Invité
Anonymous
Iziz By Night
Pv avec Orme Aryssie et Iki Seldon


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
  • Okin était seul depuis aujourd’hui et allait le rester pendant un certain temps. Son maître était parti accomplir une mission sur une autre planète le laissant seul sur Ondéron. Ce n’était pas la première fois mais il n’appréciait guère ces périodes car il avait du mal à développer son apprentissage seul. Il passait la plus part du temps à ne rien faire et à errer un peu partout sur la planète. Son maître lui avait demandé de passer la majorité de son temps à méditer, c’est vrai qu’il en avait besoin, prendre du temps au calme pour renforcer son lien avec la force n’était pas si aisé pour lui, il avait plutôt du mal à tenir en place. Il décida alors de suivre les conseils de son maître et passa toute la journée au temple Jedi. Il était plutôt fier de lui, il se concentra sur la force toute la journée ce qui n’était pas dans ses habitudes surtout sans personne pour le pousser à continuer.
  • La nuit commençait déjà à tomber quand il rejoignait sa chambre, il prit une douche vivifiante et opta pour une tenue assez passe partout en prenant soin de prendre une veste longue afin de dissimuler le sabre laser accroché à sa ceinture car il comptait bien sortir dans les rues d’Iziz.Il enfourcha un speeder et le laissa à l’entrer d’Iziz afin de pouvoir errer dans les rues. Méditer c’est bien beau mais Okin avait vraiment besoin de se dégourdir les jambes. Il avait besoin de voir la ville, les habitants : observer ce qui l’entoure. Et puis qui sait, il pourrait peut être apprendre des choses importantes ou même venir en aide au peuple. Avant de vouloir régler les problèmes du monde en tant que Jedi, il fallait bien commencer par régler les petits problèmes de la planète où nous vivons… Non ? En tout cas, Okin pensait que c’était un très bon point de vue.
  • Il se déplaçait lentement dans les rues d’Iziz, observant les alentours. Il acheta à manger dans un petit restaurant rapide du coin. Il resta à l’intérieur durant près d’une demi-heure. C’est un droïde qui prit sa commande. Le restaurant n’était que moyennement plein. Le commerce avait l’air de marcher mais sans plus. C’était plutôt propre la nourriture était une bonne qualité pour le prix ce qui n’est pas le cas partout.
  • Il se dirigea ensuite vers la cantina, il ne savait pas pourquoi il allait par-là mais il sentait qu’il le devait. Il se sentait serein, était ce parce qu’il avait passé la journée à méditer ? Il ne le savait pas, mais c’était une sensation agréable. Une fois à l’intérieur il resta planter à l’entrée et balaya la salle du regard. La cantina était remplis d’humanoïdes de classe basse pour la plus part. Beaucoup d’âmes perdues planquées dans ce genre de lieu toute la journée, des tocards qui flambe avec leurs blasters, des travailleurs avides regardant sur l’écran la fin de la course sur laquelle ils ont misé la moitié de leur salaire du mois. Okin se dirigea vers le comptoir, il ne percevait pas de regard l’observant, il esquissa un sourire pour marquer le succès de sa tentative de rester discret.
  • Il s’assit sur un siège près du comptoir en attendant qu’une personne vienne prendre sa commande…
Invité
Anonymous
Ce jour-là, Orme avait eu une altercation avec un Guérisseur Jedi, à propos de la meilleure manière d'appliquer du bacta sur une plaie légère. Puis il avait eu une altercation avec un Padawan, à propos du meilleur modèle d'Intercepteur Jedi. Puis il avait eu une altercation avec un Chevalier, à propos de la meilleure forme pour une poignée de sabre laser. Puis il avait eu une altercation avec une porte en bois, à propos de la meilleure manière de s'ouvrir. Bref, Orme avait été à la hauteur de sa réputation, pour le plus grand malheur de tous.

C'était qu'il se sentait, ce jour-là, plein d'une énergie débordante qu'il avait grand mal à canaliser. L'absence de son Maître et le repos forcé qu'elle lui imposait commençaient à lui peser et, quelque calme et posé qu'il fût par nature, sa patience avait des limites et l'ennui, le désir d'aventure, l'envie de mettre ses talents à l'épreuve de quelque chose d'un peu plus réaliste que les droïdes d'entraînement, tout contribuait à faire ressortir les aspects les plus irritants de sa personnalité.

Il avait bien tenté, comme à son habitude, de s'épuiser par des longues heures d'entraînement au sabre laser : le style particulièrement physique qui était en train de devenir le sien, il le savait, était propre à l'épuiser et à apaiser un peu ses idées. Mais la pratique n'avait pas été suffisante et, comme le soir tombait, Orme sentait toujours tournoyer en lui de vagues aspirations. Un peu d'inconnu, un peu d'aventure.

Après un dîner frugal et austère, comme à son habitude, il se résolut à quitter le Temple et chercher, au petit bonheur la chance, dans les rues de la Cité prochaine, quelque distraction. Il n'était pas rare que les Padawans rejoignissent, pour des motifs plus ou moins valables et surtout plus ou moins autorisés, les rues animées de la grande ville — une source inépuisable de reproches pour leurs Maîtres résignés.

Le sabre laser soigneusement dissimulé dans un revers d'un des nombreux tissus qui, comme d'ordinaire, composaient le haut de sa tenue blanche, Orme déambulait au petit bonheur la chance dans les rues et les ruelles, promenant un regard mi-distrait, mi-curieux sur les visages, les échoppes, les bâtiments. Il ne savait pas trop ce qu'il cherchait au juste et se contentait de laisser ses pieds le porter où bon leur semblait.

De temps à autre, son regard était attiré par telle ou telle particularité d'un bâtiment ou bien — motif certainement moins louable et plus dangereux aux yeux de l'Ordre — par le physique particulièrement attrayant de tel ou tel jeune homme. Alors il détachait rapidement les yeux de celui qui avait attiré son attention et tentait de ravaler profondément en lui-même le mélange de honte, de confusion et de timidité qui montait dans son âme.

Décidément, cette escapade était bien moins agréable que prévu. Orme s'arrêta de marcher quand il se rendit compte que ses jambes l'avaient conduit à la Cantina. Il n'y était guère allé qu'une ou deux fois, quoiqu'il eût, comme tous les Padawans, grandi sur cette planète. Il ne voyait pas de raison pour y entrer. Mais les préceptes de son Maître étaient gravés dans son esprit : Le hasard est aveugle, seule la Force conduit ton destin.

Alors, son destin était d'entrer dans la Cantina ? Super. Palpitant. Exactement ce dont il avait rêvé. Il haussa les épaules et, jugeant que, au bout du compte, tout cela ne ferait pas de grande différence, il pénétra dans l'établissement. Il ne lui fallut que quelques secondes pour aviser, parmi la foule, un visage familier, celui d'un Padawan qu'il connaissait un peu, pour partager avec lui certaines idées et certaines préoccupations.

Sans hésiter, Orme alla s'asseoir à la table d'Okin et, avec l'air à la fois grognon et angélique qui faisait sa réputation, interrogea :

— Y a quelque chose d'intéressant à faire dans ce troquet pourri ?

Et bonjour. Soit dit en passant.
Invité
Anonymous
Oh oui, il y avait des choses intéressantes à faire ici. Par exemple s'exercer à la méditation en milieu urbain très fréquenté. Un exercice particulièrement ardu lorsque pataugeaient, vivotaient et se harponnaient tout autour de soi tant d'existences diverses avec chacune sa marque singulière dans la Force. Iki s'y était déjà exercé plusieurs fois : c'était toujours amusant d'essayer de distinguer les différentes races, les sexes, les corpulences, les attitudes, les émotions, tout en fermant les yeux, en oubliant les odeurs, les goûts, les bruits. Luke et Elora, bien entendu, y parvenaient bien mieux que lui.

Mais non, ce n'était pas pour cette raison que le jeune alderaanien se trouvait dans la cantina. Ce n'était pas non plus la Force qui l'avait guidé là, parce-que la Force n'avait pas vraiment pour habitude de le guider. Il ne ressentait que très rarement l'impression de devoir absolument faire quelque-chose et pas une autre, mais s'en accommodait tout à fait. Les Maîtres et les Chevaliers donnaient assez d'ordres et de directives comme ça, manquait plus que la Force s'y mette elle aussi. Non, Iki était là pour écouter Iteb. Iteb était un ithorien assez connu sur Ondéron. Il travaillait pour la reine en tant que biologiste et connaissait tout de la végétation locale. Mais là ou le grand Iteb (2 mètres 10) était vraiment passionnant, c'était quand il parlait d'Ithor, sa planète, et des coutumes de son peuple. Les ithoriens fascinaient Iki. Ils réfléchissaient en communauté, obéissaient à des rituels sensés, vivaient dans des vaisseaux-cités, protégeaient l'éco-système de leur planète et ne connaissaient pas le conflit.

