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Les dernières semaines avaient été éprouvantes pour Darth Shakaxhi. D'abord il y avait eut Coruscant et toutes ses conséquences. Puis la convalescence, écourtée à grand renfort de l'essence vitale d'apprentis ou de simples civils qui passaient à sa porté. Puis il y avait eut la suite, la mise en œuvre d'un projet qu'il avait commencé à élaborer avant l'assaut sur le sénat. Pour cela il lui avait fallut passer plusieurs jours à errer aux confins de la galaxie dans son vaisseau, avec pour seule compagnie un droïde pilote dont les seuls paroles étaient destinées à informer son maitre de la situation du vaisseau ou bien à acquiescer à ses ordres. Autrement dit un véritable enfer pour un esprit aussi agité que celui du Sith. Par chance, autant pour le droïde que pour le seigneur fou, l'attente arriva vite à son terme. Deux jours avaient suffit pour qu'ils se fassent attaquer et aborder. Les assaillants étaient un petit groupe de pirate, un clan encore jeune et aux membres encore peu nombreux. Mais l'assaut du vaisseau de Shakaxhi se fit avec brio et efficacité. Il n'avait eut le temps ni d'amorcer une fuite, ni de se défendre. L'appareil avait été neutralisé par un rayon tracteur trouvant sa source sur un astéroïde à proximité. Puis il avait été encadré par des vaisseau rapides de type chasseur avant qu'un vaisseau cargo ne l'aborde par le haut, faisant déferler une demi douzaine dans l'appareil. Tout c'était déroulé très vite, sans accroc. Il avait trouvé ses hommes.

Il s'était d'abord laissé faire prisonnier, puis, après une évasion plus qu'aisée, avait passé une semaine à semer la discorde au sein de leur vaisseau principal, le vaisseau cargo. L'équipage au complet, pilotes des chasseurs compris, ne comportait qu'une vingtaine d'individus. C'était peu mais suffisant pour commencer. Jouant avec leurs esprits il parvint à créer une atmosphère si tendue que le groupe avait été prêt à imploser. Ce fut le moment qu'il choisit pour faire son apparition, provoquant d'abord la panique, puis les coups de blasters, avant de démontrer sa supériorité en faisant se suicider le capitaine en second du vaisseau devant les regards effarés de l'équipage. Et ce fut aussi simple que ça. Quelques jeux d'esprits, un suicide non consentit, et ces hommes étaient devenus ses hommes. Oh il ne leur demandait pas grand chose, une part de leur butin, l'obéissance lorsqu'il leur donnerait des instructions. En échange il ferait d'eux un clan plus puissant dans le petit monde de la piraterie, si ce n'était le plus puissant. Pour le moment la consigne était simple, agrandir la flotte le temps qu'il revienne vers eux.

Mais d'ici là les pirates de l'espace n'étaient pas les seuls à avoir des choses à accomplir. Darth Shakaxhi avait des projets nombreux, variés, mais faisant tous partie d'un plan qu'il lui fallait mener à bien, pour l'amour de la Force, pour sa prospérité. C'est pour cela qu'il s'était ensuite rendu sur Korriban, berceau des Sith. Il lui fallait rencontrer des gens là-bas, créer des alliances, et ce même si c'était une démarche qui le répugnait quelque peu. Ses projets nécessitaient la participation d'autant de serviteurs des ténèbres que possible, et ce n'était malheureusement pas une option. Et pour rencontrer des Sith, le meilleur endroit restait Korriban. Presque tous repassaient par moment à l'académie ou ses environs, que ce soit pour recruter des apprentis ou pour accéder à de nouveaux savoirs. Ou tout simplement pour s'imprégner de la saveur particulière qu'avait la Force sur ce monde.

Shakaxhi était arrivé plus tôt dans la matinée. Ses premières heures à l'académie, il les passa dans la salle de torture, enfermé avec un groupe d'aspirants Sith qui patientaient devant l'entrée de l'académie à son arrivée. Parmi eux seul un était sensible à la Force, mais c'était le chef de ce petit groupe, et il avait cru pouvoir faire de tout ses amis des Sith, il avait cru pouvoir en être un lui même. Durant des heures on entendit des cris et des rires sortir de la pièce, mais pour une fois les rires n'étaient pas ceux du seigneur Sith, mais ceux de ses victimes. Les cris en revanche, c'étaient ceux de frustration et de rage de Shakaxhi. Lorsqu'il sortit de la salle, il avait une nouvelle fois échoué, laissant derrière lui des cadavres aux visages déformés, et les corps lacérés par des sabres laser. Combien de cobayes lui faudrait-il encore ? La réponse était simple, autant qu'il faudrait. Mais à peine était-il sortit que sa frustration se dissipait. Après tout il avait le temps, ce n'était pas si urgent, et il y avait encore tant de choses à faire. À commencer par faire un passage dans ses quartiers.

