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Les choses étaient allées de plus en plus mal pour Darth Corla. Elle avait œuvré pour le Seigneur Noir, mais hélas ses actions ne recevraient aujourd’hui plus aucuns échos favorables. En effet il avait eu le malheur de mourir et de passer pour un faible aux yeux des Sith. La jeune Sith n’avait pas eu l’occasion de profiter des bonnes grâces de la créature et la période actuelle, malgré les succès épars des Sith est aussi une période d’incertitude ou il faut choisir son camp. A la mort du Seigneur Noir, seul Darth Ritter pouvait légitimement prendre le pouvoir, ce qu’il avait refusé, pour d’obscures raisons.

Durant cette longue période d’incertitude, la sorcière Sith avait mené ses activités au loin de Korriban, des intrigues et luttes de pouvoirs. Bien entendu elle comptait bien y retourner un jour, lorsqu’elle aurait assez d’influence et bien plus de pouvoir, pour pouvoir réclamer ce qui lui serait dû. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévues. Ses activités sur Alderaan furent découvertes et devant l’échec elle avait fait en sorte d’effacer ses traces mais le mal était fait.

Dans le même temps, des bouleversements avaient eut lieu à Korriban, on parlait même de massacre de l’académie. Mais en réalité elle n’en avait que faire de cette planète et de l’Ordre Sith. Seule sa personne lui importe. La perte de ses associés aldéraaniens ont mis à mal sa réputation et les moyens dont elle disposait encore. Ses hommes de mains qu’elle employait avaient été arrêtés. Mis à part un ou deux qu’elle avait très vite réduit au silence. La Sith voulait faire table rase de cette période de sa vie



Au bout de plusieurs jours de voyage dans l’hyperespace, le vaisseau de la jeune femme arrivait en orbite d’Ondéron. Elle avait profité du voyage pour changer le transpondeur du vaisseau, histoire d’éviter les ennuis avec les douanes, si jamais la sécurité aldéranienne avait remarqué son transpondeur et l’avait communiqué aux autres systèmes républicains. Après plusieurs d’attentes dans la zone de transit, Aleema pouvait atterrir sur la planète.

Très vite, sans perdre de temps elle se dirigeait vers le palais, la nuit commençait à tomber. Darth Corla était vêtue de noir et faisait en sorte de passer inaperçue. Elle se rendait au niveau de l’entrée secrète qu’elle avait utilisé. Bien entendu depuis la dernière fois, la reine avait fait renforcer la garde qui était à l’époque inexistante. Mais que peuvent des esprits faibles face à ses pouvoirs ?

Ce fut assez aisé pour Darth Corla de passer, les gardes, tellement habitué à leur inactivité qu’ils ne surveillaient qu’a demi l’entrée. Les couloirs étaient éclairés ce qui facilitait la progression de la jeune femme. Au bout de quelques minutes elle arrivait dans la chambre de la reine, dissimulée derrière une tenture. D’une main gantée elle l’écartait, après s’être assuré que personne n’était présent dans les appartements de la reine.

La sorcière Sith balayait du regard la chambre de la reine, rien n’avait vraiment changé depuis la dernière fois qu’elle était venue, mis à part peut être quelques objets décoratifs. Elle entrait dans le petit salon, la décoration était toujours pareille, d’un luxe étouffant mais quelque part la jeune femme l’enviait. Elle désirait même cela, la peur de manquer peut être ? Elle faisait le tour de la pièce, ses pas étouffés par les tapis, admirant les meubles en bois précieux, ses doigts gantés glissant dessus.

Darth Corla n’avait pas eu à attendre longtemps. Des pas se faisaient entendre dans le couloir attenant à la chambre. Elle ressentait au travers de la Force qu’il s’agissait de la reine Emalia et d’une de ses suivantes. Son esprit débordait d’orgueil et d’une soif de reconnaissance, d’être au cœur des attentions. Aleema aimait cet esprit, qui était d’ailleurs à l’origine de leur première collaboration. Les voix devenaient de plus en plus audibles, la reine Emalia venait d’entrer.
Emalia Kira
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Les mains de la Reine Emalia s'étaient contractées sur les accoudoirs de son trône, les serrant à en faire blanchir les jointures de ses doigts. Un court instant, il lui semblait avoir reçu une douche froide.

- Comm... Que dites-vous ?
Interrogea-t-elle d'un ton autoritaire.
- Votre Majesté, selon nos informateurs...
- Moi ! Ma tête ! Mise à prix ! S'écria-t-elle sans attendre l'explication de l'émissaire transpirant. On veut.. Attenter à ma vie !

Ses yeux étaient grossis par l'incrédulité autant que par la colère. La cour, peuplée de nombreuses femmes aux robes riches, parfois fort décolletées jusqu'à découvrir ostensiblement la séparation des seins ou des fesses de ces dames, restait silencieuse. Les hommes étaient plus rares. La société Ondéronienne avait toujours été assez matriarcale -en témoignait le règne de Reines et non de Rois- mais cette tendance s'était accentuée avec Emalia. Elle n'aimait pas les hommes, elle le faisait savoir et la cour l'imitait. Il fallait dire que la mort de Darth Ritter avait aussi eu son influence, faisant ressortir étrangement, comme en l'honneur du souverain défunt, les coutumes Kuati. La mode était à leurs tenues un peu plus dénudées... Et à l'utilisation des hommes pour la procréation et le plaisir. De ce fait, ils s'étaient faits un peu moins rares, espérant se trouver dans les bonnes grâces de la Reine pour être le prochain procréateur et prendre ainsi de l'importance... Mais pour le moment, les oreilles et les yeux étaient tout alertes et les bouches s'étaient tues. La nouvelle en faisait sourire certains, qui prenait cela pour une menace futile, et en inquiétait d'autre. Si quelqu'un en voulait à la Reine Emalia, de quel côté fallait-il être ? Et surtout, qui s'y prenait de cette manière aussi grossière ? On ne demandait pas qu'elle soit démis de ses fonctions, comme une vulgaire insurrection, non. On demandait sa mort.
La Reine Emalia eut la présence d'esprit de cesser de montrer ses véritables sentiments et vint poser le dos sa main sur son front.

- Par les démons d'Iziz,
souffla-t-elle en faisant mine de défaillir. Quel affront, quelle... Oh !

La jeune Reine battit des cils et se laissa doucement retomber en arrière, comme en proie à un malaise. Deux servantes se jetèrent sur le trône pour l'aider tandis que la cour s'exclamait d'une seule voie que c'était une honte de s'en prendre à leur Reine dont les nerfs étaient pourtant si fragiles.
Quelques instants plus tard, Emalia quittait fébrilement la pièce par une porte derrière le trône...



Et cinq mètres plus loin, dissimulée à la vue de ses sujets, elle reprit brusquement contenance.

- Une mise à prix !
Fulmina-t-elle hors d'elle, toute trace de malaise ayant brusquement disparu. QUI a OSÉ faire ÇA ?

Ses talons claquaient au sol comme à chaque fois que son tempérament l'emportait dans une colère bouillonnante, faisant se tenir coi tous les serviteurs de ses quartiers. Les deux servantes qui avaient été la comédienne dans la salle du trône la suivaient de près, elles aussi silencieuses, habituées à la tempête qui se réveillait souvent chez leur maîtresse. L'une d'elle la précéda presque au pas de course pour actionner la commande d'ouverture des doubles-portes avant que la souveraine n'atteigne l'entrée de ses quartiers personnels. Là où elle avait toujours la paix... Son lieu de vie préféré. Même Milésya ne pouvait y entrer sans autorisation.

Mais après avoir jeté son châle sur un fauteuil du premier petit salon, elle se figea à l'entrée du second, interloquée. Près du canapé mauve se tenait une dame élégante qu'elle connaissait. Il lui fallut quelques minutes pour réussir à mettre un nom sur cette personne...

- Major... Major Delaan ?!
Fit-elle avec encore une pointe de colère glaciale.

Mais elle devait avouer que sa présence ici ne lui était pas tout à fait désagréable. Enfin, si on ne comptait pas le fait qu'elle était entrée dans ses quartiers personnels avec la même absence de gêne que la première fois qu'elles s'étaient rencontrées.
La Reine posa ses poings sur ses hanches tandis que les deux servantes, surprises, se demandaient comment réagir.

- Vous ne pouvez pas tomber plus mal,
trancha-t-elle sévèrement, sans saluer davantage son invitée improvisée. Laissez-moi deviner : vous avez encore une fois une longueur d'avance, et vous êtes déjà au courant pour la prime ?

Elle affichait un air faussement ironique qui laissait toutefois entrevoir que c'était ce qu'elle espérait. Sinon, à quoi le Major pourrait-elle servir si ce n'était pour l'aider dans cette affaire urgente ? A moins que ce ne soit pour lui annoncer des mauvaises nouvelles supplémentaires ?
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Un sourire illuminait le visage de la Sith à l’annonce du nom d’emprunt lors de sa dernière visite. Elle était surprise qu’elle l’appelle encore ainsi alors que tout était faux. Elle pensait, à tort peut être, que la reine était assez intelligente, alors qu’elle évolue dans un monde ou l’art de l’intrigue est une qualité. Elle se retournait, soutenant le regard en apparence excédée de la jeune monarque. Elle s’inclinant doucement, s’était le protocole et il valait mieux le respecter pour le moment.

-Reine Emalia…

Darth Corla faisait quelques pas vers elle, faisant à peine attention aux deux suivantes gênée de ne pas savoir quoi faire. Le regard de la Sith, détaillait, avec un certain plaisir, la reine du regard. La dernière fois, elle ne portait pas ce genre de tenue, qui était plus habillée. Ses pas faisaient écarter les pans de sa bure noire, laissant entrevoir une tenue de même couleur, qui n’était nullement un uniforme, mélangeant des effets en tissus et cuir, mettant en valeur ses charmes, avec un manche de sabre laser qui pendait à la ceinture.

La reine lui parlait d’une prime, quelle genre de prime ? A vrai dire la Sith n’avait pas eu l’envie de suivre les informations d’holonet ces derniers jours. Mais au sein de la Force elle ressentait l’inquiétude et la colère de la jeune femme. Elle n’était pas dirigée contre elle, mais contre cette histoire de prime. Peu de choses peuvent ébranler la reine d’Ondéron, seule la menace montée de toute pièce de coup d’état l’avait fait flancher. La prime devait être sur sa tête et comme elle ne savait comment réagir, tout ceci s’annonçait bien.


