Suite de [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

- *Sauf votre respect maître, ça ne m'ennuie pas de jouer les portes-paroles, mais c'est plus ou moins mon rôle de m'occuper de vos histoires personnelles.*

Gamaliel était assis sur un muret lorsque son Padawan le rattrapa et lui insuffla cette pensée. Relevant la tête vers l'adolescent, le Jedi sourit. Ainsi donc c'est ce que le Padawan pensait.

-*Je ne t'aurais jamais demandé pareille chose. Tu n'es pas mon larbin non plus. Je pensais que la situation était claire entre nous. Au delà d'être ton Maitre, je souhaite que nous soyons ami avant tout Kozan. Lorsque je t'ai demandé de la rassurer, je ne parlais pas de mon état mais de sa demande. L'administratrice, face à mon mutisme, peut être amenée à penser que nous n'accéderons pas à sa requête. C'est ce détail que je souhaitais que tu dise. Je voulais que tu l'as rassure sur ce point. *

Gamaliel n'en voulait cependant pas à son disciple. Leur relation Maitre-Padawan en était encore à ses débuts. Il leur faudrait à l'un comme à l'autre progresser afin qu'en un simple regard tout deux se comprennent.

-*Mais puisque tu as dis ça, soyons franc. J'ai encore de la famille ici. Elle vit dans une ferme au nord de la futaie. Et l'administratrice que tu viens de voir, elle connaissait très bien mon père. Je suppose que ce lien qu'elle avait avec lui lui permet de penser qu'elle peut me demander tout et n'importe quoi. Crois-moi, elle nous prend plus pour ses larbins que pour des Jedi. Tu l'as entendue ... Elle se soucie de l'opinion publique plus qu'autre chose. Peut-être même plus que ses disparitions. *

Les pensées de Gamaliel pouvaient paraître dures, mais il n'aimait pas l'idée qu'on lui ait confié cette mission sur le seul désidérata de cette femme. Une pimbêche comme elle n'avait pas à décider quel Jedi était le plus approprié pour telle ou telle tâche. Et pourtant c'est ce qu'elle avait fait.

-*Nous allons aller à l'enclave ... mais pas pour elle. Simplement parce que l'on est ici et qu'il s'agit de l'enclave. C'est notre responsabilité. Autant que d'enquêter sur ces disparitions. Pas pour elle, mais pour les familles des personnes enlevées. Mais je veux que tu restes prudent. Ni la futaie ni l'enclave ne sont des lieux 100% sur. Tu as des questions ou quelque chose à ajouter ?*

La part d'initiative du Padawan. Une chose importante à ne pas négliger. Deux têtes valent mieux qu'une non ?

[HRP: Bon, ce n'est pas un retour fracassant niveau RP, mais bon, je trouvais qu'il n'y avait pas grand chose à dire ^^. Désolé pour cette absence, comme je te l'ai dit par MP, j'ai été bien occupé avec le mouvement étudiant qui secoue le Québec ici.]

Kozan était mal à l'aise tout d'un coup, il avait mal interprété la demande de son maître. Il écouta alors attentivement les messages qu'il recevait dans son esprit, se disant qu'il n'agirait plus ainsi la prochaine fois. Malgré cela, l'erreur de Kozan avait amené Gamaliel à se confier sur sa famille et sur son passé sur Dantooine. Il lui avait également clarifié son point de vue sur la situation, ce qui favoriserait probablement une bonne entente. Ce dernier parla également du fait que l'administratrice semblait davantage vouloir restaurer la réputation de l'endroit plutôt que de mettre un terme à ce drame. Après avoir écouté le discours complet de son maître qui se terminait par quelques directives concernant la mission, Kozan en profita pour faire son mea culpa lorsque Gamaliel lui demanda s'il avait des questions.

- Non, je n'en ai aucune. Cependant je m'excuse pour mon comportement, j'ai été impulsif.