La chambre spartiate de son ancien maitre avait été nettoyée depuis sa dernière visite. Pour preuve l'absence de cadavre sur le sol. C'était une bonne chose, cela évitait l'odeur putride des corps en décomposition. Sans se soucier de savoir si l'endroit avait été fouillé ou pillé, il se dirigea vers le lit sommaire qui était dans un coin, s'y laissant tomber sur le dos en poussant un soupir. Il était fatigué, si fatigué. Dormir un peu, juste un peu, c'est tout ce qu'il voulait. Mais quelque chose en lui, un pressentiment léger, lui disait qu'il lui faudrait encore attendre un peu pour cela.
Darth Velvet
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Je respire profondément, les paupières closes sur l’azur miroitant de mes prunelles, mes mains affermies sur la garde lisse de mon sabre. Je sens mon cœur battre profondément contre les parois de sa prison de chair. Il est lent, régulier, reposé. La tension de mes muscles ne s’estompe pas lorsque j’entame les mouvements fluides et désarticulées d’un échange contre un ennemi invisible. Le grésillement nasillard de ma lame ardente, déployée de toute sa longueur incandescente, accompagne mes passes d’armes. Je n’ai aucun autre adversaire que moi-même, et la lourdeur que je m’auto-inflige, tressant un carcan de Force autour de mes membres pour limiter ma mobilité. L’exercice est épuisant, autant sur un plan physique que psychique. La technique que j’use pour maintenir cette affreuse mélasse autour de moi, me demande autant d’énergie qu’il faut à mon corps pour continuer de se mouvoir. Un effet à double tranchant exacerbant mes capacités jusqu’à leur limite.

Au bout de quelques heures, et après quelques droïdes démembrés, gisant au sol dans leurs éclats de métal et de boulons, je mets un terme à cet entrainement. Je suis éreintée. Le long de mes tempes, coulent des perles de sueur, alors que ma tunique est totalement trempée. Un sourire fatigué arpente mes lèvres desséchées par la soif brulante qui m’anime. L’envie de me laver de toute cette poisse, de toute cette saleté s’impose et je quitte les espaces d’entrainements pour les longs couloirs menant aux appartements siths.

Il n’y a pas de salle de bain, dans la chambre spartiate que l’on m’a attribuée. Simple et relativement étriquée, elle ne comporte qu’un lit simple suffisamment confortable, une table de nuit et une commode imposante. Aucun bibelot personnel n’égaye les murs à nu. Pas de photos trônant sur le mobilier, pas de coussins chatoyants, ni de tableaux. Rien de ma vie d’antan, rien qui ne dévoile un temps soit peu mon existence en ces lieux. J’ouvre les tiroirs de ma commode, me saisit du nécessaire de toilette et d’une serviette et je ressorts en direction des bains collectifs.

Je n’aime pas beaucoup fréquenter les douches aux heures de pointes, lorsque les apprentis soulagent leurs corps des douloureux cours de la journée sous les jets brulants. Question de pudeur… peut-être… En tout cas, les salles de bains sont totalement désertes, à cette heure ci. A croire que tout le monde est occupé ailleurs. Il faut dire que depuis quelques jours il règne une certaine effervescence dans les rangs siths, résultat sans conteste des derniers événements. Je prends ma douche longuement, laissant les minces filets d’eau s’écouler depuis ma nuque, jusqu’aux creux de mes reins. Sous mes paumes mousseuses de savon, les stigmates de mon ancienne vie, dessinent leurs courbes cicatricielles et je ne peux empêcher une grimace de venir se loger sur mon visage.

L’eau tiède m’a revigoré, et je me sens de nouveau en pleine possession de mes facultés. La serviette chasse les dernières gouttelettes suspendues à mon épiderme marqué et j’essore ma chevelure d’encre d’une rapide torsion. Un soupir de plaisir franchi mes lèvres et je m’empresse de me rhabiller. Comme souvent, j’enfile une tunique longue mauve serrée du dessous de la poitrine à ma taille, par une large ceinture de tissu rouge, et dont les pans se fendent au niveau de mes hanches, un pantalon simple et moulant dans une matière agréable d’un violet soutenu.

Je regagne mes quartiers dans un silence monacale, ne croisant qu’un ou deux autres siths que je salue en opinant la tête. Etrangement la porte de ma chambre est grande ouverte et je m’engouffre dans la pièce dans un mélange d’agacement et une pointe de mécontentement. Si j’attrape celui c’est ainsi s’introduit dans mes appartements… Une forme allongée se dessine en contre-jour sur mon lit. Une réminiscence douloureuse me transperce la poitrine, agglomérat de souvenirs déplaisants et maudits. Comment cet intrus ose-t-il se vautrer sur mon pieu !

Tirant sur les fils de la Force, je soulève et tire abruptement le matelas pour l’expulser violement de mon lit la silhouette inconnue. Je l’envoie valdinguer tout en clamant d’une voix acide :

« Je ne crois pas t’avoir invité dans mon lit ! »
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La fraicheur de l'herbe recouverte de cette fine pellicule d'eau que l'on appelle la rosée du matin rencontrant la plante du pied. Le vent frappant le visage et les cheveux, s'infiltrant entre les mailles fines des vêtements pour venir caresser la peau. La douce chaleur des premiers rayons de soleil perçant la couche de brume matinale pour venir échouer sur la peau. Et puis soudainement ce grondement sourd, comme le bruit d'une explosion dont on aurait étouffé le son. La terre qui tremble, les débris les plus légers qui viennent s'écraser juste devant. Les cris, d'abord un, puis un autre, et encore un, puis des centaines. Le ciel qui s'assombrit qui gronde, et les corps qui courent et tombent. Sous les pieds plus de rosée, une sensation étrange, poisseuse, visqueuse. Chaque pas accompagné d'un clapotis sinistre. La pluie qui se mêle à la scène, chaude, épaisse, rouge. Les pieds qui acc....