-Je tomberais très mal pour vous si c’est moi qui venais pour vous tuer… Rien ne m’a empêché d’entrer et l’inverse serait de même… Dit-elle sur un ton ironique comme venait d’utiliser Emalia. Mais le but n’était pas d’effrayer la jeune reine. Je vous rassure que je ne suis pas ici pour ça… Dit-elle avec un sourire se voulant rassurant.

Mais la parole ne peut suffire à dissimuler le fait que Darth Corla n’était pas du tout ce qu’elle avait laissé entendre à la reine Emalia en se faisant passer pour une officier des renseignements républicains. Elle risquait de faire très vite le rapprochement entre l’attaque des Sith sur Ondéron et elle qui avait fait en sorte que le gouvernement planétaire ne fasse rien pour entraver l’offensive.

-Mais dîtes m'en plus sur cette histoire prime...
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Ainsi donc, le Major n'était pas au courant. Cela paraissait un brin étrange : quand on travaillait pour la République, on n'était quand même mis au fait de ce type d'informations, non ? Mais quand on travaillait pour l'armée Républicaine, on n'entrait pas non plus dans les appartements d'une reine sans l'once d'une gêne. Non : les militaires se présentaient en se faisant annoncer et en saluant comme dans les films des Holonews. Alors, qu'est-ce qu'était le Major Delaan exactement, un agent secret ? Une espèce d'informatrice ou d'espionne qui se faufilait dans les quartiers privés des gens importants ?

La Reine tapota avec un impatience le bout de son soulier raffiné sur le sol. L'ironie de son interlocutrice ne lui plaisait moyennement, mais il fallait reconnaître qu'elle n'avait pas tort : on entrait dans son palais comme dans une cantina. Emalia soupira avec une pointe d'agacement, puis, d'un geste de la main négligé, fit signe aux servantes de les laisser seule.

- Allons, vous n'êtes donc pas au courant ? Ma tête a été mise à prix par on-ne-sait-qui, ainsi que celles du Chancelier et de quelques Sénateurs. Mais EUX ils sont au Sénat. Protégés, avec les soldats de la République et ce qui va avec. Et moi, alors ? On peut me tomber dessus comme cela, et personne ne s'en soucierait ?


Elle avait bien une garde personnelle, qui subissait régulièrement des guerres intestines à cause d'ambitieux qui désiraient le pouvoir. Oh, il y avait aussi ces Jedi mais ils étaient si occupés pour régler les problèmes apportés par leur incompétence qu'ils n'auraient pas le temps de venir la protéger, c'était certain. Non, elle n'avait pas de sécurité suffisante, le Major Delaan venait de toutes façons de le lui prouver.

- Et je sais bien que vous n'allez pas me tuer,
ajouta-t-elle en levant le menton, comme pour lui lancer un défi. Sinon, vous seriez bien lente à exécuter votre travail en papotant ainsi avec moi.

Et, détachant son regard des vêtements raffinés de Darth Corla, qui ne lui plaisaient pas si mal, elle se dirigea vers la fenêtre la plus proche. La vue donnait sur une cour extérieure, où s'activaient quelques droïdes de nettoyage. Deux hommes en uniforme de la garde royale discutait en se penchant l'un vers l'autre, comme s'ils se racontaient les derniers potins. Que se disaient-ils donc ? Que la Reine n'allait pas faire long feu, ou bien qu'ils songeaient à changer de travail ?

- Des incapables,
siffla la Reine entre ses dents, ses doigts serrés sur sa robe couleur lilas.

Elle resta quelques secondes ainsi, tâchant de calmer sa respiration brulante. Puis, comme si elle s'était soudain rappelée de la présence de Darth Corla, elle fit volte face et planta ses yeux dans les siens.

- Hé bien, Major Delaan ! Si vous n'êtes pas là pour m'aider dans cette histoire, alors que me vaut votre présence ici ?
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Ignorant tout de cette histoire de prime elle écoutait attentivement la reine, prenant note de chaque information, les faisant relayer avec ce qu’elle savait déjà. Il est vrai qu’elle n’avait pas tenu compte des informations à ce sujet sur l’holonet. Une menace de mort sur le chancelier et les sénateurs ne passeraient pas inaperçu dans un monde ou l’information circule aussi vite qu’un discours en direct. Ne serait-ce que la rumeur serait déjà très révélatrice.

En plus les cibles étaient déjà au courant. Chose plus que surprenante. Pourquoi tenir informer les cibles qui peuvent pour la plupart bénéficier des meilleurs protections qui soient. Autant en matière de technologie que de personnel. En plus se serait l’occasion rêvé pour des gens comme les Jedi de se faire bien voir.


-De plus je vous ai déjà sauvé la vie alors que vous attendiez votre enfant… Mes félicitations au fait. Je suis sur qu’elle doit faire votre fierté. Elle avait dit cela en employant le genre de ton obséquieux qu’useraient n’importe laquelle de ses courtisanes ou de ses courtisans.

Elle fit quelques pas vers la reine Emalia, venant à ses côtés, son regard balayant la cour extérieur. Des droïdes de nettoyage finissaient leur tâche et deux gardes continuaient leur ronde, faisant plus attention à leur conversation que la surveillance du palais. Ceci fit naître un sourire sur les lèvres de la Sith. Elle se rendait compte que l’incompétence des gardes était généralisée. Le bref combat sur la Rampe Céleste n’était plus qu’un lointain souvenir qui avait crée une dette entre les deux femmes et c’était la reine qui en était débitrice aujourd’hui.

-Je… J’ai connu quelques revers de fortunes… et je n’ai pas oublié que vous m’aviez un jour proposé de me joindre à vous. Vous m’aviez assuré que cette proposition tiendrait… c’est pour ça que je suis là.

Darth Corla ressentait du dégout pour ce qu’elle venait de dire, mais elle n’avait pas l’habitude de supplier. Oh elle savait quand il fallait obéir et même s’incliner s’il le fallait mais supplier… la dernière fois elle devait être avec celui qui était son maître et il s’était gaussé d’elle et depuis elle s’était jurée de ne plus recommencer. Mais elle venait de le faire et en plus, contrairement à d’habitude elle n’avait pas du tout été subtile. Elle s’en voulait encore plus.

Aleema était embarrassée, ses mains se serraient à en faire crisser le cuir de ses gants, ne sachant pas où poser son regard. Elle n’osait pas regarder la reine, ne voulant pas lui donner l’air de supplier. Au pire, si elle refusait, elle pourrait toujours la persuader de le faire. Mais elle ne voulait pas en aller jusque là. Après tout, si la reine l’accueillait et qu’un jour des Jedi viennent ici, elle espérait pouvoir compter sur elle pour la défendre. Elle comptait bien le lui avouer, se serait la moindre des choses.

Finalement son regard glissait sur la décoration du petit salon. L’encadrement des fenêtres était en bois précieux, recouvert de feuille d’or. Quasiment tout ici était doré à l’or fin, délicat, épuré et raffiné. Tout ici s’accordait à merveille et la reine était devenue de plus en plus belle, la grossesse ne l’ayant en aucun cas affecté comme le prouvait le port de sa robe qui dissimulait en grande partie son corps, mais qui en dévoilait juste assez pour se laisser aller à son imagination. Elle avait remarqué la même chose sur ses deux suivantes. Dans son souvenir la reine ne portait guère ce genre de toilettes mais la Sith se dit que c’était peut être dans l’air du temps sur Ondéron.
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Les yeux de la Reine, garnis de cils abondamment noircis, s'étrécirent quelques secondes en observant le visage du Major Delaan comme si, avec un peu d'effort, elle pouvait y décrypter le mensonge et la sincérité. Elle dût finir par choisir la seconde option, car ses lèvres écarlates s'étirèrent en un sourire satisfait.

- Oui, merci,
affirma-t-elle en pensant à sa petite fille.

Cette dernière, prénommée Mylésia, grandissait vite sous les examens attentifs de ses précepteurs. Emalia les avait soigneusement choisie pour qu'elle soit très cultivée en matière d'étiquette et concernant l'histoire de la famille. Bien sûr, Mylésia était l'héritière du trône d'Ondéron, mais la Reine avait le désir de la marier à quelque personnalité importante des mondes du Noyau. La raison invoquée était bien sûr l'étendue des pouvoirs alors engrangée pour elle-même... Mais aussi l'illusion non avouée qu'ainsi, la princesse ne viendrait pas prendre trop tôt son rôle d'héritière. La Reine soupira intérieurement. Mylésia n'avait que quatre ans. Il s'écoulerait bien des années avant qu'elle ne soit en âge de prendre le trône. D'ici là, elle avait tout le temps de lui choisir un époux.

Emalia accorda un sourire enjôleur au major Delaan. Ainsi, la militaire éprouvée revenait sur sa décision, pourtant ferme à l'époque, de ne pas entrer dans sa garde royale ? Parfait. La Reine adorait ce genre de retournement de situation. Elle était partagée entre l'envie de voir immédiatement ce dont la dame était capable et le désir de se faire un peu désirer, de voir l'étendue de la motivation du major. Emalia prit donc cet air surpris qu'elle avait parfois, à la cour, quand on lui faisait un compliment sur ces nouvelles tenues à la mode kuati.

- Vraiment ?
Interrogea-t-elle en inclinant la tête. Je suis bien navrée d'entendre que vous ayez eu des difficultés... Aleema, c'est bien ça ?

Puis, posant une main sur sa hanche et touchant ses lèvres du bout des doigts de l'autre, elle sembla se mettre à réfléchir. Comme si elle se demandait où elle pourrait trouver de la place pour une militaire... En ces temps de crise, pourtant, la réponse était évidente.

- Vous ne m'avez jamais dit exactement quelles étaient vos fonctions, auparavant. Je veux dire... Quelle est votre spécialité. Je n'ai pas pour habitude de gâcher les talents de mes gens.

Pour cela, quand elle le voulait, elle pouvait être fine stratège. Mais il était clair que ces derniers temps, il fallait qu'elle fasse des efforts pour renouveler sa garde, insuffisamment préparée selon elle. Ces militaires étaient vieux et mous ou bien jeunes et inexpérimentés. Il lui fallait quelqu'un avec de la poigne pour tenir de telles incapables et pouvoir en faire une vraie petite milice. Et elle-même n'avait vraiment pas le temps de s'en occuper.

