusante car sérieuse au possible, je levais une main pour couper court aux objections de santés qui commençaient à faire un désagréable bourdonnement dans mes oreilles. Regardant le dernier à avoir parlé, je pris la parole, calme et posé quoiqu’un peu désordonné dans l’enchaînement de mes mots.


-Joclad, crois bien que j’écoute. Mais il semble que ce ne soit pas encore ton cas. La logique signale qu’un conducteur arrivant à cette vitesse contre nous n’est pas aisément evitable. Prend donc en compte que..

Je me frottais la tête.

-Que tu as déjà sauvé ma vie une fois dans la mesure ou à ta place, cela aurait pu se finir en collision pure et simple. Quand bien même, imaginons que j’eu été à ta place. Nous en avons discuté, tu es plus à l’aise que moi dans les airs.. Aussi qu’est-ce qui te dis que si j’avais été pilote, je n’aurai pas fini droit dans un des murs du Temple ?

Ebouriffant le padawan en question, j’achevais.

-Mon cher Joclad, tu ne me dois rien. On peut dire que ta conduite n’a pas été parfaite.. Mais aujourd’hui je n’ai pas le sentiment que tu m’as bléssé, mais j’estime que tu m’as sauvé la vie. On pourrait se perdre en « Si jamais », mais concrètement et selon mon intuition, je te dois des remerciements et si une personne doit « Faire au mieux ce qu’il peut » pour une autre, c’est bien moi.

Puis, d’un mouvement de tête ml achevé, j’englobais le groupe d’amis.

-Quant à vous tous.. Croyez bien que je suis touché de ne pas être « celui qui accompagne Joclad » et que vous vous assuriez de ma santé et de son recouvrement prompt et rapide. Cela étant je vous assure qu’en 30 ans, j’ai réussi à apprendre deux trois trucs pour lorsque j’ai besoin de prendre soin de moi. Vos conseils avisés ont été entendus, et je ferai de mon mieux avec pour œuvrer à ma guérison.

Je jetais un regard fausseent noir au guérisseur qui m’avait réprimandé.

-Puisse-t-elle être rapide..

Je tournais la tête, fatigué, avant de me relever, avisant de nouveau le groupe, parlant comme si j’avais oublié le plus important.

-Au fait, pour dissiper vos angoisses mes jeunes amis. Sachez que je n’en veux à aucun d’entre vous, et que je n’engage aucune responsabilité sinon la mienne. Au contraire, si vous avez participé à ce qu’est Joclad aujourd’hui –et je ne parle pas de la purée dans ses lombaires- vous pouvez être fier de vous, autant que moi je peux l’être de vous.

Avisant le groupe d’un œil tendre, presque paternel, je me disais qu’avec de braves petits gars comme ça, on ne pouvait pas perdre espoir en l’avenir. Quand on se disait que l’avenir appartenait à des gens comme ceux-là, on avait espoir. Tous n’étaient pas comme eux. Mais avec leurs défauts et leurs qualités, ce petit groupe d’ami restait prometteur au niveau humain.
Après, c’étaient peut-être des cancres Jedi. Mais au moins c’étaient des gens visiblement bien
Invité
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Les guérisseurs disposaient d'un vrai don. Je ne ressentais presque plus la douleur le long de ma colonne vertébrale mais je restais conscient que mes vertèbres ne se remettraient pas aussi facilement de mon splendide atterrissage "en douceur" où notre speeder aurait très bien pu exploser, et nous avec.

Cela expliquait pourquoi je ne pouvais point accepter que l'on me considère comme non-coupable de l'état dans lequel Léonard était. Et moi avec, par la même occasion. Le fait était inéluctable : si j'avais conduit moins vite nous aurions vu le speeder plus tôt, j'aurais pu aisément le contourner, nous n'aurions pas perdu le stabilisateur, je n'aurais pas dû effectuer un atterrissage en catastrophe et nous n'aurions pas été blessés ! A moins qu'il ne cherchait à me réconforter.. Mais pourquoi, dans ce cas ? J'ai déjà vécu bien pire, et Léonard était vivant et presque en pleine possession de ses moyens. C'était radicalement différent de la dernière fois.. La dernière fois, ce fut bien plus dur à endurer. Là, en comparaison, c'était un peu comme si rien ne c'était passé.

Cependant, j'avais pris ses premières paroles comme une remontrance, et cela, même si ce n'en étaient pas. Et mon visage avait presque perdu toute sa gaité. Il faut dire, il n'avait pas tort. Je ne voulais pas admettre qu'il avait raison, et que je n'avais rien fais. Car comme je l'ai déjà expliqué, je n'avais pas été parfait sur ce coup là. Loin de là, en réalité..
Cependant, je réalisais rapidement que je me trompais sur la question. Mais de là à dire que je lui avait sauvé la vie... et bien.. peut-être en fin de compte. Quand à savoir si cela aurait été pire si il avait piloté, la réponse était aisé, et peut-être pas celle qu'il attendait.


- Nous n'aurions rien eu, car vous n'auriez pas heurté ce speeder comme moi je l'ai fais. Tout simplement parce que vous n'auriez pas piloté aussi rapidement et imprudemment que moi et vous auriez donc eu le temps d'anticiper bien plus tôt que moi, maitre Tianesli.

Je n'appréciais guère que l'on m'ébouriffe les cheveux mais j'avais finis par avoir l'habitude.. Aussi, je gardais toujours un léger sourire à l'occasion. Il faut dire, je passais assez de temps à me coiffer correctement le matin pour ne plus avoir envie à le faire plus tard dans la journée.. M'enfin, je n'allais pas ronchonner pour si peu !
Ensuite, il avait raison. Si nous émettions toutes les hypothèses relatives à cet incident, nous y serions encore la semaine prochaine. Par contre, je n'arrivais pas à admettre que je lui avait sauvé la vie.. Aussi je montrais une légère grimace à l'occasion. Quand au fait que c'était à lui de faire du mieux ce qu'il peut pour les autres..


- Certes, mais il se trouve que pour le moment, j'ai l'air de me porter mieux que vous..

Quand à mes amis, excepté Lant qui avait visiblement déjà tout saisi du comportement de Léonard -ou presque-, ils furent soulagés de voir que le chevalier ne leur en tenait nullement rigueur. Il faut comprendre qu'il n'avait pas du tout idée de ce que Léonard aurait pu leur reprocher..
Bien sûr, ils furent heureux que Léonard les complimente et les remercie d'avoir essayé de prendre soin de lui lorsqu'il avait manqué de tourner de l’œil, et affichaient désormais tous un large sourire. Et tous le remercièrent d'un signe de tête accompagné d'un rire causé par son allusion à mes pauvres vertèbres.. De mon côté, je traçais une large grimace sur mon visage..
Et c'est à cet instant précis que Jorus s'élança sur le sujet qu'il aurait fallu éviter, car toute trace de gaité disparut de mon visage. Visiblement, il avait toujours cette difficulté à éviter les mauvais sujets de discussion.


- Au fait, Joclad. Je voulais te dire que je compatis. J'imagine que ça a dû..