Kozan le croyait vraiment, et si il continuait dans cette voie, cela pourrait éventuellement le mener au côté obscur. À l'avenir, il devrait s'abstenir d'interventions de la sorte. L'adolescent espérait qu'après cela, leur focus allait rapidement revenir sur la mission. Il lui tardait d'aller enquêter sur ce qui s'était passé. Ce qui se passait ici semblait bien étrange et il y avait matière à approfondir la chose, pas seulement pour faire les quatre volontés de l'administratrice comme l'avait rappelé son maître mais bien pour avoir le coeur net sur ces mystérieuses disparitions.

[HRP: Non, je n'ai pas brisé trop de vitres ]

Alors qu'ils marchaient sur le sentier, Kozan fut interpellé par son maître au sujet de leur première rencontre. Croyant premièrement recevoir un message télépathique, il se tourna vers Gam puis remarqua que ses lèvres bougeaient. Le padawan fut flatté en quelque sorte que Gamaliel utilise sa voix pour lui parler malgré le choix qu'il avait fait. Cela entretenait une certaine confiance qui se bâtissait à chaque instant depuis leur rencontre. De plus, ce dernier semblait également s'intéresser aux techniques que Kozan utilisaient, connaître son style. Peut-être pour planifier d'en enseigner de nouvelles à son apprenti.

- En fait, c'est parce que le combat purement physique au sabre est l'une de mes faiblesses. Même si je connais bien les techniques de combat, je trouve que j'ai un peu de mal à bien les utiliser. D'ailleurs mon ancien maître me le rappelait souvent. La force, au contraire, est l'une des mes spécialités, c'est pourquoi j'appréhendais de devenir consulaire dans les années à venir. Mais bon... c'était avant que tout cela se produise. Maintenant, je ne sais pas trop ce que me réserve mon avenir. Même avec la force, j'ai du mal à y voir clair.

En effet, même si son apprentissage semblait bien se poursuivre malgré l'année qu'il avait perdue et que Kozan croyait être toujours motivé à poursuivre sa route, il était moins déterminé à atteindre le titre de chevalier. Cela semblait désormais annexe. Il était plus préoccupé par le moment présent que part son avenir. Et la rencontre avec son nouveau maître était probablement la raison de cette sérénité à l'intérieur de l'esprit de Kozan, qui n'était pas présente lors de l'année qu'il eut passé confiné au temple. Il se sentait libre à présent, et il voulait profiter pleinement de cette liberté, tout en accomplissant son devoir et en poursuivant sa destinée.

Gamaliel pouvait comprendre ce que disait Kozan. Lui-même avait reçue une formation particulière de la part de son ancien mentor. Kaim avait voulu qu'il s’entraîne sans relâche afin d'acquérir une certaines maîtrise des formes de combats au sabre. Et sans cet entrainement quotidien, le Jedi n'aurait probablement jamais atteint son niveau actuel. Pour le Jedi cependant, Force et sabre restait lié en une seule arme.

-"Tu avais peur de devenir Consulaire ? Est-ce donc que tu ne souhaites en rien suivre cette voie ?"

La phrase du Padawan avait surpris le Sentinel. Pour lui, même si le choix s'était jadis imposé par une "volonté" de la Force, il ne pouvait s'imaginer que les Padawans avait peur de leur devenir. Comment pouvait-on raisonner ainsi ?