- Je ne vous cache pas qu'avec l'annonce de ces mises à prix, je ressens fortement le besoin de renforcer la sécurité de mon palais. En ce qui concerne MES quartiers en particulier, cela va de soi.


Oh, et puis aussi les quartiers de sa fille. Mais elle craignait plus pour elle-même que pour Mylésia. A qui servirait donc une enfant de quatre ans pas encore en âge de se tenir correctement en société ?
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La jeune Sith se sentait bien plus soulagée en entendant la reine de l’appeler par son prénom, trouvant ceci de bon augure pour la suite. Et pour bien le marquer elle avait feint d’être surprise et lui faisait un sourire reconnaissant de s’être bien rappelé d’elle. Tout ceci n’avait que pour but de mettre la reine en confiance et de rendre leur petite discussion plus intime. Le fait que les deux servantes ne soient plus présentes en avait été le précurseur. A présent la jeune monarque d’Ondéron ne s’embarrassait plus de titres et de nom, qui en plus d’être faux, donnait l’impression à la jeune femme que la reine ne s’adressait pas à elle.

En plus de l’appeler par son nom, elle avait ajouté qu’elle était désolée des déboires qui lui étaient arrivées ces derniers temps. Puis ensuite elle semblait prendre le temps de réfléchir. Attitude tout à fait normale, et Aleema essayait de deviner la réelle pensée de la reine, si elle était désolée ou bien au contraire en était ravie. Elle devait admettre que la seconde idée devait être la bonne. D’un côté ceci l’enchantait et d’un autre lui faisait monter sa colère que le bonheur de la reine se fasse à ces dépends.

Puis venait la question à laquelle Darth Corla s’attendait mais auquel elle n’était pas vraiment sure de sa réponse. Devait-elle encore jouer la comédie comme auparavant ou bien dire la vérité. Pour sa sécurité il vaudrait mieux qu’elle mente encore une fois. Mais à l’époque c’était une mission du Seigneur Noir, aujourd’hui c’était bien différent. En plus de la question sur ses compétences venait l’idée du poste qu’elle souhaitait lui confier : la responsabilité de sa sécurité et celle de sa fille.

Oh, Darth Corla se doutait bien que la reine allait remettre sur le tapis la question du commandement de sa garde. Heureusement pour elle, la Sith avait quelques idées pour détourner les idées de la reine pour qu’elle ne lui donne pas ce poste.

-Reine Emalia si vous permettez… Vous pourriez confier la responsabilité de votre garde à l’un de vos nobles. Je suis sure que certains seraient enchantés de vous servir au mieux. Certains ont déjà dû faire leurs armes au sein de votre flotte ou bien auprès de l’armée de la République… Il est fort possible qu’un poste près de leur planète et… près de vous les intéressent...

La jeune Sith laissait son argumentaire faire son effet avant de reprendre.

-Et je… je dois vous avouer que lorsque je suis venue auprès de vous il y a quatre ans… mon grade de major et le poste que je remplissais aux renseignements républicains n’étaient qu’une couverture. Une couverture fort grossière, mais la Sith avait tablé sur le fait que la reine ne le comprendrait pas. Je n’ai jamais été une militaire…

Pour appuyer ses dires, la jeune femme écartait un pan de la longue bure noire qu’elle portait. Ce geste dévoilait un peu mieux la tenue qu’elle portait, un mélange de tissu et de cuir noir. Une ceinture de la même matière lui entourait les hanches d’où pendait un sabre laser.

-Je ne crois pas que j’ai besoin de vous dire ce que c’est… Et non, je ne l’ai pas pris à un Jedi que j’aurais tué… il est à moi. Et non je ne suis pas une Jedi… Au même moment avec la Force, elle bloquait la porte au cas où, la reine serait tentée de partir en courant ou d’appeler sa garde. Je suis une Sith.

Cette dernière révélation disait tout et rien. En fait elle pouvait expliquer bien des choses à la reine et garder nappée d’ombre bien d’autres choses. Ce qui était sur, à son regard, son interlocutrice avait dit la vérité.
Emalia Kira
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De manière générale, la Reine n'appréciait guère que l'on n'approuve pas ses idées. Et elle remarquait bien, derrière ce regard persuasif et cet argumentaire bien construit, qu'Aleema n'avait pas vraiment trouvé intéressante son idée de prendre la tête de sa garde. Quelques années, voire quelques mois plus tôt, elle aurait envoyé une réponse cinglante au prétendu Major Delaan pour lui faire remarquer qu'elle n'était rien en face d'une Reine, et que l'avis royal primait toujours. Mais Emalia avait mûri, ces dernières années. Elle était devenue moins impulsive. Même si sa nature emportée ne disparaîtrait jamais, elle avait appris à canaliser un minimum ses émotions pour servir ses intérêts. Ou plutôt, à les retarder, car la lave qui bouillonnait en elle finissait bien par provoquer des explosions de colère... Mais en privé, désormais.

Ainsi, la Reine ne releva pas la remarque d'Aleema. Elle ne voulait prendre la tête de la garde ? C'était pourtant un haut poste, de qualité, très bien rémunéré et qui ferait certainement bien sur son CV. Mais soit, qu'elle propose quelque chose de plus intéressant, dans ce cas.

Emalia plissa les yeux en écoutant les arguments de son interlocutrice. Au début intéressée, elle devait s'avouer que la révélation de la couverture de « Major Delaan » ne l'étonnait guère. Quelle militaire avait ce goût vestimentaire ? Cette délicatesse dans ses manières et cette intelligence dans ses propos ? Jusque là, la Reine l'avait plutôt imaginée comme une espèce d'agent double agissant pour le compte de la République. A moitié mondaine, à moitié femme d'action et de commandement. C'était une image qui avait séduit la Reine... Mais elle était loin de se douter la réalité qu'Aleema prononçait désormais.

- Une... Sith ?!


La Reine affichait soudain une expression éberluée ; les yeux arrondis comme des planètes, la bouche entrouverte laissant voir ses dents blanches et ses sourcils haut levés, elle n'eut pendant quelques instants plus rien du visage noble et prétentieux qu'elle avait d'habitude. Soudain, elle avait l'air d'une petite fille à qui on annonçait qu'un commando de Jedi était venu pillé la cuisine du voisin pour voler le speeder de grand-mère.
Mais elle reprit rapidement contenance et posa ses yeux sur le sabre laser avec réserve. Et puis, brusquement, elle éclata d'un grand rire qui fit tressauter ses épaules dénudées.

- Ha ! Ha ha ha !
laissa-t-elle échapper malgré la main délicate qui essayait de cacher son visage hilare. Aleema, vous êtes la personne la plus originale que je n'aie jamais rencontrée !

Peu à peu, ses soubresauts se calmèrent, et la Reine reprit un peu de son sérieux. Mais elle gardait un sourire amusée. Depuis longtemps elle n'avait connu pareille distraction. Ce n'était pas tellement drôle, mais ses éclats de rire avaient été provoqués autant par sa nervosité d'être la cible d'une prime mortelle que d'avoir soudain une Sith -c'était que tout le monde disait qu'ils n'étaient plus qu'une légende !- dans son petit salon de privé. Tout cela était tout simplement incongru : se réveillerait-elle demain pour reprendre le cours de son règne normal, et rien n'aurait eu lieu de tout cela ?

- Veuillez m'excuser, reprit-elle en laissant échapper un soupir de plaisir, mais je dois vous avouer que je ne m'attendais pas à cela. Vous me direz, tant mieux, ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Je n'apprécie guère ces hippies de Jedi !

La Sith ne l'effrayait pas. Pour elle, ils n'étaient que des gens de pouvoir, qui pouvaient rechercher des alliances politiques pour obtenir plus de pouvoir encore. Il n'y avait pas de raison pour qu'on lui fasse de mal, a priori. Et puis, comme elles se l'étaient dit précédemment, si ç'avait été le cas, Aleema l'aurait déjà exécutée.
Les armes, la guerre... Tout cela ne l'intéressait pas. Ce n'était pas son domaine. Elle, elle était plus douée dans les intrigues politiques...

- Plus sérieusement, je dois vous avouer que je ne suis guère informée sur ce que sont et font les Sith. Vous faites beaucoup parler de vous, ces derniers temps... Jusqu'où s'étend leur pouvoir ? Demanda-t-elle avec une brusque curiosité. Avez-vous des gens au Sénat ? Dirigez-vous des planètes en secret ? Non ? Ou bien, des organisations marchandes vous appartiennent-elles ? Pharmaceutiques ?

Soudain, la question des compétences d'Aleema était passée au second plan. Les Sith étaient-ils partout sans qu'on ne le sache ? Si c'était le cas, elle se ferait une joie d'être de la partie... Elle avait une planète, une fille royale à marier... Il y avait certainement des alliances hautement stratégiques à faire pour accroître son pouvoir et l'influence d'Ondéron sur la galaxie ! Emalia avait soudain des grands yeux avides, d'enfant terriblement curieuse. Il y avait bien, bien longtemps qu'il n'y avait pas eu, dans son entourage, de personnage aussi intéressant que cette agent-double-Sith.
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Aleema levait un sourcil, surprise d’entendre la reine rire à son propos. Bien d’autres auraient été pris d’effroi ou aurait tout simplement tenté de s’enfuir voir même tomber à genoux craignant pour leur vie. Après tout on racontait qu’ils étaient, ce qui était vrai, mais pas comme des bouchers. Du moins c’est ce qu’elle se persuadait. Mais elle semblait ne pas croire ce qu’elle racontait ou bien croyait-elle rêver ? Quoiqu’il en soit le rire incontrôlable de la monarque d’Ondéron commençait à l’exaspérer. Son visage se fit plus sévère croyant que la reine se payait de sa tête.

L’expression de Darth Corla se radoucissait très vite devant les excuses que lui présentait Emalia. Finalement la jeune Sith mit son attitude sur le compte de la nervosité et l’envie qu’elle devait ressentir à l’idée d’être avec une Sith, une légende, pour beaucoup et à ses yeux une source de pouvoir qui pourrait l’aider. Un sourire naissait sur ses lèvres à l’idée que la reine essaierait de la convaincre qu’elle se joigne à elle et non l’inverse.

-Je ne saurai le dire… votre majesté… Dit-elle avec un sourire mystérieux.