Je le coupais net, levant ma main en l'air, alors que je me renfermais un peu sur moi-même afin d'éviter de penser à ce sujet là. J'avais réussis à l'accepter, et à oublier. Mais c'était encore trop récent pour que je ne puisse y réagir. Je détournais également la tête vers la baie vitrée qui donnait sur l'extérieur, me mordant la lèvre afin de refouler tout les souvenirs qui revenaient. Puis, finalement, je pointais de nouveau mon regard, premièrement vers Léonard, puis vers mes amis.

- Ce n'est rien, je te remercie Jorus.

Sujet désormais clos. Enfin j'espérais..
Invité
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Je levais un doigt, réfutant déjà ce que venais de dire Joclad, agacé pour le coup d'être contredit par un padawan qui présumait de mes qualités alors qu'il savait pertinemment que je n'avais rien d'un pilote d'exception.

-D'une part, Joclad, tu as été aussi rapide à décoller qu'a éviter cet homme. Etant plus posé et lent, l'équation serait la même sauf qu'au lieu d'avoir commencé rapidement, j'aurai été plus lent, et cela veut dire que j'aurai aussi été plus lent dans la manœuvre d'évitement.
Donc sur ce point-là, nous sommes à égalité, au moins. De plus, j'étais le seul à pouvoir décider de qui conduirai. Donc j'étais le seul à décider quelle équation mettre en place.


Remuant ce doigt levé, je terminais d'une voix suffisamment ferme pour déclarer le débat clos.

-Ensuite, le principe même d'un accident c'est qu'il n'est pas prévu. Une nouvelle donnée offre un arbre de possibilité infini à analyser. Personnellement, je me contente de voir ce qui s'est passé.
Une personne en infraction grave à faillis nous tuer, il est vrai, ses chances de réussir ont été favorisées par ta conduite. Cependant, cette même conduite à l'éviter, d'une part, d'autre part à atterrir. Il y avait mieux, mais il y avait surtout pire façon de s'en sortir -si on s'en sortait. Donc oui, en l'état actuel des choses, je suis content que tu ais été là.



Puis, ce son partit comme un doux éclair dans une nuit sans Lune. C'était tellement improbable de ma part que ça donnait un charme et une importance phénoménal au personnage en cet instant précis : j'avais éclaté de rire.
De fait, nous parlions de responsabilité, et malgré ma "blague", le sujet restait grave et notre désaccord se faisait sentir. Mais là, Joclad venait de changer littéralement de registre. Partant des conséquences, il venait de balancer ainsi, un fait, une comparaison physique des plus banales.. Et ce changement m'était en tout point drolatique, aussi incongrue que fut mon hilarité passagère.


-Mon garçon, tu marques un point.

Reprenant très -voir trop- vite mon calme, je continuais.

-Remarquez, si vous avez envie d'être au petit soin pour moi, j'ai rien à y redire.

Je croisais mes mains derrière ma tête, l'air ostensiblement flemmard et paresseux -deux adjectifs qui au grand jamais étaient incapables de s'appliquer à Léonard-.

-Faites mes jeunes amis, je ne demande que ça : dorlotez moi.

Cette plaisanterie était aussi la meilleure façon de faire remarquer à Joclad qu'il avait effectivement visé juste dans sa réplique. Si ce que j'avais dit n’était-en soi- pas faux, le dire dans le contexte présent était parfaitement idiot. Et plutôt que de me braquer faute d'avoir de quoi répondre, je pris volontiers la remontrance du padawan.
Se faire rappeler à l'ordre par un élève était la meilleur façon de ne jamais oublié qu'il convenait d'être humble.

Puis vint la fausse note. A peine la phrase fut-elle tomber que l'acier gris de mes yeux vint fusiller le langue maladroite, au même moment que la main levée de Joclad coupait court au dialogue. Le regard que le padawan m'avait jeté semblait empli d'une certaine détresse comme si, apeuré, il m'avait fugitivement nommé à l'aide.

"Ce n'est rien". Quelle phrase dérisoire...


N'ayant rien à dire, je me contentais de me taire. Je n'allais pas reprendre les padawan sur le Code.. Joclad n'était pas en étant, et ses collègues avaient suffisamment bien compris le message.
Aussi je croisais les mains, dans mon geste de méditation, l'air désormais sérieux. Je n'avais sincèrement rien à dire.. Sans gaffer.
C'était d'ailleur rageant d'avoir performé pendant 20 ans de sa vie. Etudier, pratiquer, faire, s'entrainner.. Et se retrouver impuissant ans une telle situation.
Je pourrais, bien sur, en parler avec lui. Mais ce n'était ni l'heure, si l'endroit. Il avait un travail à faire, et celui là, nul ne pouvait le faire à sa place.



Invité
Anonymous
Que dire de plus pour enchérir sur pareils arguments ? Léonard avait raison, mais j'étais quasiment certain d'avoir également raison. Il était un Jedi, la Force lui donnait la capacité d'agir plus rapidement que les autres. Et étant donné qu'il avait bien plus d'expérience que moi, il lui aurait été facile d'éviter l'accident.. Enfin bref.. J'avais compris qu'il ne fallait plus s'exprimer sur le sujet, au risque de me faire remballer vite fait bien fait.
Et c'était quelque chose que je préférais éviter. Aller trop loin ne faisait que donner un aperçu négatif sur ma personne. Et je ne le désirais point. Je m'arrêtais toujours -ou presque- avant de déraper.

Et puis de toute manière, il avait raison alors pourquoi le contredire à nouveau, si ce n'est pour se faire remarquer ? Chose que je détestait par dessus tout, par ailleurs. Je n'aimais pas être l'objet d'une discussion. Ou pire, me retrouver seul, entouré de regards inquisiteurs.. J'acquiesçais donc de la tête, accompagné d'un haussement d'épaules afin d'exprimer le fait que j'étais d'accord avec lui, sans pour autant que nos pensées concordaient entièrement.

Par contre, j'esquissais un léger sourire lorsqu'il se mit à rire, laissant échapper un petit rire à mon tour, court et bref. Après tout, qui avait-il de mal à rire ? Quand au fait que j'avais raison sur le fait que j'étais en meilleur état que lui, j'acceptais sa remarque d'un sourire quelque peu gêné.


- Hélas, mes conclusions se révèlent souvent justes.

Souvent, et pas constamment. Là était la nuance. Je ne voulais pas paraître trop sûr de moi, voir arrogant car c'était là des termes qui ne me caractérisaient pas. J'étais sûr de moi, certes. Si je ne l'étais pas, je crois que je ne serais pas là où je me trouve à présent. Mais pas de là à me prendre pour ce que je ne suis pas ! Disons que je savais restais humble, ou tout du moins, j'essayais.

Entre temps, le guérisseur semblait avoir finit son travail sur ma personne et avait finit par s'éloigner. Du coup, lorsque Léonard débuta son numéro avec mes amis, je prenais le temps de m'allonger, soufflant un bon coup, alors que je portais mon regard vers l'extérieur. J'esquissais un léger sourire, avant de prendre le temps de répondre.


