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(HRP: La partie suivante est une description du vaisseau. J'ai essayé d'être le plus bref possible, mais le texte reste ennuyant à lire et je m'en excuse. La description à la troisième personne n'étant pas mon point fort, j'ai ajouté des images ce qui me sauve beaucoup de temps en ce qui concerne les descriptions. Je vous invite tout de fois à lire le texte puisque certains éléments importants s'y trouvent.)

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-> Cette image est tirée du jeu Star Wars: The Old Republic. Elle est la propriété de BIOWARE et ELECTRONIC ARTS.

En vous approchant du lieu indiqué par la balise de repérage, vous commencez à distinguer les formes d'un vaisseau spatial. C'est bien ce que vous cherchiez. L'objet volant est facile à identifier, c'est un D5-Mantis, un ancien vaisseau utilisé principalement durant la Grande Guerre galactique de 3653 BBY. Pour l'époque, ces vaisseaux étaient énormes et avaient la particularité de nécessiter un équipage restreint, et ce, malgré sa taille. En fait, il était possible pour un homme seul, le pilote, d'utiliser ce vaisseau s'il sacrifiait une partie de sa puissance de feu en négligeant les tourelles. C'est pourquoi son utilisation s'est rapidement rependue chez les chasseurs de prime et les contrebandiers fortunés qui profitèrent de la grande taille du vaisseau pour entreposer les cargos ou installer assez de vivres pour survive longtemps dans avoir à se ravitailler.

Le mastodonte dort. Il est immobile. Il est possible d'amarrer votre propre vaisseau sur ses parois arrière extérieures. Pour ce faire, votre vaisseau doit se connecter à l'un des trois modules d'amarrage. Il est aussi possible d'utiliser un sas pressuriser autonome pour accéder au vaisseau, mais cela nécessite une ballade dans l'espace en combinaison. Il semble que les quatre accès possibles menant à un endroit commun à l'arrière du vaisseau, probablement la cale de cargaison. Chaque accès possède un sas pressurisé indépendant. Pour entrer dans le sas, il suffit de presser un bouton et la porte métallique s'ouvre.

Les sas sont des pièces rectangulaires de 3 mètres de long et deux mètres de large, dont les parois, reflètent la lumière rouge qui éclaire le tout. Il est possible de remarque une sorte de caméra au plafond. Lorsque l'on est passé la première porte, celle-ci se ferme et se scelle, devenant impossible à ouvrir de l'intérieur du sas. Une voix électronique annonce: « Pressurisation de l'air en cours. » L'opération prend 30 secondes à compléter. Lorsque l'opération est terminée, un petit panneau de métal se soulève, laissant entrevoir un clavier permettant de composer le code nécessaire pour entrer dans le vaisseau. Étrangement, la porte s'ouvre votre approche et se referme après votre passage.


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Maintenant à l'intérieur du vaisseau, il est clair que cette pièce était bel et bien la cale de cargaison puisque plusieurs caisses de fer nécessitant un code son entreposer. La pièce fait une douzaine de mètres de large et une dizaine de long. Il est possible de voir les quartes sorties de sas. Il y a deux façons de quitter cette pièce, une passerelle qui monde à un second niveau et une porte sceller avec un panneau de code qui dissimule la salle médicale. En empruntant la passerelle, on se retrouve dans la salle de commandement ou l'on peut voir l'hologramme d'une carte spatiale. À l'arrière de cette pièce, il est possible de voir une autre porte sceller. À l'avant, la porte est ouverte...

***


Vaisseau spatial l'ÉTHÉRÉE – quelque part dans la Bordure Extérieur

Ah, le silence. L'univers est si calme maintenant que le vieil homme est décédé. En se concentrant, Xénos était même capable de ressentir des échos de la forte perturbation dans la force qu'il y avait eu au décès du vieil homme. Même après des heures, avec de la concentration, il pouvait toujours ressentir cette étrange sensation. Les paupières closes en position de méditation, il revivait encore et encore la mort de son maître. Il l'avait tué, mais ne l'avait pas tué. C'était le temps qui avait tué le vieillard, pas le sabre, mais pourtant c'était le sabre qui avait coupé le fil, faisant tombé le pantin. Car c'est ce qu'était devenu le vieil homme; autrefois inéluctable, le temps lui avait pris ses convictions en même temps que sa force. Il avait dû lui falloir du courage, peut-être un résidu de sa force du passé, pour demander à Xénos de l'éliminer. Et tout ce long processus d'affaiblissement, Xénos l'avait vue puisqu'il s'était déroulé durant les quartes dernières années. Ainsi il avait compris le sens de sa vie: si l'existence était un chemin, il n'y avait qu'une seule destination, la mort. C'était donc le temps qui était le bourreau le plus cruel, car il détruisait un homme, le mettait à genou, le faisait ramper, mais jamais on ne pouvait le vaincre.

Cette séance de réflexion fut troublée. Une étrange sensation; quelqu'un approchait. Plusieurs approchaient. Lentement, Xénos ouvrit les yeux. Le moment était venu, on venait, … on venait pour lui. Frottant ses jambes ankylosées, il se leva et frappa le sol du talon pour chasser les picotements. Le sol était froid, il était pieds nus. Combien de temps avait-il passé dans cette profonde méditation? Il ne le savait pas, longtemps, probablement. Faisant quelques pas dans la pièce rectangulaire dont il était entouré, il remarqua le corps du vieillard toujours allonger dans son lit. Triste spectacle, il était préférable que ses invités ne le voient pas, du moins, pas comme ça. C'est pourquoi il replaça les draps de façon à couvrir la blessure cotisée qu'avait laissé son sabre dans le cœur de la vielle homme. Prenant le bout de la couverture, il essuya le liquide qui sortait de la bouche et nu nez du décédé. Ce n'était qu'un corps, pourtant, il fallait lui donner un peu de soin, surtout pour son dernier hommage. Lorsque ceci fut terminé, Xénos se déplaça sur la passerelle, prenant le soin de refermer la porte de la chambre derrière lui. Il traversa la salle de commandement éclairé par la carte galactique pour se retrouver de l'autre côté, dans la jonction entre celle-ci et la salle de pilotage. Regardant sur les moniteurs, il déverrouilla le sas de l'intérieur pour permettre aux invités d'entrer. Le moment était enfin venu...
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Le conseil l’avait fait appelé, afin de lui donner une nouvelle mission sans doute. Au vu de la situation présente, cela n’était pas vraiment une surprise, même si la raison de cette convocation ne lui avait pas été clairement exprimée. Traversant les couloirs du temple de son pas tranquille, Sïi’thïa filait telle une ombre drapée de ténèbres, recouverte de son sombre manteau de jedi qui recouvrait une non moins obscure tenue. Il y avait très peu de Jedi qui portait ainsi la couleur d’un sith, moins encore qui l’arborait de manière aussi complète. Les regards de quelques inquisiteurs de la république à son égard ne lui avait pas échappé, ceux-ci la fixant parfois d’un bien étrange façon… Des regards, qui déplaisait fortement au maître jedi au physique si peu habituel pour une humaine. Ces derniers devaient sans doute se méfier d’elle, mais ils se méfiait de pratiquement tous les jedi après la débâcle causé par les sith.

Toutefois, il fallait bien reconnaître que, en effet, Sii’thïa faisait étrangement, pour ne pas dire malsainement, penser à un seigneur sith : La nuance uniformément ténébreuse de sa tenue de jedi, l’écarlate de son sabre laser à double lame… Sans doute, pourrait-elle aisément passer pour une sith si le besoin s’en faisait ressentir un jour. Mais contrairement à eux, le maître jedi qu’elle était ne désirait pas le pouvoir, bien au contraire. Dire qu’elle ne ressentait pas une curieuse et diffuse accointance avec les sith au plus profond d’elle-même serait assurément mentir, mais elle était une jedi avant tout… Peut-être que si cela avait été un seigneur sith qui l’avait découverte sur sa lointaine planète d’adoption, son destin aurait été tout autre… Sii’thïa était une jedi à part parmi tous les membres de l’ordre, au physique finalement aussi mystérieux que ses origines inconnues.

Lorsqu’elle fut arrivée dans la salle du conseil, elle salua humblement tous les maîtres présent et c’est avec un respectueux silence qu’elle écouta maître Saï lui expliquer ce que le conseil attendait d’elle. Il semblait qu’une balise spatial ai vu son signal intercepté par un chevalier jedi en mission et que ce signal correspondait à un très ancien vaisseau ayant appartenu à un seigneur sith disparu depuis plusieurs années. On lui expliqua ensuite que le chevalier en question ne pouvait pas interrompre sa mission pour aller à la rencontre de ce vaisseau et que, de toute façon, le conseil jugeait préférable que ce soit là la tâche d’un maître. Sii’thïa hocha positivement la tête à l’annonce de cette sage résolution. En effet, si le vaisseau contenait encore un seigneur sith à son bord, un chevalier risquait de se retrouver face à un adversaire qui lui était nettement plus supérieur. De plus, comment savoir s’il n’était pas accompagné de son disciple.. ?