Tout, vraiment tout chez eux était harmonieux et paisible, et Iki ne se lassait pas d'écouter Iteb raconter ses aventures à ses compagnons de tablée, dont il faisait régulièrement partie. Personne au temple ne lui avait encore fait la remarque sur ses escapades nocturnes à Iziz : soit le Conseil n'avait pas le temps, soit ils s'en fichaient, soit ils étaient blasés. Dans les trois cas, c'était tant mieux, parce qu'entre entendre un nouveau cours de philosophie Jedi et Iteb narrer comment se déroulait le Temps des Rencontres, il n'y avait pas photo. Progressivement, bercé par la voix grave, profonde et stéréo (elle émanait des deux bouches de l'ithorien), l'alderaanien s'était penché sur la table, s'y était avachi et assoupi. Perdant peu à peu conscience de son environnement immédiat, il se voyait déjà entreprendre une purification rituelle pour avoir le droit de fouler du pied le sol d'Ithor. Alors qu'on lui faisait boire une sorte de tisane au goût d'herbe très très prononcé, les paroles de la cantina devenaient des incantations. Iteb vrombissait un chant. Vêtu des habits qu'il portait à la Cantina d'Iziz, il avait toujours son sabre-laser à sa ceinture.

Il n'avait pas besoin de son sabre-laser sur Ithor. Et puis on pouvait en tirer un bon prix. Quelqu'un s'approcha pour lui subtiliser doucement, précautionneusement, de la poche de sa tunique. Voiiiiilà, surtout ne pas le réveill....

"Hé !"

Iki releva subitement la tête. Il n'était pas sur Ithor, il était bien sur Ondéron, à Iziz, dans la Cantina. Un jeune humain roux le fixait, comme surpris en flagrant délit. Il avait la mine sale, fatiguée, constellée de tâches de rousseur. Il tenait très très fort dans dans ses deux mains un sabre-laser. Le sabre-laser d'Iki. Sans demander son reste, il se mit à détaler entre les tables occupées, direction la porte de sortie. Secouant la tête pour retrouver ses esprits, Iki grimpa sur son siège puis sur la table d'Iteb qui, en bon pacificateur, n'avait absolument rien fait pour l'aider ni même le prévenir - mais comment lui en vouloir ? Sautant de table en table avec des "pardon.. pardon ! Pardon..." pour les différents clients qu'il dérangeait (il fit même voler quelques cartes de pazaak, provoquant l'ire de deux Duros), Iki espérait rejoindre son voleur. Celui-ci devait absolument passer devant le comptoir avant de gagner la rue. Iki n'aurait pas le temps de le rattraper, pas tout seul. Deux impressions persistantes cognaient sur son front, de l'intérieur. Elles étaient assises tout près du comptoir. C'était Orne et Okin.

"Arrêtez-le ! Il a mon sabre !" lança-t-il en leur direction tout en renversant du pied un verre de Mad Merlf à la table d'un dug.
Invité
Anonymous
  • Plus les secondes passaient et plus Okin se demandait ce qu’il faisait ici. Il n’était clairement pas là pour prendre du bon temps, il n’appréciait pas l’alcool ni les paris. De plus, les personnes présentent ici ne l’attirait vraiment pas, s’il avait besoin de relation humaine dans sa vie, il n’appréciait guère les discussions avec le petit peuple traînant dans les bars. Des fois il se demandait si le fait d’être Jedi ne l’avait pas un peu embourgeoisé. Après tout il aurait pu être à la place de ces personnes là s’il n’avait pas été repéré par un Jedi, il aurait même pu être pire. Même si il était plutôt débrouillard comme gamin sur Tatooine et qu’il a toujours su éviter les ennuis, ça n’aurait peut être pas été le cas en grandissant. La tentation de devenir un malfrat est grande sur sa planète d’origine. Il commanda un verre à la serveuse très légèrement vêtu mais qui ne l’intéressait pas du tout et partis s’asseoir à une table non loin. Il n’y avait pas trop de tension dans la salle, il se demandait toujours pourquoi il était là. Peut être n’était ce pas la force qui l’avait conduite ici, il n’y avait pas grand chose à faire pour un padawan. Il décida de finir son verre et de partir quand il sentit une présence familière…
  • Il leva la tête et l’orienta à droite pour observer de ses yeux la présence qu’il venait de sentir et c’était Orme, un jeune padawan, qu’il connaissait déjà un petit peu. Il n’avait jamais eu de grosse conversation avec lui mais il savait qu’il était un jeune très prometteur qui avait un peu de mal avec la discipline. Il le respectait tout de même, comme la plus part des Padawans. Si en apparence Okin est plutôt respectueux des règles, dans son esprit ces règles sont souvent remises en question alors il était plutôt mal placé pour juger Orme sur ce point là. Il était déjà proche de lui. Okin l’observa s’asseoir en face avec un sourire en coin et transforma ce sourire en ricanement en entendant la question d’Orme. C’était un peu une question rhétorique, il n’y avait rien à faire ici, mais l’arrivé de ce padawan alimenta l’idée que si Okin était ici, il y avait une raison. C’était tout de même étrange que deux padawans se trouvent par hasard au sein de la Cantina d’Iziz. Mais il ne voulait pas en parler Orme, s’il était là c’était sûrement pas pour écouter Okin faire le sage persuadé que la force la conduit ici pour une raison. Il esquiva donc la question et lacha avec un sourire malicieux :
  • « Bonsoir Orme, qu’est ce qui t’amène ici ? »
  • Même avec la présence d’Orme, personne ne les avait remarqué, il ne percevait toujours pas de présence sur eux. Après tout c’était peut être une coïncidence, Orme avait peut être sentie la présence d’Okin ici, même de façon très faible, et il était donc venu ici pour voir ce qu’il en était. Mais tout à coup quelque chose fit sortir Okin de ses pensées, ça s’agitait un peu dans la cantina. Okin se retourna et semblait déceler un jeune padawan dont il avait oublié le nom face à un type roux. Trois padawans dans une cantina ? Vraiment ? Cette fois il en était sur, son maître lui avait toujours dis que rien n’arrivait par hasard. Le troisième padawan était maintenant en train de faire des acrobaties sur les tables de la cantina, Okin avait peur que ça dégènère, ça commençait à vraiment s’agiter. Lorsqu’Iki demanda de l’aide, se leva au quart de tour :
  • « Je vais bloquer la sortie ! »Cria-t-il en courrant vers la porte de sortie.
  • Il ne voulait vraiment pas sortir son sabre, il était sûrement conseillé de rester discret. Si les padawans commençaient à mettre le bordel dans une cantina, ça allait sans aucun doute remonté à l’Ordre : autant essayer de faire les choses bien. Okin longea le bar et allait tout droit vers la sortie, il prenait soin de ne pas sauter sur les tables histoire de ne pas augmenter la tension déjà très présente dans la salle. Okin se demanda si il y avait d’autres sorties, il allait sans aucun doute arrivait avant le petit rouquin à la porte mais il espérait tout de même que Orme allait plutôt se concentrer sur le voleur, sinon il allait s’échapper. Et si Iki rentre au temple sans son sabre, ça allait vraiment très mal se passait pour eux…

Invité
Anonymous
Pour des raisons assez différentes de celles d'Okin, Orme n'était guère perturbé par la foule nombreuse et bruyante qui avait investi la Cantina. Lui n'était certes pas un enfant des astroports et, aux yeux de bien de ses camarades, qui venaient des planètes les plus exotiques, il représentait le type même des habitants du Noyau, qui n'avait connu dans son enfance que la ville et pour qui toutes les planètes qui n'étaient pas Coruscant représentaient l'univers vague et indéfini de la province, là-bas, au loin, chez les pirates et les contrebandiers.

Mais si Orme avait longtemps eu l'impression que les planètes lointaines étaient le repère de paysans illettrés, ses camarades issus de ces mêmes planètes n'étaient pas non plus sans préjugé sur ses propres origines. Nombreux étaient ceux qui supposaient que Coruscant était une ville ultra-technologique, à la pointe du progrès, où tout allait bien, où tout était propre, où tout le monde vivait privilégié et s'habillait en blanc.

Orme, lui, connaissait la réalité mêlée de cette ville-monde et il savait que, même dans les endroits relativement calmes, dans les niveaux de la petite bourgeoisie, là où il avait grandi, l'on était perpétuellement pressé par une foule insondable, obsédante et inhumaine, perdu dans une fourmilière sans fin qui pouvait nourrir bien des angoisses. Le bruit et la fureur ordinaires avaient fait partie de son quotidien et la Cantina n'était qu'une variation de ces situations.

