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Les choses n’allaient pas bien ; le maître Jedi Laksh’Mi le sentait. Si d’apparence, hormis la présence de nouveaux inquisiteurs supplémentaires au temple, on ne voyait aucun signe de tension, un écho bourdonnant du dramatique évènement sith sur les mondes du noyau « grésillait » dans les sens intuitif de la togruta. Lors de ses méditations, se rappelaient à elle des pensées qu’elle n’aurait pas soupçonnées aussi distinctement par son seul raisonnement. Elle ressentait l’approche d’un nouveau danger, dont la vibration était la même que celle qui s’était faite ressentir quelques mois plus tôt, avant la grande attaque sournoise de tenants du côté obscur… Cela ne pouvait qu’y être lié. Lié à ces inquisiteurs, qui par leur agressivité non dissimulée à l’égard des Jedi au sein même de leur sanctuaire, faisaient naître un égrégore, une tension palpable. Lié à cette République dont le gouvernement devenait hostile à l’Ordre.
L’Histoire allait probablement se jouer cette fois, un grand tournant qui figurerait dans les anales.
Et des choix des Jedi dépendrait le sort de l’Ordre tout entier, probablement pour des décennies ou des même des centaines d’années.

Telle était la conclusion qui frappait à la porte de l’esprit réceptif de maître Mi. Si les signes avant-coureurs n’en étaient pas si évident, cela ne laissait pourtant aucun doute dans le cœur de la Jedi. La clairvoyance que prodiguait la Force ne lui laissait que peu de doutes à ce sujet ; des doutes à peine alimentés par le mental cherchant à décortiquer le vrai du faux d’une intuition sur laquelle il n’avait eu aucun contrôle.
Mais tout Jedi sait reconnaître l’intuition du mental, et sait qu’analyser pour vérifier est une voie qui mène à la confusion et à l’ignorance ; tout Jedi sait que suivre son intuition sans douter, de lui faire confiance même quand les apparences sont contre elle, rapproche de la vérité et de la voie juste.

Mais une intuition peut être claire et précise autant qu’elle peut s’apparenter à une sensation vague et presque inconsciente. Et la maîtresse ne connaissait pas encore la nature du risque encouru, tout juste savait elle que l’Histoire allait s’écrire et que l’Ordre risquait peut-être un nouveau schisme important ; et l’Histoire prouvait que ce genre de grande scission avait été la cause de l’apparition des Siths ! Le danger était donc bien réel, si division il y avait entre les Jedi.
Et on pouvait déjà distinguer deux types de comportements se démarquant dans l’acceptation plus ou moins volontaire des émissaires républicains à l’académie !

Inquiète quant à une possible naissance d’une faction anti-inquisiteurs – et par là anti-république ? – Laksh’Mi ne sut quoi faire d’autre pour le moment qu’en parler officieusement avec des Jedi de confiance, qu’elle savait ou croyait loyaux à la République, ne serait-ce que par principe.
Alors, aussi discrètement que possible, elle fit savoir aux maîtres Komad, Wora "sister" et Vahalor, ainsi qu’aux chevaliers Koin et Gradeil, les seuls dans sa liste à ne pas êtres partis en mission à ce moment, qu’elle souhaitait leur parler en privé. Leur ayant proposé de la rejoindre à l’extérieur du temple, au bord du petit cours d’eau qui s’engouffrait dans un vallon en pente en contournant les montagnes du nord, là où trônaient plus ou moins majestueusement les ruines d’un ancien poste avancé, elle s’y rendit à l’heure du rendez-vous et attendit ses confrères et consœurs.
Spoiler:

Dans l’attente, maître Mi se laissa gagner par une douce mélancolie en pensant à sa jeune padawan, si loin, injoignable, et soumise à des travaux agricoles pour une durée indéfinie.
L’espace d’une seconde, elle crut sentir qu’elle ne la reverrait jamais, qu’elle s’était enfuie et qu’elle était livrée à son propre sort. Mais elle refoula au plus vite cette horrible pensée, refusant seulement d’y croire.

L’arrivée salvatrice d’un Jedi la tira de ses pensées. Son aura n’était autre que celle de …
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En délaissant le vaste et bruyant hall du temple d'Iziz, Kyrsk prit quelques instants pour faire le point sur ce qu'il avait appris. Sa toute récente conversation avec le chevalier Anatho l'avait malheureusement bien plus ébranlée qu'il n'avait osé le montrer durant l'échange. A présent hors de vue, l'Alderaanien s'autorisa à penser à ses craintes, et aux nombreux doutes que le comportement de son confrère avaient soulevés en lui. Prenant la direction des portes de la capitale, le gardien de la Paix remonta la capuche de son manteau sur son crâne, et s'insinua dans la masse anonyme de la cité.