Après lui avoir confié les coordonnées spatial du vaisseau, Le conseil lui suggéra de partir sans tarder car, s’ils avaient pu intercepter ce signal, alors d’autres moins bien intentionnés avaient certainement pu le faire. Si tel était effectivement le cas, il fallait donc s’assurer que aucun artefact sith ne tombe entre des mauvaises mains, qu’elles soient sith ou bien pirates, voir même, contrebandières. Maître Saï précisa encore à Sii’thïa que, dans la mesure du possible, elle devait aussi ramener le vaisseau afin qu’il puisse être minutieusement examiné par les technicien du temple. Il ajouta aussi que, par sécurité, il lui serait adjoint un padawan dont le maître était actuellement absent. Le maître jedi acquiesça d’un geste de la tête, puis, après avoir reçu la bénédiction du conseil, elle les salua à nouveau et quitta la salle du conseil afin de se diriger en direction des hangars du temple. Sur le chemin menant jusqu’à là-bas, Sii’thïa songea à ce vaisseau mystérieux… S’il avait disparu depuis toutes ces années, pourquoi sa balise s’était-elle finalement activée.. ? Elle se demanda aussi pour quelle raison, ce seigneur sith avait voulu ainsi disparaître… Et que pouvait bien contenir son vaisseau.. ? Des artefacts ? Si tel était le cas, alors en effet mieux valait que ce soit l’ordre qui les récupères avant nul autre.

Une fois dans les hangars, Sii’thïa se dirigea en direction du vaisseau qui lui avait été réservée et c’est là qu’elle le vit… C’était un padawan d’un âge certain, ce qui était plutôt rassurant à ses yeux. Le maître jedi ne se voyait pas plonger dans l’inconnu, avec un jeune padawan à peine rompu à la pratique de la force. Après les salutations d’usages entre un maître et un padawan, ils embarquèrent tous deux à bord de leur vaisseau et décollèrent afin de rejoindre au plus vite la position de ce vaisseau d’ou émanait ce curieux signal. Le vol se déroula paisiblement, offrant même la possibilité aux deux adeptes de la force de discuter un peu afin de permettre à Sii’thïa de mieux connaître le padawan qui l’accompagnait sur cette mission. C’était là un luxe non négligeable, vu le nombre conséquent de padawan qui passait entre les murs du temple.

Une fois le mystérieux vaisseau en vue cependant, les choses prirent une tournure moins détendue. Ils ne savaient pas si ce vaisseau était vide, ou bien s’il abritait encore un ou plusieurs sith, bien que cette dernière option n’avait que peu de chance d’être crédible… Contrairement aux jedi, les sith n’avaient pas pour habitude de se supporter longuement les uns les autres, et encore moins dans un espace clos durant de longues années. Les senseurs de bord n’indiquèrent aucune arme en activité, ni même un quelconque bouclier en place. Le vaisseau était comme abandonné et offert au premier pilleur venu. Dans un murmure, le maître jedi dit au padawan qui l’accompagnait qu’elle espérait que personne ne les avait déjà précédé à bord. Après avoir cherché la meilleure manière d’accoster le vaisseau, il apparut évident que seul les modules d’amarrages offraient cette possibilité… Tout au moins, sans effectuer de sortie dans le vide sidéral.

Sii’thïa opta donc pour ce moyen et dirigea leur vaisseau afin de le positionner en face de l’un des trois modules disponible. Une fois cela fait, elle entraîna le padawan à sa suite et ils pénétrèrent enfin dans ce vaisseau errant tel un spectre des étoiles. Après la pressurisation du sans, ils mirent les pieds dans une seconde pièce avant que les portes ne se referment définitivement derrière eux. Voilà, qui était fort troublant… Ils se trouvaient apparemment dans une sorte de cale, ou des caisses de marchandises paraissaient encore se trouver. Sii’thïa entraina le padawan en direction de la passerelle qui menait à l’étage et lui dit :

‘’Le poste de commandement doit certainement se trouver là-haut, allons-y et essayons de trouver un plan de ce vaisseau afin de pouvoir nous repérer plus facilement à son bord.’’

La première chose à faire selon Sii’thïa, afin de ne pas tourner en rond durant des heures et des heures, dans cet immense bâtiment d’acier à la froideur inquiétante.
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Et boum, une nouvelle mission...
A croire que depuis la mort de son maître, elle se multipliait comme des petits pains...
Après le Tarkona, on lui demandait de ramener encore des choses de valeurs d'un autre vaisseau échoué. Finalement, Shinou se sentait comme une pilleuse dépaves en ce moment, passer les sécurités, s'accaparer de nouveaux trésors laissé dans les vestiges d'un vieux modules en ruine... Oui, finalement, elle était une sorte de pirate, d'Indiana Jones des temps modernes, une chasseuse de l'espace comme dans les holoromans...
Bon, ce n'était pas vraiment la destinée qu'elle se voyait, mais c'était toujours mieux qu'esclave.
Cette fois, son employeur l'avait renvoyé loin de Têta. Ne pouvant lui même pas se déplacer, c'était pour la pomme de la Twil'ek. Un vieux tas de ferraille avait émis un signal, une antiquité appartenant à un seigneur Sith. Le seigneur Sith en question n'était peut-être plus très frais normalement, à moins que les voix de la force ne l'ai emmené vers les chemins de l'immortalité... Après tout, avec les siths, on ne peut pas vraiment savoir, la plupart se faisant tuer par leurs apprentis dans leur sommeil, sans doute a-t-on perdu des connaissances incroyables sur les possibles de la Force. Elle était pas terrible cette règle en fait, normal qu'après les jedis soient en supériorité numérique.

Elle repensait aussi à ce que lui avait confié Keto. Un espion parmi les lignes ennemies donneraient un grand avantage au sith... Son talent de comédienne pouvait-elle l'aider à pénétrer dans la grosse pomme ? Rien n'était moins sûr, et puis il fallait pouvoir justifier son apprentissage de la force sans avoir approcher le temple. Fin, bref, c'était quasi-mission impossible de toute façon, alors autant ne pas y penser et puis d'ailleurs, l'éthérée était en vue...
Et apparemment, elle n'était pas la première... Un autre vaisseau était amarré, reste à savoir depuis combien de temps il était là. L'ordre l'avait prévenu qu'un autre groupe de siths viendraient se joindre à la fête. Peut-être était-ce eux ?
De toute façon, elle s'en moquait, elle n'avait besoin de personne pour réussir ses missions.

Avec délicatesse et doigté, elle s'approcha de la zone d'amarrage. Encore un petit effort et... Ferré. Tout allait bien, elle pouvait maintenant souffler et couper le moteur. Elle vérifia si toutes ses affaires étaient là: Sabre, blaster, le tout caché sous son épaisse cape sombre. Elle enfila son masque d'airain sur le visage et se dirigeait vers la sortie. Avant de faire ouvrir la porte, elle se concentra.
La première chose à faire lorsque l'on arrivait dans un univers inconnu était de détecter les présences. On n'était jamais à l'abri de rien, peut-être que derrière ces portes, des ennemis la guettaient. La prudence était donc de mise. Elle inspira profondément et tenta de lire dans la force...

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'6' :
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Résultat :
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Détection de Shinou réussie. Elle repère les positions approximatives des présences et des éventuels pièges.

Shinou : - 25 PF.
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" Padawan Ragath ? Tu es attendu au hangar dans vingt minutes. "

Il se tenait à l'entrée de la salle d'entraînement, un datapad à la main. Revêtu d'une bure bleu azur doublant une toge d'un vert profond, l'Ithorien envoyé par le Conseil Jedi avait tout d'abord essayé de capter le regard jaune citreux du Barabel avant de réaliser qu'il lui faudrait donner de la voix pour sortir le padawan de sa concentration. D'un ample geste de la main, il salua l'écailleux saurien en accompagnant son mouvement d'une ondulation des doigts.

L'intéressé se situait dans un coin de la salle. Torse nu, il avait encore entre les mains le sabre factice fourni par le Temple pour apprendre l'Escrime. Le souffle court, il s'était figé dans sa botte lorsqu'on l'avait appelé, gardant un genou plié et l'arme tendu à l'horizontal. Une boule d'angoisse lui alourdit l'estomac au moment où son cerveau lui remémora pourquoi un Ithorien (qui se prénommait Anguss, comme ce dernier l'avait spécifié lors de leur première rencontre) venait le chercher. Sans un mot, Ragath alla remettre son sabre d'entraînement sur un socle vide, ramassa le haut de sa tunique couleur crème ainsi que sa bure, et quitta la salle ses effets en mains. Maître Navalan avait dû s'absenter quelques temps, et c'était précisément à cette période que les maîtres de l'académie d'Iziz lui confiaient une mission ! La Force tentait de lui délivrer un message, cela ne faisait pas le moindre doute. La question était : quel message ?


* Dis-toi que tu n'y vas pas tout seul. Dis-toi que c'est bon signe.... Dis-toi que c'est une occasion de montrer que tu as changé. Dis-toi qu'après ça, Asséa aura de véritables raisons d'être fière de toi. * Songea le reptilien en se rhabillant, en une tentative moyennement réussie de se calmer.