Sans rien ajouter de plus, la jeune Sith s’éloignait, allant s’installer confortablement dans un fauteuil bien confortable ou la reine devait faire venir ici certaines personnes étant ses confidentes. Ou bien ceux et celles qu’elle devait convaincre en jouant sur le confort, le luxe mais aussi la séduction. En s’enfonçant plus profondément dans le fauteuil, en croisant ses jambes, cette dernière idée fit naître dans l’esprit pervers de la Sith quelques pensées qu’il serait inconvenant d’exprimer à voix haute. Son regard, en revanche le ferait à la place des mots, détaillant sans vergogne la jeune reine ondéronienne.

Le voile de mystère qu’elle laissait volontairement planer devait commencer à faire effet, la reine ne supportant pas vraiment d’attendre et elle ne devait pas avoir cette habitude. Tout ceci amusait Aleema de la voir trépigner d’envie et généralement elle était du genre à perdre la tête et à accepter tout et n’importe quoi. Mais une fois rassasiée de ce qu’elle voulait, la reine pouvait très bien vous faire payer au prix fort d’avoir joué avec elle. La Sith choisissait donc la prudence, pour le moment.

-Oh oui… je sais bien où se dissimule certains Sith, ce qu’ils font et où certains règnent. Vous devez d’ailleurs vous douter à propos de Kuat et des accusations Jedi. D’autant plus lorsque les vaisseaux de feu le Prince Hallan sont venus bombarder le temple. D’ailleurs je sais aussi qu’il vous a offert, en dédommagement, une planète qui borde une voie hyperspatiale très fréquentés, vous permettant ainsi d’augmenter les revenus de votre trésor…

Ce n’était pas un grand secret le fait que Kuat ait offert des concessions à Ondéron pour avoir décider de venir avec des vaisseaux de guerre au dessus et d’avoir bloqué l’accès à la planète pendant plusieurs heures. Mais en dehors de certaines rumeurs de couloirs et des holonews à scandales personnes n’y avait prêté attention à ces tractations.

-Pour en revenir à notre discussion, j’aimerai rester auprès de vous. Faites de moi l’une de vos courtisanes, ainsi en étant proche de vous, je pourrais vous protéger et ne suis-je pas apte a être à vos côtés ?

Cette question n’en était pas une, mais clairement une affirmation de sa part. Elle savait qu’elle venait de faire une demande plutôt osée. Etre proche de la reine, beaucoup tuerait pour avoir cette place. Certes Darth Corla n’était pas une simple noble d’Ondéron, mais une Sith et en ayant accès à la Force, la reine pourrait bénéficier d’un grand atout envers ses « fidèles » courtisans. De plus Aleema est une femme à la beauté agréable et doté d’une certaine prestance, se ne serait pas une gêne pour la reine que d’être bien entourée.
Emalia Kira
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Alors, c'était vrai... Tout ce que l'on racontait sur les Sith et leur pouvoir caché dans la politique, leur puissant réseau d'information et leurs troupes, tout cela était réel. Le visage de la Reine redevint très sérieux tandis qu'elle imaginait tout ce que cela pouvait représenter pour elle. Comme opportunité, mais comme danger aussi. Car jusqu'à aujourd'hui, même si elle ne les aimait pas, elle était officiellement une alliée des Jedi... Si on apprenait qu'une Sith était dans son entourage, ces derniers ne manqueraient pas de devenir méfiants avec elle. Si elle voulait jouer avec le feu, il fallait donc assurer ses arrières. La Reine se promit donc d'envoyer aussi vite que possible sa chère petite fille au Temple Jedi : ils ne pourraient rester insensible devant le charme infini de la Princesse qui leur demanderait leur bienveillance... Et puis, il y avait des chances pour que la petite aventure plaise à Milésya.

La Reine observait sa nouvelle courtisane s'installer dans un fauteuil de velours épais, le regard baladeur. Quelque chose avait changé dans l'attitude de cette femme, mais Emalia n'aurait su exactement dire quoi. Peut-être la révélation de sa véritable nature lui avait-elle rendue une assurance qu'elle dissimulait d'ordinaire. La Reine demeura néanmoins impassible : peu lui importait, au fond, qu'Aleema se sente ici chez elle ou non. Ce qui comptait, c'était d'en apprendre plus, là, maintenant, sur ces fameux Sith. Peut-être cette femme pourrait faire office de relai vers les Sith ? Elle avait une place forte non loin des Jedi, et elle pouvait en apprendre beaucoup sur eux. Et si les Sith étaient intéressés... Il lui donnerait peut-être de grandes choses en échange.

- Vous êtes donc en relation avec eux ? l'interrogea la curieuse Reine, sans pour autant répondre immédiatement à la demande d'Aleema. Si je comprends bien, c'était pour eux que vous étiez venue la première fois... Et maintenant, pourquoi ? N'y a-t-il pas d'autres raisons à votre présence que votre... revers de fortune professionnel ?

Elle doutait que la seule ambition d'une femme Sith puisse être uniquement de devenir un membre d'un cour de seconde zone. Elle voulait la protéger... Mais en échange de quoi ?
Pour la première fois, lui semblait-il, la Reine Emalia commençait à se méfier d'Aleema. Elle était plus puissante qu'elle n'avait voulu le lui avouer lors de leur première rencontre... Qu'avait-elle caché, encore ? Mais la monarque elle-même savait que quand on était une bonne stratège, on n'abattait pas toutes ses cartes sans réflexion. Aussi éprouvait-elle l'envie de voir à quoi la Sith pouvait servir, même si cela voulait dire se rapprocher du danger. Comme une enfant qui approcherait le doigt du feu malgré les recommandations des adultes.

- Je pourrais vous prendre à l'essai, en effet... laissa-t-elle entendre avec des yeux calculateurs. Il se trouve que je vais effectuer plusieurs voyages, ces prochaines semaines, afin d'asseoir mon rôle politique. Ondéron n'est pas le centre de la galaxie, mais sur ses terres se tient l'Ordre Jedi... Jusqu'à il y a quelques années, cela lui était bénéfique. Ces derniers temps... Un peu moins. Mais je compte bien rectifier cela. Vous m'accompagnerez ?

Ainsi, Aleema pourrait peut-être l'accompagner. La conseiller, et la protéger, bien sûr, puisque sa tête était mise à prix. Il faudrait aller voir cette Lana Anthana, pour lui exprimer ses condoléances envers son souverain... Il faudrait rencontrer ce Monsieur Keto, dont le pouvoir avait semblé s'accroître ces derniers jours. Qui d'autre ? La famille royale d'Alderaan, peut-être...

La Reine s'était plongée dans ses pensées en faisant intérieurement la liste des personnes à rencontrer pour se rapprocher du Sénat.
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La jeune Sith restait confortablement assise dans son fauteuil, un sourire aux lèvres. Elle avait réussi à éveiller une nouvelle fois l’intérêt de la reine à son égard. De plus elle semblait belle et bien comprendre et aussi admettre ce qu’elle venait de lui révéler et déjà à réfléchir aux implications sa présence ici. Lors de son flot de questions celle-ci se terminait par la raison qu’elle avait donnée quant à son retour sur Ondéron. Aleema voyait là une occasion de mettre en avant les atouts qu’elle possédait par rapport à la place qu’elle demandait à occuper auprès d’Emalia.

-Les fortunes se font et se défont… et je suis ici pour m’assurer que mon investissement ne se dérobera pas. Rétorquait-elle avec d’un ton amusé tout comme son sourire.

Darth Corla, dans l’expression de son visage et à la manière dont elle s’était exprimée démontrait qu’elle avait toujours une réponse appropriée qui pourrait susciter de l’intérêt pour elle. Ce qui à la cour pourrait être d’un grand atout, tout comme à l’extérieur. De plus les courtisans sont si friands de ce genre de jeu pour tromper leurs ennuis.

Mais ceci n’avait semble-t-il pas suffit. La Sith avait cette désagréable impression que la reine Emalia ne lui faisait plus aussi confiance. Ce qui est quelque part compréhensible. Les Sith ne sont guères réputés pour leur constance et des centaines d’années de guerres et de propagandes Jedi en ont eu raison. En lui annonçant ses intentions diplomatiques la monarque semblait la détailler du regard, comme le faisait la Sith il y a quelques instants encore.

-Bien sur que je vais vous accompagner.

Sur ces mots, Aleema se levait du fauteuil de velours, faisant quelques pas vers la reine. Le tapis moelleux étouffants les pas de ses bottes sur le sol.

-Mais j’ose espérer que vous me protégerez… que vous n’irez pas me dénoncer à la République ou bien aux Jedi dans le seul but d’espérer d’attirer à vous quelques attentions, éphémères et hypocrites, de leur part.

Elle venait d’énoncer son conseil d’une voix glaciale et qui semblait ne vouloir souffrir d’aucune contradiction. Celle qu’elle avait lorsqu’elle laissait le Côté Obscur, ce qu’elle faisait en ce moment. Le sombre pouvoir de la Sith venait flotter autour des deux femmes pour un court instant. Ce faisant elle souhaitait faire connaître un certain mal-être à la jeune reine et lui faire comprendre que l’on ne pouvait jouer impunément avec elle. Alors que Darth Corla se laissait ouvrir à la Force, ne l’ayant plus fait depuis quelques heures en approchant d’Ondéron, elle sentait une autre présence toute proche.

*Une enfant !*

La Sith en était quelque peu troublée, quel enfant irait venir contre la porte des appartements de la reine et écouter ? La princesse sûrement, Mylésia. Ne voulant commettre d’impaire, Aleema cessait tout de suite l’émanation de ses pouvoirs, préférant se radoucir. Quelques minutes auparavant, elle avait bloqué avec la Force les portes, elle entreprit de cesser sur le champ.

-Nous sommes écoutés par votre fille votre majesté. Dit-elle d’une voix douce et un sourire espiègle aux lèvres, cassant d’un coup l’image glaciale qu’elle donnait avant.
Emalia Kira
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La Reine était légèrement penchée en avant, en direction d'Aleema, preuve de la haute attention qu'elle lui portait. Elle leva un sourcil : à quel investissement faisait-elle référence exactement ? Si c'était à leur accord quelques années auparavant, alors Emalia pouvait être sûre que sa nouvelle courtisane ne perdait pas le nord, dans la vie. Aleema aurait fait une bonne gestionnaire, songea-t-elle, et elle s'interrogea si elle n'aurait pas dû la mettre à un poste plus « adminitratif », ou à gérer des hommes. Elle regretta aussitôt de n'avoir pas plus insisté pour que la Sith prenne la tête de sa garde, mais il était trop tard : elle avait déjà accepté plus ou moins la proposition d'Aleema. Mais peut-être pourrait-elle un jour revenir sur sa décision, se dit-elle pour se réconforter.