Il regarda songeusement Okin. A vrai dire, il regardait songeusement à peu près tout ce qui lui passait les yeux, promenant éternellement sur le monde un regard où se mêlait distraction rêveuse et curiosité presque enfantine. Ce n'était pas exactement la façon la plus propre à mettre à l'aise ses interlocuteurs, mais Orme n'était certes pas connu pour l'accessibilité de son caractère. Ce qu'il était, c'était à prendre ou à laisser, voilà tout — il n'ouvrirait pas de bureau des plaintes.

Comme Okin, il roulait dans son esprit des réflexions sur l'heureuse coïncidence qui les avait rassemblés ici. Il avait beau être bougon, il était le premier à partager la foi tranquille de son Maître en la Force et à se laisser porter par ses intuitions. Or, comme son camarade en ce moment précis, il trouvait surprenant que deux Padawans fussent réunis à une heure indue dans la Cantina de la ville, sans raison précise pour s'y trouver.

Sans doute un non-pratiquant de la Force n'eût pas été surpris : sur une planète de Jedis, à deux pas du Temple, dans un lieu de sociabilité, était-il vraiment surprenant que deux jeunes gens comme eux se fussent rencontrés ? Nombreuses étaient les personnes qui riaient sous cape de la propension des Jedis à interpréter comme des signes tout ce qui semblait relever des circonstances les plus banales et les convictions mystiques de l'Ordre n'étaient pas sans faire l'objet de plaisanteries.


— J'sais pas. L'ennui. J'marchais dans les rues, et voilà.

Il promena à nouveau son regard autour de lui, comme pour aviser un peu mieux l'endroit dans lequel il se trouvait, et qui certes ne lui était pas familier. Décidément, il fallait que la Force l'eût conduit ici car, de son propre chef, jamais il ne se fût fourré dans ce genre d'établissements. Peut-être était-ce un reste de ses maladies d'enfance qui l'avaient un peu contraint à l'isolement, mais toujours était-il que les ambiances comme celles de la Cantina heurtaient son goût pour le calme et les petites compagnies.

— J'viens pas souvent ici. Faut dire, c'est un peu... Un peu...

Il haussa les épaules, sans parvenir à trouver son mot. Peut-être qu'un reste de savoir-vivre bien caché dans un recoin de son caractère et l'expérience de ses maladresses passées à l'égard de camarades venant de tous les horizons le poussaient à ne pas qualifier de manière trop péjorative un endroit qui, c'était possible, ressemblait à ce qui avait jadis été le quotidien d'Okin. Il n'en savait pas assez sur le Padawan pour prendre des risques inconsidérés. Un peu de diplomatie.

De toute façon, un incident ne tarda pas à lui offrir une excellente excuse pour ne pas avoir à s'étendre sur l'atmosphère des lieux, la qualité de la musique, le fumet des préparations, la robe des boissons. Les yeux d'Orme furent arrêtés par la course d'Iki — ou Aki, ou Ikri, Krikri, il n'était plus trop sûr — au-dessus des tables, puis par la course non moins furieuse d'un jeune homme roux, qui tenait en ses mains un objet qui certainement ne lui appartenait pas.

Avec un calme presque désespérant, Orme observait la situation, pendant qu'Iki poursuivait sa cavalcade et qu'Okin bondissait vers la sortie, pour parer à toute éventualité. La sortie. Les tables. La course. Le comptoir. Le sabre. La sortie. Les tables. La course. Le comptoir. Le sabre. Décidément, son Maître n'avait pas tort : il avait des habitudes de Consulaire fortement ancrées et prenait toujours la décision d'agir au dernier moment.

Action qui fut, du reste, minimaliste. D'un geste de la main, Orme précipita une chaise qui, à quelques mètres de lui, partit voler dans les pieds du voleur. L'individu trébucha sur cet obstacle imprévu et s'étala sur le sol. Voilà qui devrait permettre à Iki — ou Maki, ou Saké ou Kiki, il ne savait plus trop — de rattraper son agresseur et de récupérer son bien. Mais, à tout hasard, Orme décida enfin de se relever et de s'acheminer paisiblement vers le voleur qui entreprenait de se relever. On ne sait jamais.

Invité
Anonymous
Pas de bol pour le chapardeur roux. Alors qu'en lui émanait déjà, et un peu trop tôt, la sensation d'une victoire écrasante - réussir à échapper à un jedi, même padawan, remontait assurément l'estime de soi -, la sensation d'une chaise dans ses jambes vint mettre à terre tout son contentement naissant. L'anguille s'écrasa au sol face la première, s'étala de tout son long et, les mains encore agrippées sur son trophée de chasse, se releva vivement en ne s'aidant que de ses jambes et de sa tête ! Il fit juste deux foulées, le temps de voir ce qu'il y avait devant, à gauche, derrière et à droite. Devant, un padawan aux yeux bleus et à l'air plutôt irrité, qui croisait les bras. A gauche, un jeune homme qui approchait, très serein, trop serein pour être honnête, oulah fallait se méfier de celui-là. A droite, bloquant la sortie, un autre jeune homme a l'air pas super commode. Derrière, un dug visiblement très très fâché et qui s'apprêtait à lui fondre dessus.

"Euh...." fit le jeune homme tacheté, interdit. Vivement, il tendit son sabre à Iki et, embarrassé, se contorsionna en montrant ses dents gâtées. "Héhéhéhé, c'était... c'était pour rire ! J'voulais pas vraiment enfin bien joué tenez c'est à vous j'crois sans rancune pas vrai ? Si vous pouviez rappeler vos amis et votre dug ce serait vraiment symp... aaaaaAAAAH !" Le dit dug avait entreprit un bond fulgurant de la dernière table, dans la direction du roux qui se recroquevilla sur lui-même. Quelle ne fut pas la surprise du voleur lorsqu'il comprit, un peu tard cette fois, qu'il n'était pas la cible de la vindicte. Le dug atterrit sur Iki et le fit tomber dos au sol avant de prendre la tête du padawan entre ses deux pattes inférieures.

"Noda gadoo tim daling kodoo"
éructa le dug, et son haleine pestilentielle fit froncer le nez et les sourcils d'Iki. L'aldéraanien supposa que le natif de Malastare n'avait pas trop apprécié de voir sa boisson renversée. Alors que les quelques clients attablés à côté commencèrent à se désintéresser de leurs discussions pour se concentrer sur la scène qui se jouait a leurs pieds, Iki plongea ses yeux dans ceux de son agresseur : "Vous n'aimez pas le Mad Merlf de toute façon !" Décontenancé par cette affirmation soudaine, le dug cligna des yeux, plusieurs fois. Heureux d'avoir semé le doute dans son esprit, Iki se permit un petit sourire en coin et en ajouta une couche : "Et le Mad Merlf est une boisson toxique pour les dugs. En fait, je vous ai sauvé la vie, vous devriez me remercier !"

Le dug cligna à nouveau des yeux... puis souleva Iki avec ses deux membres inférieurs pour mieux le propulser en arrière avec ses deux membres supérieurs. Le padawan accusa le coup et recula de plusieurs mètres jusqu'à heurter Okin, à qui il adressa un sourire mi-amusé, mi-désolé. "J'en ai trop fait, tu crois ?" Ses yeux luisaient d'une drôle de manière - enfin de l'action ! L'adrénaline de la course et la douleur pulsante émanant de son torse empêchaient tout raisonnement serein chez l'aldéraanien d'ordinaire plutôt pacifiste. Là, c'était différent. Ça faisait trop longtemps qu'il attendait qu'il se passe quelque chose au Temple, qu'une mission lui soit confiée, que le Conseil l'estime apte à poursuivre sa formation, qu'on lui assigne un Maître... pour une fois qu'il y avait quelque-chose de nouveau, qui lui permettrait de mettre en application toutes ces fastidieuses leçons, il n'allait pas se priver.

Campé sur ses deux pieds, il attendit dents serrées que le dug soit assez près pour le repousser vers le comptoir, avec pourquoi pas, l'espoir que la boule de nerfs se fracasse la colonne sur les bouteilles en verre qui trônaient derrière.

De son côté, pensant que plus personne ne faisait vraiment attention à lui, le roux avait tranquillement empoché le sabre d'Iki. Il se dirigeait maintenant vers les cuisines, l'air de rien, en espérant qu'elles débouchent elles aussi sur la rue. De plus en plus de monde s'intéressait à la jouxte, mais encore aucune trace du tenancier, un Besalisk lourd de corpulence mais joyeux de tempérament, répondant au nom de Bumper...