Une heure plus tôt, tandis que, contrairement à l'accoutumée, Ragath méditait seul plutôt que de se perfectionner au maniement du sabre (les nouvelles directives de son formateur venaient d'entrer en vigueur : au menu, beaucoup plus de familiarisation avec la Force, et moins de cours physiques), un visiteur était venu le trouver. Anguss, mandaté par le Conseil, avait le plus calmement du monde apprit à son vis-à-vis qu'on l'avait affecté à une mission de reconnaissance en duo avec un maître Jedi du nom de Sii'thïa. Sans donner davantage d'explications, le messager avait fourré entre les mains du Barabel un datapad qui "contenait tout ce qu'il fallait savoir sur les détails de la mission". Ensuite, le pacifique être s'en était allé rejoindre son poste, précisant tout de même qu'il viendrait récupérer l'aspirant jedi à la salle d'entraînement une fois Sii'thïa informée de son affectation. Techniquement, il disposait d'une heure pour se préparer, en comptant cinq minutes pour lire les grandes lignes de l'ordre de mission, cinq autres minutes de mémorisation, dix minutes pour rassembler un éventuel équipement et quarante minutes d'échauffements et de révisions. Toutefois, pour Ragath, ce fut dix minutes à assimiler le fonctionnement du datapad, trois minutes à lire en diagonal le briefing, sept minutes à préparer en catastrophe une tenue chaude pour les voyages spatiaux et trente minutes de "méditation combative".

Aldan Navalan était l'auteur de cette étrange suggestion, qui consistait pour l'élève au sang froid à se servir de son engouement pour l'escrime lors d'exercices de méditation. Néanmoins, le natif de Barab I n'avait encore jamais eu l'occasion de voir son tuteur mettre en pratique ladite méthode, si bien que la demie-heure fut pour le jeune mâle occupée à essayer de comprendre ce que son maître attendait de lui. Parasité par le stress, son cerveau n'arriva à rien de bon, si bien que, durant le peu de temps qui lui restait, le padawan aux yeux ophidiens exécuta quelques passes d'arme, ce qui eut le double effet de chasser la nervosité de ses muscles tout en apaisant de façon significative ses pensées. Naturellement, dès que l'Ithorien se manifesta, l'angoisse reprit le pas. Pour tromper sa nervosité revenue au galop, le puissant saurien soliloqua tout en parcourant les couloirs de l'accadémie à grandes enjambées :


* Résumons : le signal de la balise de localisation d'un vaisseau répertorié comme étant celui d'un seigneur Sith anciennement recherchée a été enregistré dans la Bordure extérieur. Le Conseil nous envoie donc, maître Sii'thïa et moi, sur les lieux, avec pour tâches d'appréhender et de ramener le propriétaire du vaisseau, ainsi que tout artefact suspecté d'avoir un lien avec le Côté Obscur. Mais alors... Pourquoi m'envoyer moi ? * S'interrogea le vif arpenteur en augmentant la cadence.

Ragath ne s'était, dans le feu de l'action, même pas rendu compte qu'il était parvenu à enregistrer l'essentiel des données qu'on lui avait fourni sans le moindre effort, là où des heures de travail lui étaient nécessaires pour parvenir à retenir les données d'une fiche technique d'une malheureuse planète. Son intellect primaire semblait reposer sur l'instinct, et fonctionnait à l'adrénaline. Au repos, sans stimulation, le Barabel incarnait un élève peu doué ; en revanche, soumis à une pression quelconque, il devenait plus productif, plus efficace. Ce qui n'était pas vraiment une excellente chose, puisque la majorité du temps, un jedi se devait de ne pas vivre dans l'urgence. Finissant de nouer sa ceinture autour de sa bure, le reptilien, haletant de se déplacer à marche forcée, atteignit les hangars avec un semblant d'avance. Sans s'accorder de pause, il interrogea un passant (interroger un droïde dépassait toujours, et de loin, son domaine de compétences) pour savoir devant quel vaisseau il était attendu. Une fois l’indication obtenu, le padawan à sang froid se plaça à côté de l'appareil, guettant l'arrivée de sa supérieure tout en laissant le fil de son raisonnement s'étirer.


* Envoyer un padawan, même plus âgé et accompagné d'un maître, affronter les dangers de l'Espace et un seignuer Sith est extrêmement risqué. Je ne suis pas en mesure de tenir tête à un tel adversaire, et ma formation inachevé rend la moindre exploration en zone inconnue potentiellement mortelle. une dépressurisation inattendue, une commande mal interprétée ou mal inscrite... Et ce serait la fin pour maître Sii'thïa et pour moi. Tout ça, ajouté à l'inévitable confrontation avec le Côté Obscur, personnifié par l'un de ses plus puissants avatars... Je pourrai remercier la Force si je m'en tire sain et sauf ! A moins que... Une idée venait de lui traverser l'esprit. Mettons que Maître Sii'thïa se chargera des aspects techniques, et de tenir en respect tout menace sith. Les seuls défis auxquels j'aurais à faire face seront donc le stress, ainsi que la tentation du Côté Obscur accentuée par la présence d'un seigneur Sith... Un test parfait, pour un padawan au passé turbulent. C'est ça ! Jubila le penseur à écailles. Après notre séparation, le conseil m'a tenu à l’œil, afin de voir si je ne m'éloignais pas du sentier du Côté Lumineux. Durant cette période, on ne m'a confié à aucun mentor, par prudence. Puis, une fois le délai de sécurité écoulé, j'ai pu être de nouveau traité en élève. En tant qu'ultime vérification, les membres du Conseil m'ont attribué cette mission pour mettre une dernière fois à l'épreuve ma dévotion à l'Ordre Jedi, m’adjoignant la protection d'une gardienne de la Justice confirmée dans le but de minimiser les risques. *

Le scénario était crédible, c'est pourquoi le natif de Barab I ne douta pas de la validité de sa théorie. Rassuré quand à la teneur de ses objectifs personnels (qui consistaient, finalement, à attester sa force de volonté en laissant son accompagnatrice faire le reste du travail), l'aspirant jedi lâcha un soupir discret, et relâcha le nœud de tension qui nouait ses épaules. Serein et à l'heure pour le rendez-vous, il détailla de ses yeux jaune pâle la jeune humaine en noir qui faisait mine d'approcher dans sa direction. Plutôt grande (probablement grande pour une humaine ou apparentée), elle avait une carnation très pâle qui fit un instant redouter à l'écailleux en bure que Sii'thïa ne soit malade. Néanmoins l'éclat vif de ses prunelles dorées et l'intensité de la pigmentation de sa toison crânienne invalidait cette possibilité. Et les jedis tombaient rarement malades. Sii'thïa n’inquiétait pas le Barabel de part son physique inhabituel (après tout, il était lui-même très inhabituel), mais davantage par son inclinaison vestimentaire. Si Ragath se moquait des traits physiques d'un jedi, il considérait en revanche que tous se devaient de revêtir la bure traditionnelle de leur Ordre, qui était d'abord et avant tout un symbole universel. En arborant les atours noirs des adeptes du Côté Obscur, la maître jedi s'attira une défiance immédiate de la part de son second. Toutefois, par obligation envers la doctrine Jedi, le grand reptilien s'obligea à respecter le protocole, en saluant en premier et avec déférence la rousse. Cette dernière lui rendit son salut à la perfection, puis s'installa au poste de pilotage. Tous deux savaient ce qu'ils avaient à faire, et ne perdirent pas de temps à discuter.

* Une balise allumée dans l'espace, c'est exactement comme un riche commerçant ivre affalé dans une cantina. Difficile de ne pas s'attendre à ce que rapplique des pillards... Ou pire. * Raisonna sombrement le second passager du vaisseau tandis qu'il laissait à sa supérieure (et avec soulagement) le soin de les guider en direction de la Bordure Extérieure.

Le vide spatial avait une caractéristique fort déplaisante pour tous les êtres à sang froid : il était glacé. Et même à l'abri d'une cabine de pilotage, la température restait désagréablement basse. Pour tout individu non-homéotherme, ce genre de situation conduisait invariablement à une hypothermie, puis à un coma qui se prolongerait tant que la température ne se rehaussait pas. C'est la raison pour laquelle, en cas de trajet, Ragath se munissait d'une tenue épaisse et isolante qui conservait la chaleur au maximum. Protégé et bien emmitouflé, il put échanger avec maître Sii'thïa quelques informations relatives à son passé, tout en restant vague. En retour, son interlocutrice lui narra succinctement son enfance sur Alzoc III, ainsi que la façon prodigieusement rapide avec laquelle elle avait accédé au rang de maître. Le courant passait facilement entre les deux passagers de l'appareil, et bientôt, le jeune padawan oublia la défiance qu'il avait éprouvé en découvrant son accompagnatrice.

La sensation si particulière de quitter l'hyperespace secoua l'estomac du Barabel, mettant prématurément fin à la discussion. En silence, il examina à travers la vitre épaisse le corps sans vie et froid qu'ils allaient devoir explorer. Un système de propulseur tripartite et les tourelles à nues de l'ÉTHÉRÉE venaient confirmer la nature du propriétaire du vaisseau : une machine rapide, puissante et agressive, telle un Drexl, qui siérait parfaitement à un Sith. En étudiant le résultat des scanners, Sii'thïa indiqua au saurien qu'aucun système défensif, que ce soit une tourelle, un bouclier ou même une alarme de proximité, n'était en place. L'ensemble conférait à la scène une aura des plus inquiétantes...


* On dirait presque que le vaisseau fait le mort... On s'attend à le voir s'activer d'un coup, fondait sur la proie trop stupide pour s'être approchée sans méfiance... Sauf qu'ici, nous sommes la proie, et qu'on est pas dans un holofilm. * Regretta le copilote figurant en imaginant que, dans les holofilms, l'équipe d'explorateur s'en tirait rarement indemne...