"HOOOO..."

Un cri de surprise, celui de Darth Shakaxhi. Un cri qui interrompu par le contact quelque peu violent du sol avec avec son visage. Il lui fallut quelques instant pour comprendre ce qui s'était passé. Il était... et puis ça. Il percevait une voix, une voix féminine, qui d'une manière ou d'une autre pensait qu'il s'était invité dans son lit. Et pour le punir elle l'avait éjecté face la première.

"huhuhuhuhuhiiiihihouhahAHAHAHAHA"

Son rire emplit cette chambre, sa chambre, qu'il aurait dut occuper plus souvent de toute évidence. Il se redressa alors, massant brièvement son visage d'une main, regardant à travers ses doigts la personne qui avait osé lui faire pareil affront. C'était bien une femme, une mirialan à en croire son apparence, et elle était puissante dans la Force, pas suffisamment pour faire face à pareille situation, mais tout de même.

"J'étais entrain de faire un rêve magnifique... Bah, je n'aurais qu'à le réaliser... mais quand même, c'était bien."

Il parlait de toute évidence plus pour lui même que pour cette visiteuse qui prétendait être chez elle. Et pour preuve supplémentaire, il leva soudainement le regard vers elle, l'air presque surpris.

"Je t'avais presque oubliée toi. À genoux."

Le mot avait été prononcé sur le ton de la banalité, mais il avait résonné dans l'esprit de la guerrière Sith, l'enveloppant, le forçant à exécuter cet ordre. Et comme pour appuyer cet ordre le zélosien déployait également la Force en usant du don de télékinésie pour faire plier le corps de la dame, la forçant aussi bien physiquement que mentalement à s'agenouiller devant lui.

"Tu ne sais pas que je suis n'est-ce pas. Bien sûr que non... sinon tu aurais passé ton chemin, le corps tremblant d'une terreur sans nom."

Tout en parlant il s'était approché d'elle, se tenant désormais juste devant sa tête.

"J'ai beau ne pas être du genre matérialiste..."

Au milieu de sa phrase, sans autre forme de procès, il frappa d'un violent coup de pied le visage de l'intruse, relâchant son emprise sur elle pour lui laisser la liberté de tomber à la renverse. Le coup avait été plus sec que violent, mais l'humiliation était là.

"..Je ne supporte pas qu'on s'approprie mes affaires."

Et dans la foulée il replaça le matelas sur le lit, de la même manière qu'il en avait été retiré.

"Estime toi heureuse petite idiote. Si ta façon de me sortir de MON lit ne m'avait pas autant fait rire tu aurais orné le mur derrière toi pour les heures à venir, le temps qu'on me débarrasse de ton cadavre."

Tout en parlant il lui tournait le dos, se concentrant sur le fait de remettre correctement le matelas, comme si le moindre centimètre de décalage était intolérable. Mais croire qu'il se moquait royalement de la jeune femme était une erreur. Si il offrait son dos ainsi c'était pour une raison bien précise, un test. Car pour la première fois depuis bien longtemps, peut-être toujours, un Sith avait éveillé de l'intérêt chez lui, l'avait fait rire autrement que par sa façon ridicule de mourir.
Darth Velvet
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L’étreinte de sa Force viole l’intimité de mes pensées, asservissant mon corps sous les rets de ses ordres. Comme détachée de cette enveloppe charnelle qui se refuse à résister, je me regarde ployer sous son oppression mentale et physique. Une chape de plomb pèse sur mes épaules, chaines éthérée de ma soudaine servitude à ses bons plaisirs. Mes genoux, incrustés dans le sol me semblent ancrés à jamais dans le béton grossier alors que même mes lèvres demeurent scellée sous son égide de fer. Je meurs d’envie de cracher mes mots, mon venin, mais ma voix inéluctablement se bloque dans ma gorge nouée. Je suis le témoin muet de ma propre vulnérabilité, de mon impuissance.

Je flambe de haine et mon regard se fond à celui qui se veut mon Maître. Mes iris ne sont plus que le reflet meurtrier de ma colère gangrénée de cette folie qu’il exacerbe sans en mesurer les conséquences. Je suis redevenue entre ses doigts perfides, une poupée, le jouet sans âme et sans volonté que je fus autrefois. Mes bourreaux ne sont plus les traits pathétiques de ces hommes qui hantent mes nuits d’insomnie mais ceux du Zelosien qui me domine de toute sa hauteur. La folie étend sur ma psyché, ses ailes obscures de souvenirs infectes. Les odeurs de sang, relent de ma mémoire pervertie, envahissent mes sens. Les bruits de succions accompagnés des cris explosent dans mon crâne, échos lointains d’anciennes souffrances, nullement atténués par les années.