- Il semblerait que les guérisseurs ne me désignent inapte à quitter mon lit pour l'instant. Vous dorloter m'est donc impossible, maitre Tianesli.

Le tout accompagné d'un geste de la main, je désignais les individus aptes à le faire. Il faut croire que sans le vouloir, les réponses données précédemment par Léonard ainsi que son comportement avait suffit à faire passer au second plan le problème énoncé involontairement par Jorus. D'ailleurs, Léonard n'avait aps manqué de le foudroyer du regard, et ce dernier n'osait plus dire un mot. Lant, elle, semblait quelque peu gênée, embêtée par les actions et les dires de mon ami. Mais ce fut finalement Cale qui prit la parole, visiblement pour tout le groupe.

- Désolé mais ça ne sera pas possible, maitre. On ne faisait que passer en coup de vent. On a un entrainement commun de prévu avec un autre Chevalier. Et nous allons être en retard. A moins que vous ayez d'autres requêtes ?

Je ne pus m'empêcher une petite pique, un sourire aux lèvres.

- Ah bon, tu t'entraines toi maintenant ? Faudra qu'on vérifie ça un jour !

- Ce ne sera pas aujourd'hui, padawan !

La réponse tomba lourdement et sèchement. Décidément, les guérisseurs étaient à l'écoute de tout. Et celui-ci n'avait pas hésité une seconde à me rappeler que j'étais allongé sur un lit avec de pauvres vertèbres dans un sale état.
Je laissais échapper un profond soupir avant de porter mon regard vers Léonard, puis vers l'extérieur. Le ciel était magnifique, nettement différent de celui que j'avais observé pendant plusieurs semaines, loin d'Ondéron.
Invité
Anonymous
Sans même prendre le temps de mesurer la profonde altitude de la réplique simplement inutile de Joclad, je lâchais, platement (quoique finement) dans une optique bête et méchante de tac au tac :

-Tu sais quoi ? Les miennes aussi.

Voilà. Ça, c’était fait. « Mes conclusions se révèlent souvent juste ».. Sacre ! Ca me faisait une belle jambe ça. C’était bien beau d’avoir confiance en soi, mais si c’était pour lâcher une phrase aussi vide de sens.. D’autant qu’avec ma réplique, on fonçait droit vers la seule option non désagréable possible : une impasse.
Trop brumeux pour me lancer dans un véritable sermon, je laissais couler cette remarque et evitais d’aller asticoter le padawan sur le pourquoi du comment elle était arrivée à ses lèvre pour, somme toute et après l’avoir bien fait dialoguer, lui demander si cette dernière était vraiment à la hauteur de toute la remarquable sagesse dont il était capable. Bien qu’il fût capable de me surprendre, j’en doutais fortement. Mais n’ayons pas d’idées préconçues.


Enchainant donc, laissant de bonne grâce cette réflexion douteuse, je repris au vol ma blague laissée là, sachant parfaitement qu’elle tomberait à l’eau.

-Vraiment Joclad ? Eh bien disons que tu as une excuse… Parfaitement valable.

J’avais reçu entre temps le regard noir d’un des guérisseurs qui semblait me mettre au défi de remettre ses ordres médicaux en cause. Et ma fin de phrase signait mon abandon de principe : on ne discute pas avec les toubibs. Surtout quand on est entre leurs mains. Aussi plutôt que d’asticoter le patient, je m’en pris à ses amis, beaux joueurs jusqu’ici.
Faisant mine de réfléchir, une main sur le menton, je mimais la venue soudaine d’une bonne idée.


-D’autre requêtes ? Hum.. Des croissants demain mâtin pourquoi pas.. Ah, quel rêve ce serait tien. Car je suis bien parti pour garder le lit minimum jusqu’à demain ?

Un regard rapide vers les blouses blanches ne fit que me conforter dans ma position. Bah, puisque c’était décidé, autant s’y faire sans protester. Et puis j’avais passé l’âge d’être un malade compliqué. Agitant donc la main avec plus de sérieux, je pris congé de ces jeunes gens, obéissant par la même au « repos nécessaire » aux deux accidentés que nous étions. Et compte tenu de la dernière intervention acerbe et ferme, tous ici seraient content de les voir partir, sauf nous deux bien sur qui aimions surement mieux la compagnie fraiche de ces jeunes gens que celle des droïdes chirurgiens..

-Allez, filez donc, n’allez pas vous mettre en retard. Et surtout n’oubliez pas : Joclad est au bout du chemin, prenez garde à sa.. « Vérification » !

Sur ces derniers mots et après moult saluts envers leur camarade et moi-même, la joyeuse bande partit fissa retourner aux heures de pratiques.
Je regardais Joclad un instant. A présents passablement seuls dans la discussion, deux sujets s’offraient naturellement à nous. Et je n’aimais aucun des deux. Quant à lui, je ne le sentais pas en paix. Ne comptant pas le duper en parlant chiffon, j’estimais que le moment était propice pour me « retirer » afin de le laisser seul avec lui-même.
Encore fallait-il le lui faire comprendre.


Me laissant tomber sur mon lit, je passais la fine couverture blanche sur mes épaules, posant ma tête sur l’oreiller du lit d’infirmerie.

-Bon, je vais me reposer un peu, je sens que ma tête va finir par exploser. Bon repos Joclad, et que la Force soit avec toi ce temps durant. Du reste et après, il sera toujours temps de reprendre d’intéressantes discussions.

J’étouffais un bâillement.

-Autour d’une tasse de thé par exemple.

Puis mes yeux se fermèrent sous les yeux rassérénés de nos guérisseurs.
Invité
Anonymous
Je me crispais à sa première remarque, car visiblement, il n'avait pas comprit où je voulais en venir. Je dois bien avouer que je n'avais pas été très clair sur le sujet. Et du coup, il devait penser que j'avais un égo un peu trop surdimensionné. Mais ce n'était pas le cas, pas du tout ! En fait, je me sous-estimais plus qu'autre chose. Les meilleures preuves sont sans doute les semaines que j'ai passé sur Bandomeer à me demander si j'étais vraiment à la hauteur. Alors que la réponse me tendait les bras, bien entendu.
Après tout, j'ai passé douze ans au Temple. Douze années où on n'a fait que m'encourager -excepté certains camarades pas très intelligents-. Si je n'avais pas été à la hauteur toutes ses années, me l'aurait-on pas fait remarqué ?
Enfin bref, là n'était pas le sujet de notre discussion, mais plutôt le sujet qui trottait dans ma tête depuis le début.

Heureusement, je laissais échapper un léger rire lorsque le chevalier répondit à ma remarque. M'enfin, sa réponse aurait pu être différente -et donc moins drôle- si son regard n'avait pas croisé celui d'un des guérisseurs. Le même qui m'avait fait la remarque sur le fait que je devais resté cloué dans mon lit. La seule réponse qu'il eut de ma part fut un haussement d'épaule accompagné d'un sourire gêné.
Parler était inutile, alors pourquoi le faire lorsqu'un simple geste suffisait à exprimer la même chose ?