Néanmoins, ce dont elles convenaient à présent la satisfaisait : la Sith l'accompagnerait donc... Emalia offrit un sourire enjôleur : à son tour d'avoir un peu de pouvoir.

- Bien sûr que non, Aleema, dit-elle d'un ton joyeux, comme si le fait qu'on puisse la soupçonner l'amusait autant que l'exaspérait. Moi, vous dénoncer ! Pour dire quoi ? « Excusez-moi, j'ai embauché une Sith », ha ha !

Les cheveux de la Reine, entortillés sur ses épaules nues, tressautèrent dans son éclat de rire. Elles se protègeraient donc l'une et l'autre, c'était parfait. Chacune aimait la vie et le pouvoir, elles s'entendraient certainement bien... Au moins les premiers temps, avant qu'elles n'aient de l'intérêt pour les mêmes sources de pouvoir. Plus tard, la Reine savait que la confrontation serait difficile, si jamais l'une ou l'autre venait à marcher sur les plates-bandes de son associée. C'est pourquoi il faudrait qu'elle place ses pions rapidement, très rapidement... mais elle n'en était pas encore là. Elle avait tout le temps de savourer des perspectives de pouvoir agrandi, de réputation éclatante et de rencontres qui promettaient toujours plus. Rien qu'à y penser, elle frissonnait déjà.

- Quant aux Jedi... reprit-elle d'un sourire narquois, je vous ai déjà dit ce que je pensais d'eux.

Mais Emalia n'eut guère le loisir de rêvasser plus longuement aux nouvelles voies qui allaient s'offrir à elle grâce à sa nouvelle recrue : sa propre fille était-elle vraiment embusquée derrière la porte ?
La Reine souleva sa robe pour ne pas marcher dessus en se déplaçant et parcourut en quelques enjambées rapides les quelques mètres qui la séparait de la porte vers laquelle le regard d'Aleema était tourné. Un petit « ti-bip » retentit lorsqu'elle enfonça le bouton qui fit s'ouvrir les deux pans de la porte, avalés par les murs épais. Et juste derrière, encore plantée devant l'entrée, se tenait la petite silhouette de Milésya. La Reine la regarda de toute sa hauteur avant de poser sévèrement les deux poings sur ses hanches.

- Hé bien, Princesse, avec-vous donc perdu vos bonnes manières ? C'est à écouter aux portes que vous apprennent vos nourrices ? s'exclama Emalia avant de se retourner lentement. Je me demande si Mira et Anémone ne sont pas un peu trop laxistes avec vous...

La Reine garda deux secondes de plus les yeux rivés sur son enfant avant de rejoindre Aleema, comme pour reprendre leur conversation. Mais elle ne parla pas, attendant que sa fille se présente à la Sith avec toutes les manières d'une princesse. La petite, avec son récent anniversaire de ses quatre ans, avait peut-être pris un peu de maturité et d'étiquette, qui savait ?
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Son Altesse Milésya Kira, princesse héritière de la planète d’Ondéron, s’était réveillée aux aurores. Ou plutôt, s’était mal réveillée. Toujours nerveuse quand elle était au bord d’une crise d’épilepsie, elle évita d’appeler ses femmes et se contenta de jouer avec son dernier jouet en date, un tout nouveau droïde de protocole à sa taille qui avait maintenant l’habitude de jouer à la dinette avec elle tout en lui faisant la leçon. La fillette cassa une tasse en porcelaine, réclama une première fois sa mère, avant de se mettre à bouder : et tout cela sous le regard bionique de l’intelligence artificielle qui ne parvenait pas à comprendre son comportement. Doté d’un nodule censé lui procurer un sentiment de protection envers sa jeune maitresse, il bipa les trois nourrices qui réussirent à calmer Milésya – pas pour longtemps, hélas. Fâchée, la princesse renversa en cachette son médicament dans la terre, avant d’afficher un sourire angélique à Mira qui venait vérifier que tout était en ordre de ce côté-là. De toute façon, le médicament était dégoûtant ! C’était bien fait !

C’était décidément une mauvaise journée ! Sa première leçon du jour – la lecture difficile d’un conte typiquement ondéronien – fut un désastre. A nouveau, la petite fille réclama de voir sa mère, à nouveau, à la réponse évasive qu’elle obtint, se mit-elle à bouder, avant de se figer quelques secondes : crise que son précepteur ne remarqua pas tant elle fut courte. Une nouvelle crise, plus longue, se manifesta avant le déjeuner. Après un sommeil réparateur de quelques heures, la fillette qui n’avait toujours pas oublié sa demande réussit à faire céder Oubro, une humaine noire à l’abondante chevelure qui ne savait rien lui refuser lorsqu’elle était souffrante. Aussi l’aida-t-elle à cueillir des fleurs dans le jardin royal, à les orner d’un joli ruban vert – Milésya se sentait visiblement mieux. Eh bien oui, elle allait voir mère et lui raconter toute sa journée ! Et aussi, peut-être, lui faire récit du conte. Oui, il fallait le prendre !

C’est ainsi que chargée de tous ses petits présents qu’elle tenait à porter elle-même, dûment accompagnée de deux de ses nourrices, la petite fille se dirigea à pas résolus vers la salle du trône, qu’elle connaissait bien. D’un ton gai, toujours nerveuse cependant, elle salua les gardes de sa voix puérile… avant de lever la tête vers sa nourrice, déçue au-delà des larmes de savoir sa mère repartie dans ses appartements privés. Tendrement embrassée par la foule des courtisans qui se pressa tout à coup autour d’elle pour rentrer dans ses bonnes grâces, elle recula d’horreur lorsqu’une femme bien intentionnée lui chuchota qu’on avait tué sa maman – ce qu’elle comprit du moins. L’imagination aidant, Milésya imagina Emalia flottant le ventre à l’air dans son bocal de poissons bleus, tout comme Towili qui était mort une semaine plus tôt au milieu de ses pleurs déchirants. Elle qui aimait tant ses poissons !

La fillette fendit la foule, puis, oubliant sa nourrice, oubliant qu’il fallait s’annoncer, courut de toutes ses petites jambes se précipiter dans les bras de la Reine. Surpris de sa présence, les gardes n’osèrent pas l’arrêter ; aussi fila-t-elle comme une flèche toute verte et brune jusqu’à une porte infranchissable : le premier salon. On ne pouvait jamais aller au-delà sans autorisation… Oui, mais mère alors ?

La voix de cette dernière retentissait à travers la porte fermée, ce qui freina immédiatement la petite silhouette qui se mit aussitôt à réfléchir. Parlait-on encore lorsqu’on était mort ? Ou alors, elle était devenue un fantôme. Comme dans le conte… Une autre voix attisa sa curiosité. Mmh… les fantômes ne parlaient pas aux inconnues, non. Elle colla son oreille contre le bois ouvragé en pinçant ses lèvres, les yeux agrandis à mesure qu’elle écoutait une conversation qu’elle était bien incapable de comprendre. Mais de quoi parlaient-elles ?! Mère avait donc « embauché » une sith ? Bocher… bocher… C’est vrai qu’elle aimait les œufs pochés ! Certainement, mère voulait lui faire une surprise. Un sourire innocent se dessina sur la bouille enfantine de la princesse, tandis qu’elle oubliait petit à petit les raisons qui l’avait mené jusqu’ici. Et de sursauter, lorsque la porte s’ouvrit sur la silhouette si belle, si magnifique, de sa Majesté sa mère. Les bras encombrés, Milésya en resta coite quelques secondes, figée par le ton sévère qu’elle avait pris. Est-ce qu’elle avait fait beaucoup de mal en venant ici ?

Les larmes aux yeux mais bien incapable de nommer l’émotion qui la submergeait tout entière, la fillette fit quelques pas à l’intérieur du salon, faisant ainsi claquer ses souliers vernis sur le sol de marbre, pour s’arrêter finalement devant les deux personnes. Mère était sans doute en colère parce que Milésya n’avait pas dit bonjour ! Oui, la politesse était très importante. Et surtout pour une princesse !
Portant un instant un doigt à sa bouche, l’enfant fit sa plus belle révérence. Sa confiance revenant un peu malgré le silence pesant, elle ajouta d’une voix flûtée, en se concentrant très fort pour ne pas lâcher ni le bouquet de fleurs, ni son livre électronique :

- « Je suis bien contente de vous souhaiter le bonjour, mère. »

Elle garda le silence quelques secondes, en se demandant quoi faire maintenant. Elle se dandina un peu, puis se jeta encore à l’eau, en se tournant vers l’inconnue. Comment les courtisans disaient-ils toujours ? Ammeline, une grande fille de six ans avec qui elle partageait de nombreux jeux au palais, n’arrêtait pas de le dire aussi… Les invités d’abord, mère ensuite. Mère ne surnageait pas dans l’eau comme Tiwili !

- « Je suis bien contente de vous voir enfin, madame. J’ai beaucoup écouté de vous. »

Voilà ! Elle avait dit ce qu’il fallait ! Et maintenant, elle pouvait se concentrer sur ce qui était le plus important. De nouveau, la joie déferla dans son cœur encore candide.

- « Regardez, mère, je vous ai apporté des cadeaux ! Je m’ennuyais de vous, beaucoup, beaucoup, et j’ai été malade aujourd’hui ! Mais heureusement vous ne flottez pas comme Tiwili. Il flottait sur l’eau dans le bocal. »

Elle oublia tout et vint se coller contre sa robe avec affection, l’émotion reprenant le pas sur toutes raisons logiques.