¤ A aucun moment Gamaliel n'a hésité dans ses réponses, et il usait de surcroît de télépathie. Ses réponses étaient donc bien le reflet exact de sa pensée... Une pensée qui considère que de voir l'Ordre condamné pour sédition par la République ne serait pas un prix trop élevé si cela évitait à une jeune novice de se faire blesser. ¤ Songea sombrement le promeneur solitaire en jugeant personnellement les conséquences d'un tel acte "désastreuses".

Le nœud de problème se trouvait bien dans ce que chaque parti défendait des objectifs tout aussi louables. Les uns privilégiaient la sécurité des membres de l'ordre ainsi que la liberté de ce dernier ; et les autres ne faisaient que prouver leur dévotion à une cause supérieure qu'était la Démocratie. Difficile de cette façon de départager les deux camps, qui pour autant ne manquaient pas de graduellement s'opposer. Pour l'heure, il s'agissait juste de débats amicaux murmurés lors des promenades des résidents de l'académie. Puis les esprits s'enflammeraient en découvrant une réelle opposition, la véritable existence d'un désaccord entre deux avis totalement opposés. La présence d'inquisiteurs de la République ajoutant aux tensions présentes, il ne s'écoulerait pas beaucoup de temps avant qu'un schisme pur et simple ne divise l'Ordre en son intégralité, propageant son influence malsaine sur Iziz, puis sur Ondéron, et enfin dans toute la galaxie.

¤ Mais cela n'arrivera pas ! Nous ne laisserons jamais une catastrophe d'une telle ampleur se concrétiser ! Il en va de notre honneur de jedi ! ¤

Alors qu'il s'engageait subrepticement en direction de la luxuriante jungle bordant Iziz, se servant à cette occasion de ses compétences de sentinelle jedi, Kyrsk se félicita d'avoir pour consœur le maître jedi Togruta Laksh'Mi. Fidèle à elle-même, la sage disciple du côté lumineux avait pressentit l'avènement prochain de troubles dans la République, et s'était débrouillée pour donner rendez-vous aux membres de l'ordre qu'elle savait en faveur du Sénat. La Togruta avait pris contact avec l'Alderaanien à la fin d'un cours de ce dernier, prétextant une simple entrevue de professeurs pour lui glisser un morceau de parchemin entre les doigts. L'homme au teint mate avait rapidement parcouru l'élégante et fine écriture de ses yeux sombres avant de brûler la preuve matérielle.

Spoiler:

Le chevalier Gradeil n'était pas certain d'arriver à l'heure, aussi accéléra-t-il l'allure une fois sous le couvert de la végétation luxuriante. La cacophonie de vie et le doux chuintement de la sylve autour de sa personne le mit en confiance d'emblée. C'était son domaine de prédilection, son terrain d'action privilégié. La nature sauvage de la planète, livrée à elle-même, lui rappelait une version plus verdoyante et sage de Félucia, ou alors une jumelle plus petite et tempérée de la canopée de Kashyyk. Par anticipation, l'Alderaanien noua serrés les pans libres de son manteau, en enfonçant sa capuche sous son cl pour éviter que cette dernière ne gêne son champs de vision. Ainsi apprêté, la sentinelle s'élança en courant, puisant dans la Force pour accélérer sa course. Kyrsk, pareil à un maalraas, filait d'une démarche féline entre les troncs d'arbres et les buissons, sautant par-dessus les obstacles sans jamais faire suffisamment de bruit pour éveiller un canok endormi. Savourant la caresse tiède du vent sur sa peau d'ébène, le chevalier repensa avec émotion au temps où son mentor et lui exploraient les végétations de Cathar pour s'entraîner.