Son pied percute mon visage, éclate ma lèvre et me propulse en arrière alors qu’il ne me retient plus prisonnière de sa toile. Je m’écrase au sol, embrassant sa dureté sans un râle. La douleur et l’humiliation, tout ça n’est rien, balayé par la tempête qui gronde en mon cœur. Ma main rageuse, essuie les perles rubicondes de ma bouche alors que je me relève. Calme, et en pleine possession de mes moyens, je n’aurais insisté. Oui mais voilà…. Je ne suis ni calme, ni raisonnable tandis que brûle en moi le feu de mon esprit Sith et la marque persistante, incandescente de son joug.

"Estime-toi heureuse petite idiote. Si ta façon de me sortir de MON lit ne m'avait pas autant fait rire tu aurais orné le mur derrière toi pour les heures à venir, le temps qu'on me débarrasse de ton cadavre."

Ses paroles ne me parviennent qu’à moitiés, absorbées par la brume opaque de mon passé dont je me drape, bouclier d’airin immatériel. Ma force et à la fois ma faiblesse. Je ne suis ni Velyrianna, ni Vel, ni même cette Darth Velvet, la sith qui arpente dans réel but les couloirs moribonds de l’Académie. Rien ne compte plus, ici, en cet instant, hormis cette soif de vengeance qui m’anime et me consume dans un brasier de réminiscences.

Je ne suis pas un objet ! Je ne suis pas une chose dont on peut user et abuser jusqu’à ce que j’en crève !

Mes poings se serrent sporadiquement, mes phalanges se contractent jusqu’à se blanchir. Une haine viscérale, une envie irrépressible d’arracher sa belle gueule, de faire repaitre mes démons à la source de son existence m’envahissent sauvagement. Me submergent. Je romps l’espace qui me sépare de cet homme. Je sais qui il est. Tous ceux qui logent en ces lieux savent autant reconnaitre qu’éviter le Seigneur Fou et les derniers fragments de ma conscience susurre mon aveuglement. Je les brise sur les récifs d’une douleur enfouie qu’il a éveillée. Qu’importe en cet instant son identité, sa réputation, sa force… je ne suis qu’un enchevêtrement de fureur dont il est la cible désignée.

J’imagine les expressions de mon visage déformé par la folie sanguinaire, l’éclat coupant de mes prunelles, le rictus de mes lèvres abimées, le miasme assassin de mon aura. Aux traits du Zélosien, se superposent parfaitement ceux de mes anciens bourreaux. Les chiens sont lâchés et les derniers pas qui nous séparent, avalés dans un claquement de dents. J’élance mon bras en avant, poing et phalanges menaçantes. Il est impossible qu’il ne devine mes intentions meurtrières alors que mon être entier suinte d’antagonisme et de colère. Aussi mon bras se retrouve-t-il emprisonné dans l’étau de sa main.

« Tu ne disposes pas de moi… »

Aucune stratégie, je combats à l’instinct. Il peut bien me briser l’os du poignet d’une torsion, qu’il n’empêcherait pas ma fureur d’éclater. Usant de mon corps comme d’un balancier, je me sers de son point d’ancrage sur mon bras, pour prendre appui sur son torse avec mon pied, me hisser à hauteur de son visage et dans un élan renforcé par la Force, expédier mon genou dans son visage.

« … comme bon te sembles. » achevais-je en me réceptionnant souplement.

Spoiler:
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La colère, la haine, la rage aveugle et folle. Darth Shakaxhi ne s'était pas attendu à une réaction si violente, si pure. Bien sûr, la soumettre ainsi, la frapper au visage comme si elle n'était rien de plus qu'une vulgaire marionnette, tout ça été destiné à la provoquer, mais ça. C'était bien au delà de ce qu'il avait prévu, de ce qu'il aurait pu espérer. Une telle hargne, mais surtout cette folie à fleur de peau, qui ne montrait que le bout de son nez en cet instant. Un tel esprit était un diamant brut qui ne demandait qu'à être taillé. Que de promesses dans ce simple hurlement de révolte, des promesses qui firent se retourner le zélosien pour constater son œuvre, juste à temps pour la voir lui bondi dessus poing en avant. Juste à temps pour pouvoir bloquer ce coup empli de fureur. Il aurait alors pu la briser, d'un simple geste, mais il lui fallait voir tout ce qu'elle avait en elle, ce dont elle était capable.

Le geste fut exécuté avec brio, le genou de la belle avait frappé en plein dans le nez de la bête, le faisant reculer d'un pas, un pas suffisant pour qu'il trébuche contre le rebord du lit et tombe, assit, sur le matelas fraîchement replacé. Le sang d'un vert si sombre qu'il en paraissait noir coulait de son nez, échouant sur ses lèvres tordues en un sourire malsain. D'un revers de la manche, le zélosien essuya le liquide, laissant sur sa peau blanche une traînée épaisse et écœurante.