Assis sur son siège, il faillit sursauter en entendant l'humaine murmurer (mais pourquoi donc murmurait-elle ?) son souhait de faire partie de la première équipe arrivée sur les lieux. La confession amena l'aspirant jedi à venir poser la main sur la garde de son sabre, afin d'en constater la présence rassurante. Puis, les muscles tendus, il effectua quelques exercices de relaxation tandis que sa supérieure rousse s'affairait à amarrer leur navette, l'air concentré. Sans y faire attention, l'attention du passager se focalisa sur les mains fines et graciles de l'humaine aux lèvres écarlates, et sur les rectifications délicates et minutieuses qu'il lui fallait opérer pour s'installer le long de l'ÉTHÉRÉE. Dans un dernier soubresaut, les deux coques entrèrent en continuation et les moteurs furent coupés. Expirant à fond, Ragath déverrouilla son harnais, et suivit le manteau noir qui tourbillonnait déjà en direction du sas. Délaissant la relative sécurité de leur navette, ils pénétrèrent sans mot dire à l'intérieur du territoire inconnu. Chacun de leur pas produisait un très léger son métallique, que ne parvenait pas à masquer le ronronnement lointain de quelque appareil électronique. L'austérité des lieux, alliée au fait qu'un seigneur Sith rôdait probablement dans les parages, assaillit la conscience du jeune natif de Barab I telle d'âcres vapeurs de gaz toxique.


* Top ! A partir de maintenant, je risque de mourir au moindre faux-pas ! * Songea d'un ton faussement narquois l'élève en proie à la nervosité.

Et les ennuis se manifestèrent très tôt. Le duo venait d'entrer dans le sas de décompression, étape indispensable au passage entre deux vaisseaux, lorsque la porte qu'ils avaient franchie se referma avec un claquement sec dans leur dos. Un chuintement de mauvais augure encouragea Ragath à passer sa grosse main griffue sur l'interrupteur tactile trois fois. A chaque essai, un bip électronique négatif lui fut renvoyé à la figue, et il dut reconnaître à voix haute :


"Verrouillée... On dirait bien qu'on ne pourra pas regagner le vaisseau par ici pour l'instant... "

Il s'était exprimé en s'adressant à Sii'thïa, mais celle-ci n'avait fait aucun commentaire, et s'était contentée de poursuivre son chemin. Comme si la perspective d'être enfermée sur un vaisseau ennemi ne la gênait pas le moins du monde...

* Évidemment qu'elle s'en moque, c'est un maître ! En cas de danger, elle utilisera la Force pour débloquer le passage. Pour l'heure, la priorité n'est pas d'être certain de repartir, mais de retrouver le seigneur Sith. Quel imbécile je fais ! * Se rabroua le reptilien en emboitant le pas de la jeune rousse.

Le temps que s'équilibre les pressions, une voix féminine aussi chaleureuse que du permabéton leur tint compagnie. N'ayant rien d'autre à faire, le grand saurien promena ses yeux dans la petite pièce, avisant au terme d'une observation attentive une caméra observant l'entrée du sas. L'aspirant jedi entrouvrit la bouche pour faire remarquer à Sii'thïa qu'on les observait, mais très vite, la logique vint lui sauver la mise.


* Tu penses réellement qu'elle ne l'avait pas vue ? Elle doit être au courant depuis un certain temps, inutile d'enfoncer une porte ouverte. Tu ne ferais que te ridiculiser. *

Pour accéder au corps de l'appareil, il était nécessaire de passer par une porte bloquée par un code chiffré. Ayant retenu la leçon, le padawan à sang froid laissa sa supérieure faire, bien conscient du fait qu'elle allait vraisemblablement employer la Force pour se défaire de cette petite formalité. Et effectivement, presque instantanément, un voyant vert indiqua que la voie était ouverte. Sans plus attendre, ils pénétrèrent dans une pièce trois ou quatre fois plus vaste que la précédente, et occupée par un ensemble hétéroclite de conteneurs à serrure magnétique. Un escalier aux marches raides offrait la possibilité d'accéder à un étage, tandis qu'une unique porte fermée par un code permettait de poursuivre l'exploration du rez-de-chaussée. les lieux baignaient toujours dans une pénombre rougeoyante du plus mauvais genre... Tout y prenait une teinte sanguine et menaçante, des ombres sur les murs au regard habituellement doux et rassurant de Sii'thïa. Sous l'éclairage particulier de l'ÉTHÉRÉE, l'humaine ressemblait plus que jamais à une Maraudeuse Sith. Une fois de plus, en ouvrant la bouche, la jeune rousse manqua de causer un arrêt cardiaque à son vis-à-vis.

* Dans ce silence oppressant, le moindre mot chuchoté semble avoir été crié... *

L'objectif premier de la chef de l’expédition était visiblement de se repérer, dans l'optique de cibler plus facilement l'habitacle où devait se terrer leur cible. De plus, avoir connaissance de la disposition des pièces éviterait que le Sith ne les sème, ou ne les surprenne en empruntant un passage dérobé. Le plan de son accompagnatrice semblait solide au Barabel, qui signifia son accord d'un hochement de tête silencieux. Pour une raison inconnu, la sérénité affichée par Sii'thïa l'aidait à garder son calme. Bine sûr, le stress tapissait toujours son esprit, menaçant de surgir à un moment ou un autre, mais pour l'instant, ce spectre immatériel se bornait à rester caché dans son coin. Un répit bienvenu que le saurien ne refusait pas. Se tenant face à la passerelle, Ragath tâcha de participer à la mission en formulant ses craintes d'une voix maîtrisée, mais ferme :

"Maître, avez-vous remarquez comme ce vaisseau est calme ? Tranquille, silencieux... Et pourtant, on nous observe. Soit nous sommes seuls sur ce bâtiment, soit nous y sommes attendu. Une embuscade ne serait pas difficile à préparer, en se dissimulant dans l'obscurité du vaisseau... "

Tournant lentement sur lui-même, il ne vit que des conteneurs déposés ça et là sans logique. L'ambiance tamisée et le discret bourdonnement de la salle donnaient à la scène un faux aspect de rendez-vous galant. Seulement, au lieu d'être chaleureuse et détendue, l'air était électrisée, glacée et lourde. Le proverbial calme avant la tempête... Pour se rassurer, Ragath vérifia qu'il pouvait bien se saisir de son sabre facilement, et que le manche ne s'était pas bloqué dans le ceinturon. Rien de pire pour un jedi que d'essayer de dégainer et de se retrouver empêtré, à batailler pour libérer son arme de sa ceinture. Joignant les mains dans les manches de sa bure marron, le natif de Barab I reprit :

"Mais pourquoi un vaisseau désert aurait-il activé sa balise de détresse ? Je n'aime pas ça, maître... Plus j'y pense, et plus tout ceci ressemble à un traquenard. J'y vois la marque du Côté Obscur. Énonça l'élève de maître Navalan un ton plus bas. Néanmoins, ils avaient une mission, c'est pourquoi, résolument, le plus jeune membre du duo demanda en reportant son regard ophidien sur la passerelle : Désirez-vous que je passe en premier, maître ? Ou bien préférez-vous conserver la position de tête ? ".
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Prudence. C'est le mot d'ordre lorsque l'on aborde un endroit sinistre et inconnu comme l'ÉTHÉRÉE. Ayant suivi la progression de ses invités dans sa fourmilière via le système de surveillance et d'écoute électronique propre à tout vaisseau, Xénos pensait qu'il était bien étrange et hasardeux que 2 vaisseaux arriment avec à peine 5 minutes d'intervalle. Qu'à cela ne tiennent, la Force lui avait amené des invités qui rendraient un dernier hommage au vieil homme.

En les regardant chacun leur tour progresser, il remarqua d'abord le duo composé d'une humaine et de sa brute épaisse de compagnie. L'espèce de monstre avait beau avoir un aspect repoussant et effrayant, la prudence et la peur se dégageaient de lui durant toute sa progression. Il ne pouvait s'empêcher de mentionner des évidences comme s'il sentait le besoin d'entendre sa propre voix pour s'assurer qu'il était encore en vie. Étrange, surtout que cela contrastait avec la fragile petite chose qui l'accompagnait, mais semblait en pleine possession de ses moyens. C'est elle qui dirigeait, l'autre devait être son esclave, lui servant du maître à chaque phrase.

Pour ce qui est de l'autre vaisseau, il n'avait aucune idée du nombre de passagers puisque personne n'était encore entré dans le sas de son vaisseau. Curieux, il appuya sur un bouton, ouvrant la porte entre le vaisseau bien arrimé et l'intérieur de son sas. Le système de surveillance lui permit seulement de distinguer une forme enrouler dans sa cape.