Se souvenant de l'objet de sa présence, le furtif explorateur en bure orienta son avancée droit sur le Nord, utilisant pour s'orienter la position de l'astre solaire ainsi que l'orientation des mousses recouvrant les arbres les plus vieux. Sachant qu'il ne tarderait pas à tomber sur le lit du cours d'eau, l'adepte du côté lumineux modéra son allure, débouchant comme il le prévoyait sur une accueillante clairière en pente douce. Les trouées éparses des feuillages laissaient filtrer de multiples tâches lumineuses sur ce décor de quiétude, au pied duquel courrait une rivière paisible. Là, non loin des ruines d'un bâtiments appartenant aux temps jadis, se tenait une jeune femme apparemment encore seule. Desserrant son manteau, Kyrsk dégagea sa queue de cheval des replis de sa bure, avant de s'assurer qu'il ne transpirait pas.

Respectant le silence tranquille des environs, le jedi se contenta de s'avancer d'un pas lent, s'attardant dans la contemplation du théâtre de la rencontre informelle. Ses iris sombres, rappelant un couple de scarabées du désert de Tatooine, fixèrent un long moment l'horizon, vers le sud.

¤ L'académie doit se trouver de ce côté... Qui sait ce que font ses résidents à l'heure actuelle ? Pestent-ils contre les inquisiteurs et leurs présence envahissante ? Ou formulent-ils déjà des plans en prévision d'une opération de résistance active à grande échelle ? ¤ Se demanda intérieurement le nouvel arrivant de la clairière, trop conscient que, tandis que les jedis tergiversaient, les siths, eux, ne perdaient pas de temps en palabre et amassaient leurs forces en prévision de la prochaine attaque.

La sentinelle stoppa sa progression une fois parvenu au niveau de sa supérieure, qu'il salua en inclinant la tête avec sobriété.

« Maître Mi. »

D'un ample mouvement, le disciple de la Force fit glisser ses mains dans les manches de sa bure couleur crème, et inspira à pleins poumons l'air saturé de chlorophylle, les paupières closes.

« Je me sens en paix, dans cet endroit. Vous avez porté votre choix avec sagacité, comme toujours. Entama-t-il par politesse d'un ton humble, avant d'en venir au fait. Je devine que ce n'est pas pour me parler de vos préférences culinaires que vous m'avez fait venir ici... » Déclara le natif d'Alderaan sans l'ombre d'un sourire. A voir l'expression de la Togruta, l'affaire était on ne peut plus sérieuse.
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Oh? J'aurais pourtant cru...Non parce que pour parler d'affaires sérieuses ainsi à l’écart du Temple, nous aurions trop l'air de comploteurs...

Sortant à son tour du couvert des arbres, l'instigateur de ces paroles douces-amères se fit connaitre à la vue de ses deux confrères déjà présent sur les lieux. Il avait parlé avec un volume modéré pourtant au sein du calme et de l’harmonie ambiante, ses mots avaient portés aussi bien que s'il les avait scandés juste à coté de ses deux futurs interlocuteurs. Alors qu'il se rapprochait des deux jedis déjà rassemblés, le nouveau venu laissait clairement entrevoir de plus en plus son aspect détonant dans cet environnement simple et serein. A le voir comme cela, on l'aurait plus cru représentant du chaos que de l'ordre, ainsi attifé d'une ample cape écarlate élimée à large col par dessus une tenue de tissus et cuirs noir. Ses cheveux d’ébène à peine contenu par un bandana s'éparpillaient au gré du vent tels une crinière sauvage et libre, contrastant avec le blanc de sa peau et le brillant de ses yeux couleur rubis. Luisaient aussi les bottes et gantelet associé ornant sa personne, fait d'un alliage de courtois qui renvoyait la couleur du bronze. L'absence de son bras droit ne faisait que confirmer le déséquilibre du tableau, sans parler de ce que pouvaient ressentir à travers la Force ses spectateurs présents. Une âme guère plus sereine, qui sous un verni de lumière contenait tant bien que mal une part de lui suintant encore du coté obscur de la Force, plus faible mais néanmoins toujours présent. En bref, rien ne présageait chez cet être un jedi, et encore moins un maître. Et pourtant le sourire qu'il adressa à ses deux semblables semblait comme rattraper tout cela, effacer ses défauts pour ne plus laisser qu'une grande gentillesse visible. Une certaine bienveillance semblait rayonner de ce sourire, et ce malgré la teneur des propos qu'il pouvait avoir ou l'air qu'il avait. C'était ce qui tenait encore aujourd'hui son être en entier, et l'avait fait aussi venir ici participer à cette réunion comme demain il irait en aide à un inconnu ou bien lutter sur un lointain champ de bataille. Le principal restait que sa gentillesse prévalait.