[Sentez vous libres de prendre le contrôle des pnjs et de faire évoluer la situation à votre guise, je n'ai rien prévu de particulier)]
Invité
Anonymous
  • Et ainsi se terminait la course du petit malin. Orme avait utilisé la télékinésie sur une chaise pour le faire chuter, c’était plutôt pratique il faut l’avouer. Okin aurait préféré que personne n’utilise la force, histoire de passer un peu plus inaperçus mais c’est un peu tard maintenant. Le voleur commençait à bégayer, c’était plutôt drôle à observer mais le rire allait vite laisser place à la panique. En effet, les trois padawans n’étaient pas rester incognito très longtemps, voir une chaise s’envoler toute seule, c’est peu banal. Tous les yeux se posaient sur eux maintenant et tandis que le problème du sabre laser venait d’être résolu, le Dug dont le verre a été renversé par Iki allait commençait à poser des problèmes. Heureusement Iki fit usage de son talent de persuasion pour le calmer, Okin était un peu plus rassuré, ils allaient enfin pouvoir partir d’ici avant que ça dégénère. Mais en entendent la deuxième tentative de persuasion d’Iki, Okin tressaillit, elle était peut être un peu de trop celle ci…
  • Si la force les avait conduis ici c’était sans doute pour qu’ils aient des ennuis. Le dug était prêt à attaquer Iki une deuxième fois, c’est plutôt tenace comme bestiole ! Okin connaissait pas mal les Dugs, il ne les aime pas trop et il savait qu’il ne lâcherait plus l’affaire maintenant : pas la peine de tenter de le persuader une ultime fois. Le jeune padawan, lui, semblait prêt à se battre. Ce n’était sûrement pas une bonne idée, ils avaient assez attiré l’attention comme ça. Les padawans sont censés apprendre la voie du Jedi, pas à créer des bagarres avec des soûlards dans des bars miteux. Il fallait qu’ils partent d’ici, sinon ils risquaient d’avoir de gros ennuis en rentrant au temple.
  • Okin posa sa main sur l’épaule d’Iki, prêt à le traîner dehors s’il le fallait lorsqu’il remarqua un petit détail de rien du tout… Le sabre… Disparu…Le roux…Disparu. Okin ne pouvait pas à la fois empêcher une bagarre et courir après le voleur, et il n’était vraiment pas sur qu’Orme allait demander à Iki de lâcher l’affaire. D’après les rumeurs, il serait plutôt du genre à sabrer le Dug dans cette situation. Okin prit une profonde inspiration. Il allongea son bras gauche en direction du voleur et le fit trébucher. Ca n’allait pas le ralentir indéfiniment mais suffisamment pour leur donner un peu de répit pour s’occuper du Dug… enfin peut être.
  • La tension était palpable, ce n’était vraiment pas bon du tout. Le maître des lieux n’allait sûrement pas tarder à débarquer et cette histoire allait se savoir. Okin décida de couper ses pensées, c’était trop tard maintenant, il valait mieux se concentrer sur l’instant présent plutôt que sur les conséquences qui sont d’ores et déjà inévitables. Iki ne pouvait pas rentrer au temple sans sabre, l’ordre lui en tiendrait beaucoup trop rigueur. Okin le poussa sur le coté en lui dit :
  • « Va récupérer ton sabre, c’est le plus important ! »
  • Même s’il était plus vieux, ce n’était pas à lui de donner des ordres mais c’était vraiment le mieux affaire. Okin ne prêta plus d’attention à d’autres personnes que le dug. Cette créature hideuse, une boule de nerf sur patte, toujours à s’énerver pour la moindre petite chose. Il était préférable de ne plus user de la force avec lui, il risquerait de se braquer encore plus. Okin le regarda droit dans les yeux, il haussa légèrement les mains pour lui faire comprendre qu’il ne lui voulait aucun mal. Le dug le regarda, ça y est, il avait captivé son attention et ne porter plus d’importance à Iki. Okin fit un pas dans sa direction en le surveillant très soigneusement au cas ou il deviendrai subitement agressif.
  • « Dolpee kikyuna !» lâcha Okin.
  • De souvenir ça voulait dire « je suis un ami » Okin avait quelques bases de Huttese, il avait reconnu ce langage qui est très réputé dans la galaxie, mais il n’avait pas compris ce qu’il avait dis. Sûrement « je vais te tuer sale morveux » ou bien « je vais me faire un joli collier avec tes oreilles ». Le dug ne répondit pas, de toute manière Okin ne comprendrait surement pas la réponse, il n’avait pas pratiqué le Huttese depuis longtemps. Il continua à s’avancer vers lui prudemment en continuant :
  • « Je ne te veux aucun mal, et mon ami n’a pas voulu te faire de tord, laisse moi te payer un autre verre, tu es d’accord ? »
  • Les dugs sont des brutes épaisses mais il suffit de les caresser dans le sens du poil et de flatter leur ego pour les calmer : ils ne sont pas très futés.

Invité
Anonymous
Orme se sentait un peu coupable. Oh, bien sûr, Orme passait son temps à se sentir coupable pour toute sorte de choses. Il fallait bien qu'il trouve un nouveau motif. Donc, il se sentait coupable de trouver que la situation prenait un tour plutôt agréable. Lui qui avait cherché à combattre l'ennui en se perdant dans les rues de la capitale se retrouvait enfin avec un peu d'aventure. Sans doute la Voie du Jedi lui apprenait-il à préférer, en toute circonstance, le calme et la méditation — mais il était jeune encore et même sa maturité précoce n'étouffait pas en lui la vitalité turbulente de l'adolescence.

Il n'avait pas jugé utile de cultiver la discrétion. A partir de l'instant où Iki avait bondi de table en table en hurlant le mot Sabre à ses deux acolytes, Orme était persuadé que les plus crétins des consommateurs avaient déduit l'identité des trois jeunes gens qui s'étaient engagés dans la course poursuite ; le temple Jedi n'était après tout guère éloigné de la ville elle-même et ce genre d'incidents, quoique regrettable, ne devait pas être rare.

Cependant, comme Okin, Orme espérait que la situation ne dégénérerait pas. L'irruption du Dug dans le problème d'ensemble compliquait singulièrement les choses ; si à trois ils pouvaient espérer venir à bout assez aisément d'un gamin des rues, cet adversaire-ci était d'une autre taille. Sans doute leur entraînement, même incomplet, leur permettrait, dans l'absolu, de s'en tirer à bon compte. Mais à quel prix ?

Contrairement aux supputations un peu désobligeantes de son camarade plus âgé, Orme n'était pas du genre à tailler en pièces toutes les contrariétés qui se dressaient sur son chemin, bien au contraire. Ses réactions dans la bataille étaient singulièrement plus pondérées que son comportement au sein de l'Ordre, à l'égard du règlement, et jamais son Maître n'avait eu à se plaindre du moindre écart, du moindre emportement.

De toute façon, à son avis, le Dug ne le concernait pas. Il se dirigeait vers Okin et Iki ; le voleur, lui, fuyait de l'autre côté. Okin avait certes ralenti le gamin, mais il ne tarderait pas à se remettre sur ses pieds et à détaler dans les ruelles de la ville, par une porte de service, dans un labyrinthe qu'il connaissait sans doute bien mieux que ses éventuels poursuivants : il importait de le rattraper au plus vite et, manifestement, cela exigeait qu'ils se séparassent.

Orme se tourna donc vers Iki en levant une main qu'il voulait rassurante :

— J'm'occupe du sabre. Occupez-vous de... Euh... Ouais. Bonne chance.


Et son regard se reporta sur le voleur, qui se remettait de la nouvelle vague de force qui l'avait assaillie et reprenait de plus belle son échappée glorieuse vers les cuisines. Battre à la course un Jedi de la même race que la sienne, même un Padawan, était un pari osé et l'enfant des rues avait eu la malchance de tomber sur un Padawan dont l'agilité était la maîtresse qualité. Le combat était très certainement inégal.

Mais quelque chose soufflait à Orme de ne pas se reposer sur ses lauriers, aussi abandonna-t-il le flegme qui avait été jusque là le sien et se lança-t-il à vive allure à la poursuite de leur criminel en herbe. Il passa par la porte que le gamin venait d'emprunter, laissant derrière lui la salle impatiente de découvrir les suites du combat des deux Padawans avec le Dug, espérant que ses deux camarades s'en tireraient à bonne compte.

Il venait de pénétrer dans les cuisines. Sans la Force, sans une attention soigneusement fixée sur l'objet de sa poursuite, il eût été incapable de retrouver le roux : partout, des fourneaux, des flammes, des aliments de toute sorte suspendus à des crochets, des cuisiniers, des serveurs, de la vaisselle, un monde infernal de chaleur, de commandes criées, de claquements de métal. Et sa cible perdue au milieu de tout cela.

Dans un endroit aussi confiné et aussi encombré, son agilité ne lui servait à rien — tout du moins, tant qu'il désirait ne pas se faire trop remarquer. Il progressa à un rythme considérablement ralenti vers le gamin, dont il sentait la présence fuyante se diriger vers une seconde porte, qui probablement menait à l'arrière-boutique, ou directement dans le dédale des ruelles. Orme se faufila entre les cuisiniers et atteignit l'air libre.