Son attention revint sur le duo. Celui-ci avait commencé à progresser vers la salle ou il se trouvait. Très bien. Le moment était venu d'accélérer les choses. Appuyant sur un bouton pour ouvrir le système de communication de son vaisseau, il annonça d'une voix dont la gaieté surjouée lui donnait un aspect sinistre:



« Je vous souhaite la bienvenue à bord de l'ÉTHÉRÉE. Mettez-vous à l'aise, craindre la moindre ombre est inutile ici. Aujourd'hui, vous allez célébrer avec moi un jour important, car aujourd'hui, un être qui m'était cher a rejoint la Force. Nous sommes en ce moment dans l'antichambre du renouveau. Mais pour qu'il y ait un nouveau départ, l'ancienne boucle doit être bouclée et c'est vous qui avez été choisi par la Force pour m'accompagner dans ce processus. Prenez l'escalier et élevez-vous vers moi que je vous regarde dans les yeux, que je puisse vous parler face à face. Car vous le savez, ce sont les yeux qui sont le miroir de l'âme »


Et Xénos coupa la communication. Il s'approcha de la passerelle entre la salle de commandement et la chambre, qui lui donnait une vision plongeante de la cale de cargaison à la vue de tous dans son manteau noir brodé de fils d'or. De bonne taille et de large épaule, le manteau ne faisait qu'accentuer sa fière allure. Du haut de son perchoir, ses yeux pers voyaient maintenant le duo qui s'approchait de l'escalier. On aurait pu croire qu'il s'était maquillé pour l'occasion tellement les cernes sous ses yeux étaient foncés. Lorsque le duo le remarqua, lui qui les observait du haut de la salle de commandement, il soutint le regard de l'humaine de ses yeux perçants. Un mince sourire s'afficha sur ses lèvres avant qu'il ne tourne les talons en direction de la carte galactique au centre de la pièce.

***


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A mesure de leur progression dans ce vaisseau flottant dans l’espace infini tel un fantôme sans âme, Sii’thïa ressentit les émotions tumultueuses du padawan qui l’accompagnait. Celui-ci paraissait vouloir se rassurer, évoquant des évidences que même l’être le moins sensible à la force aurait pu émettre. Mais pour sa défense, la maître jedi devait bien reconnaître que ce vaisseau était d’une nature assurément des plus angoissante. Il avait l’air mort, pourtant des signes de vies attestaient indéniablement de sa plus ou moins bonne santé. Devant la nervosité de son padawan d’une mission et afin que celle-ci ne se transforme bientôt insidieusement en une néfaste angoisse qui était l’un des sentier détourné menant en direction du côté obscur, Sii’thïa dit d’une voix toujours aussi calme et apaisante à ce dernier :

‘’Ne laisse pas la peur et l’inquiétude envahir ton esprit padawan, un jedi se doit de conserver un esprit vide de tous doute et interrogation afin d’agir au mieux’’

Puis, après ce petit rappel concernant l’attidue à tenir dans ce type de situation pour un jedi, la maître rajouta sur un ton un peu moins formel :

‘’Tu as raison cependant, ce vaisseau semble comme abandonné, mais pourtant il y règne une activité indéniable bien que ténue. Reste sur tes gardes et ne laisse pas tes yeux te dissimuler la réalité des choses.’’

Conclu-t-elle finalement, avant de poursuivre elle-même. En dépit de ses paroles sages et à la fois rassurantes, Sii’thïa savait que les choses n’étaient pas aussi simple. L’atmosphère de ce vaisseau perdu depuis des décennies était lourde, oppressante… Elle suintait le côté obscur de la force, comme si ce dernier avait entièrement contaminé chaque pièce de métal de la gigantesque structure flottante… Le doute n’était définitivement plus permis, cet engin spatial appartenait bel et bien à un seigneur sith.Alors que la jedi allait conseiller au padawan de demeurer en arrière, en réponse à sa courageuse proposition, une voix jaillit à travers la pièce telle une voix désincarnée. Celle-ci semblait à la fois ravie et empli d’une certaine forme de joie malsaine qui n’échappa pas à Sii’thïa, qui, ordonna alors immédiatement au padawan de stopper sa marche d’un geste de la main. La voix inconnu leur évoqua une réjouissance, un renouveau visiblement lié à la disparition d’un être cher au sein de la force… Si cela était vrai, alors il ne pouvait y avoir de doute permis sur la nature de celui qui avait prononcé ces quelques mots.

La communication cessa alors brusquement, et une silhouette apparut dans l’embrasure d’acier qui surplombait l’escaliers menant à l’étage supérieur. Par instinct de protection, autant que de par le fait de son statut de maître, Sii’thiïa se place immédiatement entre le sith et le padawan qui l’accompagnait, afin de parer à toute agression éventuel sur ce dernier… Une tactique lâche, mais typique des adeptes du côté obscur qui préféraient bien souvent défaire le plus faible ou bien encore le moins expérimenté en tout premier lieu, afin d’affaiblir le groupe. L’inconnu n’en fit rien cependant, se contentant de darder son regard obscur dans celui de la maître jedi qui, finalement, ne l’était pas moins. Le sith drapé dans son ténébreux manteau faisait ainsi face à la maître jedi qui était elle aussi drapée dans sa ténébreuse enveloppe de tissu. Le spectacle pourrait paraître bien trompeur, à qui ne connaissait pas la nature véritable de l’humaine à la peau d’albâtre. Tous deux se fièrent sans faillir durant de longues secondes encore, avant de le sith ne finisse par se détacher de la jedi dans un sourire des plus ambigu et de tourner les talons en direction de l’intérieur de l’étage.

‘’Allons-y…’’

Dit-elle alors simplement à Ragath, avant de grimper l’escalier. Visiter le vaisseau n’était plus vraiment la priorité absolu, maintenant qu’ils avaient découvert quelqu’un… Certainement, le dernier occupant de ce vaisseau. Une fois en haut, Sii’thïa détailla la pièce d’un rapide coup d’œil. Il s’agissait visiblement de la salle de contrôle du vaisseau, comme pouvait le laisser supposer la carte de la galaxie qui trônait impérialement au centre de la salle. Faisant encore quelque pas afin de pénétrer entièrement dans ladite pièce, elle porta à nouveau son regard dorés sur le sith et lui dit :

‘’Il semblerait que l’apprenti soit enfin devenu le maître… Peux-t-on savoir quel nom accompagnera désormais ce tout nouveau titre de seigneur sith.. ?’’

L’affirmation première était on ne peux plus inutile, un seigneur sith mourrant très rarement de belle mort et le maître et son élève allant toujours par deux… Généralement tout au moins.
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La jeune Twil'ek rouvrit les yeux. Elle avait sentie trois présences et aucun piège.

L'une d'elle ne bougeait pas, attendant peut-être les deux autres personnes qui se déplaçaient.

Personne dans le vaisseau adjacent, une occasion de le voler si du moins elle n'aurait pas été seule. Dommage que son maître était mort...

En tout cas, l'appel semblait avoir été déclenché par le sith , qui aussi incroyable que cela puise être, semblait belle et bien vivant.

Elle réfléchit quelques instants et pris un peu d'attirail avant de sortir. une lumière rouge comme l'enfer, ses caméras, un peu partout la fixait d'un globe convexe et une voix électronique informant :« Pressurisation de l'air en cours. ». Bien sûr la porte qu'elle venait de franchir s'était refermée seule, c'était indispensable pour la pressurisation. Lorsque l'opération est terminée, un petit panneau de métal se soulève, laissant entrevoir un clavier permettant de composer le code nécessaire pour entrer dans le vaisseau.

*Zut, il veut un code lui...*

Mais finalement, la porte s'ouvre seule, sans avoir a la pirater. Shinou passe l'ouverture sans encombre avant que celle-ci ne se referme. Ainsi si l'on veut sortit d'ici, il faut passer par ce sas, l'endroit est stratégique...
La twil'ek pose ses affaires et commence à piéger la porte. Après tout, pourquoi pas. Si les propriétaires de l'autre vaisseau sont des siths, aucun problème, elle n'aura que le désamorcer.
Si ce sont des pilleurs ou pire encore des jedis, ils ne pourront pas s'enfuir sans encombres. Shinou avait surtout peur qu'un fuyard prenne l'un des précieux artéfacts signalés dans sa mission.
Elle était surtout venu pour ça, voir si elle ne pouvait pas récupérer un objet intéressant. Elle ne s'attendait pas vraiment à ce que le sith soit encore vivant.

Elle pouvait prendre tout son temps, après tout, si les deux intrus étaient des ennemis, un sith si puissant devrait pouvoir s'en charger seul. Et si par mégarde, il venait à mourir (déjà, ça voudrait dire qu'il est trop nul pour vivre), elle devrait en finir avec les survivants et garder l'artefact pour elle seule, première étape avant sa domination de l'univers...

Une fois son détecteur de mouvement apposé au sol, elle fixa des grenades aimantées au plafond. Le piège était basique, si le détecteur de mouvement repérait quelque chose de plus gros qu'un rongeur, il enverrait un signal au grenade. L'aimant se démagnétiserait et tomberait sur le sol. Au contact d'un obstacle, la grenade explose... Pas assez puissante pour détruire le sol, mais assez expéditive pour assommer quelqu'un ou lui faire exploser le membre touché.

Une fois tout mis en place, elle grimpa l'escalier de quelques marches, et appuya sur la télécommande qui, à distance, mettait le détecteur en route.

Tout ça lui prit un peu de temps, et il devait déjà s'être passé des choses plus haut...

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Il se tenait près de l'accès à l'étage supérieur, les ouïes encore pleines des apaisantes paroles de l'humaine qui l'accompagnait. Tranquillisé par l'assurance souveraine dont faisait preuve la rousse toute de noir vêtue, le massif reptilien sentit sa respiration ralentir, ce qui lui permit de puiser dans le flux immatériel de la Force le calme et la raison nécessaires pour mener à bien leur mission.