-"Kozan ... Sais-tu la différence entre le Coté Obscur de la Force et le Coté lumineux ? ... "

Laissant au Padawan le temps de réfléchir à la question mais pas d'y répondre, Gamaliel enchaîna au bout de quelques secondes à peine :

-"La différence, c'est toi. Les choix que tu fais. Tu ne seras pas plus obscur en utilisant la Force pour attaquer ton adversaire si c'est dans le but de protéger quelqu'un qu'une personne qui se sert de ses dons pour soigner un blessé. Plus haut que le pouvoir, plus important, il y a l'état d'esprit. Ce qui est vrai dans la Force l'est aussi au Temple Kozan. Tes choix sont ce qui importe le plus. Ce sont eux qui font qui tu es et ce que tu deviens. Avoir peur des conséquences, réfléchir de trop, ... évites un maximum. Ce ne seront que des idées parasites ... et la peur pourrait te mener à suivre une voie plus sombre. Si ton choix n'est pas d'être Consulaire, alors lorsque le choix te sera proposé, informes-en le Conseil. "

Restait le dernier point que le Padawan avait mentionné. Il avait du mal à voir clair dans la Force, dans son avenir.

-"L'art contemplatif de la Force ... savoir lire l'avenir ... Je peux t'enseigner les bases de cet art, mais je ne le pratique pas, ou rarement. Je pense, comme peu de Jedi, que la recherche de l'avenir n'est pas la meilleure chose en soi. Certains te diront que cette voie mène plus vite au Coté Obscur, mais je suis ce genre de Jedi qui reste essentiellement concentré sur le moment présent. Je me fie à ce que me dit la Force, quand elle me le dit. "

Gamaliel était prêt à parier que les Maitres n'aimeraient pas qu'il apprenne ça à quelqu'un, mais il était ainsi. Plus qu'à la théorie de la Force Unificatrice, Gamaliel adhérait à celle de la Force vivante, et avait reposé l’entièreté de sa vie de Jedi la-dessus.

Écoutant et buvant aveuglément les paroles de son sage mentor, Kozan approuva d'un signe de tête. Par exemple, ce dernier semblait avoir mal compris les raisons qui le poussaient à s'interroger sur sa voie future. Kozan cru bon de l'informer des véritables causes de ses hésitations.

- V...Vous avez raison maître. Cependant, ce n'est pas la peur qui me pousse à me remettre en question de la sorte. La mort de mon ancien maître a causé beaucoup de bouleversements. J'ai passé beaucoup de temps à essayer de redéfinir mon identité, à savoir qui j'étais réellement. Et après plus d'un an de réflexion, j'hésite toujours à savoir si la voie du consulaire est celle qui m'est destinée. Néanmoins, plus le temps avance, plus je réalise que ce serait un titre qui me conviendrait. Plus aguerris, mes talents dans la maîtrise de la force seront probablement d'une aide précieuse à l'Ordre. Mais vous avez vu juste, la force me guidera probablement.

Cependant, Kozan n'avait pas envie de s'éterniser sur le sujet. Son avenir, il se forgerait avec le temps et avec les conseils de son maître. Mais pour l'instant, ils avaient une importante mission à accomplir et ressasser le passé pendant des heures ne les aiderait en rien à progresser. Sans vouloir outrepasser la hiérarchie ou encore en en se montrant arrogant, Kozan tenta de glisser une petite remarque à son maître comme quoi il vaudrait mieux se focaliser sur la mission en cours. Ça lui servait de prétexte pour éviter qu'on parle de lui encore pour une minute ou deux.

- Mais eum... sans vouloir vous commander d'une quelconque façon maître, peut-être devrions-nous concentrer nos efforts sur notre mission, ne pensez-vous pas? Des vies sont en danger.

Peut-être y avait-il été trop fort. Kozan craignait un peu que son maître interprète cette petite remarque comme du sarcasme ou de la mauvaise volonté. Cependant, il préférait cette mauvaise interprétation à une autre conversation sur la mort de son maître ou sur ses ambitions futures assez floues.

Écoutant son maître, Kozan s'assura que son sabre-laser était bien en état de marche et réglé à la puissance adéquate. Il espérait encore que son maître avait digéré son intervention. Rien dans son comportement cependant indiquait qu'il avait mal pris l'initiative du padawan. Du haut de la colline, Kozan tenta de sonder mentalement l'enclave tout en écoutant les messages télépathiques de son maître. Quelque chose semblait émaner de cet endroit. Son histoire avait laissé des marques encore aujourd'hui très perceptible. Gamaliel avait raison, l'envlave était resté cet amoncellement de gravats inutiles depuis un bon bout de temps. Malgré cela, il restait difficile d'y voir clair.