C'était bien une ruelle et, à l'un et l'autre bout, de nombreuses ruelles identiques partaient, qui s'enfonçaient dans les profondeurs de la ville. Et le gamin était près à atteindre le point fatidique où toutes ces rues se confondaient. Orme ferma les yeux, prit une profonde inspiration, s'élança à toute jambe et, après quelques mètres parcourues, se propulsa d'un saut périlleux, se retournant en vol pour atterrir en face du gamin, la paume ouverte devant lui.


— Bon. Maintenant, le sabre.

Le voleur considéra un temps son adversaire. Certes, la course était impressionnante, certes, le saut périlleux faisait froid dans le dos, mais, tout bien considéré, Orme n'avait pas l'air si dangereux que cela. Le regard du gamin roux détaillait la morphologie de son éventuel adversaire. Il avait entendu des choses sur les Jedis, comme tout le monde, mais il était convaincu qu'il y avait là beaucoup de légendes. Des exagérations, comment dire ? Folkloriques.

Mais cette folie des grandeurs qui conduisait le voleur à projeter un combat à mains nues contre un Jedi fut vite interrompu par une sensation de tiraillement dans son main droite : le sabre tentait de s'en aller de lui-même. Et il fut trop surpris pour resserrer son emprise : bientôt l'objet sauta de sa main pour rejoindre celle d'Orme et disparaître, en quelques secondes, dans les replis de son vêtement.

Le gamin, qui avait cru volontiers que la chaise avait été lancée contre lui par une main véritable et qu'il avait ensuite trébuché sous l'effet de l'émotion, dut se rendre à l'évidence devant cette manifestation sans détour de la Force. Il avait peut-être été un peu trop ambitieux : subtiliser les crédits de grassouillets touristes étaient décidément une activité beaucoup plus directement lucrative et beaucoup moins dangereuse.

— Aller, file.

Le gamin ouvrit des yeux ronds. D'habitude, quand on ratait un coup, on passait un seul quart d'heure. Et là, il allait partir comme une fleur ? C'était qu'Orme n'était pas vraiment doué en Persuasion et il ne comptait pas le forcer à s'amender pour le reste de ses jours. Il n'allait pas non plus lui mettre une raclée ou simplement lui faire la morale, c'eût été parfaitement inutile. Alors autant le laisser partir.

D'autant plus que le Padawan était pressé de rejoindre ses deux camarades, dont il espérait qu'ils ne se trouvaient pas en trop délicate situation.

Invité
Anonymous
Ahlala, mais pourquoi les plus grands étaient toujours des gâcheurs de plaisir ? Iki aurait été prêt à foutre une pâtée au dug, et peut-être même qu'après, il lui aurait acheté de quoi se faire pardonner ! Mais non, il avait fallu qu'Okin fasse appel à son sens des priorités. Repoussé sur le côté, l'alderaanien s'était donc concentré sur celui qui avait subtilisé son sabre... mais Orme s'était déjà lancé à la poursuite du roux en le laissant planté là ! Désemparé, il n'avait donc plus qu'à attendre et voir comment ses camarades réglaient tous les problèmes qu'il avait généré - parce que eux, bien sûr, savaient comment faire, ils étaient plus grands, plus sages, plus jedi, tout ça. En même temps, il pouvait voir comment ils se dépatouillaient. Ça faisait tellement longtemps qu'Iki Seldon n'avait pas été le cœur d'un cyclone. La fois d'avant, sur le Tarkona, ça avait été plutôt dramatique. Cette fois çi, ça s'annonçait beaucoup plus drôle.

Le dug ne sembla pas changer d'attitude suite aux paroles et postures apaisantes d'Okin. Sans quitter des yeux son nouvel adversaire, il s'approcha dangereusement de lui et, chose rare chez un dug, s'appuya sur ses membres inférieurs pour se redresser de tout son long, collant leurs deux fronts. Les spectateurs de la cantina, conscients de la portée climatique de la situation, retenaient leur souffle. Au bout de quelques longues secondes, la gueule du dug laissa échapper un rauque et menaçant "Kada Valee."

Certains poussèrent un soupir de soulagement, d'autres grognèrent de frustration. Le dug venait d'accepter qu'Okin lui offre un verre. Iki fit une petite moue déçue du coin des lèvres : c'était un peu trop simple. Il en venait à regretter de ne pas avoir suivi Orme qui devait sûrement être en train de se battre au sabre contre le roux, lorsqu'une main bleu-verte s'aplatit durement sur son épaule. "Et moi ? Qui va rembourser ce que j'ai perdu au pazakk par TA faute, gamin ?", questionna-t-il de sa voix grave et grinçante. Oups, pensa Iki en ouvrant grand les yeux. Il aurait peut-être du faire un peu plus attention à ne pas renverser les cartes lors de sa course folle. "12.000 crédits ! Tu paies, ou je dois directement m'adresser à l'Ordre Jedi ?"

Iki planta son regard désespéré dans celui d'Okin. Il n'avait que 34 crédits, sa flute alderaanienne dans sa poche et le pendentif que son père lui avait légué contre sa poitrine. Mais ce pendentif était tellement rare qu'il était de fait tout à fait inconnu des marchés galactiques. Dans la cantina, ça chauffait à nouveau. Globalement, les autres habitués semblaient d'accord avec le Duros : l'Ordre Jedi devait payer. Les regards hostiles fusaient de plus en plus nombreux vers les deux padawan. Seul Iteb l'Ithorien était resté assis à sa table, impassible. C'est alors que Bumper fit son entrée.

Bumper n'était pas le vrai nom du Besalisk, mais c'était comme ça qu'on l'appellait. D'ordinaire, les Besalisk n'avaient pas l'ambition de leur carrure : gentils, sociables, ils n'effrayaient pas malgré leur taille et leur corpulence imposante. Bumper n'était pas un Besalisk ordinaire.

"Qu'est ce qui se passe ici ? Qui vient foutre le bordel dans MA cantina ?" éructa-t-il aec la force d'un volcan en éruption. Son regard fit un tour rapide de la pièce. Son premier bras gauche et son deuxieme bras droit pointèrent Okin alors que son deuxième bras gauche et son premier bras droit indiquèrent Iki. "Encore les Jedi ! Encore ! Toujours les Jedi ! Mais maintenant c'est Fini !!! Je déclare cet endroit INTERD...." Il s'arrêta net et, de tout rouge, pâlit autant qu'un Besalisk à la peau marron pouvait pâlir. Ses yeux s'étaient arrêtés sur un endroit précis, un coin moins bien éclairé de sa cantina. Iki tourna la tête dans cette direction et, en plissant les yeux, y vit une figure grande et encapuchonnée. Sans ambages, elle semblait faire un simple non de la tête à Bumper. Celui-ci, interdit un moment, sembla reprendre sa contenance et, affichant la jovialité naturelle de son espèce, se mit à rire bruyamment.

"HaHaHa ! Je plaisante, bien entendu !!" granda-t-il en ouvrant amicalement ses quatres bras. "Rien de mieux qu'une bonne rixe pour faire parler de Chez Bumper dans tout Iziz !! Allez, tournée générale ! C'est le patron qui régale !"

Des hourras et des acclamations accueillirent la bonne nouvelle, et tout fut oublié. Dans la ruée des badauds au comptoir, Iki put se détacher de la main du Duros et rejoindre Okin, que le dug avait délaissé pour être un des premiers à prendre le bar d'assaut. L'alderaanien était certes soulagé de voir la situation se régler toute seule, comme par une simple volonté de la Force, mais Iki savait que ce genre de choses n'existait pas. "T'as compris ce qui s'est passé, toi ?" fit-il à son vis-à-vis avant de repérer Orme qui approchait. Immédiatement, il alla à sa rencontre, sans savoir depuis combien de temps il était revenu ni ce qu'il avait vu de la scène. "Orme, t'as récupéré mon sabre ?" questionna-t-il sans paraître très angoissé à l'éventualité d'une réponse négative. Puis, constatant qu'il n'y avait aucun roux en vue, il reprit avec un léger désappointement caustique pour celui qui le battait constamment a l'entrainement : "Me dis pas qu'il t'as filé entre les doigts... pas toi !"