Mon regard ne s'attarda guère longtemps sur lui, et glissa lentement vers mes amis. Puis, finalement, je ne pu me retenir de rire devant la demande de Léonard. Des croissants au petit matin ? On était dans le centre médical, et cela m'étonnerais que l'on nous serve des croissant à l'aube.
Cependant, j'en connaissais un qui serait capable de le prendre aux mots, et mon regard se porta sur Cale. Je le vis sourire; puis ils nous saluèrent respectueusement et disparurent tout les trois derrière la porte d'entrée principale.

A cet instant, je sentis -sans prendre la peine de regarder- le regard de Léonard se posait sur moi alors que de mon côté, je contemplais le paysage extérieur. Cela faisait un bout de temps que je n'avais pas vu l'activité du Temple, et surtout, son parc.
Le Parc était très certainement mon endroit préféré. Si l'on me laissait le choix du lieu de méditation, je n'hésitais pas une seconde pour le désigner. Il y avait un endroit, à l'ombre d'un petit promontoire rocheux, au bord de l'eau, que j'appréciais plus que tout. Mon endroit préféré, en somme.

Mais depuis le centre médical, le lieu en question était masqué. Soupirant, je portais finalement mon regard sur l'unique patient de la salle, excepté moi-même. Entendant ses paroles, j'acquiesçais d'un signe prononcé de la tête , alors que je m'étais à moitié redresser sur mon lit.


- Avec vous aussi maitre Tianesli, avec vous aussi.

Je posais mon regard sur une table proche, avant de revenir sur Léonard.

- Ce pourrait en effet être une bonne idée.

Je le regardais fermer les yeux, et pendant quelques instants, je restais à le contempler. Quelle facilité à s'endormir ! Ou bien était-il tout simplement trop mal en point ? Ou alors, comme il m'arrivait souvent en ce moment, ne dormait-il pas encore, cherchant le sommeil.
M'enfin, de mon côté, ça allait de mieux en mieux. De plus, je décidais de suivre son exemple, n'ayant rien d'autre à faire de plus. Calant l'oreiller sous ma tête, je me roulais sur le flanc du côté de la fenêtre, avant de m'ouvrir au monde des rêves.



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Je bougeais lentement mes membres, une grimace s'étirant sur mon visage. Je pouvais ressentir les courbatures héritées de la veille -si ce n'est d'avant-, alors que la lumière aveuglante du soleil pénétrait mes paupières. J'ouvris un œil, et je me dressais d'un bond sur le lit. Mon regard glissa sur le côté, afin de voir l'heure. Tôt... trop tôt, comme d'habitude.
Toujours par habitude, je descendais du lit afin de m'approcher de la fenêtre, pour contempler la vue. Je faisais toujours cela, tout les matins. Je pus alors voir le reflet du robot médical qui se déplaça comme une flèche dans ma direction.
En moins de temps qu'il ne me fallait pour réagir, je sentis sa grosse main métallique se poser sur une de mes épaules, alors que sa voix grave, articulée -et tout aussi métallique-, résonnait dans mes oreilles.


- Padawan.. vous avez pour ordre de rester dans votre lit. Votre êtat n'est pas satisfaisant.

- Mais je vais mieux, regardez. Sinon je ne me tiendrais pas debout.

...espèce de tas de boulons. Mais le droïde ne semblait pas vouloir lâcher prise, et pour se faire comprendre, il eut comme stupide idée -ou plutôt programmation- de hausser le volume de son vocodeur.

- Vous allez vous recoucher, padawan !

- Chuut ! Vous allez le réveiller.. Je pointais mon doigt dans la direction de Léonard. - C'est bon je vais me rasseoir.. Pas la peine d'en faire tout un plat.

Je m'exécutais, espérant que le vacarme causé n'avait pas réveillé Léonard. Me rallongeant dans le lit, je fus presque certain d'avoir vu ses jambes bouger sous sa couverture. De mon côté, j'avais l'impression d'avoir fait une gaffe. Encore une.. Après l'embrasure de la porte du vaisseau, le speeder, l'atterrissage en catastrophe..
C'est là que je vis les croissants sur le bord de la petite table située à côté du lit de Léonard. Il l'avait donc fait...

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Retourné sous ma couverture, le doux sommeil m’avait très vite emporté. Mon esprit fatigué et diminué avait très vite baissé les armes et s’était laissé aller à la torpeur. Un doux sommeil reposant et réparateur qui, malgré ma mauvaise foi, était tout sauf inutile.
Mais maintenant que j’étais dedans, le réveil me laissa avec une impression d’inachevé, comme si ce repos avait été bien trop court.
De fait, il était tôt, beaucoup trop tôt pour un convalescent. Donc qu’est-ce que je fichais debout, moi ?
Sans quitter l’oreiller, ma tête pivota, s’informant de visu de la situation. Un œil paresseux s’ouvrit, les rouages se mettaient doucement en marche.


Bon, visiblement, Joclad avait des soucis avec le droïde guérisseur.. Ou l’inverse, pour ce que j’en savais. En tout cas, l’altercation m’avait éveillé. Et c’était le genre de chose capable de me mettre de mauvais poils. Je fermais donc à nouveau les yeux, non pas pour me rendormir, mais pour bien quitter l’inconscience, et par me lever du pied gauche.

Puis sans crier gare, je sautais de mon lit, m’étirant d’abord en écartant les bras, pointés vers le haut, paumes ouvertes, puis d’un geste agile, ces derniers virent toucher mes pieds avec fluidité. Enfin, je tapais une fois des mains, les frottant ensuite l’une contre l’autre, satisfait de ma petite forme physique ? Vaguement courbaturé, mais c’était tout.

-Bonjour !

-Chevalier ! Votre état n’est pas satisfaisant. Restez dans votre lit.

-Vous croyez ?

Il me fit le même manège, haussant le volume pour une réprimande inutile mais auditivement plus agressive. Je grimaçais, agacé d’entendre un son si désagréable alors que mes synapses se reconnectaient. Aussi je levais trois doigts, parlant avec lenteur et froideur.

-Ecoute moi bien bonhomme, je suis sous traumatisme crânien, donc me lever n’a aucune incidence sur mes équilibres chimiques fragiles. D’une (Je baissais un doigt). Ensuite, au contraire, faire fonctionner mon système nerveux par des exercices simples est sans doutes le plus sain pour moi dans la mesure où aller trop profondément dans la méditation –ce que l’inactivité me forcerait à faire- pourrait être dangereux. De deux. Enfin, la chose qui risque de me faire le plus de mal ici, c’est toi en me criant dans les oreilles ce qui est profondément désagréable et pas du tout indiqué : me sens devraient rester au repos. De trois.

Ce petit discours avait bien sûr été répété, car j’étais bien incapable d’improviser dans mon état, encore que je l’eu conçu en quelques secondes en répété en autant de temps. Cependant, son effet fut direct : face à un paradoxe, un droïde est désarmé.
Ce dernier commença donc à surchauffer, puis la veille vint, protocole de sécurité l’empêchant de « se faire du mal » avant de faire un reboot système. Suite à quoi, il redémarra et partit ailleurs voir s’il y était, obéissant à de nouveaux protocoles.