"Oh ouiiii... tant de potentiel dans une si frêle enveloppe. Tant de chose à faire avec cet esprit."

Le seigneur Sith se releva alors lentement, se massant d'une main son nez sans doute fracturé. Tant d'apprentis tués, tant de déceptions endurées. Tout ça en vain, si ce n'était l'amusement procuré. La perle rare était là, face à lui, et elle s'était présentée d'elle-même, sans même savoir ce qu'elle offrait au zélosien fou.

"Il y a en toi un peu de moi ma chère. Une once de ce que le commun des mortels appelle la folie, mais qui en réalité est bien plus, une porte donnant sur la conscience de la Force, de sa nature et du rôle qu'elle attribue à chacun d'entre nous."

Sans plus se soucier que la jeune femme puisse l'attaquer, il la balayerait si elle essayait, il s'approcha d'elle d'un pas calme. Mais de calme il n'y avait que sa démarche. Son esprit bouillonnait des perspectives s'ouvrant à lui, à eux. Son cœur dansait d'avoir trouver peut-être un individu qui pourrait lui ressembler ne serait-ce qu'un peu.

"Il est si dommage que je ne t'ai pas trouvé plus tôt. J'aurais pu alors faire de toi mon égal ou peu s'en faut. Nous aurions ravagé cette galaxie sans que rien ne puisse nous arrêter. Le chaos originel aurait pu retrouver enfin la place qui lui ait dû. Mais peut-être alors n'aurais-tu pas eu cette rage en toi, cette fêlure dans ton âme... Oui, c'est mieux ainsi... Ta vie passée sans me connaître t'a préparée, t'a façonnée pour que tu sois prête pour ce jour et ceux qui suivront... C'est merveilleux... la Force ne fait jamais d'erreur, tout à une raison, chaque inspiration, chaque décision que nous pensons prendre, mais qu'elle guide en réalité. Celui qui ne voit pas ça, qui n'apprécie pas cette beauté, c'est lui le fou, pas moi..."

Il s'adressait à elle sans vraiment le faire. Peut-être même n'aurait-elle pas été là, se serait-elle retirée après cet assaut, que les paroles du dément auraient été les mêmes. Mais la main qu'il tendit fut bien pour elle, seulement pour elle.

"Dis-moi donc ton nom mon enfant, dis-moi comment s'appelle cette douce créature qui va maintenant entrer dans mon monde."
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Mon genou heurte son faciès, ajusté et puissant, renforcé de cette haine viscérale, cette colère ardente qui broie mon âme sous mes souvenirs macabres. Au plaisir cruel de sentir sous mes muscles bandés, le craquement sinistre de son nez, un frisson d’extase malsain m’électrise devant le trait noirâtre de sang fendant sa peau d’albâtre telle une cicatrice épaisse et suintante. Mais étrangement l’ivresse de cette base vengeance ne m’apporte pas l’apaisement escompté. Le malaise, la frustration, l’horreur de s’être, un instant encore, sentie la marionnette désincarnée de ce Sith, demeure ancrée en mon cœur. Une épée plantée dans les gravats de ma raison.

L’envie furieuse de le rouer, de le bourrer de coups jusqu’à sentir un à un ses os se briser, jusqu’à m’oublier totalement dans cette vindicte démesurée, fulgure dans mon esprit brisé. Submergée par cette oppression, par ce carcan de souffrances réminiscentes, mon bras se lève, mon poing se crispe avide de ressentir à nouveau le contact de sa chair...

« Il y a un peu de toi en moi ma chère. »

La voix se répercute encore et encore en mon âme, comme une complainte, comme un écho où tout autre chose perd de son importance et de sa consistance. Ma colère s’effrite, et ces quelques mots soufflent le brasier de ma haine, dont il ne reste que les cendres d’une volonté asservie. Je ne ressens plus ni le désir, ni le besoin d’achever ce mouvement, de le frapper, de m’en servir comme un exutoire, ma main retombe ballante contre mon corps.

Mon âme entière se refuse à cette comparaison. Je ne suis pas folle. Je ne suis pas comme lui. Je suis différente. Je ne veux pas, je ne peux pas lui ressembler ! Alors même que je me convainc, il m’étreint de son aura changeante, aux reflets scintillants et miroitants, un kaléidoscopes de couleurs, un arc en ciel de sensations tissées en toile arachnéenne et éthérée tout autour de lui. Le frémissement de son être, dans le tissu de la Force. Envoutant… Hypnotisant… mes résolutions s’amollissent et mes convictions s’affaissent.

Je m’arrache difficilement de cette emprise sublimée, mais de ma rage il ne subsiste rien… Je crois bien que je suis restée ainsi, enracinée et immobile, pendant de longues secondes. Le relief torturé de mon visage s’est lissé, redevenant calme et posé, presque impersonnel. Mes lèvres entrouvertes, n’expriment qu’un léger étonnement alors que mes iris brulent d’un feu glacé. Sans réellement mesurer toute la portée du geste, sans en analyser les conséquences, comme si je me perdais dans ce monde chimérique entre réalité et rêves, je glisse dans cette main tendue, mes doigts entachés de son sang.