- « Voudriez-vous que je vous lise le conte ? J’ai une histoire avec moi ! »

Derrière, une silhouette catastrophée de nourrice se précipitait dans le couloir ! Dans tous ses états, elle redoutait par-dessus tout de perdre la fillette et d'encourir la colère de sa maitresse. Aie, aie, aie !
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La reine avait ouvert les portes menant à ses appartements, sous l’avertissement de la Sith. Emalia restait devant la porte, parlant à sa fille. Aleema se risquait un regard, observant la petite fille intimidée de par sa mère qui la regardait de toute sa hauteur la réprimandant sur le fait d’écouter aux portes et de l’incompétence des nourrices de la retenir. La jeune Sith approuvait de la tête les mots de la reine à propos des servantes de la princesse tout en esquissant un sourire. Mais après tout elle pouvait comprendre qu’à son âge ces histoires d’étiquette et de bienséance pouvaient être pesantes.

-Je vous salue princesse. Répliquait-elle avec douceur à la jeune fille tout en s’inclinant respectueusement, comme elle devrait le faire à l’avenir. Je suis très heureuse de vous rencontrer.

Darth Corla se redressait, regardant la reine avec un sourire, qui était revenue auprès d’elle comme pour continuer leur conversation.

-Quelle douce enfant votre majesté… et très jolie, à l'image de sa mère. Elle fera sans aucun doute votre fierté.

Aleema regardait de nouveau la petite en souriant intérieurement à l’idée que la princesse se montre déjà assez maligne d’écouter et d’observer, même aux portes. Une chose à prendre en compte pour l’avenir. Malgré tout cela n’était pas sans inquiéter la Sith. Il se pourrait bien qu’elle est entendue certaines bribes de la conversation qu’elle tenait avec sa mère, la reine.

Quelques instants plus tard, la nourrice arrivait dans l’encadrement de la porte, se répandant en excuses auprès de la reine. La jeune Sith regardait avec un certain intérêt la venue de la servante. Elle pouvoir apprécier l’attitude que la reine allait avoir envers elle. Allait-elle faire preuve de gentillesse ou bien en profiterait-elle à se montrer impitoyable ?

Après tout elle s’est alliée avec une Sith et peut être voudrait-elle faire montre de son autorité devant elle ? Cette situation quelque peu inconfortable pour la reine Emalia, car elle allait devoir faire un choix entre contenter sa fille et montrer à son alliée qui elle était. Tout ceci faisait sourire Darth Corla. En attendant que la reine ne prenne sa décision, Aleema prenait de nouveau la parole, allant dans le sens de la princesse, malgré le fait que l’on pouvait percevoir le refus dans les yeux de la jeune monarque.

-Je serais très heureuse d’entendre ce conte. Dit-elle d’une voix enjouée, venant s’agenouiller auprès de la jeune fille. Si sa majesté le désir.

Darth Corla levait la tête vers la reine Emalia, lui faisant comprendre par le regard mais aussi par un dscret signe de tête, qu’elle devrait accepter la demande de sa fille. Ceci risquait aussi de mettre fin à leur conversation mais qu’importe, après tout elle presque terminée. Et puis il ne valait mieux pas continuer alors que sa fille était présente, bien qu’elle ne saisirait pas tout, c’en était déjà beaucoup trop pour la Sith, en plus de la servante.
Emalia Kira
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La Reine avait beau garder un air sévère en contemplant l'entrée de sa fille unique, elle devait bien admettre que sa petite révérence l'emplissait de fierté : pour sûr, la princesse ne ferait que devenir de plus en plus élégante avec l'âge. N'était-elle pas déjà un joyau de la couronne à elle seule, avec son petit nez retroussé et ses longs cheveux imitant ceux de sa génitrice ? Milésya deviendrait belle et intelligente, Emalia le savait bien. Il en serait ainsi car il en était ainsi des femmes de sang noble sur Ondéron. Elle veillerait aussi bien que sa mère et sa grand-mère avait veillé sur son éducation : avec discipline, grâce et attention.

- Elle fait déjà la fierté de sa famille, n'est-ce pas, princesse ? répondit la Reine au compliment d'Aleema avant de poser une main sur les cheveux de l'enfant qui s'accrochait à sa robe. Merci pour ces présents, Milésya. Ce bouquet est très joli.

La princesse avait sûrement été aidée dans sa confection par les nourrices, mais Emalia voyait dans le mariage des couleurs un bon présage du bon goût que sa petite fille déploierait en grandissant.
En parlant des nourrices, l'une d'elles débarquait, catastrophée, dans son petit salon. Elle était hors d'haleine et haletait en répandant ses excuses, ce qui agaçait plus encore la Reine.

- Mira, cette petite fille a eu le temps d'écouter notre conversation derrière cette porte, de faire une ravissante petite entrée et de nous offrir des cadeaux pendant que vous retrouviez votre chemin, déclara la Reine sur un ton cinglant, avec un geste de la main pour la faire taire. Est-il si difficile de surveiller une enfant de quatre ans ?!

Mais c'était logique, selon Emalia : personne -sauf elle-même, bien entendu- ne pourrait être meilleure que Milésya en matière de malignité ; il était donc évident qu'elle prenne de court tout ceux qui étaient chargés de son éducation. Mira n'était qu'une servante, une nourrice, et tout le monde savait bien que ce genre de femmes étaient un peu attardées. Si ces oies étaient dotées d'intelligence, elles seraient nobles, bien sûr !
La nourrice en question s'excusa de nouveau, et la Reine la congédia d'un nouveau geste de la main agacée. Mira attendrait que Milésya en ait fini avec Emalia et son invitée improvisée pour la ramener dans ses quartiers.

Elle allait ensuite répondre d'un air contrit à sa fille qu'Aleema était une femme importante et qu'elle n'avait donc guère de temps à accorder à des contes pour enfants, mais la Sith l'avait prise de court – et de surprise- en acceptant d'entendre l'histoire. Allons bon, il faudrait encore se taper dix minutes des aventures du Gungan qui ne savait pas nager, ou alors c'était encore l'humaine endormie dans un lac magique d'Alderaan qu'il fallait embrasser pour la réveiller.
Emalia soupira discrètement : si ça faisait plaisir à Aleema...

- Bien. Milésya, nous t'écoutons donc. Et ne marche pas sur ta robe.

Leur accordant une oreille distraite, la Reine profita néanmoins de ce temps moins important pour aller placer le bouquet au ruban vert sur une commode drapée de napperons jaunes, avant de l'arranger d'un regard pensif pour qu'il présente le mieux possible dans son petit salon. Oui, c'était sûr. Quand la petite fille serait assez grande pour s'intéresser à la cour et aux histoires politiques, elle serait très futée, et très belle.
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Oui, Milésya était désormais tout sourire. Toute prête à accorder à l'inconnue une confiance et un amour illimité comme seul pouvait avoir les enfants à cette âge tendre, la petite princesse semblait irradier la gaieté et la joie de vivre, entièrement désireuse de faire plaisir à sa royale maman et à son invité si gracieuse.

Entourée de tendres paroles, elle se dandina une seconde dans sa robe délicate, légèrement scintillante (cette matière avait toujours le don de la ravir au plus haut point), avant de céder à la tentation d'embrasser Emalia sur le dos de sa main. Son bouquet était joli ! Elle avait fait plaisir à mère, elle était fière d'elle ! Sans compter l'immense satisfaction de passer du temps avec ses deux activités préférées - à savoir les histoires, et passer du temps avec sa mère. C'est qu'elle était si belle, si intelligente... De quoi faire soupirer l'enfant un peu envieuse de tant de grâces chez une autre personne, mais aussi de quoi s'imaginer à sa place, trônant et gouvernant une planète rien qu'à elle, au milieu de ses sujets adorés !

La princesse tourna brusquement la tête, arrachée à ses rêveries par un éclat de voix, près de la porte. Mira se tenait très droite, le visage un peu rouge, essoufflée comme si elle avait couru ; ses chaussures avait accroché un cheveu noir, tout couvert de poussières grises, comme si une main malicieuse l'avait saupoudré comme un vermicelle en sucre. Elle releva les yeux lorsque sa mère gronda sa nourrice, un peu interloquée d'une confrontation qu'elle ne comprenait guère. Il y avait beaucoup de monde dans la salle du trône. Il était facile de se perdre.... mais peut-être pas pour une grande personne.

Au bord des larmes malgré elle, l'enfant n'osait plus bouger de peur que la reine ne soit aussi fâchée contre sa petite personne, mais le ton radouci d'Emalia à son encontre et son invitation à lire son histoire acheva de la détendre. Ouf. Elle n'avait rien fait de mal, tout allait bien ! Sans penser plus avant à la nourrice qui devait pleurnicher dans un couloir, Milésya s'inclina de nouveau avec vivacité.

- "Oui, Mère !"

La dame que recevait sa maman s'agenouilla à ses côtés, intéressée par son livre. Un peu intimidée, la fillette donna le nom de son histoire préférée, "Le tailleur de nuages" avant de s'interrompre, sa petite main gauche s'acharnant à tirer sur un des ourlets de sa robe.
Il fallait dire qu'elle n'était tout de même pas habituée aux étrangers... et puis cette femme avait quelque chose qui la dérangeait un peu. Mais il était si difficile de savoir quoi ! Cherchant du regard un siège - car sa Majesté n'autorisait pas qu'une enfant de son rang s'assît par terre, la fillette grimpa vivement dans un large fauteuil, avant d'ouvrir son livre, et d'appuyer sur le bouton de début. Pour changer de pages, il suffisait d'appuyer sur le bouton doré, et on pouvait continuer son histoire. C'était drôlement ingénieux !

Posant son doigt en dessous du premier mot inscrit en gros caractère, elle commença à annôner posément les phrases ...