-Grmbl, bon débarras.

Je fusillais de mes yeux gris le robot qui s’éloignait. Puis enfin, je posais ces derniers sur Joclad, comme si jusqu’ici il n’avait pas même existé. Et de fait, pour moi c’était le cas. Afin de ne pas me surmener, je m’étais dit que je devais arrêter d’avoir cette vision « 360° » et une attention pour tout. C’était « Une chose à la fois », pas plus.

-Bonjour Joclad. Alors, bien dormis ? Moi pas assez en tout cas.

Puis, d’un ton moins agréable (si tenté que ma voix impassible puisse l’être) :

-J’ai l’impression qu’un Bantha est entré par une oreille et est sorti par l’autre, écrasant tout sur son passage.

Fouillant dans ma manche, je pris une mine exacerbé. Cherchant dans mes poches, tous les recoins. Une fois avoir retourné ma veste, ma toge et tous ce qui pouvait l’être, je me dirigeais vers le robot qui semblait ranger des traitements. Et d’un geste rapide et sec, je lui arrachais quelque chose des mains. Satisfais, je posais enfin mes lunettes sur mon nez.
Avec ma barbe mal rasée et ma tignasse d’homme récemment levé, je devais surement ressembler à un espèce de savant un peu fou. Cependant, derrière ces verres, une paire d’yeux gris scrutaient Joclad, comme si je cherchais à en voir le fond de l’âme. Au fond, cet examen équivalait à un « Comment ça va ? » prononcé sans la moindre légèreté, et visant clairement des soucis plus grave qu’une humeur maussade due au ciel et sa couleur.
Invité
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N'ayant guère prêté plus d'attention au Chevalier, j'avais trouvé ce qui semblait être un holoroman sur la table de nuit accolée à mon lit. Et n'ayant rien d'autre à faire, avec l'interdiction formelle de sauter du lit, j'avais décidé de faire un peu de lecture. Le sujet était guère intéressant, et n'aimant pas ce style de roman, c'était vraiment le meilleur moment de ma journée.. Si, vraiment !
Une voix me fit sortir de ma lecture, et en levant les yeux, je vis maitre Tianesli taper dans ses mains, debout sur ses deux jambes. Etant affalé sur le flanc, je m'étais redressé aussi sec en pensant qu'il s'était adressé à ma personne.

C'est bien entendu à cet instant précis que choisit l'autre droïde pour revenir dans la salle. Sa voix métallique me cingla aux oreilles. Mais cette fois-ci, ce ne m'étais point destiné. Et c'est à partir de cet instant que je ne regrettais plus de m'être retrouvé au centre médical. En effet, Léonard débuta un discours si magique que j'en fus plié de rire. La réaction du droïde ne tarda pas à se faire : le voir surchauffer de cette manière, puis se réinitialiser me fit rire de plus belle.
Je regardais le droïde s'éloigner alors que je finissais de me contrôler, laissant échapper quelques hoquets.

Finalement, je remarquais au bout de quelques secondes que Léonard avait posé son regard sur moi. Et lorsque l'information atteignit mon esprit, mon visage se referma, comme si je m'attendais à passer à mon tour à la casserole. C'était en soi, une réflexion stupide mais instinctive.
Alors imaginez le frémissement qui me parcourut l'échine lorsqu'il m'adressa un simple Bonjour !


- Bonjour maitre Tianesli. Si l'on peut dire, oui. Un peu mouvementé, je dois bien l'avouer. Sinon veuillez m'excuser si je vous ai réveillé. C'est la faute du droïde, en quelque sorte.

Enfin, un simple bonjour.. La fin de sa remarque me sembla pointer directement dans ma direction, comme si j'en étais le coupable. Ce qui pouvait tout à fait être vrai, enfin, indirectement. Ce n'étais pas moi qui avait haussé le ton avec cette voix métallique totalement horrible. Le pire fut sans doute lorsqu'il retourna chercher ses lunettes, que le droïde avait prise sans qu'il ne s'en rende compte -et moi de même, d'ailleurs- et qu'il se mit à nouveau à me regarder. J'avais la désagréable impression qu'il essayait de lire jusqu'au plus profond de moi. Chose qui pouvait très bien être le cas, ou au contraire, pas du tout.
Je finis par tenter de briser le silence qui s'était installer. Un silence qui me faisait froid dans le dos. A cet instant, la présence du droïde médical hurleur me manquait.


- Sinon, vous allez mieux ?

Encore cette culpabilité. Et pourtant, j'avais essayé de l'oublier, de me dire qu'il avait raison, que je lui avait peut-être sauvé la vie. C'était un peu comme mon séjour sur Bandomeer..

- Je commence à me demander si je ne suis pas trompé sur les véritables raisons qui ont poussé les Maitres à me faire séjourner sur Bandomeer pendant des semaines. J'ai toujours pensé que c'était pour me laisser panser mes plaies au calme, avec le temps. Mais maintenant, je commence à apercevoir une autre possibilité.

Je m'arrêtais là, me rendant compte que j'étais partis pour ne plus m'arrêter, et peut-être même pour parler dans le vide.
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Il fallait bien le dire, je fus heureux de voir une certaine crainte dans les yeux de Joclad. Bien avant la Force ou le sabre, ma verve était ma première arme. Passé maître dans le domaine de l’éloquence, ma froideur faisait de chacun de mes mots une lame glacée qui s’enfonçait dans l’esprit de mon adversaire.

Chaque parole prononcée était analysée. Et je compensais mon manque de charisme et de présence par une frappe logique. Pas besoin d’être beau, bien ou grand dès lors que le propos du concurrent est décortiqué et se retrouve encerclé et bloqué, rendant la position visée impossible à tenir.


Et visiblement, ce talent-là me restait. Mais plus que la crainte, j’avais été content de l’entendre rire. Il fallait dire que moi-même n’était pas peu fier de mes aptitudes, et ma performance m’avait même arraché un sourire.

Ma dernière pensée quant à ce sujet fut de me dire que question programmation, on pouvait faire mieux.

Car au fond, le droïde ou la façon dont je nous en avais débarrassés était d’être le plus digne d’intérêt, quel que soit le charme du rire du padawan.

Agitant la main avec nonchalance, je répondis aux deux remarques :


-Ne t’en fais pas, je suis un dur à cuir malgré tout, ce ne sont pas deux heures de sommeil manquantes qui vont avoir raison de moi. Et puis bon, vu la lecture dont tu sembles disposer, je pense qu’a ta place, moi aussi j’aurai voulu sauter du lit et m’affairer ailleurs, sans égard pour un droïde rabat-joie. Du coup je réponds déjà un peu à ta seconde question : je vais relativement mieux. Je doute d’être en état de défendre ma thèse, mais j’arrive toujours à réciter mes tables de multiplication, donc je suppose que je survivrai. Et toi ? Tes lombaires ressemlent à quelque chose ?