Du coup, il avait en effet décidé de se joindre à cette réunion dés qu'il en avait eu vent par son instigatrice, la maître jedi Laksh'Mi. Bien que comme il venait de clairement l’annoncer, pour lui tenir une telle concertation dans un endroit pareil n'avait guère de sens. Afin de toucher le plus de gens, ils auraient même du faire cela en pleine place publique, et ainsi interpeller les autres aux alentours. Faire leurs petites discussions dans leur coin ne servirait pas à grand chose à part prêcher auprès d'un groupe de convertis. Parce que le maître jedi n'avait pas vraiment une idée précise de ce en quoi consisterait cette réception mais à la vue de la façon privative dont il avait été averti, il apparaissait assez clairement qu'on avait pas choisi n'importe qui. Et que cela soit en rapport avec les récents troubles ayant lieu au Temple ne serait pas vraiment une surprise. Pour discuter de quel aspect selon quel coté, cela il n'en avait pas vraiment idée mais quel qu'il soit, cela revenait au même, il pensait qu'une discussion publique aurait été plus profitable à tous, afin d’éclaircir ce genre de choses auprès du maximum de personnes.


Venant ainsi s'immobiliser à égale distance auprès de ses deux confrères, Horus préféra rester debout tout en attendant la suite des événements, restant tout sourire alors que son regard se faisait interrogateur à l'adresse de la préparatrice de cette réunion, histoire de voir si elle pouvait l'éclairer sur certains points. Il en profita d'ailleurs pour éclairer oralement sa pensée en attendant d'avoir droit au fin mot de l'histoire. Cela ne faisait pas de mal de demander après tout.


Oui parce que j'avoue ne pas avoir bien compris, pourquoi un tel rassemblement ici? On aurait pas mieux fait de réaliser cela au sein du Temple? On aurait comme cela eut un auditoire considérablement agrandi, ce que l'on y aurait dit n'en aurait eut qu'une plus grande portée non?
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    Il y a jadis eu un homme de haut rang qui avait dit haut et fort que d’après lui : « L’Ordre Jedi ne devait et ne pouvait être mêlé à la politique ». Peut-être avait-il raison ? Peut-être avait-il tord ? Après cette annonce et malgré sa grande communion avec la Force, on le retrouva mort dans son lit, assassiné ou empoisonné. Personne ne sût qui fût l’auteur de cet affront, mais tout le monde connaissait la cause. Le Sénat, lui, voulait garder les Jedi sous contrôle et pour cela il était prêt à tuer quiconque se mettrait en travers de son chemin. Pourtant, ces dernières années, les choses avaient changées, ou en apparence tout du moins. L’Ordre Jedi est au service de la République. Ils remplissent les missions et exécutent les ordres, ils possèdent même un grade militaire, car ils sont des soldats. Les choses allaient bien, mais maintenant, au sein même du Temple de nombreux hommes s’y trouvaient alors qu’ils n’étaient pas censés y être, et cela causa beaucoup de désaccord que ce soit à l’intérieur de l’Ordre Jedi qu’à l’extérieur. Ils le savaient tous, ils le ressentaient tous, quelque chose allait se produire, quelque chose de grand, de grave, de dangereux et personne ne pourrait l’éviter. A croire que depuis l’invasion des Siths, les Jedi n’étaient plus à l’abri de rien.

    Cela faisait maintenant une semaine que Mike Koin était revenu de mission, chose incroyable, il n’était toujours pas reparti. Mike faisait partit de ces chevaliers qui partaient très souvent en mission et qui n’étaient présents que très rarement au Temple, ils pouvaient avoir des Padawans, certes, mais pour le chevalier Koin cela semblait difficile, alors il préférait remplir ses missions seul. Une semaine complète au Temple lui avait permit de s’apercevoir que les remouds ressentis dans la Force étaient sûrement dus aux forts changements qui se déroulaient ici. A son arrivée, le Chevalier avait tout d’abord cru qu’il s’était trompé d’endroit, mais la réalité le frappait. Le Sénat était présent à l’intérieur même du Temple ! La confiance ne régnait donc pas, et même loyal au plus profond de son âme à la République, Mike ne trouvait pas cela tout à fait normal. C’était bien la première fois qu’il voyait cela. Et c’était pour dire le nombre d’années durant lesquelles il était rattaché à ce lieu. D’après ce qu’il avait entendu, une sorte de grande tension se faisait sentir et les Jedi ne se sentaient plus autant en confiance et liés les uns aux autres comme ils étaient censés l’être. Cette annonce l’avait un peu décontenancé, ce n’était pas un épisode qu’il avait raté, mais bel et bien une saison entière ! La prochaine fois il demanderait plus souvent des nouvelles lorsqu’il serait en mission. Avec ce fait d’être perdu et se devant de rester seul pour ne pas se retrouver au beau milieu d’une tension un peu trop palpable, le chevalier Koin avait été ravi lorsqu’il avait été mise au courant que le Maître Laksh’Mi voulait le voir en privé. Il se doutait bien qu’ils ne seraient pas que tous les deux, ce serait étrange sinon. Mais il se doutait bien qu’avec ce rendez-vous, ses idées seraient plus claires et cette situation plus compréhensible. Il n’hésita donc pas une seconde pour s’y rendre lorsque l’heure donnée fût atteinte.