* Le Côté Obscur se nourrit de tes Peurs. Ne lui fournies pas d'armes, et il ne pourra rien te faire. * Raisonna en silence l'imposant saurien tout en fermant les yeux pour inspirer profondément.

Ils se trouvaient encore dans la soute, environnés par un éclair moins malsain que le rouge carmin du sas. Ragath lorgnait d'un air concentré sur les marches métalliques et légèrement brillantes de la passerelle au moment où le système de communication audio fut enclenché. Une ou deux minutes plus tôt, le Barabel aurait probablement sursauté en entendant la voix inconnue, voire bondit sur place avant de dégainer son sabre, les muscles tendus, électrisé de la tête aux pieds par une décharge massive d'adrénaline. A la place, il pivota son regard dans la soute, cherchant à localiser rapidement un quelconque écran qui lui aurait permis de voir à qui ils avaient à faire. Hélas, seules les enceintes disséminées dans des renfoncements des parois avaient été activées. Du coin de l’œil, il aperçut maître Sii'thïa qui l'enjoignait à demeurer immobile.

L'orateur, indiscutablement masculin, trahissait une excitation mal dissimulée ainsi qu'une forme de nonchalance distraite attribuée en général à ceux qui possédaient le pouvoir. De son propre aveu, quelqu'un était mort récemment à bord du vaisseau. D'après la formule employée (« Rejoindre la Fore), on pouvait s'aventurer à penser qu'il s'agissait d'un sith. Ce pouvait soit être le maître, soit l'apprenti ; néanmoins, la gaieté perçant dans le timbre de l'inconnu ainsi que l'absence d'éraillement laissait penser qu'il s'agissait d'un apprenti. Il n'y avait aucune raison pour qu'un maître se réjouisse de la mort de son élève (toutefois, Ragath ne pouvait jurer de rien : le Côté Obscur avait ses mystères). L'appareil étant répertorié comme appartenant au Seigneur Darth Tumultus, l'hypothèse la plus logique présentait l'inconnu comme son disciple.

Le natif de Barab I pivota lentement sa tête dans l'intention d'interroger du regard sa supérieure, hésitant sur la marche à suivre. Fallait-il obéir à la directive qui venait de leur être faite, et grimper en confiance l'escalier face à eux ? Ou au contraire opter pour une approche détournée pour surprendre l'occupant du vaisseau ?

Ces interrogations disparurent à l'instant où une silhouette solitaire vint projeter son ombre depuis l'étage supérieur. Les conditions d'éclairage permettaient de détailler son apparence sans mal : un large manteau jeté sur ses épaules assombrissaient son apparence, renvoyant élégamment à la teinte de jais de sa longue chevelure. La suffisance et l'assurance se disputaient sur son visage paradoxalement jeune mais déjà marqué par les affres du Côté Obscur. L'absence de cernes sous les yeux luisants de Sii'thïa venait donc confirmer que en dépit des apparences, elle appartenait bien à la Lumière, et non aux ténèbres.


* Ainsi donc, voici un Sith. * Réalisa soudain le jeune padawan alors que les deux autres protagonistes plongeaient dans « le miroir de l'âme » de son vis-à-vis.

La présence d'un autre jedi adoucie l'aura corruptrice du Côté Obscur charrié par le disciple solitaire, et permit au Barabel de surmonter sans mal son appréhension. Contrairement à plusieurs novices, il ne s'était pas retrouvé confronté aux Siths lors de l'attaque du Temple. C'était une première pour lui. Le jeune promu, répondait parfaitement à l'image qu'on se faisait d'un humain corrompu par une vie passée à étudier les Noires Arcanes, s'autorisa un sourire railleur à mesure que le duel oculaire se poursuivait entre lui et l'autre représentante de sa race présente. En revanche, pas une seconde il n'accorda d'attention à l'écailleux géant qui se tenait derrière le giron protecteur de la belle rousse. Familier du langage corporel, l'aspirant jedi en déduisit qu'il n'inquiétait pas outre mesure l'ex-apprenti.


* Nous sommes deux, et il est seul. Pourtant, son comportement ne trahit pas la moindre nervosité. Soit il bluffe, soit il dispose d'un complice caché sur l vaisseau, soit... Il est terriblement puisant. Assez pour se sentir capable de triompher d'un maître jedi et d'un padawan alors qu'il vient à peine d'acquérir son indépendance. *

Mieux valait ne pas trop penser à la dernière éventualité. Obéissant à une pulsion (ou par recherche d'un effet dramatique), le jeune homme pivota et regagna sa tanière dans une invitation implicite à le suivre. Campé sur ses jambes, ses yeux à pupille verticale dépassant presque le sommet du crâne de sa protectrice, Ragath ne pipa mot, attendant de voir la suite des événements. Sans hausser la voix, Sii'thïa appela son binôme à rejoindre le mystérieux sith dans la salle surplombant la soute. Le jeune mâle à sang froid calqua son allure sur celle de l'humaine, pour aboutir à une pièce dont les dimensions égalaient plus ou moins celles de la précédente. Pour autant, on n'y trouvait aucune caisse ; à la place, des ordinateurs, des consoles de commande ainsi qu'une holocarte de navigation se chargeaient d'habiller l'espace confiné. L'air était réchauffé par l'accumulation d'appareils électriques, et on entendait de façon claire le bourdonnement lent et grave produit de concert par l'ensemble des machines.

Quand son accompagnatrice prit la parole, le natif de Barab I découvrit qu'ils étaient parvenu à des conclusions similaires, ce qui le rassura quand à ses capacités à analyser froidement une situation. Afin d'entamer un dialogue calme qui ne risquait pas de déboucher sur un affrontement, la grande humaine ouvrit la discussion sur un sujet badin. Sans doute visait-elle à apaiser l'esprit de son interlocuteur avant tout. Interroger de but en blanc l'homme au manteau noir aurait été aussi utile que de directement lui mettre le sabre-laser sous la gorge.


* Bien... Nous avons donc tout un tas d'écrans et de consoles dont j'ignore pour la très grande majorité et le fonctionnement et la fonction ; une carte sur laquelle s'affiche notre position et qui doit aussi pouvoir détailler la structure de l'appareil ; de ce que je peux apercevoir, l'embrasure de la porte que nous bloque le sith conduit au poste de pilotage, ce qui signifie que la porte située dans notre dos mène à une sorte de cabine, vraisemblablement. * Étudia le taciturne mais vigilant saurien en promenant d'une manière qu'il espérait discrète ses yeux reptiliens dans tous les coins. Il dut cependant faire pivoter son bassin pour réussir à entrapercevoir la volée de marche et la porte close qui se trouvaient dans son angle mort droit.

L'interrogation de Sii'thïa concernant l'identité de l'inconnu n'avait pas encore reçu la moindre réponse, et Ragath savait qu'il risquait de faire échouer la tentative de persuasion entamée par sa supérieure. Mais c'était sans compter sur la question qui lui brûlait les lèvres. Il y avait une logique derrière chaque action, même si elle pouvait être ardue à trouver... Sans pouvoir se contenir plus longtemps (maître Navalan l'avait par-ailleurs déjà complimenté sur sa capacité à prendre des initiatives), il demanda, en s'avançant d'un pas pour se mettre à hauteur d'épaule de sa supérieure :


« Pourquoi avoir déclenché la balise du vaisseau ? L'Ordre jedi avait perdu la trace de L'ÉTHÉRÉE depuis des années, vous n'aviez qu'à continuer à faire profil bas, et vous auriez pu bénéficier d'un appareil rapide et puissant pour votre usage personnel. Nous n'aurions jamais su que votre maître était mort, et votre carrière de Sith aurait pu suivre son essor sans heurt ni encombre. En nous indiquant votre position, vous prenez sciemment le risque de tout perdre, de ce vaisseau à votre liberté et à votre statut de Sith, pour finir dans une cellule. Avouez que cela est assez illogique... » Déclara le padawan d'une voix grave mais douce et posée, tout en jetant un rapide regard d'excuse à sa camarade rousse.

Il ne doutait pas un instant que l'humain possédait d'excellentes raisons d'agir de la sorte. Ce que visait surtout l'écailleux orateur, c'était de contraindre le camp opposé à dévoiler au moins en partie son jeu. Focalisé sur l’exubérant maître des lieux, il en oublia de se questionner sur la possible arrivée imminente d'un complice. L'équation qu'il étudiait ne comportait qu'une seule variable, et non deux.
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En tournant les talons, Xénos était retourné vers ses écrans pour voir où en étaient ses autres invités. Jetant un œil sur la caméra montrant le second vaisseau, il vit que l'individu avait terminé la pressurisation de l'air et attendait l'ouverture de la porte. Claviotant une série de chiffres, Xénos causa l'ouverture à distance du sas laissant l'individu passer puis referma la porte qui se verrouilla automatiquement. Sentant un regard sur son dos, il se retourna pour voir l'arrivée de la paire d'inconnus que la force avait guidés jusqu'à son vaisseau.