Ma peau effleure, puis se presse contre la sienne. Pas de frissons. Pas d’écœurement. Pas de vertiges ou de malaise. Pour la première fois depuis que je me suis perdue, je ne subit le rejet qui habituellement s’empare de moi au contact d’un autre.

« Je suis Velvet »

Soumise et docile ? Non … étonnée … charmée… Pourtant cette étrange sensation s’évanouit, m’abandonnant à nouveau aux affres de ma condition. Je me reprends. Ma main se retire vivement, comme brulée par l’épiderme du Zélosien. Et ma voix devient plus tranchante sans l’emprise et l’intérêt qu’il suscite en moi.

«Enfant ou Douce créature ne sont pas vraiment une façon appropriée de t’adresser à moi, Shakaxhi. Mais si tu y tiens, je me ferais un plaisir de te trouver un surnom tout aussi ridicule, quoique ton palmarès dans cette discipline soit plutôt bien fournis auprès des apprentis de l’Académie. »
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Elle s'était laissée charmer, du moins pour un instant, prenant la main tendue mais la rejetant l'instant d'après, une fois qu'elle en eut consumé l'usage. Elle résistait, c'était palpable, mais pas assez, sans conviction. Déjà elle se doutait que le seigneur fou avait vu quelque chose en elle qui le ramenait à sa propre condition, et si les rumeurs contaient bien des chose sur le zélosien, la naïveté ou le besoin de se lier n'avait jamais fait partie du tableau, elle le savait, tout comme lui savait qu'elle savait. C'était un certitude. À sa façon de l'observer, d'un regard brulant d'un flamme renouvelée, mais sans vraiment la regarder, il donnait l'impression de scruter son âme, plus qu'autre chose. Et ce qu'il voyait le faisait sourire, mais pas de cette grimace malsaine qui glaçait le sang, mais d'un vrai sourire, heureux.

"Velvet... joli."

Mais voilà que de nouveau la belle se détachait de la bête, du moins en apparence, mettant de la distance dans sa voix, de la sécheresse dans son cœur. Et elle le nomma, Shakaxhi, comme un vulgaire Sith, un simple guerrier, niant ce qu'il était par cette simple appellation, niant le rang qui les séparait tous deux.

"Sache, ma douce enfant, que je te donne le nom que je désire et que rien ne saurait m'en empêcher."

D'un pas calme il lui tourna autour, la détaillant du regard, mais cette fois-ci comme il l'aurait fait avec un objet. Ce fut dans son dos qu'il s'arrêta, passant la tête par dessus l'épaule de la Mirialane pour lui murmure à l'oreille.

"Pas même cette colère pitoyable qui gronde dans ton ventre. Aujourd'hui comme demain je suis et resterais pour toi un seigneur Sith et non l'un de tes pitoyables camarades. Le fossé nous séparant représente la mort pour toi. Souviens-t’en."

Puis il se recula un peu, et la contourna de nouveau pour aller s'asseoir sur le lit, où plutôt s'y affaler, adossé au mur, les jambes pliées devant lui de sorte que ses pieds reposaient sur le matelas. Il se massa même un peu le nez, encore douloureux du genou qui l'avait frappé.

"Mais dis-moi, quels sont donc ces surnoms que l'on me donne ? Si j'en ai tant que ça peut-être devrais-je les connaître, ne serait-ce que pour savoir lorsque l'on parle de moi."

Sa question sonnait presque comme un ultimatum. La conversation ne continuerait qu'au prix de cette réponse. Un faible prix, du moins pour Velvet, car rien ne garantissait que ceux qui le surnommaient d'une manière ou d'une autre ne paieraient pas le probable affront de leur vie, ou pire encore. Mais tandis qu'il attendait, regardant celle qui deviendrait, peut-être, une part de lui, l'autre s'excusait platement de la médiocrité de son post, promettant qu'il ferait mieux, bien mieux, la prochaine fois.
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« Douce Enfant » Cette expression m’écorche les oreilles aussi surement qu’une insulte mielleuse, repoussant les limites de ma patience. L’insubordination me gagne mais la raison scelle mes lèvres pour retenir la flopée vulgaire qui manque de s’échapper. Il me compare à un enfant, me juge pitoyable, s’abroge le droit de me nommer comme il lui convient. Mais il a tord. Je ne suis peut-être pas de taille à affronter l’éclat de son sabre. Je ne suis peut-être pas suffisamment puissante pour rivaliser avec lui. Ce n’est pas pour autant que je lui permets de jouer avec moi, de me manquer de respect.

Qu’il tourne autour de moi, prédateur s’imaginant toiser sa proie. Qu’il me souffle, me murmure provocant un frisson incontrôlé le long de mon dos. Qu’il me menace s’il le souhaite… je me tiens coite et droite, à la fois fière et arrogante, défiant cette autorité dont il m’abreuve, malgré la différence incontestable de nos rangs.