    Arrivé sur les lieux, Mike avait vu juste, ils étaient déjà trois à être présents. Devaient-ils attendre encore d’autres personnes ? Arrivant à hauteur des trois Jedi dans un silence presque royal, le chevalier Koin ne pipa mot, il les observa un à un jusqu’à ce qu’il soit sûr que tous étaient des alliés. Puis, il crut bon de répondre en faveur du Maître Vahalor. « Et bien, je pense, rectifiais moi si je me trompe, Maître Laksh’Mi, que cette réunion disons discrète est faite pour que nous nous mettons tous d’accord. Imaginez-vous à faire un discours totalement à l’improviste avec d’autres personnes se pouvant d’être désaccord. Trouvez-vous cela acceptable, Maître Vahalor ? » Le chevalier dévisagea le visage de son interlocuteur quelques secondes avant de laisser la parole à quelqu’un d’autre que lui.


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Au fur et à mesure de l'arrivée des autres conjurés, la petite clairière prenait des airs de salle de discussion à ciel ouvert. Le nombre des participants porté à quatre, on pouvait d'ores et déjà percevoir les débats qui couvaient sous la végétation luxuriante. Les membres de l'Ordre avaient rejoins le point du rendez-vous avec chacun une idée différente en tête concernant la teneur de la réunion. A présent que les vues des uns et des autres se trouvaient confrontées, des divergences faisaient jour, ce qui ne surprit pas Kyrsk outre-mesure. Il avait appris, plus tôt dans la journée, qu'entre les murs du Temple jedi, une multitude d'opinions coexistaient. Maître Mi avait souhaité dialoguer avec ses pairs à l'écart d'Iziz, tandis que maître Vahalor se montrait plus favorable à des débats en public ; le chevalier Koin, pour sa part, envisageait plus le rendez-vous comme une séance préparatoire où les arguments seraient sélectionnés avec soin pour rendre le discours des pro-Républicains plus efficace et persuasif.

« Il est évident que nous perdrions beaucoup en crédibilité si notre discours présentait des divergences, d'un orateur à l'autre. Entama lentement l'Alderaanien en consultant rapidement sa consœur Togruta du regard, avant de se tourner alternativement vers les deux hommes présents sur les vestiges de l'avant-poste. D'un autre côté, ce n'est pas maintenant, ni ici, que nous réussirons à convaincre un maximum de nos membres en prêchant contre la Rébellion. » Poursuivit l'humain à la peau noire pour égaliser les scores.

Les mains toujours enfoncées dans les manches de sa bure claire, le jedi sentinelle plissa transitoirement les paupières, faisant naître autour de ses yeux charbonneux de petites rides. Il détestait avoir à employer la langue de bois propre aux politiciens en apaisant les débats par un traditionnel "chacun de vous a raison". Toutefois, l'important dans l'immédiat était de rassembler les disciples de la Force présents autour d'un même point du vue, reprenant en égales proportions les avis de chacun des conjurés. S'éclaircissant la voix, Kyrsk reprit, de son timbre grave de basse :

« Je constate la présence de plusieurs d'entre nous, qui, à l'instar de maître Mi, ont également dû ressentir une tension inhabituelle dans la Force, ces derniers temps. Or, il arrive bien souvent qu'une simple "impression", lorsqu'elle se trouve partagée, se révèle être tout à fait réelle. Souvenons-nous de l'assaut sith sur Ondéron. Rappelons-nous qu'ils ont profité de notre manque de vigilance par le passé, et qu'aujourd'hui c'est avec la même ténacité et avec la même violence qu'ils s'engouffreront dans la moindre faille que nous leur dévoilerons. »