Il était une fois, dans un palais d'or et d'argent, une reine méchante et cruelle. Elle tirait la langue à ses servantes et elle ne donnait jamais de pain aux pauvres qui venaient quémander à manger à sa porte.
Elle était aussi très coquette. Tous les jours, elle demandait une nouvelle robe à son tailleur, qui devait lui coudre sans jamais dormir. La nuit. Le jour. La nuit... le jour... il devait coudre pour satisfaire les caprices de la reine. Or, il advint qu'un jour, il n'y eut plus de tissu dans toute la planète. Plus rien. Alors, jalouse des robes que les dames portaient, la méchante reine chassa toutes les femmes de son palais. Elle menaça le tailleur de trouver une solution, sans quoi il serait tué au lever du jour. Les jedis voulurent intervenir pour raisonner la méchante reine, mais ils ne purent entrer. Seule, une petite servante qui avait la force en elle s'était cachée, et vint conseiller le tailleur. Il fallait trouver un nouveau tissu !
- "Mais comment ?" demanda le tailleur.
- "Je vais t'aider, mais je dois d'abord me faire passer pour toi" dit la courageuse jeune fille.
Alors, ils habillèrent la servante en garçon, et le tailleur alla se cacher. Pendant que la reine dormait, elle alla sur le plus haut donjon du palais. Elle appela les nuages, et comme elle était gentille, ils obéirent et ils vinrent. Ils la suivirent dans les couloir, jusque dans la chambre de la vilaine reine.
Alors celle-ci s'éveilla, et s'émerveilla de la trouvaille du tailleur. Habillée en nuage, elle était si belle ! C'était un tissu inépuisable et naturel, alors elle demanda :
- "Tu mérites une récompense, tailleur. Que veux-tu ?
- Je veux que vous soyez raisonnable, ma reine. Tout le monde doit manger et se vêtir. Vous avez les nuages, laissez le reste aux autres.
- Tu es si sage !" répondit la reine.
Alors la servante montra sa vraie nature, et la méchante reine reconnut la sagesse des jedis. Elle vint s'installer à Iziz, et depuis lors, toutes les reines d'Iziz sont bonnes et généreuses.

L'enfant claqua son lit électronique, un peu essoufflée, très rouge. La lecture était encore un exercice très difficile, et elle n'avait encore de cesse de buter sur les mots. Un peu fatiguée, elle se frotta les yeux, puis sourit aux deux personnes. Son estomac commençait doucement à gargouiller, et les œufs lui revinrent en mémoire...

- Mère, moi aussi je peux avoir une récompense d'avoir lu ? Je voudrais les oeufs-siths empochés que vous avez ici !"

Très fière d'avoir tout bien deviné, elle gigota un peu ses jambes en souriant aux deux personnes, avec innocence. Elle avait si faim, elle était si contente que l'on soit fière d'elle ! Sans compter qu'elle avait très envie de savoir quel goût ça pouvait bien avoir, des oeufs-siths empochés...
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Darth Corla se redressait, se rendant de nouveau dans le fauteuil qu’elle venait de quitter quelques instants auparavant. Elle s’y installait avec une certaine grâce, croisant les jambes, faisant face à la petite fille. Son regard se posait sur Milésya qui gigotait en tout sens pour s’installer correctement sur le fauteuil. Elle lui faisait un sourire d’encouragement ne voulant et ne souhaitant pas se montrer aussi dure que pouvait l’être sa mère.

Une fois que qu’elle fut bien installée, du moins selon ce que l’étiquette exigeait, la petite fille se saisissait de la petite tablette. Elle appuyait sur une touche, allumant l’écran luisant d’une lueur bleutée et affichait l’histoire que la jeune princesse allait lire. Aleema l’écoutait attentivement. Il s’agissait d’un conte pour enfant tout simple, à l’image de ceux qu’elle avait eu elle-même en étant enfant, raconté par sa mère. La jeune Sith en avait quelques souvenirs mais c’était si loin.

La reine Emalia semblait l’écouter d’une oreille distraite, disposant le bouquet de fleurs que sa fille lui avait offert en arrivant. Elle devait déjà le connaître, pour l’avoir entendu tant de fois étant enfant. La petite princesse commençait sa lecture tant bien que mal, les mots suivant l’un après l’autre, parfois elle butait sur certains.

Aleema ne pouvait s’empêcher de sourire. Quand elle s’en rendait compte elle l’appuyait un peu plus pour encourager la jeune princesse à continuer. En réalité le sourire n’était pas un quelconque encouragement. Après tout que la petite princesse ait du mal à lire ou non son conte n’avait aucune importance à ses yeux. La seule chose qui importait à la Sith était que la fille ait une certaine affection envers elle, qu’elle se chargerait d’entretenir avec constance. Darth Corla avait trouvé une amie en la personne de la reine, deux précautions valent mieux qu’une et surtout miser sur l’avenir.

Le temps passait et l’histoire continuait tant bien que mal, la Sith la trouvant un peu longue tout d’un coup. Elle en allait même à regretter de s’être montrée bien disposée envers la princesse. Son regard partait de la jeune fille au décorum du petit salon, appréciant les goûts de la reine, comme toujours. Son regard en faisait le tour avant de finir sur elle-même, qui était toute de noir vêtue. Elle tranchait sévèrement avec les parures que devaient porter les dames de la cours. Bientôt, elle aussi en porterait et cette idée la ravissait tout autant. Milésya venait de terminer son histoire, reprenant son souffle.

-C’est étrange… cette… méchante reine semble me rappeler quelqu’un… mais je ne saurais dire qui. Dit-elle, le regard se posant sur la reine Emalia un sourire complice aux lèvres.

La petite princesse risquait de ne pas savoir de quoi pouvait bien parler l’invitée de la reine. D’autant plus qu’avant sa naissance, elle et la reine avait agit ensemble et quelques méfaits se sont produits, qui avaient grandement amusé sa mère.

-Félicitations princesse, une très jolie histoire que celle là et vous l’avez bien conté. Dit-elle avec douceur en inclinant la tête.

De suite la jeune fille toute fière et heureuse que l’on soit contente d’elle, demandait sa récompense, sous forme de friandise. Ce qui semblait heurter Aleema était le nom de cette friandise, des œufs-sith empochés. Finalement elle se rendait compte que cela faisait plusieurs minutes que la jeune fille écoutait aux portes et elle avait surement du entendre elle-même ou bien sa mère employer le terme Sith. Darth Corla retenait au fond d’elle-même un soupir de soulagement, la petite princesse, toute maligne qu’elle est n’avait certainement pas comprit de quoi elles discutaient toutes les deux avant d’être interrompue.
Emalia Kira
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La Reine avait suivi le récit de sa fille debout, adossée près de la fenêtre qui donnait sur une cour arrière. Elle était restée pensive, et avait fait une moue amusée en écoutant la fin de l'histoire. Une Reine qui reconnaissait la sagesse des Jedi et n'avait même pas reconnu son tailleur, mais bien sûr ! Les contes pour enfant étaient vraiment niais, comment avait-elle pu les aimer à l'âge de Milésya ? Oh, à cette époque, elle aussi aimait les Jedi et leurs histoires héroïques. Puis elle avait grandi, et cela lui était passé lorsqu'elle s'était rendu compte de la stupidité de la vie de ces énergumènes. Il arriverait la même chose à la princesse lorsqu'elle serait en âge de comprendre, bien sûr, que les Jedi n'étaient intéressants que lorsque l'on arrivait à les manipuler...

- Ah oui ? fit-elle avec une grimace ironique en réponse à Aleema, feintant l'innocence. En tout cas, je n'ai pas de tailleur que puisse me faire des robes en nuages. Mais c'est un thème intéressant pour le prochain bal costumé. N'est-ce pas, Milésya ? N'aimerais-tu pas une jolie robe en soie d'Alderaan, pouffante pour imiter les nuages ?

Côté vestimentaire, rien n'était jamais trop beau pour la fille de la Reine et pour Emalia elle-même. Cette dernière se faisait un devoir, à chaque réception importante, d'y paraître richement vêtue. Et sa fille devait chaque fois être la plus belle, bien sûr. D'ailleurs, tout le monde s'accordait à dire que Milésya avait un visage angélique et un port gracieux, qu'elle tenait cela de sa mère. On était Reine, future Reine, ou on ne l'était pas, que voulez-vous !

Emalia s'accorda un petit rire à l'évocation des Sith empochés. Ah ! Que sa petite fille était vive et maligne ! Heureusement, si elle connaissait les Jedi, elle n'était pas encore bien au courant de ce qu'étaient leurs homologues du côté obscur. Et elle était trop jeune pour comprendre qui était Aleema, de toutes manières. Aussi la Reine garda un sourire amusé, sans nervosité aucune.

- Tu peux d'abord remercier Aleema pour sa patience, jolie princesse. Aleema est nouvelle chez nous. Elle sera souvent à la cour, et je suis sûre qu'elle ne manquera pas de remarquer combien tes pas de danse sont élégants à notre prochaine réception. T'es-tu entraînée avec Mira, ces jours-ci ?

L'éducation d'une petite fille de son rang, l'air de rien, était chargée, et Milésya entrait justement dans un âge où on pouvait commencer à lui apprendre beaucoup de choses. La Reine était très impatiente de faire développer les talents de sa petite fille, car il était important que le peuple la distingue du commun des mortels très rapidement. Néanmoins, elle convenait que sa lecture du basique s'était considérablement améliorée.

- Des œufs-Sith empochés, mmh ? fit-elle avec un sourire complice qu'elle n'avait que rarement pour sa petite fille. C'est que les progrès de la princesse en lecture sont considérables, ces derniers temps. Ne trouvez-vous pas, Aleema ? Pour son âge... Alors, Mira pourra demander au cuisinier des œufs d'Orbalisk pochés pour Milésya !

Pas sûr que l'enfant apprécie tellement le plat, au final, mais dans les cuisines, elle était si gâtée qu'elle ressortirait de toutes façons le ventre plein. Un de ces jours, lorsqu'elle serait trop grande pour chahuter dans les pattes du cuisinier en chef, il faudrait que Milésya commence à surveiller son régime, afin de garder une élégante taille, à l'image de sa mère... Mais elle avait encore quelques années de liberté devant elle. Qui s'enfuiraient vite...

- Hé bien, Aleema, je vais faire demander à ce qu'on vous prépare une chambre dans ce palais. Prenez vos aises, et dans quelques jours, nous partirons.
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Les yeux de la petite princesse brillaient comme des escarboucles au soleil. Assise dans ce grand fauteuil où elle semblait comme noyée dans les coûteux tissus, ses petits pieds soigneusement chaussés de charmantes petites chaussures de cuir vernies, son extrême jeunesse innocente se teintait d'une joie et d'une fierté sans borne.
L'amie de mère - car mère ne recevait personne dans ses appartements privés, sauf ses plus fidèles sujettes, même l'enfant savait cela - toute effrayante et intimidante qu'elle fut ainsi vêtue de noir comme un oiseau, semblait s'être brusquement transfigurée. Sa voix était si douce que la toute petite fille eut un sourire de plaisir ; mais ce ne fut rien encore. Le compliment lui vint directement au cœur, qu'elle prit argent comptant, sans plus se soucier d'avoir buté sur quelques malheureux mots. Offrant immédiatement sa main à baiser par politesse ("La politesse est ce qui compte le plus dans l'univers, mademoiselle" avait coutume de dire précepteur numéro 1), Milésya ne put retenir le gloussement de bonheur enfantin qui sortit de sa gorge tandis que sa royale maman prenait la parole à son tour.