Inconsciemment cependant, ma mâchoire se contacte et je me surprends à remarquer la facilité avec laquelle il parvient alternativement à déclencher ma colère et à l’apaiser. Devine-t-il sous les cendres de notre précédent échange, les braises qu’il attise à nouveau ? Non… je suis persuadée que non. En tout cas, je ne peux m’empêcher de me trouver bien malléable entre ses mains alors qu’il réussit parfaitement à faire surgir de mon être, mes plus bas instincts et les plus sombres facettes de ma personnalité. Je le maudis intérieurement, rejetant d’un bloc cette fascination qu’il exerce sur moi, tout comme la contradiction de mes sentiments à son égard. Mon visage se durcit encore, carapace murant mon âme et de mon cœur dont je lui refuse expressément l’accès.

« Je ne le sais que trop Shakaxhi. Mais je ne te donnerais du Seigneur lorsque tu seras disposé à … me donner du Velvet. »

Méprisante ? Non… pas réellement même si mes paroles laissent penser le contraire. Je ne veux pas qu’il s’imagine pouvoir me fouler à ses pieds comme un insecte, de cette façon dont il use sur les autres pensionnaires de ce sanctuaire. Evidemment rien ne l’empêche de m’étouffer d’un simple geste, de me faire à nouveau plier sous sa psyché ou de me découper en rondelles, mais intuitivement je sens qu’il n’en fera rien. Peut-être est là mon tord, mais je teste ses limites, jouant sur une corde aussi raide que tranchante.

Je le laisse s’avachir sur mon lit, prendre possession de mon espace en maitre incontesté, parce que j’ai aucune autre alternative. Le déloger, quoique l’envie me titille, pour la seconde fois tiendrait autant de la stupidité que du suicide et je ne cherche nullement à repeindre les murs de ma chambre de mon sang. Dans un soupir quasi-inaudible je n’ai d’autre choix que de lui abandonner ma propriété ou de la lui disputer. Mais qui voudrait se battre avec le Faucheur pour ces quelques misérables m² de béton.

"Mais dis-moi, quels sont donc ces surnoms que l'on me donne ? Si j'en ai tant que ça peut-être devrais-je les connaître, ne serait-ce que pour savoir lorsque l'on parle de moi."

« A quoi bon savoir ? Personne n’est assez fou pour en user lorsque tu traines dans les parages »

Je me retourne vers lui, sans éviter son terrible regard. Si certains n’osent le fixer de peur qu’il les remarque, se contentant de baisser sagement les lieux en priant ne pas être son prochain « disciple », je n’en fait pas partie. Peut-être parce que cette intrusion dans ma chambre, dans mon esprit et dans mon intimité, opère sur moi certaine attraction macabre. Il ne me fait pas peur… et ses menaces glissent sur moi, comme l’eau d’une rivière sur son lit de cailloux. En cela je suis différente de mes pairs.

« Et puis je n’ai pas de différents suffisamment sérieux pour condamner l’un d’entres eux »

Une certaine forme de camaraderie, de loyauté en somme… mais je ne suis pas certaine qu’il puisse le comprendre, après tout on le décrit souvent ici, comme un solitaire fou , un zélosien dégénéré…

Je brise la distance qui nous sépare de quelques enjambées et je me penche vers lui. Ma longue chevelure ébène, humide, répand une pluie fine alors qu’elle le frôle. De la même façon qu’il m’a jaugée un peu plus tôt, je m’approche, chasseuse et prédatrice, m’enhardissant jusqu’à sentir son souffle sur mon visage. Si la proximité me gène, je le masque bien malgré le tressaillement presque imperceptible de mon corps.

« Me permettais-tu que je conserve cette chambre ou dois-je te l’abandonner ? »


Spoiler:
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Était-elle la seule à être envoûtée dans cette pièce ? Peut-être pas finalement. Le zélosien était sidéré par tant de cran, de contenance, dans une situation où la plupart des membres de l'ordre Sith seraient tombés à genoux pour implorer sa clémence. D'autres l'auraient défié, mais plus maladroitement, sans cette subtilité dans les mots comme dans les gestes. Et puis il y avait toujours cette once d'insanité qu'il sentait en elle, bouillonnant en attendant d'être relâché. Ses réponses faisaient ricaner le seigneur fou, mais il ne fallait pas se fier à ce détachement apparent, il était fasciné.

"C'est fort altruiste de ta part de vouloir ainsi protéger tes camarades. Stupide et sans intérêt pour une Sith, mais honorable."

Il ne cherchait pas à se dérober face à se rapprochement physique de Velvet, pas plus qu'il en était troublé. L'aspect charnel des relations hommes/femmes ou hommes/hommes ne l'avait jamais attiré, pas même un peu titillé. Quant à savoir si cela venait de sa formation de Jedi, ou de sa folie, c'était impossible. Tout ce qui l'avait jamais intéressé dans le corps, c'était ses facultés, sa façon d'être utilisé au combat, mais aussi en tant que conduit de la Force. En revanche l'honneur, c'était une notion qui lui parlait. Il en avait sa propre interprétation, tordue, malsaine, mais c'était pour lui un point important dans la vie d'un serviteur de la Force. Faire des milliers de morts innocents n'avait rien de déshonorant, même s’ils ne pouvaient pas se défendre. Mais affronter un Jedi ou un Sith désarmé, ou le faire avec plus de renforts que nécessaire, il en était hors de question. Et pour ce qui était de protéger la vie des apprentis et guerriers qui osaient lui donner de petits sobriquets dans son dos... Et bien pour cette fois il le mettait sur le compte d'une conduite honorable, parce qu'il avait envie d'épargner cette Darth Velvet, parce qu'il voulait pouvoir l'amener à embrasser sa folie, son potentiel.