- Je n'en sais que trop rien. La force est instable autour de cet endroit. La guerre civile des Jedi a laissé des traces. L'horreur des évènements qui s'y sont déroulés masquent ma perception des choses. Qu'importe ce qu'on y trouvera maître, je doute que ce soit amical.

Tout en terminant sa phrase, Kozan décrocha son sabre laser de sa ceinture tout en continuant d'avancer à petits pas. S'ils ne rencontraient pas de véritables ennemis, ils seraient sans doute attaqués par les prédateurs naturels qui habitent cette région. En effet, les plains de Khoondra n'étaient pas réputées pour être très sécuritaires. Cependant, le padwan continuait de se demander ce qu'il avait bien pu advenir à ces enfants mystérieusement disparus.

- Vous qui connaissez bien cette planète, vous savez quels types de créatures pourraient se mettre au travers de notre chemin? Abandonnée depuis tant de temps, l'enclave doit être infestée de bien des bêtes... On peut peut-être imaginer que ce soit elles qui aient pu enlever les enfants, qui sait?

Pour Kozan cette hypothèse tenait plus ou moins la route, mais ils n'avaient pas vraiment de piste et le kidnapping par des animaux expliquerait pourquoi il s'en prendrait uniquement à des enfants, les humains de taille adulte étant beaucoup plus difficiles à transporter.

Gamaliel avait raison, ce qui s'était produit en ce lieu remontait à bien longtemps et on ne pouvait plus rien faire pour changer le passé aujourd'hui. Bien que les horreurs de la guerre civile des Jedi étaient relativement récentes, il s'agissait d'une page de plus à écrire à l'histoire, rien de plus. Kozan ne devait pas laisser ces fantômes du passé hanter le présent, son présent, ainsi que sa vision des choses. Au bout d'une dizaine de secondes, suivies d'une grande inspiration, Kozan était parvenu à faire le vide et à outrepasser et à apaiser dans son esprit ces visions et cette perturbation dans la force.

- Oui, vous avez raison. Cependant, il est difficile de l'enterrer complètement, le côté obscur est si présent... Il souille cet endroit.

Alors qu'il terminait sa phrase, Kozan posa le premier pas sur un sol dalé qui marquait l'entrée des jardins de l'enclave. Le pavé menait jusqu'à la porte principale, que Kozan et Gamaliel atteignirent en une quinzaine de secondes à peine. À l'approche du bâtiment, on pouvait distinguer sur celui-ci les fissures qui ornaient sa façade. On pouvait également remarquer quelques rayures qui s'apparentaient à des coups de sabre laser. Définitivement, cet endroit avait connu l'angoisse et la souffrance. Même si Kozan tentait tant bien que mal de l'accepter, les ravages du côté obscur étaient envahissants dans l'air. Le jeune padawan ravala sa salive et repris son sang froid, il lui fallait être fort pour sa première mission en compagnie de son nouveau maître, il devait retrouver sa puissance d'autrefois. Cette dernière année à se prélasser au temple l'avait quelque peu émoussé et il devait se reprendre en main désormais.

La porte à laquelle ils faisaient face était entièrement métallique. Si elle n'était pas verrouillée, c'est probablement l'ancienneté de son mécanisme d'ouverture qui était susceptible de bloquer le passage aux deux Jedi. En effet, lorsque Kozan tenta d'activer ce dernier, la porte s'ouvrit, puis stoppa soudainement à mi-chemin, pour ensuite se mettre à s'ébranler quelque peu. Quelques étincelles éclatèrent sur les côtés de la porte et cette dernière s'arrêta net, plus un seul mouvement. Le passage ouvert par la porte, bien qu'un peu étroit, permettait cependant à Kozan ainsi qu'à son maître de passer.