L'Alderaanien marqua une pause, trouvant après-coup son intervention très, voire trop, révélatrice de ses craintes personnelles. Suite à l'épisode du Tarkona où, comme durant l'attaque du Temple, il avait été chargé (avec d'autres professeurs) de veiller sur les novices de l'académie, Kyrsk présentait une nette tendance à voir des signes avants-coureurs d'un nouvel assaut sith un peu partout. Afin de donner le change, l'adepte du côté lumineux écarta les bras, dégageant ses mains de ses manches avant de compléter, d'un ton plus calme :

« Ce que nous savons tous, actuellement, c'est que la mainmise acquise récemment par le Sénat sur les affaires des jedis, ainsi que l'arrivée régulière d'inquisiteurs chargés de nous évaluer au nom de la République, ne rencontre pas que des réactions favorables auprès de nos membres. Disons même ce qui est : nous avons tous, dans notre entourage, vu ou entendu parler de jedis qui manifestaient un mécontentement affiché par ce qu'ils appellent "une invasion" de notre académie par les politiciens.

Le refus de voir notre Ordre devenir un instrument entre les mains des diplomates et des dignitaires ne cesse de revenir dans les discussions. Peut-être avez-vous également, comme moi, rencontrés un ou une confrère qui affirmait consentir à n'importe quel sacrifice, dussent les jedis devenir des ennemis de la République, pour garantir l'autonomie qui fut autrefois la notre ? »


L'humain à la barbe noire leva un index sentencieux, insistant tout particulièrement sur ces derniers mots tandis que ses sourcils ne cessaient de monter et de descendre au gré de sa tirade.

« C'est d'abord, et avant tout, pour ramener à la raison ces membres prêts à tout que nous sommes ici. Car la Galaxie ne pourrait connaître plus grande tragédie qu'un nouveau Schisme au sein de l'Ordre. Voilà la faiblesse que nos ennemis guettent avec envie ; voilà le précipice dans lequel ils s'activent en secret à plonger notre confrérie. »
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Laksh’Mi laissa parler tour à tour les trois Jedi qui étaient plus ou moins arrivés en même temps.
Ils débattaient déjà de principes, affichant malgré eux pour certains leurs craintes en réagissant au quart de tour.

Une fois que la tension s’apaisa et que le silence s’installa à nouveau, ses trois comparses attendant finalement ses propres explications, la togruta se permit de prendre la parole malgré l’absence encore de certains maîtres invités.

- Si je puis me permettre, et pour tout vous dire, je voulais surtout me sentir libre de vous exprimer ce que j’ai à vous transmettre sans être gênée par les inquisiteurs… La dernière « livraison » de troupes fraiches dans leurs rangs ici-même m’a valu l’impossibilité de vous réunir dans une salle du temple sans systématiquement être surveillés ouvertement par ces envoyés de Coruscant.
Car ce que j’ai à vous dire n’est pas pour leurs oreilles, et je le dis avec toute mon allégeance et ma loyauté envers la République.


La maîtresse prit une courte pause avant de reprendre ;

- Ce n’est donc pas tant de nos confrères Jedi excédés par les agissements du Sénat que de ses espions que je me méfie. Quant à ce qu’a dit Maître Koin, cela est également juste ; concertons-nous avant de discourir d’une réflexion alors établie à l’attention de nos confrères et consœurs.
Et vous aurez bien sûr compris que ce « nous » désigne ceux des Jedi qui demeurent fidèles à la République malgré la relation de confiance dégradée qui est d’actualité…
Dans un deuxième temps aussi, lorsque nous serons suffisamment nombreux à cette réunion, je vous exposerez de nouveaux faits et une mission particulière.
Dans l’immédiat, Maitre Vahalor, ou d’autres, si vous ne vous sentez pas de prendre le risque de passer pour des comploteurs en venant vous promener dans la jungle, je puis le comprendre et accepterais de vous tenir avertis de ce qui ce sera dit en ces lieux…


Regardant ses compagnons, leur offrant le loisir de rester ou de repartir au temple afin de faire acte de présence aux yeux des fouines gouvernementales, Laksh’Mi espérait que les autres ne tarderaient pas à se montrer pour qu’elle puisse faire l’importante annonce que Maître Caldin lui avait chargée de transmettre.
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