"Pour la chambre... Disons qu'en ma présence c'est la mienne, et qu'en mon absence tu n'as pas intérêt à y coller l'affiche d'un chanteur à la mode."

Autant dire, vu le peu de fois qu'il passait par l'académie, que Velvet pourrait disposer de cette chambre à sa guise à l'exception de quelques jours dans l'année.

"C'est fou ce que je suis généreux aujourd'hui moi. D'abord je t'offre la vie et maintenant une chambre. Va falloir que je consulte un réducteur de tête pour voir ce qui ne va pas."

Tout en parlant, il se dégagea enfin de sous la guerrière, se levant du lit pour aller fouiller dans un recoin. D'un coup de pied sur un endroit précis d'une des plinthes bordant la pièce, il activa un interrupteur que son ancien maître avait toujours cru secret. Le pan du mur auquel il faisait face coulissa alors, révélant une sorte d'armoire secrète. Presque vide elle ne contenait plus que deux holocrons ainsi qu'un bloc de données bien plus classique.

"J'ai juste besoin de ranger ça ailleurs du coup..."

Fourrant le tout dans les poches dissimulées sous sa bure, il se tourna de nouveau vers Darth Velvet, sans prendre la peine de refermer le mur.

"En échange de la chambre je ne te demanderais qu'une chose, me laisser tes coordonnées de comlink. Un de ces quatre je t'appellerais et tu me rejoindras sur Myrkr. C'est plutôt honnête comme marché non ?"
Darth Velvet
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Des chanteurs à la mode… hum… je refrène mon imagination débordante me dictant les nombreuses horreurs à glisser sur les murs de cette piaule pour le plaisir de voir l’irritation sur le visage pâle du Seigneur Sith lors de ses séjours dans mes quartiers. Dans un sourire déguisé, je l’imagine déjà contemplant sous mes regards narquois, une toute nouvelle décoration de paillettes et de posters où se disputeraient les visages les plus populaires de la galaxie, ceux de grands maitres jedis. Assurément l’idée échaufferait ses intentions à mon égard mais me procurait très certainement un fou rire avant que roule sur le sol, mon crâne.

Chassant d’un balancement nonchalant de tête, les extravagances de mon esprit, je l’observe se déplacer jusqu’au mur. Le pan s’ouvre un peu comme dans cette très ancienne histoire de « Caverne et de Baba », sur une cachette dont j’ignorais l’existence. Le système est ingénieux et quasi-invisible. Mes doigts arpentent les contours des plinthes, frôlant l’interrupteur avec une certaine avidité.

« Intéressant … » lâchais-je à ce propos sans même regarder les objets dont il s’empare.

Il est dommage pour lui, de me concéder la connaissance de cette cache alors qu’elle aurait pu demeurer secrète pendant de nombreuses années. Je n’ai pas réellement pour habitude de toquer chaque parcelle des murs pour aviser ou non de la présence de compartiment mystérieux, mais d’un autre coté je comprends sa méfiance. Sûrement que le contenu n’est pas aussi anodin qu’il puisse paraitre, pourtant je dois avouer que je n’en éprouve aucune curiosité.

« Ou tu aurais pu les laisser juste sous mon nez et rien me montrer. Je n’ai rien d’une chasseuse de trésors. »

"En échange de la chambre je ne te demanderais qu'une chose, me laisser tes coordonnées de comlink. Un de ces quatre je t'appellerais et tu me rejoindras sur Myrkr. C'est plutôt honnête comme marché non ?"

La proposition est plus généreuse que je ne l’envisageais. Bien qu’exempt de tout sacrifice, me permettre de conserver cet endroit me ravit, même à la condition d’en partager l’usage pour ses retours. Il est, de toutes façons, peu probable que nos destinées se recroisent inopinément, du moins avant un certain temps. Aussi je prends le partie de lui céder ma… notre chambre pour le temps que durera sa retraite parmi nous, tout en espérant qu’elle sera courte.

« C’est tout à fait honnête. Accordé. »

J’ouvre un tiroir, m’empare de son contenu, avant de me retourner vers le zélosien autant pour mettre fin à cette confrontation, que pour ajouter une pointe d’impertinence, gage de ma pseudo victoire sur ce Seigneur, bien magnanime pour une fois.

« Je te laisse… profites bien de notre chambre … »

Puis me retournant vers lui, j’incline mon buste dans un simulacre de salut et mes lèvres s’ourlent d’un sourire mutin :

« Seigneur Shakaxhi, les combats sur Corruscant ne t’auraient ils pas ramolli ? Mais promis… je garderais le secret !»

Je sors de la chambre sans demander mon reste.
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