Assez adroit dans l’art de la guérison, je pouvais peut-être, après tout, me charger moi-même de l’achèvement de ses soins. Enfin, toujours était-il que pour marquer l’entrée d’un bon pied dans cette nouvelle phase de conscience, je lâchais, en référence à l’avant sommeil :


-Bon, ils arrivent quand mes croissants ?


M’asseyant sur le bord de mon lit, j’avais repris cet examen de Joclad. En fait, ce regard inquisiteur avait deux buts. Le premier était d’obtenir des réponses, le second de faire poser des questions. Sous un regard éloquent, on en vient souvent à se remettre en question, à se demander ce qui n’allait pas. Et Joclad semblait avoir finit par atteindre ce stade. L’acier gris de mes yeux l’avait visiblement fait se sentir très seul et même nu face à moi. On eut dit qu’à travers mes yeux, ils faisaient son propre examen de conscience, se demandant ce qui n’allait pas. Et finalement il se confia.


Qu’on se le dise, je connaissais Joclad depuis une journée. Autant dire que j’étais loin d’être apte à le comprendre en profondeur. Mais d’un part, j’avais moi-même remarqué de grosses lacunes.. Mais surtout, il n’était pas question de moi, pour le coup. J’étais surpris de son ton, car nombre de padawan étaient assez dépendant de leur maître. Lorsque Joclad parla ainsi, il voulait se confier, mais surtout se confronter à moi. Du moins s’il ne le voulait pas, il l’appelait. Ayant commencé son propos ainsi, il introduisait une réflexion et non une conclusion. Il avait certes une idée derrière la tête. Mais à moins qu’il ne ferme brutalement la porte, j’allais raisonner avec lui sur le chemin suivis par sa pensée.


D’autant que même sans le connaitre, je pouvais aisément comprendre ce qu’il voulait dire. Ayant un peu pris connaissance de Joclad, je voyais moi-même plusieurs raisons de l’avoir bougé. Mais il était important, comme cela semblait être le cas qu’il s’entraine à penser, et qu’il perçoive de lui-même les problèmes qu’on lui a diagnostiqué et qu’il entende les réponses qu’on lui avait proposé.

Face à lui, donc, je perdit toute trace de légèreté, attentif à son corps et ses propos, les deux moyens d’expression. J’évaluais ce qu’il venait de dire pour savoir comment faire jouer l’idée qu’il avait en disant cela. J’étais cependant d’ores et déjà content qu’il se pose les bonnes questions.


-Il est fort probable, en effet, que ton séjour n’ait pas été à but unique. Surtout que le Temple est un endroit tout à fait correct pour essuyer un deuil. Cependant peu importe ce que fut de façon evidence ce voyage, ou ce qu’il n’a pas été.

Compte seulement ce que tu crois qu’ils ont voulu te montrer.. Et si oui ou non, ils ont réussi, sachant qu’il n’est jamais trop tard. Allez, explique-moi, Joclad, ce que tu as derrière la tête.



Comme je l’avais déjà dis, seul comptait pour le coup, le cheminement vers la soution. Son cheminement, car la solution, moi je la connaissais. Ou disons que je l’avais deviné. Les sujet à réactions étaient toujours les même.. Et Joclad avait bel et bien réagit comme je m'y étais attendu aux sujets sur lesquels je l'avais attendu.
Invité
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Je fus bien soulagé de voir que Léonard n'allait pas chipoter sur le fait qu'il ait été réveillé prématurément. Quand à moi, je me sentais toujours coupable de quelque chose dans ce genre de situation. Et ce malgré le fait que je ne devrais justement pas. C'était mon côté trop empathique. On m'avait déjà dit que j'aurais des problèmes à cause de ma trop grande gentillesse, et de ma trop grande bonté. Et pourtant, malgré toute ces années, je n'avais jamais cherché à tenter de corriger ce qui ne semblait pourtant pas être un défaut. Sans doute était-ce pour cette raison que je n'avais rien fais, d'ailleurs.

Etant assis sur le bord du lit, je laissais mes jambes se balancer lentement, songeur. J'étais parti sur un sujet assez vaste. En plus je me faisais un auto diagnostic, chose qui était la plupart du temps totalement à côté de la plaque. Et j'espérais que cette fois-ci ça n'allait pas être le cas, étant déjà assez gêné de voir Léonard s'intéresser à la question.
S'il ne m'avait pas trouvé stupide hier, ce serait bien le moment pour lui de le remarquer.

Mais d'abord, je m'attelais à répondre à sa première question au sujet de mes lombaires.


- Et bien, ma foi, ça va beaucoup mieux tant que je reste le plus droit possible. Lorsque je me courbe un peu trop, la douleur fait un retour fracassant. C'est comme si l'on me retirais une barre de métal dans le bas de mon dos. Ce qui risque d'être assez embêtant si je dois ramasser quelque chose par terre. En soi, le droïde avait raison en affirmant que je n'étais pas totalement guéri. Mais je ne peux tout simplement pas rester constamment assis en acceptant la douleur.

Bien entendu, son explication précédente fut assez drôle mais j'avais assez rit pour la matinée, et j'avais donc affiché un large sourire. Mais Léonard avait immédiatement enchainé sur un moment intéressant de la veille. Les croissants.. Je laissais échapper un léger rire en repensant aux têtes qu'avaient tirés Cale et Jorus. Puis finalement, je pointais la table de nuit qui se trouvait de l'autre côté du lit du chevalier.

Puis il y eut de nouveau ce regard inquisiteur à faire froid dans le dos. Cela commençait fortement à ressembler aux entretiens que j'avais du passer il y a de ça maintenant sept ans, tête à tête avec un maitre, afin de parler encore et encore du Code Jedi. Les mêmes sensations d'inquiétudes, de peur de se tromper revenaient à la charge.

Je me revoyais plus petit, jouant avec mes doigts afin de laisser s'écouler la pression en écoutant les questions d'un maitre ressemblant à un géant. Et là, mis à part si l'on enlevait le détail de la taille -je mesurais quand même à présent un peu plus d'un mètre quatre-vingt-, la situation me semblait presque identique : je me sentais tout aussi minuscule devant Léonard. Et bien entendu, c'est là que vînt la question..
Hésitant quelques secondes, je finis par me lancer.


- Et bien, comme je vous l'ai déjà dis maitre, j'ai longtemps supposer qu'après la mort de mon maitre et les émotions qui m'ont submergé, on avait décidé de m'envoyer dans un endroit totalement nouveau pour moi, de différent du Temple afin de m'aider à accepter ce qui s'était passé, pour me remettre en question. Puis après ce qui s'est passé avec Nahla, l'enlèvement, l'escapade dans les mines sous-marines pour aller la libérer, j'ai commencé à imaginer une nouvelle possibilité.

Je me levais alors du lit afin de me tenir debout sans pour autant m'en éloigner, histoire de faire passer une douleur qui commençait à refaire surface. Puis, je reprenais.