Le jeune padawan fut le premier à se frayer un chemin dans l'étroit passage, qui débouchait sur un petit couloir qui semblait mener au hall principal, dans lequel régnait une sculpture entourée d'un bassin d'eau circulaire qui prenait la forme de la salle. Tout en avançant lentement et en sondant les lieux avec la force, Kozan était émerveillé devant l'histoire de la pièce dans laquelle il venait de pénétrer.

[HRP: Il semble que la chaleur m'a fait oublier ce forum, pardon du délais!]

Kozan prit le sabre laser de son nouveau mentor avec hésitation avant d'hocher la tête et de suivre les indications de Gamaliel. Il s'engouffra alors dans le couloir, essayant sans cesse de sonder les lieux avec la force, sans succès. Quelque chose semblait brouiller ses aptitudes, ce qui se passait n'était pas du tout naturel. Nerveux de traverser ce long couloir, Kozan avait la légère impression que les murs se refermaient sur lui. Chaque petit grincement le mettait sur ses gardes. Il avait l'impression d'être un aveugle dans un océan de brouillard.

Il emprunta l'une des portes sur sa gauche dans l'espoir de trouver des informations sur les enlèvements. Il y trouva une ancienne console dans laquelle Kozan espérait bien trouver un quelconque accès à l'ancien système de surveillance, mais en vain. Cependant il était triste de voir que ces lieux pourraient encore être au service de l'Ordre plutôt que de moisir ainsi sous son ancienne gloire. Alors qu'il sortait de la pièce, un bruit hors du commun incita Kozan à la prudence. Cependant, c'était déjà trop tard. Dès qu'il eut remis son pied dans le couloir, Kozan fut attaqué sauvagement par un Laigrek. Ce dernier griffa l'adolescent à la jambe avant qu'il n'active les deux sabres laser qu'il avait en sa possession. Il bloqua les attaques suivantes de l'animal aisément, les griffes du Laigrek se brisant contre la lame des sabres laser. Alors qu'il allait achever ce dernier d'un coup de sabre, il fut surpris par un second adversaire derrière lui qui vint enfoncer l'une de ses pattes pointues dans la jambe déjà meurtrie de l'adolescent. Kozan tomba sur un genou et acheva le premier en lui tranchant la tête. Tout en se relevant, il utilisa le sabre laser de Gamaliel pour attaquer aveuglément le second Laigrek. Son coup fut précis puisqu'il entendit le cri distinctif de l'animal mourant. Sentant que le danger était loin, Kozan ferma les deux sabres laser et raccrocha l'un d'entre eux à sa ceinture, conservant le sien dans ses mains.

Comment se faisait-il qu'il avait été incapable de percevoir la présence des prédateurs? Définitivement, quelque chose ou quelqu'un était la source de tout ceci et à moins d'une improbable coïncidence, c'était relié aux disparitions. Peu fier de l'issue de ce combat, Kozan prit le temps de s'asseoir contre le mur pour constater la gravité de ses blessures. Il perdait un peu de sang mais il était loin d'être en danger. Il déchira une petite languette de sa bure de Jedi pour en faire un pansement de fortune pour empêcher que le sang coule. Il savait qu'il décevrait son maître, un élève de son âge n'était pas supposé être en difficulté devant de telles créatures insignifiantes. Ses talents, bien que déjà peu aiguisés en matière de combat au sabre, étaient définitivement très rouillés.

Après s'être relevé, Kozan marcha sur une courte distance pour tester sa jambe. Il ne boitait pas mais la douleur était plutôt intense, bien qu'endurable pour un jedi. Dans le reste de son trajet dans le couloir, Kozan ne trouva rien d'intéressant et ne tomba sur aucune mauvaise rencontre, à son plus grand bonheur. Il rejoignit finalement l'intersection à laquelle il était censé retrouver Gamaliel. Il n'avait pas hâte de lui raconter ce qui s'était déroulé et comment étaient apparues ses plaies. Kozan avait honte de lui.