Une robe en nuage ? Pour elle ? Oh, oui, c'était ce qu'elle voulait ! Aussitôt debout d'un bond, oubliant sa main à baiser et l'étrangère, la fillette sautait d'une idée à une autre comme les oiseaux s'ébaudissaient dans les arbres. Courant à la reine, elle exécuta un petit pas de danse, avec une application exagérée pour ne pas marcher sur sa robe, avant de s'exclamer joyeusement :


- "Votre Majesté, je veux une robe de nuage et je suis très contente d'en avoir une ! Les nuages dansent aussi, et je danserai avec vous pour que tout le monde voit que les nuages ont un sang royal."

Avec enthousiasme, la petite fille imagina deux nuages dansant au milieu du cercle des courtisans, avant de pouffer de rire toute seule. Elle éprouva une brusque flambée d'amour pour sa génitrice, comme les enfants trop gâtés aiment ceux qui leur offrent des cadeaux, avant de les oublier complètement. Ses pensées se tournèrent brièvement vers Ammeline, sa grande amie, qui voudrait aussi avoir la même robe. Mais non ! Na-na-na !
A l'appel de sa mère, la princesse héritière du trône d'Ondéron se calma un peu. Ouvrant de grands yeux sous la réflexion, elle tâcha de se souvenir de son dernier cours de danse, avant de hocher vivement la tête.


- "Oh oui, mère. Je m'entraine beaucoup. Et je sais danser. On a un secret pour le prochain bal. Je vais danser avec mon cousin Jeddar et nous ferons la danse quarta. Vous savez. Avec les deux mains. Comme si je choisissais mon amoureux."

Avec ingénuité, elle posa son doigt sur ses lèvres.


- "C'est un secret !"


Mira lui avait fait promettre de ne pas dire ce secret, et l'enfant, inconsciente d'avoir divulguée l'information à la personne concernée, revint trottiner vers la compagne de sa mère, pour lui offrir ses remerciements d'une voix flûtée. C'était décidé, ce serait sa première dame d'honneur quand elle serait plus vieille ! Et elle en était toujours à dire qu'elle adorait lire ses contes avec ses amies que l'enfant se retourna vers la silhouette si crainte et si révérée de sa mère, en l'écoutant parler d'un voyage.
Ses yeux s'ouvrirent très grands sous l'effet de la surprise.

Elles allaient partir en voyage ! L'image figée de l'espace, vue dans un livre, lui revint à l'esprit. Est-ce que mère lui ferait faire des nouvelles robes pour le voyage ? Aurait-elle des nouveaux jouets ?
La curiosité insatiable qu'elle éprouvait pour tout se manifesta à nouveau ; et, dévorant des yeux les deux femmes avec espoir, reprit la parole d'une voix plus hésitante :


- "Quand partons-nous, mère ? Je veux voyager aussi et voir mes sujets. A trois nous nous amuserons beaucoup !"

Une seconde de réflexion. La joie brouillait tout... mais avec un effort important, Milésya de la Maison Kira parvint à reformer une phrase intelligible, susceptible de faire fléchir la grande adulte qui se dressait, sublime d'élégance et d'amour inconditionnel.

- "Nous serons toutes les trois et meilleures amies du monde, pour apprendre ensemble !"

Il y aurait aussi ses nounours et ses malles. Et Mira, et les autres. Si elles étaient sages !
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Darth Corla ne pouvait qu’approuver les propos de la reine pour la lecture de la petite princesse. Elle butait encore sur certains mots mais dans peu de temps elle pourrait certainement lire normalement, ou du moins presque. Immédiatement la jeune Sith remerciait la reine pour son accueil et de l’avoir accepté auprès d’elle. Ainsi tout n’était pas perdu, elle pourrait se refaire auprès d’elle.

Alors que la mère et la fille échangeaient quelques paroles, Aleema ne les écoutait pas, se mettant délibérément un peu à l’écart. Elle souriait intérieurement à l’idée de vivre ici. Oh bien sur se serait autre chose que le temple Sith de Korriban mais le terrain y est tout aussi glissant et vu le goût de la jeune femme pour les intrigues.

Cette lui faisait repenser aux manigances qu’elle avait faites pour gagner la confiance de la reine. C’est de cela que venait de naître leur complicité. Après tout la reine lui avait fait confiance et habillement, la Sith avait fait en sorte que la reine soit véritablement une complice en la laissant activer le détonateur qui avait fait sauter la Rampe Céleste ou se trouvait les « faux conspirateurs » de son armée.

Son regard allait se poser sur la reine. Oui tout ceci les avait rapprochées et ainsi elles s’étaient découvert des points communs. Le fait que Darth Corla lui ait révélé sa véritable nature semblait n’avoir fait que renforcer cette amitié naissante. La reine avait accepté sa demande et elle l’autoriserait à rester auprès d’elle, ici au palais mais aussi en voyage, qu’elle venait de nouveau de mentionner et dont l’échéance était proche.


-Se sera avec plaisir que je me joindrais à vous votre majesté.

Son regard restait sur la reine, admirant la toilette qu’elle portait. Un sourire discret venait de naître de nouveau sur ses lèvres à l’idée de troquer sa tenue sombre contre ce genre de robe, comme celle que portaient les dames de la cour, dont la mode était à l’honneur de Kuat, un monde bien plus proche du noyau qu’Ondéron.

*Un rêve de petite fille.* Pensait-elle, son regard coulant vers la princesse Milésya.

Aleema ne disait rien alors que la petite princesse évoquait l’idée de les accompagner. Vu la teneur des voyages de sa mère se ne serait peut être pas une bonne idée. D’autant plus vu la nature des gens qu’ils allaient rencontrer, le côté espiègle de Milésya ne serait peut être pas apprécié. Sans compter le fait qu’elle et la reine risquait d’avoir des conversations bien ennuyantes pour une enfant. Sur ce la jeune Sith prenait congé saluant tour à tour la reine et la princesse, avant de quitter les appartements de la jeune monarque et de se rendre à ceux qui lui étaient attribués.[/i]



(HJ : désolé pour la qualité médiocre du rp mais comme on est à la fin et que je ne voyais pas trop quoi mettre et dire... enfin voilà ^^)
Emalia Kira
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Un sang royal. Exactement, cette petite avait tout compris qui elle était et ce qu'elle devait montrer. La Reine ressentit une bouffée de fierté devant sa progéniture, et gonfla sa poitrine en contemplant la silhouette agitée de sa petite fille. Elle lui causait parfois bien du tracas, mais son éducation était en bonne marche. Ses manières et son visage d'ange lui assuraient à coup sûr la fidélité du peuple. Qu'en serait-il lorsqu'elle serait adolescent et qu'elle commencerait à avoir quelques soupirants qui tenteraient de la courtiser ! Emalia se réjouissait déjà de ces intrigues qui lui rappelaient sa jeunesse : pas que le romantisme l'intéressât, loin de là. Mais avoir une jeune princesse non mariée permettait d'attirer un certain nombre de gens riches et importants à qui l'on pouvait faire miroiter le mariage avec un fils ou un neveu, et les négociations, peu importe le sujet concerné, devenaient soudain beaucoup plus aisées.
La Reine savait donc qu'elle pourrait tirer grand profit de Milésya, dans un avenir qui lui semblait lointain encore. Mais l'éducation de l'enfant était en bonne voie, et Emalia échangea avec sa nouvelle courtisane un sourire entendu.

- Parfait, fit-elle à son enfant. La danse quarta est justement l'un de mes meilleurs souvenirs d'enfance... Et je la dansai avec ton grand-oncle Drinir, ah ! Qu'il était maladroit ! Mais nous nous amusions beaucoup.

Probablement sa vieille nourrice, logée quelque part dans le palais, y était pour quelque chose à ce que sa fille exécuta la même danse au même âge, dans les mêmes conditions. La Reine faillit ressentir un élan de nostalgie, mais balaya ces sentiments inappropriés d'un battement de cils. Puis elle s'accroupit doucement pour être à la hauteur de sa fille : elle avait une réponse à lui annoncer qui ne lui plairait pas du tout, mais il fallait éviter une crise de nerfs de l'enfant, qui ne siérait pas du tout à une réunion en présence d' Aleema.

- Voyons, Milésya, si je t'emmène dans mes voyages, qui veillera sur notre royaume ? Les sujets d'Ondéron ont besoin de leur Reine pour les rassurer : si je ne suis pas là, il faut bien que la princesse soit présente ! Que penseront-ils s'il n'y a plus personne à la cour pour veiller sur eux ? interrogea la Reine en mimant un air très sérieux. Non, non. C'est impossible. Ils ont besoin de toi ici, pour me représenter. Je compte sur toi pour garder mon royaume rayonnant de joie. C'est d'accord ?

Ce n'était pas vraiment une question, vu le ton que prenait Emalia, puisqu'elle considérait déjà que sa fille l'était, d'accord. Car on ne désobéissait pas à la Reine, encore moins lorsque l'on avait moins d'années de vie que de doigts sur une seule main.
Déjà, le sujet s'échappait de son esprit, happé par les salutations d'Aleema.

- Au revoir, très chère. Prenez vos aises dans ce palais, je vous ferai attribuer de nouvelles servantes pour entretenir vos appartements. Nous nous verrons donc à la cour quotidienne. A bientôt, Aleema.

Cette femme étrange piquait la curiosité de la Reine, qui resta un moment songeuse après son départ. Une Sith... Cela pouvait lui apporter tant ! Ce serait certes risquer, mais son intuition lui disait qu'il y avait beaucoup à gagner à avoir discrètement un pied dans leur monde. Ils avaient l'argent, le pouvoir... Le genre de personnes avec qui elle ne pouvait que s'entendre.

Finalement, Milésya la sortit de sa rêverie ambitieuse à force de sollicitations. La princesse s'était bien comportée, finalement. Elle aurait droit à un bon repas... Et une fois n'était pas coutume, ce serait en compagnie de sa mère.

- Allons, calme-toi, ma fille, la sermonna gentiment Emalia, avant de la prendre par la main pour l'entraîner hors du petit salon. Allons toutes les deux réclamer nos œufs pochés au cuisinier !
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