Ça ne leur avait pas pris de temps. À peine Xénos avait-il eu le temps de jeter un oeil sur ses moniteurs que ses deux invités l'avaient déjà rejoint sur le pont supérieur. La jolie jeune femme était toujours devant le monstre de grande taille, comme si elle le protégeait. Un bien étrange duo que celui-là... Encore une fois, Xénos remarqua une sorte de méfiance dans l'attitude de son invitée. Même s'il n'était pas une experte en synergologie, cette femme semblait faire un balayage visuel de l'endroit ce qui laissait suggérer qu'elle n'était pas à l'aise dans cet environnement inconnu, qu'elle se méfiait de lui, ou du vaisseau. La grosse bête restait derrière, portant d'abord son attention sur son environnement avant le porter sur lui. La bête avait une apparence intimidante, mais son attitude laissait entrevoir un certain manque de confiance en soi, mais surtout une méfiance similaire à celle de sa compagne vis-à-vis les ombres et recoins du vaisseau. Pour Xénos, il cette méfiance était peu compréhensible. Il n'avait jamais vraiment développé ce genre de sentiment et ayant vécu enfermé dans ce vaisseau pendant une dizaine d'années, il ne le voyait plus du tout comme un environnement hostile, mais bien plus comme une maison.

Lorsque la jeune femme lui adressa enfin la parole, ce fut pour lui parler d'une étrange façon. Un maître, lui? Pour être maître, il fallait déjà maîtriser quelque chose, et lui ne maîtrisait absolument rien. C'était une bien étrange façon de dire que le vieil homme était mort et lui avait transmis son titre. « Enfin », disait-elle? Xénos aurait préféré que le vieil homme vive bien plus longtemps, ainsi, son mentor aurait eu le temps de lui transmettre tout son savoir. Alors qu'il s'apprêtait à répondre à la femme, la bête sortit de sa torpeur pour le questionner, sous la forme de ce que Xénos interpréta comme une menace. Ne portant aucunement son regard sur le monstre, il dit à l'intention de la meneuse d'un ton détaché, après avoir soutenu son regard quelques secondes:


« Ce titre sur lequel vous semblez portez tant d'attention n'a aucune importance pour moi, seul le savoir qui m'a été transmis en a. Pour ce qui est de mon nom, vous pouvez m'appeler Xénos. C'est le nom que ma mère ma donnée, du moins, c'est ainsi qu'on m'a dit qu'elle m'avait nommé. »

Suite à ses mots et pendant quelques secondes, le silence régna dans la salle de commandement. Le regard de Xénos soutenait toujours celui de l'humaine. Lorsqu'il parla de nouveau, c'était pour répondre à la question du Barabel, mais toujours, il regardait les yeux dorés de la jeune maître jedi:

« Jedi... c'est ainsi que vous vous définissez... Et vous me parlez d'une carrière de Sith... Mon mentor m'a parlé d'une idéologie Sith, mais je ne sais pas ce qu'est une carrière Sith... Ce que je sais, c'est que l'homme qui m'a tout enseigné est mort et que j'ai besoin d'un nouvel enseignant pour me parfaire. Ce que sent, c'est une sorte d'amertume que vous portez envers moi, un désir de me faire payer pour quelque chose que je n'ai pas fait... Ce que je ressens, c'est le désir de boucler la boucle et quitter ce lieu. Pourquoi allumez la balise de repérage me dites-vous? Parce que je souhaite honorer la mort d'un être cher et que la force vous a choisi comme témoin. Pour ce qui est du risque que je prends... »

Le regard de Xénos changea de cible, passant de l'humaine au barabel, mais gardant toujours son intensité, ce dernier cligna des yeux pour la première fois de cette conversation, dévoilant une expression de joie sinistre et lâchant d'un ton menaçant:

« il est bien moindre que celui de la personne qui menace d'emprisonner un inconnu et de lui voler le vaisseau de son mentor. »

Tournant de nouveau la tête vers la jeune femme, il lâcha d'un ton froid:

« Je n'ai que peux entendu parlé des jedis, mon mentor m'a toujours dit qu'il était un ordre de guerrier-philosophe au même titre que les siths, mais qui partageait une vision différente de la Force. Il m'a dit que le mieux était que je m'en fasse une idée moi-même. Qu'est-ce donc que les Jedis? Des voleurs et des tyrans voulant me retirer ma liberté sans raison? »
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Le nouveau seigneur sith ne semblait pas vouloir honorer son titre, voilà qui était bien étrange en vérité… N’était-ce pas là, le but final de tout apprenti sith par excellence.. ? Apprendre de son maître, afin de prendre un jour sa place.. ? Les seigneurs sith mourraient rarement de leur belle mort, mais les propos de celui qui se faisait appeler Xénos semblait pourtant laisser entendre que ce fut le cas de son maître… Finalement, n’avaient-ils donc affaire que à un apprenti perdu et à la formation incomplète.. ? Voilà qui, en cas de conflit armé, donnerait très grandement l’avantage à la jedi et au padawan qui l’accompagnait. Cependant, Sii’thïa préférait éviter un combat inutile dans l’absolu, ce qui expliquait son approche diplomatique.

En revanche, le padawan, bien moins expérimenté dans les questions d’approche envers un sith, se laissa aller à poser des interrogations, certes légitimes, mais ses propos traduisait une menace sous-jacente alors que leur interlocuteur, hormis sa nature évidente de sith, n’avait encore fondamentalement rien fait qui puisse justifier cette agression verbale sans doute inconsciente de la part du futur chevalier. D’ailleurs, le fait que Xenos daigne enfin porter son regard sur sa personne traduisait assez bien combien ces paroles l’avaient visiblement irrité. Pour éviter que la situation, à priori calme, ne dégénère d’ici quelques instants, le maître jedi fit un pas en avant tout en se positionnant plus encore entre le sith et le padawan. Elle leva légèrement une main en avant en un signe d’apaisement et dit :

‘’Ce jeune padawan n’a pas voulu vous offenser, il manque simplement d’expérience dans les relations avec autrui. Il parle avec son cœur, sans mesurer encore pleinement qu’il y a un temps pour chaque parole prononcé… Nous comprenons que vous désiriez honorer votre maître défunt et nous ne nous y opposerons pas… Cependant…’’

Sii’thïa laissa sa phrase en suspend… Son propos avait été des plus clair, même s’il avait été enrobé dans un emballage de politesse diplomatique : l’heure n’était pas aux menaces en tous genres, mais ce temps pouvait toutefois venir assez rapidement si le besoin s’en faisait ressentir. Le maître jedi préférait accomplir cette mission sans heurt, mais elle ne reculerait pas devant le danger si jamais celui qui prétendait ne pas être encore un seigneur sith préférait un affrontement mortel plutôt qu’une saine discussion de laquelle tous ressortiraient sans le moindre dommage. Dardant son regard irisé d’or dans celui du Sith afin de capter à nouveau son attention, Sii’thïa entreprit alors de répondre à ses interrogations concernant les jedi.

‘’… Les jedi sont les garants de la paix et de la liberté dans toute la galaxie. Nous nous opposons uniquement à ceux qui menacent ces dernières, pour leur seul profit personnel. Les jedi ne souhaitent que la paix… Pour tous les êtres vivants de la galaxie, sans la moindre exception. Votre défunt maître a raison, les jedi et les sith sont les deux faces d’un même crédit, seul diffère notre approche de la force et de son utilisation… Un sith qui ne menace ni la paix, ni la liberté et qui respecte les lois de la république, est un sith qui n’a rien à redouter des jedi, je peux vous l’assurer.’’

Conclu doucement Sii’thïa, tout en faisant signe au padawan qui l’accompagnait de s’approcher. Les paroles étaient une chose, mais elles se devaient de trouver une continuité dans les actes sous peine de se voir devenir de simples brises éphémère. Un fois qu’elle fois rejointe par le padawan, le maître jedi reprit la parole :

‘’Je suis le maître jedi Sii’thïa et voici le padawan Rasgat Voslauht. Nous sommes venu à bord de ce vaisseau, disparu depuis plus d’une décennie, afin de nous assurer de l’identité de son propriétaire et de ses intentions. Mais puisque le seigneur sith qui en est le propriétaire est apparemment décédé, nous devons nous assurer que ce vaisseau ne contient pas des artefacts sith qui pourrait tomber entre des mauvaises mains. Si tel est le cas, alors nous devrons les emmener avec nous afin de les mettre en lieu sur… Puisque vous n’êtes pas le seigneur sith successeur de votre maître, vous ne verrez donc aucun inconvénient à ce que nous emportions ces artéfacts, n’est-ce pas.. ?’’

La question était en même temps une affirmation qui ne disait pas son nom… Si Xénos ne revendiquait pas officiellement le titre de seigneur sith, alors il ne pouvait légitimement pas prétendre à la possession de ces artéfacts rempli de la connaissance du côté obscur. Toutefois, avant de penser à lui soutirer par la force, Sii’thïa pensait préférable de les obtenir avec son plein accord… Après tout, un jedi ne recherchait jamais le conflit en premier lieu, mais plutôt le dialogue. De plus, cet apprenti sith paraissait s’interroger sur les jedi, ce qui était en soi une chose plutôt bénéfique.. Un sith qui doutait et s’interrogeait, était un sith qui pouvait éventuellement retrouver le chemin du côté lumineux de la force… De fait, faire preuve d’agression à son égard serait assurément un très mauvais calcul.
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En se concentrant tout à l'heure, Shinou avait appris approximativement où se trouvait les présences, elle décida de les éviter dans un premier temps et d'explorer le vaisseau. Dans la salle où elle se trouvait, il y avait plusieurs caisses, hélas toutes étaient verrouillées par un code. Elle ne pourrait savoir tout de suite leur contenu.