Le chevalier Anatho avait guérit de son mieux les plaies causées par les créatures que Kozan avait croisé et la douleur était à présent bien supportable. Mais ce qui fut le plus réconfortant, ce fut ses paroles. Même si Kozan aurait bien aimé revenir sur le terrain aussi puissant qu'autrefois, son maître avait raison; il avait besoin d'un certain temps d'adaptation pour se remettre dans le bain.

Après l'intervention médicale de fortune, Gamaliel proposa de quitter les lieux et de se rendre à l'évidence que la mission était un échec. D'un certain point de vue, il avait raison, ils ne trouveraient rien d'autre d'intéressant dans cet endroit délabré. Cependant, il était clair que les plaies sur les corps des victimes n'étaient pas de cause naturelle. Il était évident que quelqu'un de malintentionné avait orchestré tout ceci. Kozan se releva à son tour, essayant d'ignorer la douleur, tout de même moindre qu'avant l'intervention de son maître. Il fixa le morbide spectacle pendant quelques secondes, pensif, avant de se tourner vers Gam.

- Sauf votre respect maître, on ne peut pas abandonner ces pauvres gens. Si on laisse les coupables s'échapper, ils recommenceront et les gens de cette communauté souffriront davantage... On devrait au moins entreprendre des recherches et s'assurer que les malfrats ont au moins quitter le secteur.

C'était son opinion personnelle, mais pour lui, elle était complètement légitime. Il était certain que son idée impliquait de rester encore plusieurs jours sur la planète, mais au moins l'harmonie serait de retour et la crainte des citoyens serait apaisée. Après-tout, n'était-ce pas la voie d'un jedi de protéger la paix dans la galaxie?

Kozan fut déstabilisé par cette question. À vrai dire, lui-même n'y avait jamais vraiment pensé. Il prit quelques secondes pour y réfléchir, regardant sobrement le sol tout en continuant de marcher.

- Il y a plusieurs années déjà, j'ai réussi à m'échapper de Nar Shaddaa et de la misère qui venait avec en commettant des actes dont je suis peu fier aujourd'hui. J'ai trompé, j'ai volé et j'ai même été jusqu'à tuer pour survivre et me tailler une place là-bas. Quand je suis arrivé sur Ondéron, avec le peu d'argent que j'avais, j'ai eu la chance de me faire aborder par un jedi, qui avait senti mon affiliation à la force. Je suis devenu Jedi assez tard par rapport à la normale et j'ai encore un peu de difficulté à reconnaître mes véritables ambitions, si ce n'est que d'essayer de rendre le monde un peu meilleur.

Kozan pouffa à la fin de sa phrase et s'arrêta devant la porte de sortie, dans laquelle il dû se glisser pour passer vu son fonctionnement défaillant. Après leur conversation à la sortie du temple, Kozan se rendit au vaisseau pour nettoyer ses plaies et changer ses bandages avec la trousse de soins. Il changea également de vêtements puisque ceux qu'ils portaient étaient définitivement abîmés.

Par la suite, il partit à la recherche d'informations sur les malfrats comme son maître lui avait proposé. Après plus de deux heures et demi de recherche, il revint finalement au vaisseau, où Gamaliel l'attendait.

- Vous aviez raison... tout porte à croire qu'ils ont quitté le système. Des gens de l'administration du spatioport m'ont affirmé qu'ils ont vu des gens un peu louches repartir avec un vieux vaisseau de marchandises, ils ont remarqué après leur départ que leur immatriculation et leur nom de compagnie avaient été faussés. On les a manqué de quelques heures seulement.

Le soleil quant à lui commençait déjà à se coucher et s'il y avait une chose de sûre, c'était que la journée avait été plutôt ardue pour les deux jedi.