- Le but était clair, j'avais besoin d'un électrochoc. Et par le passé, j'ai déjà un problème similaire. Enfin, pas à un tel point, loin de là, mais j'avais finis par reprendre le contrôle après que mon ancien maitre et moi nous soyons retrouver dans une situation plus que délicate. Critique, en fait. Après m'être souvenu de ce moment, je me suis dis que l'on m'avait certainement envoyé sur Bandomeer pour la première raison, mais aussi en sachant que ce monde était dangereux, j'aurais peut-être le même déclic.

Je marquais une courte pause.

- Et c'est ce qui s'est passé.
Invité
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Tandis que j'écoutais Joclad me parler de ses lombaires, je compris très vite que par mes propres études et mes pouvoirs, j’aurai pu effacer le reste de douleur et replacer les dernières douleurs.

Sauf que voilà.. Atteindre le degré de concentration nécessaire pour user de mes dons de guérisons était tendus dans mon état. Il me fallait user de la Force en moi mais surtout dans un corps étranger, tout en gardant souvenir du mal et de la morphologie d’une colonne vertébrale. Un faux geste et malgré la Force, je pouvais faire plus de mal que de bien. La zone étant sensible, j’avais moyennement envie de paralyser le padawan a vie par de la précipitation.

L’enfer est pavé de bonne intention : c’est bien vrai.



Aussi, plutôt que d’en être réduit à hocher la tête avec impuissance, je lui rappelais simplement deux trois choses qui seraient nécessaires à sa guérison prompte.



-Si tu le peux, et tu le devras. Si ce n’est par respect de la patience, vertu capitale de notre, Ordre, alors ce sera par sagesse. Agite-toi et la douleur ne partira pas. Et plus tu t’agites, plus tu devras te ménager et avoir des droïdes agaçants sur les bras.



J’agitais la main, prouvant de faire ce que je disais par mon propre cas.



-Par exemple, je pourrais, je crois, m’occuper de ton dos et effacer la douleur de façon définitive. Mais outre le fait que mon esprit à visiblement besoin de se retrouver avec le choc, j’ai peur que mes… Déficiences fassent plus de mal que de bien. Nous sommes encore tous deux jeunes. Nous avons le temps, alors prenons le temps de prendre notre temps : pour bien faire, c’est indispensable !



Puis je repris le silence. Au fond, parler, ce n’était pas mon fort. J’étais doué, incontestablement doué.. Mais au fond, parler… M’ennuyait. Je m’étais forgé par les livres, par l’écoute et l’étude. Le débat, en soit, était une part entière de cette menée et vouée au devoir et à la perfection : c’était une arme. Celle qui correspondait le mieux aux chevaliers Jedi : terrasser ses adversaire par la parole, les rallier, rendre leurs positions intenables.

Mais pour ce qui était de parler.. Comme ci, comme ça… Non, je ne savais pas quoi dire. Je pouvais analyser, déduire, chercher, trouver.. Mais faire des paroles engagées, réconfortantes.. Parler chiffons, avoir des conversations légères.. C’était un effort. Quelque chose que je ne jugeais pas naturel.



C’est pourquoi je n’avais pas prononcé le moindre mot, laissant l’éloquence de mes yeux gris peser sur lui. Je méditais avec prudences ces paroles. Puis, après avoir laissé planer un long silence, lentement, ma mâchoire s’ouvrit, laissant filer un nouveau flot de mots.



-Je peux déjà dire que je suis heureux pour toi si ce déclic s’est produit, et qu’il t’ais été bénéfique. Encore que j’espère à présent, comme tu as eu la sagesse de comprendre ton problème, de ne plus avoir besoin qu’on te pousse dans une situation critique pour donner le meilleur de toi-même et te sentir au plus haut de tes capacités. Du reste, Joclad, la question est délicate. Je ne parlerai pas au nom du Conseil.. Mais il serait surprenant que nos maîtres aient voulu te mettre en danger pour te relever. Ce ne sont pas vraiment leurs méthodes..



J’agitais la main, décrivant dans l’air, devant moi, des symboles ressemblant vaguement à des lettres tracées dans le vide, tandis que je posais un blanc dans mon propos, muet pendant quelques secondes, comme si réfléchir était un effort considérable.



-Humpf.. Très honnêtement, je ne peux que supposer que nos maîtres t’ont envoyé la bas pour te donner du temps. Pour que tu comprennes ce que tu viens de m’expliquer, et que tu agisses en conséquence. Après tout, une réflexion sur toi-même peut suffir à produire un choc suffisant.

De là à dire qu’ils ont compté sur la venue douteuse et vaguement autorisée d’une padawan qui se mettrait en danger et qui, par hasard serait de tes bonnes amies.. Non, vraiment, je doute. La conséquence fut heureuse, mais je doute que ce soit la griffe du Conseil. Encore que le résultat recherché fut le même.



Je terminais avec une phrase simple et sans véritable recourt :



-Je n’aime pas l’agitation.



Un nouveau silence, puis finalement, je pris le chemin incertain.



-Un aveugle verrait que quel que fut ce choc, et son bon effet, il reste en toi autre chose que du deuil. Il y a de l’incertitude. Un manque de confiance.. Un peu comme si tu attendais d’être punis pour une responsabilité incertaine..



Cette fois, je posais mes yeux sur Joclad. Ce n’était pas une question, ni même une affirmation. C’était une remarque, une observation. De la sorte, je ne poussais pas Joclad à répondre, chose qu’il aurait tenté de faire si je l’avais ouvertement questionné. Le sentier était dangereux, et j’y posais à peine les pieds, prêts à reculer. Peut-être était-il trop tôt ? L’arrivée au Temple, tout ça… Du temps pour tasser ?

Peut-être.. Qui état-je, moi, le froid Léonard, pour parler en conscience des réactions humaines..
Invité
Anonymous
Réponse logique et bien connue.. Avec tout les coups pris durant mes années d'études au Temple, j'en étais bien conscient. Qui plu est, un Jedi ne devait pas aller à l'encontre de la douleur. Il devait l'accepter. Et pourtant je faisais le contraire, je m'agitais.

En réfléchissant plus en profondeur -chose que je ne fis pas, pour une fois-, j'aurais pu trouver la vraie raison à cela. Je ne m'agitais pas pour éviter que la douleur ne s'installe -incohérence totale en prime-, mais plutôt parce que mon esprit vagabondait sur des sujets où j'étais encore indécis, incertain.

Bien entendu, son exemple aurait pu suffire à me faire prendre conscience que son explication était véridique. Aurait pu, oui.. Tout simplement parce que j'en étais déjà pleinement conscient : toutes les blessures -ou presque- guérissaient avec le temps et avec du repos.


- C'est, en soi, logique. Qui plus est, je ne vous force à rien, maitre Tianesli. La douleur passera avec le temps, comme vous l'avez énoncé.