Le Duros, qui avait vraiment trop perdu au pazakk pour laisser filer ses bouc-émissaires potentiels, ne comptait pas en rester là. Il fit un pas en avant pour se rapprocher d'Iki. Une main fine mais ferme le retint, et une voix brisée, presque sans âme, lui glissa à l'oreille : "Vous ne devriez pas." En se retournant, il ne vit qu'un bout de menton difforme et calciné, et des lèvres noires qui souriaient aigü en coin. Tout le reste était dissimulé par la capuche. "Nous allons régler vos dettes. Suivez-moi." Décontenancé tout d'abord, le Duros finit par approuver de la tête.
Invité
Anonymous
  • Okin se trouvait tête contre tête avec le Dug, mais ce n’était qu’un simple show orchestré par le qui avait pour but de ne pas le faire passer pour une personne acceptant trop vite le compromis. Il ne voulait pas gâcher sa réputation de nerveux de première classe, c’était un Dug après tout, il devait faire honneur à sa race. Okin sentait déjà en lui la résignation mais ce n’était pas le moment de faire le malin, si il ne rentrait pas dans le jeu du Dug, il pourrait changer d’avis. Il se résigna à se mettre en situation de presque affrontement, bien content d’avoir pu le convaincre. Fatalement le Dug accepta de se faire offrir un verre en guise d’excuse sous les regards déçus des autres consommateurs.
  • Okin fut soulagé de voir Orme revenir, il avait manifestement réussi à récupérer le sabre. Même si son visage n’affichait pas une victoire, il était presque évident que le voleur roux n’aurait pas fait le poids face à un padawan, surtout Orme qui est loin d’être le moins expérimenté. Les trois jeunes futurs Jedi allaient enfin pouvoir partir d’ici et rentrer en lieu sûr. Oui mais non. La proposition de remboursement d’Okin avait certes convaincu le Dug, mais elle avait aussi convaincu les autres consommateurs ayant subis quelques légers préjudices d’ouvrir leur clapet. De plus voilà que le propriétaire de l’enseigne intervenait. Heureusement, une personne mystérieuse assise au fond de la salle venait d’intervenir pour calmer tout le monde.
  • En y réfléchissant ce n’était peut-être pas de si bonne augure. Cet étrange personnage paraissait faire un peu trop peur à tout le monde pour être quelqu’un de bon. Okin ne répondit pas à la question d’Iki qui était de toute façon partis rejoindre Orme pour récupérer son sabre. Il se retourna une deuxième fois pour observer l’homme mystérieux mais il n’était déjà plus là. Il redressa sa tête prêt à rejoindre les deux autres padawans lorsqu’il vit que l’homme était justement en train d’accompagner le Duros qui réclamaient des crédits à Iki. Il lança un coup d’œil à Orme pour savoir si lui aussi il avait remarqué cet homme mais il était occupé à parler avec Iki.
  • Okin avait un mauvais pressentiment avec cet homme. Bien sûr il était soulagé d’être enfin sortis d’affaire pour ce soir et il voulait plus que tout rentrer chez lui, mais il était aussi sur que ce Duros ne rentrerait pas chez lui ce soir. Il était manifestement stupide et c’était un semi-malfrat qui voulait profiter de la situation pour rafler quelques crédits, mais il ne méritait pas la mort. Il lança un second coup d’œil à Okin mais il ne l’avait toujours pas remarqué. Okin tenta de communiqué avec lui par la force mais il ne maitrisait pas du tout ce don. Si cette virée à la cantina avait apporté beaucoup d’ennui, elle avait au moins convaincu Okin qu’il devait se perfectionner dans la maitrise de la force, plutôt que de se reposer sur ce qu’il connaissait déjà. Il utilisa la télékinésie pour donner une petite tape sur l’épaule d’Orme qui faisait enfin attention à lui. Okin balança sa tête en direction de l’homme à la bure noire qui se atteignait déjà la porte des cuisines qu’avait emprunté le voleur quelques minutes auparavant.
  • Il fallait vite prendre une décision, intervenir ou partir. Okin ne savait quoi faire, il s’avança tranquillement vers les autres lorsque il ressentit quelque chose de fort à l’intérieur de lui, quelque chose de mauvais. Son cerveau était en train de se faire matraquer par une idée qui ne cesserait de frapper que lorsque elle serait acquise et mise en œuvre.
  • *Ferme cette porte* pensa-t-il.
  • Machinalement il avait accepté l’idée, projeta son bras en avant vers la porte et utilisa une nouvelle fois la force pour claquer violement et bruyamment la porte au nez du Duros qui ouvrait la marche provoquant un silence total dans la salle. Le joueur de Pazaak ainsi que l’homme mystérieux qui le suivait de très près étaient désormais tournés en direction du jeune Padawan. L’homme avait toujours son visage dissimulé sous son capuchon, il ne pouvait apercevoir que son menton et ses lèvres. ..

Invité
Anonymous
Orme regarda pendant quelques secondes le gamin s'enfoncer dans le labyrinthe de la ville, afin de s'assurer qu'il ne reviendrait pas à l'assaut pour tenter quoi que ce fût de stupide puis, glissant le sabre laser d'Iki dans une poche intérieur de son lourd manteau blanc, le jeune homme tourna les talons et rebroussa chemin, empruntant à nouveau la petite porte de derrière, qui donnait sur les cuisines, pour rejoindre la salle principale.

Les cuistots ne prêtèrent pas plus attention à lui qu'à l'allée. C'était l'heure de pleine affluence et ils avaient certes autre chose à penser que de méditer sur les agissements de ce qui n'était, à leurs yeux, qu'un gamin, et un gamin à l'air particulièrement inoffensif. Orme ne comptait plus les situations où son apparence douce et angélique lui avait permis de se frayer un chemin discrètement et, s'il se lamentait régulièrement en lui-même sur son manque criant de virilité, il devait bien avouer qu'il y trouvait parfois des avantages.

Il ne tarda pas à rejoindre la salle principale, à temps pour voir qu'Okin avait réussi à calmer le jeu avec le Dug et qu'un verre payé suffirait à effacer la querelle. Une solution plus que satisfaisante, de l'avis du jeune Padawan. Comme ses camarades, il comptait à présent se faufiler hors de la cantina et laisser derrière eux un début de soirée un peu mouvementé, mais qui n'avait malgré tout rien auguré de très grave.

Ce fut alors que les événements se compliquèrent. Oh, sans doute, l'affaire du Duros ne serait pas très grave : ce ne fut pas cela qui inquiéta l'adolescent. Il suffisait de faire appel aux sentiments de ses camarades de jeu pour effriter ses prétentions : la querelle se déplacerait entre eux et le Duros ne tarderait pas à laisser Iki tranquille. D'après ce qu'Orme avait compris, Okin savait se montrer persuasif : il saurait sans doute gérer une semblable situation.

Non, ce qui mit réellement les sens du Padawan en alerte fut l'intervention avortée du propriétaire des lieux. Orme ne connaissait Bumper que de réputation, mais il était certain que le Besalisk ne se laissait pas intimider aussi facilement. Après tout, on ne pouvait pas gérer un établissement de cette ampleur en se laissant influencer à tous les vents. Le regard du Padawan se posa un instant sur la silhouette de l'étrange individu qui avait été responsable de ce brusque revirement.

Un Maître Jedi désireux de protéger des Padawans ? L'hypothèse était probable et, pour quelques secondes, Orme décida qu'elle était suffisante. Il reporta son attention sur Iki qui s'approchait de lui et, sans se départir réellement de son air préoccupé, il tira le sabre de son camarade de son manteau et le lui tendit.

— Tiens.

Sans doute son rôle d'aîné exigeait-il qu'il lui prodiguât quelque remontrance, mais tel n'était pas le tempérament d'Orme. Quel intérêt ? Iki savait très bien qu'il eût dû mieux surveiller son arme et le laconique Coruscantien n'était pas du genre à rappeler les évidences. De toute façon, il était trop occupé à tenter de cerner la présence dans la Force de leur mystérieux sauveur, pour dissiper les doutes qui agitaient son esprit.

Ce fut donc d'un air un peu lointain qu'il répondit aux interrogations de son jeune camarade à propos du voleur.

— Laissé partir.

Et à nouveau, Orme ne se fendit pas de plus amples explications. En sentant une pression sur son épaule, il releva instinctivement la tête vers Okin et suivit le regard de son autre camarade vers la silhouette. Orme hocha légèrement la tête. Manifestement, il n'était pas le seul à mettre en doute les intentions de l'étranger, qui paraissaient nettement moins louables à l'endroit du Duros qu'elles l'avaient été au leur.

Sans quitter la silhouette des yeux, l'adolescent souffla à Iki :

— Garde ton sabre à portée de main.

Orme ou l'art de détendre l'atmosphère. Il ferma les yeux et se concentra plus intensément pour tenter de percevoir l'aura de l'individu à la capuche. Foi d'apprenti Sentinelle, il n'y avait pas là une grande puissance du Côté Obscur — c'était déjà cela. Mais la galaxie regorgeait de sinistres compères en tout genre et il n'était pas nécessaire d'être un Sith pour mettre à mal un Duros, certes pas tout à fait innocent, mais enfin relativement inoffensif.

Le Padawan ouvrit brusquement les yeux en entendant la porte claquer. Une décision un peu inconsidérée de la part d'Okin, à son avis. Instinctivement, la main gauche d'Orme plongea dans les profondeurs de son manteau pour se saisir de son sabre laser. Quelques secondes passèrent dans un flottement. Monsieur Capuche regardait les Padawans, les Padawans regardaient Monsieur Capuche, les clients regardaient tout le monde, Bumper regardait la carabine blaster dissimulée sous le comptoir.