En continuant son exploration, elle fut arrêté par une porte. Encore quelque chose de verrouiller. La croix rouge sur fond blanc lui indiqua que c'était l'infirmerie qui était ainsi protéger. Assez étrange... Que pouvait-il y avoir d'intéressant là dedans ?

Le reste en tout cas paraissait bien vide, des couloirs, une grande salle à plusieurs passerelles et rien autour mis à part ces lueurs rouges habillant d'un habit carmin la demeure du seigneur Sith.
Pourquoi donc un grand seigneur obscur aurait soudain voulu de se faire retrouver après 15 ans de cache-cache ?

Etrange histoire, mais elle en connaîtrait bientôt le fin mot. Shinou monta sur la passerelle supérieure, c'était là d'où provenait des voix. Oui derrière cette porte, elle pouvait écouter la conversation du pont supérieur...

‘’Je suis le maître jedi Sii’thïa et voici le padawan Rasgat Voslauht. Nous sommes venu à bord de ce vaisseau, disparu depuis plus d’une décennie, afin de nous assurer de l’identité de son propriétaire et de ses intentions. Mais puisque le seigneur sith qui en est le propriétaire est apparemment décédé, nous devons nous assurer que ce vaisseau ne contient pas des artefacts sith qui pourrait tomber entre des mauvaises mains. Si tel est le cas, alors nous devrons les emmener avec nous afin de les mettre en lieu sur… Puisque vous n’êtes pas le seigneur sith successeur de votre maître, vous ne verrez donc aucun inconvénient à ce que nous emportions ces artéfacts, n’est-ce pas.. ?’’


Ca sentait mauvais... 2 jedis à bord, un propriétaire décédé et... Et un autre type, peut-être un esclave ou autre... Plus qu'à attendre sa réponse pour savoir de quel côté il se plaçait. Allait-il obéir aux jedis ou leur résister ? Ami ou ennemi ?
Et Shinou dans tout ça, de quel côté allait-elle jouer ? Les dés étaient jetés, la pièce volait dans les airs et nul ne pouvait encore dire sur quel face elle allait retomber...

Shinou s'assied en tailleur attendant la suite des évènements, calmement, l'oreille attentive pour savoir si des artefacts puissants étaient ici. Après tout, peut-être pourrait-elle les dérober sans croiser les autres personnes présentes...
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« Pour ce qui est du risque que je prends... Il est bien moindre que celui de la personne qui menace d'emprisonner un inconnu et de lui voler le vaisseau de son mentor. »

Ragath se trouva désarçonné par la réponse sans équivoque du jeune brun, dont le regard venait brusquement de gagner en intensité pour acquérir l’incandescence et la virulence d'une lame chauffée à blanc. Instinctivement, le padawan menacé vint se placer en retrait, et obliqua sa tête pour pointer du menton le sol à ses pieds. Troublé par la réaction agressive du dénommé Xénos, le massif saurien y mit du sien pour ne pas trop laisser paraître sa désorientation. En retrait par-rapport à sa supérieure, le natif de Barab I donnait l'impression de vouloir se cacher derrière la grande humaine.

* C'est à n'y rien comprendre... Je n'ai fais que poser une question ! Une simple question, calmement et poliment amenée dans la conversation. Pourquoi... Comment a-t-il pu y voir une menace? S'interrogea le Barabel maladroit alors que Sii'thïa mettait tout en œuvre pour réparer son erreur diplomatique. Peut-être ne me suis-je pas rendu compte de la portée de mes propos... Peut-être ai-je involontairement introduit une intimidation dans mes paroles... *

Aussi silencieux que le vide intersidéral environnant le vaisseau, Ragath laissa la discussion entre ses deux aînés revenir dans des eaux plus calmes sous la direction de la belle Jedie. Refroidi par l'acide rappel à l'ordre de Xénos, le disciple de la Force adopta une attitude d'écoute studieuse, afin d'apprendre de son erreur. Maître Navalan n'aurait certainement pas approuvé qu'il se contente de ne plus émettre un son ; le Togruta encourageait toujours son élève à s'améliorer, à faire d'une erreur une leçon pour le futur. Néanmoins, l'incident dérangeait l'écailleux padawan, pour une raison simple : d'ordinaire, il mesurait toujours ses paroles et pesait soigneusement chacun de ses mots.

* Serait-ce un simple manque d'expérience, ou bien suis-je en train de sombrer vers le côté Obscur ? Depuis mon arrivée à bord de cet appareil, ma méfiance va en grandissant ; je n'arrêtais pas de redouter que les ténèbres n'essaient d'assombrir mon cœur pour y faire naître la Peur ou l'Effroi. Fidèle au Code des Jedis, je me suis tourné vers la méditation et la relaxation pour conserver mon calme. Mais en vérité, je n'apaisais pas mon esprit. Je ne faisais que le barricader derrière un ressentiment farouche envers le Côté Obscur de la Force, alourdissant mon être du point de la colère, puis de la haine. En voulant me prémunir de son influence, j'ai donné des armes à ce tentateur rusé et intangible. *

La douce voix de son accompagnatrice tira le reptilien en bure de ses pensées. Le volume décroissant de sa tirade éveilla l'attention du jeune aspirant jedi, à qui la rousse oratrice fit signe de s'avancer. Réticent à l'idée de se rapprocher de l'homme au manteau noir, le natif de Barab I se fit violence pour mettre un pied devant l'autre et se positionner à droite de maître Sii'thïa. Cette dernière, décidée à maintenir un dialogue courtois et respectueux, rendit la politesse à leur hôte en terminant les présentation. Son acolyte, bras le long du corps, redoutait par-dessus tout que Xénos ne voit dans leur proximité une nouvelle forme d'agression. Une mésentente, comme il venait de l'apprendre, était si vite arrivée...

Une inspiration, puis une expiration, et son souffle profond ralentit. La clef d'une résistance efficace à l'attrait du Côté Obscur ne résidait pas dans une vigilance permanente ou une attitude sur le qui-vive. Quiétude et Paix intérieur restaient les maîtres-mots du Côté Lumineux, et ce pour la bonne raison qu'elles isolaient des émotions négatives susceptibles de venir polluer l'âme d'un individu. Si Ragath voulait prouver sa bonne volonté au ténébreux sith et faire honneur à son Ordre, il devait trouver en lui-même le lieu de sérénité qui l'habitait, et s'y réfugier. Se faisant, le barabel démontrerait son absence de velléités agressives et pourrait faire amende honorable.

La diplomate éloquente humaine aux iris d'or, forte de son habileté indiscutable au discours, orienta les échanges sur un sujet que son voisin direct jugea sensible. L'écailleux padawan percevait encore des restes de frictions entre le duo et leur vis-à-vis, et estima que mentionner les artefacts Siths n'arrangerait pas le climat de tension ambiant. Toutefois, il se garda bien d'intervenir une fois de plus, se contentant d'espérer que Xénos n'attribuait pas aux possessions de son ancien mentor une valeur sentimentale. Le massif saurien avait comprit que l'homme aspirait à rendre hommage à son formateur (une pratique qui, d'ailleurs, ne correspondait pas tout à fait avec l'image qu'il se faisait des siths), aussi on pouvait s'attendre à ce que Xénos voit d'un mauvais œil que l'on dépouille un être qui lui était cher de ses biens.


* En tout cas, cet apprenti n'est pas banal ! Il semble attacher une certaine importance à son maître, nous demande de participer avec lui à un dernier hommage pour le mort, et ignore quasiment tout des jedis. Quoique... Ce pourrait n'être que de la comédie. Et cette prétendue cérémonie d'hommage pourrait se révéler n'être qu'une mise en scène, un sacrifice offert au Côté Obscur pour renforcer le nouveau Sith. Néanmoins, maître Sii'thïa semble accorder sa confiance à ce « Xénos ». Or, mentir à une maître Jedie n'est pas chose aisée... * Nota le padawn à sang froid en attendant de voir la réaction du jeune homme.

Son cœur marqua un arrêt douloureux dans sa poitrine lorsque ses yeux ophidiens se posèrent sur un écran qu'il n'avait pas remarqué plus tôt. Il s'agissait d'un affichage de console permettant de gérer les sas d'entrée et la zone d'appontement. Sur l'écran, un rectangle délimitant probablement l'un des sas était allumé en rouge, attestant de l'occupation de l'emplacement par une navette (celle des envoyés de l'Ordre). Détail beaucoup plus dérangeant : un autre vaisseau avait accosté L'ÉTHÉRÉE, comme en témoignait un second rectangle à fond rouge. Voulant donner le change, Ragath fit mine de continuer à observer les recoins de la salle distraitement. Intérieurement, en revanche, il avait l'impression d'avoir des braises sous les pieds.


* Que faire ? Maître Sii'thïa a-t-elle vu cet écran ? Oui, sans aucun doute. Et elle n'en laisse rien paraître. C'est vraiment impressionnant ! Rien d'étonnant à ce qu'elle soit déjà maître jedie. Bon, de mon côté, je ferais mieux de me tenir prêt à réagir au moindre signe de sa part. *
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