Enfin vînt l'analyse et la réponse à mon explication. J'étais moi-même heureux d'avoir réussi à me sortir du doute dans lequel j'avais plané pendant un mois. C'était une situation guère agréable et surtout point enviable. Mais c'était à présent un fait passé. Je devais à présent m'en servir afin de ne pas remettre les mêmes erreurs d'analyse si je devais à nouveau retomber dans une situation similaire. C'était en réalité ce qui m'avait en partie bloqué, d'ailleurs. Evidement, j'espérais ne plus croiser une pareille situation. "Mais l'avenir est incertain, en perpétuel mouvement." m'avait-on souvent expliqué.

Cependant, Léonard n'avait visiblement pas très bien saisi où je voulais en venir. Fort heureusement que le Conseil n'envoyait pas les padawans au beau milieu du danger. Et d'autant plus dans la situation où j'étais. On m'avait envoyé me changer les idées au Corps Agricole, sur Bandomeer. L'endroit était sécurisé, il n'aurait jamais dû y avoir de problèmes. Cependant, le fait est qu'autour de cette bulle protectrice que semblait formé le Corps se trouvait un danger permanent. Et même si je n'aurais pas dû m'y frotter, le simple fait de voir comment tout ne tournait pas rond aurait bien pu suffire à provoquer le déclic. Ou bien alors, je me trompais totalement, et ça n'aurait pas été la première fois.

Il était vrai que Léonard n'avait pas tort en affirmant qu'une simple réflexion sur soi-même pouvait suffire à provoquer un choc suffisant. Mais le fait est que ce ne fus pas le cas avec moi. Il avait fallut plus. Si Nahla n'était pas venu, peut-être serais-je tout de même revenu au Temple dans ce même laps de temps. Ou peut-être pas. Mais se perdre en hypothèse n'était pas la meilleure chose à faire.


- Je n'ai jamais dis qu'ils avaient voulu me mettre en danger. Le Corps Agricole était parfaitement sécurisé. Mais le reste de la planète, non. Il m'aurait suffit de rester à analyser ce qui se passait autour pour que je réagisse. Qui plus est, j'y allais en toute connaissance de cause. On a prit le temps de m'expliquer en détail où j'allais mettre les pieds. J'y étais préparé. Enfin, presque..

Nahla, en quelque sorte, n'a fait qu'accélérer le processus. Mais elle aurait également pu tout réduire à néant..

- Je n'avais pas prévu que l'on viendrait me rendre visite. Je crois même que le Conseil n'avait peut-être pas songé à ce détail. J'ai été pris au dépourvu et les conséquences furent fâcheuses. Nahla ne s'est pas mise en danger.. Je l'ai inconsciemment mise en danger. Et j'ai réparé mon erreur d'une façon critiquable.

Je m'étais à nouveau figé sur mon lit, assis. Et je comptais ne plus y bouger pendant un long moment. Et cette décision fut appuyée par la première remarque de Léonard. Soit, je ferais en sorte de ne pas le déranger en bougeant dans tout le sens. Même si c'était là quelque chose qui me caractérisait guère.
La remarque suivante me transperça de part en part. Son regard posé sur moi, j'avais l'impression que Léonard pouvait lire en moi comme dans un livre. Mais malgré cela, je ne voyais pas où il venait en venir. Le regardant, je répondais simplement. Même si ce n'était pas une question.


- Comment ça ? Je ne comprends pas.
Invité
Anonymous
Je grommelais. Je ne réussissais pas à être fidèle à ma pensée. Ça m’agaçait au plus haut point. Il semblait avoir vu dans mon propos une chose que je n’avais pas voulu y mettre. Disons que j’avais été assez catégorique là où j’aurai voulu être plus léger.

Bref, en un mot, je n’étais pas convaincu que ce soit sur Bandoomer qu’on espère qu’un padawan ait un choc. Pour ça on le colle avec un tuteur pour une mission.

Mais bon.. J’avais suffisamment été en désaccord avec le Conseil pour admettre qu’ils pouvaient avoir des points de vue TRES différent du mien.



-Je ne suis absolument pas convaincu que d’une façon ou d’une autre, ce fut dans leurs desseins. Mais bon, le Conseil et moi divergeons sur plus d’un point, alors pourquoi pas.. Mais bon, le principal étant que ce qui a été fait fut bénéfique.. Ce n’est pas le genre d’évènement sur lesquels disserter fait avancer les choses.



Je posais ma main sur mon front. La fatigue revenait, comme si je n’avais pas dormis depuis une sacre. Cette sensation était vraiment désagréable. Mais je devais terminer mon propos, ayant alors l’extrême politesse de ne pas laisser une question importante sans réponse.

Mes tempes devinrent saillantes tandis que ma voix s’élevait à nouveau :



-Le speeder.. Ma tête.. Nahla.. Rien de tout ce qui s’est passé n’a été un échec tonitruant. Mieux encore, de bonnes choses sont sorties de ces actes. Je ne vais pas relancer la question, mais il est évident qu’on peut se demander s’il s’agissait vraiment d’échecs. Au mieux, il est impossible de parler d’echec total.



Je poussais un grognement fatigué. Les idée filaient dans ma tête sans s'arrêter, et je peinais à les saisir. Plus je les potassais alors, plus j'avais l'impression qu'elle coulaient entre mes doigts. Vite, en finir.



-Et pourtant tu t‘en veux, continuellement. Et pourtant tu ne cesses de dénigrer ton propre travail, et pourtant tu ne cesses de dire que c’est de ta faute.. Et je te parle de 3 exemples isolés.

Joclad, je fais partie des Jedi qui sont extrêmement exigeant vis-à-vis d’eux même. Et je ne suis pas parfait pour autant. J’accepte mes erreurs, et je les utilise pour aller de l’avant. Mais je n’oublie jamais une chose : quel que soit mon échec, j’ai la certitude d’avoir fait de mon mieux compte tenu des circonstances. M’en vouloir, culpabiliser, philosopher sur qui ou quoi ou comment… C’est une perte de temps. Ça l’est quand on est responsable d’un échec qui nous est totalement du, et ça l’est encore plus quand on a été victime d’une situation qui nous a échappé et avec laquelle, bon gré malgré, on a du composer. Tu es loin d’être idiot, et tu sais déjà ce que je viens de te dire.



Je m’allongeais sur le lit, me sentant légèrement fiévreux, comme si j'avais trop tiré sur la corde et qu'elle menaçait de la ceder. De fait, je m'étais surmené.



-Que ce soit ton maître ou autre chose.. Tu sembles convaincu que tu as fait une erreur et que quelqu’un d’autre à payer à ta place. Et que te responsabilité est une tâche sur toi que tu n’as jamais réussi à laver.

Et je doute qu’essayer de mettre, par pénitence, tous les malheurs qui surviennent à coté de toi sur ton dos soit une solution. Humpf.. Je suis si fatigué…



Mes yeux se fermèrent doucement tandis que j’articulais avec difficulté :



-Le passé est ce qu’il est, révolu, et t’as fait comme tu es. Il est source de leçons et de sagesse. Il aide à aborder l’avenir. Jamais il ne doit être un fardeau.



Ma respiration commença à ralentir tandis que je m’endormais.



-Ce n’est… Pas ta faute… Joclad…



Puis je sombrais dans la douce inconscience.
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