Orme, pour sa part, redoutait surtout un affrontement dans un établissement surpeuplé et ce fut la raison pour laquelle il se concentra pour glisser dans l'esprit de ses deux camarades un même message.

*Pas ici. On les laisse sortir.*

Puis, tentant de calmer les battements de son coeur, Orme fit un signe de tête à Iki et s'approcha de Monsieur Capuche et de son Duros. Monsieur Capuche considéra les deux Padawans les plus proches de lui, puis Okin, avant de se retourner à nouveau et d'emprunter la porte qui, par les cuisines, menait à la discrète ruelle derrière l'établissement. Orme lui emboîta le pas et, avec ses camarades, une nouvelle traversée des cuisines commença.

Cette fois-ci, les cuisiniers furent captivés.
Invité
Anonymous
Les yeux d'Iki ne brillèrent pas de mille feux lorsque Orme lui rendit son sabre, mais son léger sourire en disait suffisamment. Il n'avait jamais vraiment côtoyé le natif de coruscant hors des entraînements (pendant lesquels l'aldéraanien se faisait toujours battre à plates coutures), aussi son opinion d'Orme était-elle quasiment vierge, principalement fondée sur les capacités au sabre du larron. Il s'avérait maintenant qu'Orme était également un mec cool qui réussissait ce qu'il entreprenait et s'abstenait, et ça c'était vraiment génial, de lui faire la leçon. Iki n'avait jamais eu de grand frère et il n'en avait surtout pas besoin. A Okin, il en voulait un peu plus pour l'avoir empêché de prendre sa revanche sur le dug. La poitrine d'Iki lui faisait encore mal du coup sec et violent qu'elle avait reçu. Mais, il fallait l'admettre, Okin avait trouvé la meilleure solution pour résoudre la situation.. du moins, avant que celle-ci ne se complique.

Tandis que la petite troupe composée d'Iki, Orme, Okin, le Duros et Monsieur Capuche arpentait les cuisines sous les yeux curieux des occupants, l'aldéraanien ne se posait qu'une seule question : qu'est-ce qu'il avait raté ? Orme et Okin avaient semblait-il senti un danger important, suffisamment grave et imminent pour qu'Okin ait de nouveau attiré l'attention de toute la cantina sur eux et pour qu'Orme lui dise de garder son sabre à portée. Voilà qu'ils jouaient les escorteurs maintenant, alors qu'ils auraient pu rentrer au Temple et oublier toute cette histoire. D'accord, l'encapuchonné était bizarre, mais la galaxie regorgeait de personnes et de créatures bizarres, et Iki ne sentait absolument rien émaner de lui. Le vide total, infini.

Il avait bien envie de dire à ses camarades de laisser tomber, mais comme c'était lui le plus petit de la bande, il ne se faisait guère d'illusion sur son autorité. Alors il suivit le mouvement jusqu'à ce que le petit groupe ne déboule sur la ruelle, à l'arrière de la cantina. Elle n'était pas très propre, comme toutes les ruelles peu fréquentées et ses pavés étaient en carrés trop parfaits.. Quelques lampadaires fonctionnaient encore, par intermittence, et divers déchets jonchaient le sol. A l'arrière-plan, des hauts murs se dressaient, obstruant l'horizon. Iziz était encore plus froide et glauque de nuit.

L'inconnu à capuche s'arrêta de lui même quand la porte de la cantina se referma. Sans se retourner vers les trois padawans et sans geste brusque ou menaçant, il extirpa de son manteau une crédit-puce qu'il tendit au Duros. "Voici de quoi vous dédommager. Bien entendu, ce qui s'est passé ici ne s'est pas passé, et pas ici", fit la voix enrouée, comme si un esprit retors s'était amusé à trop tirer sur les cordes vocales. Le Duros considéra un instant la crédit-puce, puis la glissa dans son holopad. Les chiffres qui s'y affichèrent semblèrent lui convenir tout à fait, même si pour une oreille attentive, quelque-chose dans sa voix trahissait une certaine inquiétude. "C'est entendu, parfait, très bien oui." Il se tourna vers Okin, Orme et Iki, embêté : "Je peux partir, maintenant ?"

"Ho, moi aussi, j'aimerais partir", croassa innocemment l'inconnu dont l'obscurité ambiante cachait encore plus le visage. Il sourit aux trois padawans de ses lèvres fines, trop fines, presque absentes. Quelque-chose dans leur attitude semblait l'amuser au plus haut point. "Je vous ai sauvé la mise. Le Belavisk taira l'affaire et votre Ordre ne saura rien du chaos que vous avez engendré. Tout le monde y gagne, c'est une occasion assez rare pour qu'un esprit intelligent ne saute pas dessus." Quelque-chose bipa et l'individu porta un regard rapide au bracelet qu'il portait à son poignet. Il parut lire quelque-chose, puis releva les yeux. "Allez les enfants, on rentre au Temple et on va au lit. Faites de beaux rêves si vous le pouvez encore."

Sans vraiment se presser, il se mit en route en direction des myriades de ruelles d'Iziz. Le Duros, quant à lui, resta planté là un instant avant de claquer dans ses mains, faussement guilleret : "Bon. Bien. Moi j'y retourne ! Merci pour tout ! Il fit mine d'ouvrir à nouveau la porte mais s'arrêta pour glisser aux trois jedi : "Un petit conseil... faites ce qu'on vous dit. Ces gens là ne plaisantent pas."

Iki faisait la moue, visiblement dépassé par les évènements. Lui avait bigrement envie de rentrer, car ça paraissait être la solution la plus sage. Il tourna la tête vers Orme, puis vers Okin : "On y va ?"

[hj : j'ai établi un petit background pour le mystérieux encapuchonné, à vous de voir si vous préférez vous fier à moi ou incorporer quelques éléments de votre cru. Dans les deux cas je ne vous en voudrai pas]
Invité
Anonymous
  • Les trois compagnons étaient maintenant dans la ruelle. Il faisait très sombre en raison de l’éclairage déjà peu présent et dysfonctionnant qui plus est. Les trois Jedi se tenaient face des deux inconnus en « V » avec au centre le jeune Iki venant de récupérer son sabre. Okin avait bien senti qu’Iki ne comprenait pas pourquoi nous voulions suivre ce mystérieux personnage : et pour cause il ne sentait probablement pas le mauvais qui émanait de lui. Orme était à gauche, posé et très calme. Okin lui n’appréciait guère les petits sarcasmes que lançait l’homme capuchonné qui devenait de plus en plus étrange.
  • Maintenant que le Duros était partis et que l’homme mystérieux commençait à tourner les talons calmement, les trois padawans n’avaient aucune raison de rester dans le coin. Ils ne devraient probablement pas continuer à suivre leur « sauveur », surtout qu’ils n’étaient même pas censés être ici. Néanmoins Okin repensa à la raison de sa venue ici, il avait peut-être tort, mais quelque chose l’avait poussé à venir à la cantina pour une raison. Si il avait raison, c’était sans aucun doute pour cet homme. Il serait mieux pour eux de rentrer chez eux maintenant que le problème était réglé mais les Jedi ne sont pas fait pour faire ce qui est le mieux pour eux.Okin se tourna vers Iki quand il posa sa question et lui répondit du tac au tac :

  • « On va découvrir qui est ce type qui ne rigole soit disant pas »
  • Okin savait pertinemment qu’Orme voulait la même chose et qu’il allait le suivre. Et donc Iki, désireux d’appliquer son savoir à l’extérieur du temple, allait les suivre aussi. Okin commença à suivre les traces de l’homme capuchonné. Le sol était dégoutant, il était collant et on avait l’impression qu’on y laisserait une botte si elle n’était pas convenablement attachée. Nul doute que les habitués de la cantina venait ici rendre ce qui ne voulait plus rester dans leur estomac. Très chic. Okin avançait lentement vers l’homme et voyant qu’il ne le rattraperait pas à moins de courir, il cria :
  • « Hey ! »
  • L’homme se retourna, toujours le visage camouflé aux trois quarts et s’arrêta en attendant qu’Okin vienne à lui. Okin commença à lui parler même à une assez bonne distance en prenant garde de ne pas s’approcher trop près de lui trop vite.
  • « Qui es-tu ? » lui demanda Okin sans agressivité
  • Le mystérieux humanoïdes esquissa un léger sourire et prit un certain temps pour répondre avec une voix posée « Tu n’as pas besoin de savoir qui je suis ». Okin s’attendait un peu à ce genre de réponse, il était désormais plus près de lui et, usant de la force en faisant une passe de la main il fit une deuxième tentative : « Tu vas me dire qui tu es ». L’homme éclata d’un rire mauvais et bruyant. « Écoute petit, je vous ai sauvé la mise, alors tu vas gentiment rentrer chez toi et arrêter de faire le maitre Jedi sinon tu vas le regretter ».
  • Okin aurait pu le prendre pour un malfrat ne sachant pas trop à quoi s’attendre d’un Jedi et qui prenait un risque inconsidéré mais c’était peu probable. Cet homme savait qui ils étaient, il savait qu’ils ne voulaient pas que les problèmes de la cantina s’ébruite et il savait surement de quoi ils étaient capable. Okin en déduit donc que s’il agissait de la sorte, il devait surement savoir qu’il était en possibilité de battre trois padawans. Il recula d’un pas sans trop savoir quoi faire. Il lança un coup d’œil à Iki qui observait la scène avec attention. Puis son regard se tourna vers Orme, il était dans ses pensées mais très concentré. Okin recula encore de deux pas pour être à la hauteur des deux autres padawans en attendant de connaitre leur avis sur la situation. Il ne voulait pas que la situation s’envenime sans savoir que ses compagnons étaient à 100% prêt.
Invité
Anonymous
Okin venait officiellement de remporter la palme de Padawan le plus téméraire de la soirée. Parce que si ce dernier supposait que le silence d'Orme était une bénédiction silencieusement donnée à ses actions, il se fourrait le sabre laser dans l'oeil jusqu'à la garde. Le Coruscantien était loin, très loin, d'être fidèle à la réputation qu'on lui faisait et toute cette situation, loin d'éveiller en lui quelque désir d'aventure, lui inspirait la plus grande méfiance et, bien entendu, la plus grande précaution.

Sans doute, en soi, le conseil que le Duros leur avait soufflé en partant n'eût-il pas eu beaucoup de poids ; mais il était joint de leur esprit à la réaction du propriétaire de la Cantina et au calme inébranlable de leur mystérieux inconnu. Cette conjonction de circonstances, toutes plus suspectes les unes que les autres, les invitait à la prudence et à la circonspection et Orme eût été d'avis de rentrer au Temple pour méditer bien sérieusement sur les événements de la soirée et, même, chercher conseil auprès de leurs aînés.

S'il avait suivi le Duros et son acolyte dans la ruelle, c'était pour s'assurer que le joueur de cartes ne courait aucun danger immédiat. Il ne pouvait pas laissé un être relativement sans défense être la proie d'on-ne-savait-trop-qui. Mais, puisque les choses s'étaient résolues de la manière la plus pacifique possible et, objectivement, à la satisfaction de tous, il lui paraissait terriblement précipité de jouer les enquêteurs et les justiciers sans méditer un peu ce qui s'était passé.

Mais à peine Okin avait-il exposé sa décision de prendre en chasse le mystérieux individu qu'il avait mis ses projets à exécution, ne laissant à Iki et Orme d'autres choix que de lui emboîter le pas ou de le laisser se débrouiller seul dans une situation qui pouvait être dangereuse. Orme laissa échapper à voix basse un juron issu des profondeurs de l'argot coruscantien et que nous traduirons de la manière suivante, afin de ne pas heurter les lecteurs les plus sensibles :

— Saperlipopette.

Iki et lui ne tardèrent pas à rejoindre Okin, qui s'essayait à des tours qu'Orme trouvait toujours un peu trop aléatoires et surtout éthiquement contestables. Ce soir-là, la question ne se posait pas : leur antagoniste avait l'air parfaitement insensible à ces manipulations, soit qu'il fût immunisé à la Persuasion de Force — et de nombreux esprits solides l'étaient — soit qu'Okin manquât encore un peu de pratique dans le domaine.

Orme prêtait une oreille distraite aux sarcasmes de Monsieur Capuche. On s'était moqué de lui pour tant de raisons (parce qu'il était un poids plume, parce qu'il ressemblait à une fille, parce qu'il avait eu un accent de Coruscant, parce que ceci et parce que cela) que ce genre de choses, désormais, lui glissait dessus comme l'eau sur le plumage d'un canard. Ou d'un cygne. Oui, d'un cygne, c'est beaucoup plus élégant.

Ce qui l'intéressait surtout, à vrai dire, c'était les réactions d'Okin. Si combat il devait y avoir, ce serait de la faute de son camarade : leur sauveur, lui, n'aspirait manifestement pas à la confrontation. Aussi Orme fût-il un peu soulagé de voir le jeune homme revenir à des sentiments un peu plus raisonnables — en l'occurrence, l'incertitude — et reculer de quelques pas vers eux. Bien. On calmait le jeu. Il n'y avait plus qu'à espérer que Iki ne se sentît pas assez frustré d'action pour bondir sur Monsieur Capuche.

Orme fit un pas en avant, posa une main sur l'épaule d'Okin et lui souffla doucement à l'oreille.

— Les gens coupés en cinq ne mènent pas d'enquête.

Bon, Orme n'avait peut-être pas le don de présenter les choses sous leur meilleur jour, mais enfin, l'idée était là. Mieux valait rentrer au Temple, réunir des informations, prendre conseil, mener une enquête de voisinage à la rigueur, pour savoir un peu à qui il avait affaire, plutôt que de tenter de le découvrir sabre à la main pour finir en rondelles dans un caniveau débordant du vomi des espèces de toute la galaxie. Orme aspirait à une mort un peu moins sordide.

Il fit à nouveau quelques pas en avant et leva une main apaisante vers Monsieur Capuche.

— Pardonnez mon ami, étranger. La nuit a été longue et les esprits sont agités. Nous vous remercions de votre assistance et nous vous souhaitons la bonne fortune dans vos affaires.

Pour l'instant. Orme n'en revenait pas — c'était lui qui, pour une fois, faisait un travail de Consulaire. Le monde à l'envers.
Invité
Anonymous
Iki avait pourtant cru avoir donné la bonne intonation dans sa question, celle qui allait motiver ses camarades à lâcher l'affaire et rentrer au Temple. Aussi ouvrit-il des yeux ronds quand Okin alpagua l'encapuchonné. Le padawan se permettait même d'user de la Force avec l'inconnu qui n'en sembla pas affecté le moins du monde. A côté, la confrontation d'Iki avec le dug passait pour un jeu d'enfant, dans tous les sens du terme. L'aldéraanien eut soudainement envie de partir, loin... mais peut-être était-il préférable de rester en retrait d'Orme et surtout du sabre d'Orme. C'était probablement l'endroit le plus sûr du coin.

Il suivit donc son acolyte comme une ombre en gardant les yeux rivés sur la figure sombre à la voix écorchée, comme pour essayer de mieux en cerner les contours et la nature. Mais rien, toujours rien, définitivement rien. Cette personne, cette créature, cette chose vivante ne laissait aucune empreinte dans la Force, ou aucune empreinte décelable par Iki. C'était assez nouveau et plutôt perturbant. Iki commençait même à avoir un chouïa peur et regretta vraiment, pour la première fois de la soirée, d'avoir été négligent au point de se faire voler son sabre. Les Maîtres avaient beau lui répéter que la galaxie ne tournait pas autour de lui, c'était quand même lui qui était à l'origine de tous les évènements !

Alors qu'Orme s'excusait fort diplomatiquement auprès de la figure, celle-ci attrapa dans la poche intérieure de sa veste un flacon de verre contenant un liquide noir. Elle le porta à sa bouche et en but deux gorgées avant de la ranger méticuleusement. "La nuit est longue pour tout le monde, Orme Aryssie. Pour certains, elle perdure même au matin", rétorqua-t-elle, énigmatique, avant de faire volte-face et de s'enfoncer plus avant dans la ruelle. Le bracelet électronique à son bras bipa frénétiquement une nouvelle fois. Le Régisseur n'apprécierait pas cette incartade au Projet, mais elle avait été nécessaire. Maintenant, il fallait trouver quelque-chose...

Oui....

D'une autre poche de sa veste, la figure tira une chaine en argent au bout de laquelle pendait un médaillon. Elle tendit le bras et, sans cesser de marcher, lâcha la chaîne qui chuta sur les pavés d'Iziz. Lé médaillon rebondit juste une fois avant de s'écraser. Sa forme était étrange, difficilement définissable, comme une sorte de poche avec des aspérités et des crocs internes. Si Iki s'était penché pour la ramasser, il aurait été bien incapable d'en déterminer la provenance. Mais Iki était toujours près d'Orme, encore plus décontenancé que l'instant d'avant. L'inconnu avait prononcé bien distinctement le prénom et le nom d'Orme. D'où le connaissait-il ? Pourquoi les avait-il aidé ? Pourquoi était-il invisible dans la Force ? Les questions fusaient dans la petite tête du padawan, mais la seule qui voulait bien sortir, la plus urgente, c'était : "Bon, maintenant, on y va ?"
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn