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Trois Humains et un Devaronien porte nord-ouest. Un Iktotchi et deux Gamorréens porte sud. Encore deux Humains et un Yevetha -à éviter autant que possible- sur le quai d'atterrissage plein est. Tous armés de vibrolames et de blasters paralysant à fort calibre. Baies vitrées sur les trois étages supérieurs du complexe. Communication avec les bas quartiers cinq étages plus bas. Impossible de savoir si ce passage est gardé, mais il faut s'attendre à ce que ce soit aussi bien armé que les portes d'accès. Peu de passages réguliers, des gens entrent et sortent mais ne sont jamais les mêmes. Seule une poignée de droïdes autonomes effectuent quelques trajets vers les principaux complexes résidentiels de l'allée 852R.

Détachant ses yeux du plan dessiné sur son datapad, Myir se laissa aller en arrîère, le dos raidi par l'attente. Depuis cette cantina désagréable et enfumée, elle avait observé les allées et venues d'une organisation dont elle supposait répondre au nom de « Ombre de l'Urusai ». Selon ses connaissances, un urusai était un reptavien terrestre originaire de Tatooïne. Mais aucun lien avec cette planète n'avait été mis à découvert dans les informations données par l'Ordre. Tout ce qu'elle savait se révélait n'être qu'une série de suppositions sur un système de taxes illégales mis en place dans le secteur même qu'elle observait depuis des jours. C'était d'ailleurs comme ça qu'elle avait fini par découvrir des transferts réguliers d'habitants de Nar Shaddaa, en réponse à une protection relative. Mais elle n'arrivait pas à soutirer plus d'informations aux résidents – probablement à cause de menaces faites à ceux qui auraient l'idée de parler de ces taxes à des inconnus. L'unique solution pour en savoir plus avait été de suivre des employés suspectés de travailler pour l'Ombre de l'Urusai afin de découvrir le QG... Malheureusement ultra-fermé. Donc, elle s'était contentée de se poster dans la cantina la mieux en vue, le temps de trouver une faille pour s'infiltrer. Il lui fallait des preuves pour pouvoir transmettre le dossier aux tribunaux galactiques – qui, pédalant dans la semoule, avaient bien sûr refilé l'enquête aux Jedi.

Mais difficile de se concentrer ici. Ce n'était pourtant pas une cantina trop miteuse, les gens y étaient de toutes espèces mais assez propres sur eux. Probablement d'une certaine richesse, même, à voir le tarif des consommations. Heureusement pour la Twi'lek, le Temple payait son train de vie le temps d'effectuer sa mission. En attendant, elle comprenait aux regards qu'on lui lançait que pour beaucoup, ici, une Twi'lek ne devait pas être seule dans un coin à travailler – elle aurait dû être sur le comptoir à danser.

Agacée, Myir souffla une fois encore en consultant ses messages. Elle tournait en rond, et cette planète était l'une des plus désagréables qu'elle avait foulé. Combien de nuits lui faudrait-il encore avant qu'elle ne sache comment avancer ?
Elle passa une main sur l'un de ses lekkus et bâilla. La nuit commençait à tomber, et avec elle la population de la cantina changerait. Une fois de plus.

Clignant plusieurs fois des yeux, elle se replongea dans le plan sur son datapad, une oreille distraite par les bribes d'une communication à une table voisine.

-... leur ai dit que c'était... mais tu les connais, m'ont même pas laissé... z'ont pris les gosses. Sais pas où ils sont... parle à personne, t'imagines pas le bordel que ça serait... m'ont dit de contacter...

Pishhhh !

Nom d'un Bantha enragé ! La porte de la cantina s'était ouverte bruyamment au moment précis où Myir allait peut-être obtenir, à ce qu'il lui semblait, une information cruciale, qui aurait pu la sortir de l'impasse où elle était depuis des jours. Furieuse, elle tourna la tête vers l'entrée, foudroyant du regard le nouvel arrivant – pourtant innocent, jusqu'ici.
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La musique trop forte, aux notes aiguës et vives propres aux humains résonne dans toute la cantina. Les spots illuminent les danseuses qui s'agitent sur le comptoir à moitié nues, en chantant de leurs voix qui semblent quasi-envoûtantes, en provenance d'un un autre univers. De la beauté à l'état pur, c'est finalement tout ce qu'on demande à ce genre de filles... De la fumée aux senteurs de feuilles de Nerkasir flotte un peu partout, conférant un aspect presque mystique à la cantina de Nar Shadda dans laquelle j'ai débarqué quelques heures plus tôt.

Faut dire qu'après une mission plus que mouvementée sur Chandrilla, j'ai toujours pas droit à des vacances. Enfin, c'est pas vraiment le moment de ruminer parce que, du coup, mon maître a voulu se payer le luxe d'un petit séjour sur la planète de Nar Shadda, en conséquence d'une rumeur stupide comme quoi un sith possédant certains écrits aurait élu domicile dans les méandres d'une organisation appelée "Ombre de l'Urusai". Et pendant qu'il se paye du bon temps avec le camé de service, le très distingué contrebandier aux mœurs bizarroïdes, il a envoyé sa très dévouée servante au turbin, tout ça pour que je regagne sa "confiance"... que j'ai dû effriter je-ne-sais-pas-bien-comment. Et si moi je sais pourquoi, sincèrement, je ne vois toujours pas comment il a pu découvrir ma petite trahison. Bref, cela n'a pas d'importance, puisque, toujours sur la piste de cette fameuse société aux portes très fermées, j'ai atterri dans cette cantina qui, ma foi, me semble assez luxueuse pour le coin lorsque l'on sait qu'à peine cinq étages plus bas se trouvent ce qu'on appelle les Bas Quartiers. Et que si la planète en général craint pas mal, c'est carrément le marasme en bas, pire que Coruscant, c'est moi qui vous le dit.
Vêtue d'une robe rouge outrageusement courte, de rubans assortis noués autour de mes lekkus pour le moment soigneusement posés dans mon dos, je me mêle à cette foule hétéroclite que je connais si bien, pour la côtoyer sans cesse.

Attirer l'attention. Faire parler les hommes et les femmes en me servant de mon visage juvénile et de mes formes naissantes, du charme que pouvait conférer la fraicheur de la prime jeunesse sur des hommes habitués à voir des femmes expérimentées et blasées, voilà le plan de mon maitre pour trouver la faille qui me permettrait d'accéder à cette Organisation, pour ensuite trouver ce type et lui voler ses documents... Un plan plutôt désespéré, pour tout vous dire, à mon sens. Mais comme il me tient pour une fille dangereuse - je l'ai entendu le dire à son pote un soir où ils faisaient la fête dans le cockpit sans moi - et qu'il a envie de "s'amuser" à voir comment je vais me débrouiller, c'est sur moi que tout retombe.
Il faut dire que la première partie de son plan marche assez bien. Sur mon passage, les regards se tournent, on m'invite à prendre un verre, à profiter de ma présence pour danser contre moi. Ils pensent tous que je fais partie du personnel de la cantina, et je me garde bien de les détromper pour le moment. Mon blaster bien caché contre ma cuisse me rassure néanmoins - il ne m'arrivera rien de fâcheux ici tant que je garde mon arme avec moi. J'ai conscience que c'est une croyance un peu infantile, mais que voulez-vous ? Moi aussi, je possède mes propres peurs. Je suis une esclave, mais pas une machine et certainement pas un robot. Alors je profite moi aussi un peu de la soirée. Ce n'est que justice.

Arrivée au bar, je me pose près d'un devaronien. Les mâles sont tous les mêmes - celui-là ne déroge pas à la règle, et il m'offre un verre. Un sourire de mes lèvres rouge sang le fait sourire à son tour, et nous trinquons joyeusement notre troisième verre quand il se lève brusquement en m'annonçant qu'il se doit de me laisser pour le moment. Je hoche un peu la tête - avant de manquer de tomber de mon siège. Bon sang, tout se met à tourner sacrément d'un coup - j'ai dû trop abuser de ces fameux cocktails horriblement chers que l'on peut savourer sans sentir vraiment l'alcool tellement ils sont sucrés. Aucun indice et j'ai complètement perdu la notion du temps... il me semble que c'est le moment de rentrer. Des mains cherchent à me retenir lorsque je fend la foule d'un pas incertain, tandis que le décor autour de moi s'est mué en un mélange flou et lumineux d'une beauté iridescente. Avec la dernière énergie, je me dégage tant bien que mal, pour finir par atteindre la porte de la cantina. Aboutir dehors. Respirer l'air frais, essayer d'atteindre mon lit sans encombre. C'est tout ce que je désire... dormir... danser...

D'un pas chancelant, je tente de poser un pied après l'autre. Mais c'est trop pour moi, trop loin, trop de réflexion. Je manque de m'écrouler sur une personne à la peau bleue, que j'ai déjà pu remarquer en arrivant. Le regard furibond qu'elle m'avait jeté me fait sourire vaguement, et j'agite faiblement mes lekkus pour m'exprimer. C'est si naturel de parler dans sa langue natale que cela me semble presque facile.


- "Z'avez d'l'eau ? Trop bu..."

J'ouvre ma main tatouée d'un des soleils dorés de ma planète natale pour déposer quelques crédits sur la table, pour mieux la convaincre de me filer ce que je veux. Putain, tout est brouillé...
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La personne qui avait fait perdre le fil de la conversation à Myir était une jeune Twilek -beaucoup trop jeune pour la façon dont elle était vêtue, jugea la Jedi avec une pointe de ressentiment- à la peau d'un vert pâle assez commun sur Ryloth... Du moins aux souvenirs du Chevalier. Des tatouages dorés apparaissaient sur sa peau dénudée, et Myir souffla d'agacement lorsqu'elle eut le dos tourné. De toutes façons, avec le bruit qui régnait, personne ne le perçut.
Morose, elle se replongea dans son verre -non alcoolisé- et éteignit la tablette de son datapad.
C'était fait, elle n'arrivait plus à se concentrer. Les deux badauds qui discutaient s'étaient éloignés et elle n'avait aucune chance de les approcher sans éveiller leurs soupçons. Coude appuyé sur la table sombre, elle posa sa tête sur son front et ferma les yeux. Son autre main remonta le long de sa cuisse et ajusta la bure sombre qu'elle portait pour vérifier que son sabre laser n'était pas visible.

Autour d'elle, la cantina s'anima peu à peu, au fur et à mesure que l'obscurité s'abattait, épaisse, sur ce quartier de Nar Shaddaa. D'ailleurs, Myir ne voyait plus le complexe qu'elle espionnait depuis la fenêtre proche de sa table. Un volet roulant descendit, rendant l'endroit un peu plus clos, et un peu plus glauque. La Twi'lek en robe rouge s'était fondue dans la foule, à l'aise comme un poisson dans l'eau. Les hommes de toutes races se retournaient sur son passage, s'arrangeaient pour avoir un peu de son attention, la touchait parfois, voire danser avec elle.
La fatigue et la frustration de ne pas avancer dans sa mission aidant, Myir se surprit à penser que c'était à cause de ce genre de filles que les femmes Twi'lek avaient ce genre de réputation. Comment pourraient-elles se racheter s'il y avait toujours ce genre de petite sotte qui se rabaissait à ces comportements serviles et sans dignité ?

La Jedi soupira et se redressa. Mais non, ce n'était pas sa faute. La pauvre n'était peut-être même pas majeure, elle ne savait pas ce qu'elle faisait. Et qui savait de quoi les gérants de ce bar pouvaient la menacer si elle ne mettait pas d'animation le soir... Si ça tombait elle était même...

Myir fut soudain arrêtée dans ses pensées raisonnables. Une chose rouge et verte venait maladroitement de buter contre sa table en trébuchant. L'alcool -ou une drogue dans un verre, peut-être même- avait dilaté les pupilles de la jeune Twi'lek, et l'adolescente se mit à parler avec une voix pâteuse. Myir avait relevé ses yeux sévères sur elle, et ne regarda même pas les crédits tombés sur la table.

- Range ça, petite sotte, fit-elle sans hausser la voix, mais son ton était dur.

Un homme arrivait derrière l'inconnue, probablement aussi ivre qu'elle. Agacée, Myir se leva et attrapa l'adolescente par le bras pour la faire asseoir à ses côtés, puis elle jeta un regard noir au type qui, après avoir chancelé une seconde, décida de reprendre la direction du comptoir.
La Jedi se rassit, droite comme un canon de blaster, puis poussa son verre vers l'adolescente.

- Bois ça, c'est sans alcool. Et range tes crédits, je t'ai dit. Où est-ce que tu veux donc finir avec ce manège ?

C'était plus une réprimande qu'une réelle question. Peu importait les motivations de la jeune fille, elles ne seraient pas bonnes aux yeux de Myir. Il y avait de la colère dans sa voix, mais aussi de la désolation. Quelle honte, murmura-t-elle pour elle-même, à peu près certaine que la pauvre alcoolisée ne pourrait pas rentrer chez elle toute seule ce soir.
A nouveau, elle tenta de se calmer. La Twi'lek n'était qu'une victime de l'esclavage des femmes Twi'lek. D'autre part, elle était peut-être du coin... En tout cas, ce qui était clair, c'était que elle avait le don de se faire des connaissances, apparemment.
A nouveau, Myir vérifia que son sabre était bien dissimulé, puis que l'adolescente buvait son verre.

- C'est ton job, ça ? Demanda-t-elle, encore un peu amère, mais son ton s'était radouci.

A l'aide d'une petite ruse de Jedi, une main sous la table, Myir dissuada un nouvel homme titubant de venir les interrompre. Il resta planté là, son verre penchant dangereusement au-dessus des chaussures de son voisin.
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Tranquillement, je me renfonce dans le siège de plastec rouge, en croisant le regard de ma soeur de race, qui me fixe d'un air dur. C'est pas la première fois qu'on me regarde comme ça, alors sincèrement, je n'y prête plus attention. La musique me fouette les sang, et je ne retiens plus un éclat de rire quand je vois cet imbécile de type ivre répandre son verre sur ses chaussures. Puis, enfin, je reporte mon attention sur ma voisine. Une jolie femme, c'était sûr, engoncée dans des habits sombres, austères, qui formaient un contraste étrange avec le kaléidoscope de couleurs vives qui forme le décor de la cantina. En fait, je suis de nouveau de très bonne humeur. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vraiment croisé de femmes de ma propre race, que je n'ai pas pu discuter en twileki, librement.

En vérité, c'est à peine si j'entends qu'elle me traite de petite sotte, insulte qui me ferait rire plus fort si j'étais dans mon état normal.
Alors je me contente d'un sourire détendu en prenant son verre, que je porte à ma bouche sans plus attendre - l'idée qu'elle puisse vouloir me droguer ne me vient même pas à l'esprit. Elle n'a pas l'air d'être le genre à enlever des prostituées, n'est-ce pas ? Définitivement pas. Le liquide frais et gouteux me glisse dans la gorge, m'aide à recouvrer un peu mes esprits tandis que je lutte un peu pour avoir la tête plus claire. Il ne me faut pas oublier que je suis là dans un but précis et que je dois m'y tenir. Pas question de partir avant d'avoir eu les infos qu'il me fallait, même un vrai début de piste. Raconter à mon maître que me suis retrouvée ivre pour faire mon travail n'est pas une option, il était suffisamment en rogne contre moi après ce petit épisode avec ces deux jedis. Il a même parler de choix entre me vendre ou m'exécuter séance tenante... et disons que je tiens particulièrement à la vie ET à garder un maître que je sais assez cool en temps normal pour me laisser m'amuser quand il a pas besoin de moi. Et quand on se fait vendre, c'est un peu la loterie ; je pourrais tomber sur largement pire, et on le sait tous les deux. Bref, faut que je reste, que je me secoue. Faut pas se laisser aller, reprendre le dessus. Et j'suis suffisamment motivée pour.


Je me redresse donc, en triturant un peu mes lekkus, puis je repose sagement mes mains sur la table, alors qu'elle me parle à nouveau. Je sens moins d'hostilité dans sa voix, mais une petite note amère s'est glissée dans sa phrase - j'ai sans doute rêvé ? Bah, c'est pas mon problème, mais si elle est paumée, je comprend que ça puisse lui filer les pétoches de se retrouver dans une planète qui craint autant. Étrange question, auquel je réponds d'une voix amusée ; c'est pas souvent que les gens se préoccupent de mon travail, même s'il n'est que supposé. Enfin, à fortiori, les gens ont souvent peu de doutes quant aux rôles des femelles Twi'lek. Et si cette femme a peut-être les infos qui me manquent, alors ... On sait jamais, quoi. Alors comme d'hab', je joue l'enjouée, la fille insouciante, idiote, qu'à rien dans la tête. Personne ne se méfie jamais de genre de créatures, surtout quand elles sont habillées comme moi en prime.


- "Ben oui c'est mon boulot ! Et vous, vous êtes pas du coin, si ? Vous attendez quelqu'un pour le travail ? Ici, on peut tout s'procurer, absolument n'importe quoi... et vous, c'est quoi qui vous intéresse ici ?"

Je lui souris avec toute l'innocence que je possède encore, avant de reporter mon attention sur une serveuse qui s'avance vers moi. Tiens, la fille à qui j'ai promis du fric en début de soirée pour me donner des infos si jamais elle surprenait certaines conversations ; là voilà qui se penche, et me désigne rapidement le dévanorien à qui j'ai parlé quelques instants plus tôt, au bar. D'une voix très basse que j'ai du mal à comprendre, elle me fait comprendre qu'il a l'air de discuter d'affaire de gang dans lequel le terme "Urusai" aurait été employé deux fois. Apparemment, un type qui les a contacté pour faire protéger sa famille en échange de quelqu'un, qu'il doit leur donner demain.... Encore un truc bien glauque, m'enfin, rien sur lequel je puisse agir. N'empêche, d'un coup, j'ai le cœur qui bat d'excitation ! J'ai enfin la piste que je cherchais désespérément... D'une voix encore pâteuse, je lui commande une boisson non-alcoolisé (j'en ai pris assez pour la soirée, il me semble), tout en lui glissant la poignée de crédits qui trainaient sur la table, que l'autre Twi'lek n'avait pas accepté. J'ai du mal à contenir mon excitation, mais je me force à me calmer. Je dois avoir les idées parfaitement claires avant de me réintéresser au cas de ce salop, et dans ma tête, mon plan se forme déjà : le suivre et assister à l'échange. Et de là... peut-être me substituer à la victime ? Faut que j'y réfléchisse encore un peu...

Un peu nerveuse, je reviens à mon interlocutrice, mais mon attention est entièrement focalisée sur les gestes de l'homme et sur ce que je vais faire ensuite. Ah, oui, je suis sur la bonne voie !


- "Ca me fait plaisir de voir des twi'leks. Même si j'avoue qu'vous faites une drôle de tête. Ça ne va pas ? J'peux faire un truc pour vous ?"


Je suis à moitié sincère. C'est plutôt une question de pure forme, parce que je vais bientôt avoir tout à fait autre chose à faire...
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Les yeux vitreux de la gamine ivre semblaient s'être éclaircis un peu après qu'elle eut avalé le verre de Myir. Cette dernière la toisait toujours d'un œil un peu sévère, tout en se faisant la réflexion que sa congénère n'avait décidément pas l'air fréquentable. Mais elle avait l'air si jeune... peut-être pouvait-elle encore s'en sortir, si elle en avait la volonté ?
Myir haussa les épaules puis sembla se détendre légèrement.

- Je ne suis pas du coin, non. Je n'attends pas... Disons juste que je cherche certaines personnes.

Dont elle n'avait ni le nom, ni l'apparence. Elle était bien avancée, avec ça ! Des jours qu'elle traînait ici sans voir l'ombre d'une information susceptible de l'intéresser. Pourtant, elle savait bien que c'était dans les cantinas que toutes les informations étaient centralisées, sur Nar Shaddaa... Oui mais voilà, elle n'arrivait pas à s'introduire dans les conversations. On ne lui faisait pas confiance, avec sa mine dure et ses vêtements sombres. Mais quoi ? Elle n'allait tout de même pas s'habiller comme cette adolescente pour avoir ce qu'elle voulait !
Une jeune femme vint tenter de communiquer avec la jeune Twi'lek, et Myir la dévisagea par pur réflexe. Elle ne se sentait vraiment pas dans son monde ici. Pourquoi ne l'avait-on pas envoyée sur les traces des Sith, comme tout le monde ? Nar Shaddaa... L'univers des voyous. Génial.

La grimace de dégoût -son nez froissé et sa bouche légèrement tordue- s'envola pourtant brusquement. Dans le brouhaha de la cantina, formé de conversations grossières et de tintements de verre que ses oreilles ne supportaient plus, elle avait lu sur les lèvres de la femme qui parlait à sa congénère. Du moins, il lui avait semblé lire U-RU-SAI. Le mot lui avait l'effet d'une décharge électrique, et tout air sévère ou dégoûté avait laissé place sur son visage à un étonnement interdit.
Myir croisa le regard encore un peu égaré de l'autre Twi'lek, qui, avec toute l'innocence du monde dans les pupilles, lui demandait ce qui n'allait pas. Interloquée, la Jedi la fixa un peu plus longtemps, avant de prendre une voix incertaine en murmurant :

- Dis-moi si j'ai rêvé... Mais, cette bonne femme t'a parlé de... « l'Urusai », non ?

Le cerveau de la Twi'lek couleur océan fonctionnait maintenant à plein régime. Peut-être que son interlocutrice était employée par l'Ombre. Peut-être qu'il ne faudrait SURTOUT PAS qu'elle sache que Myir les recherchait. Avoir l'air d'être juste curieuse, d'avoir juste envie de discuter...
Alors qu'un frisson lui parcourait l'échine, Myir s'efforça d'avoir l'air plus détendue et moins inquisitrice. Ce n'était pas évident, avec le stress de savoir que c'était peut-être sa seule chance d'obtenir des informations. Les odeurs d'alcool, la cacophonie des voix beuglantes, le siège inconfortable et collant sous ses fesses... Tout cela avait disparu de la perception de Myir.

- C'est marrant... ajouta-t-elle sur le ton d'une conversation banale, tout en laissant vagabonder son regard sur la pièce qu'elle ne voyait plus. J'ai entendu parler d'eux plusieurs fois. Ils sont populaires ici, non ?

Impossible de savoir si son air détendu serait suffisamment crédible pour une jeune fille alcoolisée. Si c'était son job, elle devait avoir l'habitude de l'alcool, en plus. Et si cela ne l'handicapait pas autant qu'elle en donnait l'impression ?
Les méninges de Myir se perdaient en suppositions, et il lui fallut se faire violence pour rester concentrée.
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La jeune twi’lek eut un léger mouvement de recul, plissant aussitôt ses yeux bleus, comme pour mieux voir sa congénère plus âgée assise en face d’elle.

La méfiance l’envahissait, malgré l’alcool et la drogue qui avait pris possession de son jeune corps. L’inconnue avait entendu sa conversation. Et merde. Cette histoire partait mal ! Était-il possible qu’elle soit réellement à la recherche de « l’Ombre de l’Urusai ? » Et si oui, dans quel but ? Celui de voler les mêmes écrits qu’elle convoitait ? Ou bien sa famille avait-elle pâtie des machinations de l’organisation ? A moins évidemment qu’on ne lui tende un piège. Et que cette femme ne cherche à savoir ce qu’elle-même voulait à son propre gang.

Tant d’hypothèses, et tant de possibilités ! La gamine en eut brusquement le vertige. Elle n’était nullement dupe du changement de ton de son interlocutrice et de ses paroles rassurantes, qui ne faisaient que renforcer sa sensation de malaise, suivie d’un sentiment de découragement. D’instinct, elle aurait voulu faire confiance à sa compatriote – il fallait croire que personne ne méritait ce sentiment. Personne. En attendant, il faudrait donner le change, et vite. Et se mettre à suivre ce foutu dévaronien qui allait bientôt disparaitre de sa vue. Est-ce qu’il avait essayé de la droguer ? Peu importait, de toute façon ce minable avait raté son coup.

Mat’Aenna secoua sa tête pour se reconcentrer sur la femme à l’aspect sévère qui la regardait. C’était toujours comme ça, elle partait dans ses pensées, elle foirait tout ! Et c’était pas le moment, elle ne devait pas le perdre à l’esprit. L’adolescente força un sourire, puis parvint à produire un rire peu convaincant.


-« Moi ? J’connais pas ces gens-là. Mais tout l’monde en entends peu ou prou parler ici, j’veux dire, ils sont puissants. Mais personne sait qui c’est. C’est juste…. »

Fournir un mensonge convaincant était peut-être une bonne manière de s’en sortir. Quoique, dans son état, elle ne devait vraiment tromper personne. Tant pis. Peut-être mettre une part de vérité serait utile ?

- « c’est juste que j’ai… un deal à faire avec eux. Un deal qui peut être intéressant pour eux. »

La jeune fille haussa les épaules, puis se leva sans laisser échapper son sourire crispé.
Elle vacilla un instant, les odeurs, les bruits, les lumières vives de la cantina emplissant ses sens, les saturant dangereusement. Vite, se soutenir à la table ! Maintenir son regard sur le mâle qui semblait se préparer à partir, deux humaines séduisantes à son bras. Merde. Elle savait qu’elle aurait dû le draguer… enfin, c’était sûrement trop tard, de toute manière. Un soupir d’exaspération lui échappa, pendant que son regard vagabondait vers la twi’lek qui continuait de la fixer pensivement.


-« Au fait, c’est quoi vot’nom ? Moi c’est Mat’Aenna. On m’appelle Mat’… Vous savez, v’devriez vous habiller comme tout l’monde. On vous r’marque vachement ici, si j’peux me permettre de vous donner un conseil. C’est pas Coruscant… Enfin… ‘coutez, chuis désolée, mais j’ai un truc urgent à faire. Merci pour le verre, dame. Au plaisir! »

S’éclipser rapidement, avec un rapide sourire à la twi’lek. Elle aurait tant aimé s’ouvrir à sa compatriote, la connaitre mieux, sympathiser. Echanger peut-être des souvenirs de Ryloth… La nostalgie faillit la submerger, la fit vaciller encore une fois. Autour d’elle, on dansait, on buvait, on la frôlait – la gamine ne contrôlait plus grand-chose, la brume revenant par vague dans son cerveau drogué. Il fallait se concentrer sur le dévaronien, oublier l’étrange rencontre.

Sans beaucoup de subtilité, elle sortit derrière sa cible qui semblait ne s’être aperçue de rien, pour la suivre d’un pas encore légèrement titubant, se concentrant au maximum pour essayer de mener une conversation un peu incohérente avec un interlocuteur imaginaire sur son comlink, oubliant de se préoccuper qu’on pouvait la suivre ; puis, au détour d’une coursive, plus rien. Sa cible avait disparue.

Pourtant aucune porte n’était visible. Il y avait forcément une trappe… un passage qu’on ne voyait pas de manière immédiate… Un petit bruit attira son attention, légèrement en arrière ; et ce fut d'un geste brusque que la gamine se saisit de son arme, pour la braquer sur l'ombre qui se confondait presque avec le mur, tout près d'un bidon vide de couleur flashy.


-"Montrez vous tout d'suite ! J'vous ai vu !"


Elle était si nerveuse maintenant...
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Un peu vexée, Myir resta quelques secondes interdite, jetant un coup d'œil à ses vêtements pourtant d'une grande simplicité. Elle ne portait que des couleurs sombres, c'était parfait pour s'infiltrer, non ? Son regard balaya les femmes présentes dans l'établissement. En fait, elle n'avait absolument pas prêté attention à leurs tenues, si concentrée qu'elle était sur les conversations, les allées et venues, et l'observation, à travers une fenêtre mal isolée, du bâtiment supposé appartenir à l'Ombre de l'Urusai. Non, elle n'avait pas vu ces tenues flamboyantes, surtout lorsqu'il s'agissait de Twi'lek. Si la dénommée Mat' battait quand même des records, il fallait avouer que toutes les créatures féminines ici étaient vêtues de tenues assez aguicheuses. La Jedi pesta intérieurement : alors quoi ? Il fallait qu'elle se mette en bikini jaune, maintenant, pour pouvoir faire son boulot ?
Il fallait bien reconnaître que même si cela la vexait, sa jeune compatriote avait raison.

- Tu peux m'appeler Myir, lâcha-t-elle avec une pointe d'amertume, constatant que Mat restait aussi évasive que n'importe qui au sujet de l'Ombre. Pas de souci, file. A plus.

Et quelques secondes plus tard, la Twi'lek à la peau de jade s'était volatilisée. Personne ou presque n'avait remarqué sa sortie pourtant peu discrète. Ainsi, elle passait vraiment plus inaperçue qu'elle-même, avec sa bure sombre ? C'était un comble. Myir ne se voyait véritablement pas faire les basses boutiques de Nar Shaddaa pour trouver des tenues comme celles-ci. Et elle serait si mal à l'aise en portant cela ! Elle se ferait encore plus remarquer, à coup sûr !

En attendant, ses tenues sombres étaient parfaites pour se fondre dans les ruelles mal éclairées, alors autant se lancer. Myir se leva, déposant quelques crédits sur la table avant de sortir d'un pas à la fois discret et assuré pour ne pas éveiller les soupçons. Un dernier coup d'œil derrière elle pour vérifier qu'on ne la suivait pas et elle se retrouva dans la nuit, la cacophonie de la cantina s'éteignant aussitôt, à son soulagement.

Une fois à l'extérieur, elle chercha du regard la robe rouge de la Twi'lek, qu'elle aperçut se déplacer au loin dans une démarche encore un peu titubante. Ni une ni deux, Myir se lança à sa poursuite, veillant à ce que ses pas ne résonnent de trop. La Jedi ne pouvait discerner la personne que Mat elle-même suivait, mais elle semblait savoir où elle allait. Parfait. Jusqu'à ce qu'elle ait l'air... Perdue. Myir ralentit à son tour. Mat avait cessé de parler à haute voix stupidement, ce qui ne rassura la Jedi qu'un court instant.

Un « crac » fit soudain sursauter en même temps les deux Twi'lek, et Myir poussa un juron en Twi'leki. Elle avait marché sur un déchet inconnu mais visiblement sonore. Décidément, ce soir, ses performances laissaient carrément à désirer.

- Du calme, Mat, c'est moi, fit la Jedi en se rapprochant pour être bien visible, ses deux paumes levées pour montrer qu'elle n'était pas armée. Je te mens pas cette fois, je t'ai suivie. Désolée, mais tu n'étais pas très discrète. Je ne te veux pas de mal, je veux juste en savoir un peu plus sur eux. C'est quoi, ton deal avec eux ? T'inquiète, ils ne sauront jamais qu'on s'est parlé.

Myir restait méfiante, au cas où la jeune Twi'lek déciderait d'utiliser quand même son arme.



[Bon c'est pas terrible dsl je suis un peu fatiguée :-/ ]
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La voix de l'inconnue résonna dans la ruelle, saisissant la jeune fille de surprise, la rassurant aussi, dans le même temps. Elle ne mentait pas, elle avouait qu'elle l'avait suivie, qu'elle voulait juste en savoir plus sur l'Urusai, tout comme elle l'avait fait paraitre tout à l'heure. Peut-être pouvait-on accepter de la croire, d'avoir confiance dans la parole donnée ?
La twi'lek se tenait devant Mat', paumes levées, tête haute, les yeux plantés dans les siens. Elle semblait être digne de parole, elle semblait plus âgée, de sa race, avoir besoin des infos qu'elle-même avait si difficilement (et chèrement !) récoltés - finalement, si la jeune fille pouvait gagner une alliée dans cette histoire, cela ne pourrait pas vraiment être négatif. Une brève seconde, l'adolescente s'imagina qu'elle pourrait bien s'en faire une amie, avant de redescendre aussitôt dans la réalité. Conneries, tout ça. Il n'y avait pas d'amis possibles pour elle... mais peut-être des alliés, dans le genre qui savaient lire, ça pouvait lui être utile. Ouais.

La gamine baissa son arme. Il ne fallait pas qu'elle oublie qu'une des entrées menant au repère des gangers devait être dans le coin, et qu'elle devait pas faire de battage. S'éloigner, provisoirement, et aviser après si elle pouvait s'appuyer sur Myir pour l'aider. Bon plan. De toute façon, n'avait-elle pas tout son temps ? La priorité était de s'éloigner d'un danger potentiel, et revenir après.
Aussi, la twi'lek à la peau émeraude fit le signe de se taire à sa compagne en twileki, puis de la suivre, en silence. Espérant que l'autre ait pu comprendre malgré l'obscurité relative de l'endroit, la jeune esclave reprit sa route sans se retourner, la démarche toujours légèrement chancelante, avant de repérer un coin très animé, sur le même étage. On ne pourrait pas les entendre et eles pourraient s'installer pour causer... maintenant qu'elle avait l'info qu'elle cherchait, Mat'Aenna avait plus de temps !

Elle rangea son arme sous sa robe à la couleur violente, avant de sourire à sa nouvelle connaissance. Même si celle-ci était de mèche avec l'organisation, ça ferait pas de mal de voir comme elle était prudente et réfléchie, et tout.
Finalement, l'esclave prit la parole.

- "Alors, comme ça, tu les cherches vraiment ? Mon maitre aussi. Il m'envoie là-bas parce qu'il a un colis qu'il voudrait bien récupéré, et comme il a pas vraiment l'temps d's'en occuper... bref. C'est moi qui y vais. Personne veut en causer sur cette foutue planète. Y sont dans pleins de trafics, enfin, surtout dans la viande vivante. Y sont vraiment tunés, et ils ont les moyens d'être discrets. D'ailleurs, tout à l'heure, j'en suivais un - enfin, je crois. Je sais pas vraiment où il a disparu... mais maint'nant, j'parie qu'il va essayer d'me retrouver. Si c'était une de leurs entrées, d'vait y avoir des caméras. J'ai bien peur que tu te sois fourrée là-d'dans en m'suivant. J'espère que t'as une bonne raison d'les retrouver, toi aussi ?"

Bon sang, ça faisait du bien de parler ! Sans vraie méfiance, sans peur de faire une connerie. Parce que de toute façon, si c'est une des leurs, ce devait sûrement être un test. Pas de panique, elle entrerait bien d'une manière ou d'une autre ! Et elle s'en sortirait comme elle s'en était toujours sortie ; peu ou prou, et pas avec élégance, la plupart du temps. Et ça n'avait aucune importance.

- "Tu viens de Kala'Uun ?"


Elle avait posé brusquement la question. Ça n'avait rien à voir, mais une profonde inspiration l'avait poussé, qu'elle regretta aussitôt. Et si ces connards de marchands avaient mentis à la base, qu'elle soit toujours recherché à Ryloth comme esclave en fuite ? Si on la ramenait de force chez elle, qu'on l'éxecutait avant que Kaze ne puisse intervenir (sûrement qu'il ferait rien, d'ailleurs !) et que la jeune femme soit venue la chercher !
Un vent de panique balaya le cœur de la gamine, qui se raidit aussitôt, la main sur son arme. Ça dépassait ses compétences, toutes ces histoires.
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Myir resta un moment immobile, les mains toujours levées en signe de bonne foi. Après tout, songeait-elle, rien n'obligeait la petite Twi'lek à lui faire confiance. Elle pourrait aussi bien activer la gâchette de son arme et la blesser... Mais Myir se sentait sereine, patientant tandis que Mat'Aenna prenait sa décision. Elle ne la sentait pas dangereuse. Peut-être un peu impulsive, mais en tout cas moins ivre que tout à l'heure... La frayeur de sa présence lui avait peut-être fait l'effet d'un seau d'eau glacé sur la tête, qui sait ?
Malgré tout, Myir se sentit soulagée lorsque sa « compatriote » baisse son arme et la rangea sous sa robe. Sans commentaire, la Jedi la suivit, à peu près conscient que si la petite faisait partie de l'organisation, elle pouvait tout aussi bien la mener dans un piège. Mais... Le risque faisait partie du jeu, depuis toujours. Faire confiance à son instinct, ne pas baisser sa garde...

Le passage sombre les mena jusqu'à un renfoncement sale, mais apparemment peu fréquenté -sauf peut-être de temps à autre par des clochards, vu l'odeur. L'un des murs semblait être une paroi les séparant de festivités, à ce qu'il semblait à Myir, à cause des échos de voix qui leur parvenaient. Les fenêtres étaient trop hautes, cependant, mais aussi trop sales, pour qu'on puisse apercevoir ce qu'il se passait à l'intérieur. De même, cela signifiait qu'elles-mêmes étaient difficilement observable.
Myir se détendit un peu, sans pour autant répondre au sourire de la jeune Twi'lek. Elle s'adossa dans un coin, d'où elle pouvait garder un œil sur le chemin par lequel elles étaient venues. Puis elle tâcha de ne prêter garde aux frissons qui animaient son corps du fait de la fraîcheur qui s'installait cette nuit-là.
Et la surnommée Mat se mit à parler.

- D'accord, répondit sobrement la Jedi, toujours sur ses gardes mais étonnée de la facilité avec laquelle sa congénère se livrait. On n'a pas été très discrètes, mais ça ne veut pas dire qu'on est forcément des espions, pour eux...

Elle avait dans l'idée que, peut-être, elle pourrait les rencontrer avec l'excuse de chercher du travail. Enfin, il faudrait alors qu'elle s'habille comme Mat... Myir fronça le nez de dégoût à cette pensée.

- On pourrait être... Des danseuses ou serveuses qui ont besoin de boulot, non ?

Il lui semblait que la jeune fille saurait mieux qu'elle si c'était crédible. En attendant, elle avait peu envie de s'expliquer sur les raisons qui l'avaient amenées ici. Mentir ? Ça ne lui ressemblait pas... Et surtout, elle n'était vraiment pas très douée dans ce domaine.

- Disons que ton.. Maître, c'est ça ? Que ton Maître doit pas être le seul à qui ils ont volé des choses pour qu'on m'envoie fureter ici, éluda-t-elle en chassant de ses pensées le fait que Mat devait être une esclave.

Ce sujet était sensible pour elle. Elle se sentait à la fois furieuse que sa race soit l'objet d'un tel marchandage, et à la fois coupable d'avoir eu la chance de n'être passé par ce chemin difficile. Et puis, que pouvait-elle y faire ? Pas grand chose, pour le moment ; et surtout, la mission passait avant toute chose. Priorité à son travail, toujours.
Myir se mordit la lèvre, les sourcils un peu froncés. Elle réfléchissait. Si des gens étaient entrés dans le coin... Ils ressortiraient peut-être par ce même passage caché. Peut-être que si elles veillaient, et qu'ensuite elles arrêtaient quelqu'un pour se faire passer pour des filles affamées...
Elle jeta un regard sur sa tenue, dubitative, puis croisa le regard de Mat.

- Je suis pas crédible, c'est ça ?
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La gamine considéra longuement sa congénère, d'un air blasé. Sans se presser, elle glissa son regard sur ses vêtements sobres, sur sa mine sage, à la recherche d'une arme visible ; puis, sans un mot toujours, s'appuya contre le mur, les bras croisés. Cette fille voulait pas lui répondre ? Elle en avait rien à faire. Elle voulait se servir d'elle pour pénétrer dans l'antre (ou du moins une des planques) de l'organisation criminelle ? Rien à faire non plus. Habituée. Mais déçue, aussi, dans un sens. Elle aurait aimé avoir des nouvelles de sa planète natale, que cette twi'lek voit en elle quelqu'un en qui faire confiance. Confiance... un mot qu'elle aurait connaitre et expérimenter plus souvent.
Une bouffée de rage contre elle-même l'envahit brièvement. On était jamais débarrassée de ses faiblesses, décidément ! Jamais. Elle n'était vraiment qu'une débile. Ou alors c'était l'autre. Ouais. Cette femme, là, en face d'elle, qui l'écrasait de son mépris.

- "Vous croyez que des gens comme ça sont pas complètement paranos ? Faut pas prendre ça à la légère. C'est nos vies qu'on joue d'dans."

Mat'Aenna renifla, d'un air goguenard, la mine fermée, un peu revancharde. Une idée lui venait, de mauvaise grâce - elle avait aussi peu envie d'aller se fourrer là-dedans que d'aller se mettre dans la gueule d'un rancor. Surtout avec un tel boulet aux pieds, qui lui refusait à elle la confiance qu'elle avait désirée lui accorder. Au moins, elle reconnaissait qu'elle n'était pas crédible.... mais cela ne la rachetait pas. Rien ne pouvait racheter sa déception stupide.

- "Nan, v'z'êtes pas crédible. Vous croyez qu'une danseuse, elle va aller s'fourrer là-d'dans ? Enfin, c'est clair qu'ça va les intéresser, ça intéresse toujours les hommes, le sexe. Possible qu'on entre les deux comme ça, mais à deux c'est plus dang'reux. On va s'perdre de vue dedans. Bon, ça m'concerne pas s'que vous voulez faire avec eux, c'est sur..."

L'adolescente mâchouilla sa lèvre, puis commença à tirer sur un fil qui dépassait de sa robe rouge.

- "M'enfin ça sera utile si on doit entrer à deux. Si vous m'mentez pas à nouveau, bien sur. M'faut une preuve, que j'puisse vous faire confiance."

Avec un soupir, la twi'lek se frotta les yeux, fixant ensuite son interlocutrice de toute la force de ses yeux bleus.

- "J'aime pas les mauvaises surprises."

Sous-entendu évident : Mat'Aenna n'avait aucune confiance dans la femme qui se faisait appeler Myir. Elle lui avait donné ce qu'elle ne donnait que rarement (même si elle n'avait pas tout donné, quand même..) et l'autre se défiait d'elle. Et pourquoi ? Franchement, l'adolescente n'en avait aucune idée. Peut-être parce qu'elle n'avait l'air que d'une pute. Les femmes se méfiaient parfois de leurs homologues plus jeunes et plus séductrices. C'était peut-être le cas.
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La Twi'lek laissa retomber ses bras le long de son corps avec un soupir. Elle n'avait jamais su y faire avec les padawans, alors une ado de Nar Shaddaa, c'était perdu d'avance. Mais il fallait avouer qu'après ces longs jours d'attente vaine, sa jeune consoeur semblait être sa seule chance de parvenir à se rapprocher de l'Ombre de l'Urusai. Conclusion : on l'avait encore envoyé dans une mission épineuse... Mais Mat ne semblait pas mentir. Détecter ce genre de choses n'était pas sa spécialité -elle laissa cela à des chevaliers plus sages.
Myir semblait réfléchir rapidement. Puis soudain, elle décrocha un cylindre métallique brillant de sa ceinture et le tendit vers la gamine avec l'air de celle qui s'est jetée dans la fausse aux loups.

- Tiens, prends, regarde. C'est mon sabre laser. Tu sais qui en porte, n'est-ce pas ? Ce sont les Jedi, souffla-t-elle au cas où quelqu'un les entendrait. Je suis le Chevalier Alshain. Je ne viens pas de Kala'Uun, mais de Kylwith, un village près des mines de Ryll. Mais je ne m'en souviens presque pas. J'ai grandi au Temple Jedi d'Ondéron. Voilà.

Il n'y avait aucune émotion dans ce que Myir racontait. L'absence des siens ne lui faisait pas le moindre mal. Sa famille, c'était les Jedi ; son chez elle, ce Temple où elle avait sa chambre personnelle, et les rares affaires qu'elle possédait. Pourquoi aurait-elle eu besoin de plus ? Ses origines ne l'intéressaient guère ou plutôt, elle évitait soigneusement de se poser la question.
Le passé appartenait au passé. Et ce n'était pas plus triste comme ça.

- Je n'ai pas d'autres preuves que ce sabre. Tu me crois ou tu me crois pas. La République a fait appel à nos services ici parce qu'elle ne parvient pas à démanteler seule cette organisation. Je suis celle que les Jedi ont envoyée en reconnaissance.

Myir écarta les mains pour signifier que son histoire s'arrêtait là. Ou presque. Elle haussa les épaules pour conclure.

- Mais sans aide locale, je suis bloquée.

Et cela ne lui faisait pas plaisir de le reconnaître. La jeune fille qu'elle avait en face d'elle demanderait-elle quelque chose en retour pour son aide ? Si elle voulait juste des crédits, ça se trouverait. Enfin, il fallait déjà qu'elle accepte de lui prêter main forte, ce qui n'était pas gagné.
Myir la laissa examiner son arme quelques minutes.

- Ne l'allume pas, fit-elle sur un ton un peu adouci. Ça pourrait être dangereux... Tu en avais déjà vu un, avant ?

Ce qui était dangereux, c'était pourtant de prêter son arme à une gamine dont on était même pas sûre qu'elle ne se retournerait pas contre soi. Mais Myir n'avait pas plus grande preuve à offrir pour prouver sa bonne foi. Alors elle se contenta de regarder la Twi'lek examiner son sabre. Comme elle, il n'avait pas d'autre but que ce pourquoi il avait été forgé. Comme elle, il ne laissait place à aucune fioriture. Sobre, discret, efficace. Sa vie lui semblait toute entière résumée dans ce cylindre de métal lisse, sans ornement.
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La twi’lek verte s’empara de l’arme qu’on lui tendait, en silence. Les yeux rivés sur le manche sobre, dépourvu de toute fioriture, elle en caressa pensivement le métal, écoutant d’une oreille devenue distraite les propos de son interlocutrice. Avec une telle arme, on devait se sentir si puissant ! On devait se sentir invincible, prêt à affronter tous les dangers, tous les adversaires… on devait se sentir jedi ou sith.

Sans lâcher son arme, la jeune fille reporta son attention sur le chevalier qui lui faisait face, sans sourire, de l’air grave qu’elle prenait généralement lorsqu’elle pensait à son maitre et à toutes les tracasseries qu’elle pourrait bien lui causer pour l’embêter. Pourquoi encore un jedi, pourquoi, pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire pour sa vie ne soit plus constituée que de force, que d’intrigues, que de siths et de jedis, elle qui ne les aimait pas, qui les détestait, même ? Qui avait toujours eu peur d’eux ?

Une seconde, l’adolescente fut tentée d’activer le sabre laser, de trouer son interlocutrice, de s’enfuir, forte d’une nouvelle arme pour aller faire la peau à son maitre- ou mieux encore, de jeter aux pieds du sith mafieux la dépouille du Chevalier en guise de cadeau, de s’approprier les rouleaux et défaire son maitre en utilisant ses propres ressources contre lui. Superbe idée, mais irréalisable… surtout qu’il y avait une chose que la gamine respectait, et dont elle ne pouvait passer outre : la solidarité envers une autre femelle de sa race. Ça, c’était sacré, même à ses yeux de profiteuse pragmatique. Et on pouvait pas y déroger – c’était rendre le monde trop glauque, trop désespérant. Où est-ce qu’on allait, hein, si on trahissait entièrement tout ce qu’on ce qu’on avait comme morale ? On se retrouvait complètement seul au monde, seul et isolé. Et malgré ce que lui avait inculqué Kaze, Mat’Aenna ne pouvait pas se débarrasser entièrement de l’envie de ses sentiments. C’était pas possible !

Après quelques secondes de réflexion, un sourire naquit enfin sur ses lèvres peinturlurées, puis elle lui retendit la lame de sabre laser.

- « Ne t’en sépare pas, Myir. Ici, t’en auras besoin… Y’a que des pourritures, dans l’coin. Honnêtement, j’en fais partie mais j’aime pas l’idée qu’une twi’lek se fasse tuer en ma présence. »

Un soupir, unegratouille sur le nez, puis un petit clin d’œil. Puis l’esclave souffla à l’oreille du Chevalier Alshain :

- "Sœur, t’es pas la première jedi que j’vois. J’en vois beaucoup plus que j’voudrais, mais puisque t’as dis la vérité, on va s’serrer les coudes. Et tu vas jurer d’rien dire, quoi que j’confie. Ok ? Comme ça, on s’fait confiance, et je vais t’aider. Je sais qui est à la tête de l’organisation. Je sais qu’il est dans l’coin, pasque c’est mon maitre qui m’la dit. C’est lui que j’dois voir, mais la vérité c’est qu’j’ai les boules. J’ai un plan… mais ça va être très, très dangereux. D’abord jure, et j’te dirai mon idée. Tu peux tuer un sith, toi ? Ou un seigneur sith ? Ou alors… ouais, on pourrait style, chuis un cadeau pour ce crétin. Pasque tu veux être un des leurs…»

Se reculant un peu, la jeune fille fixait son interlocutrice avec de grands yeux remplis d’espérance. Ça allait peut-être marcher ! Et si la jedi avait une idée plus intelligente… elle ferait avec, bien entendu. Après tout, c’était bien son interlocutrice qui connaissait les voies de la sagesse...

- « Si t’as une meilleure idée, j’suis preneuse. »
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La plantureuse Twi'lek reprit son arme et d'une main ferme et assurée, le remit à sa place dans sa ceinture. L'honnêteté avait fonctionné. Mentir n'était pas son fort, Myir aurait dû se souvenir de ce détail. Elle n'était ni une diplomate, ni une harangueuse de foule : elle était une guerrière franche et droite et son Maître lui avait souvent répété d'utiliser ses dons, et seulement eux. Comme quoi, même après avoir passé vos épreuves de padawan, une petite piqûre de rappel sur la façon dont doit se comporter un Chevalier Jedi ne fait jamais de mal.
C'était donc ainsi qu'elle scellerait sa nouvelle relation : on ne pouvait pas parler d'amitié, ni de franche affinité. Mais une collaboration, franche et sans ambiguïté, comme deux guerrières de peuples différents, chacune avec ses armes, affronteraient un même ennemi.

- Je le jure. Rien de ce qui se passe entre nous deux ne sortira de ces lieux, conclut Myir avec un regard appuyé à sa camarade, pour être bien sûre que tout cela allait dans les deux sens, car il s'agissait aussi de ne pas détruire la couverture qu'elle s'était créée sur Nar Shaddaa. Je suis formée pour combattre les Sith. Peu importe que j'arrive ou non à les tuer, l'important est de neutraliser cette personne et de récupérer des preuves contre l'organisation. Après quoi, la République devra s'occuper du reste.

… Ainsi que la procédure le stipulait. L'important n'était pas d'abattre comme des dispensateurs de la peine de mort, mais d'aider la République dans son devoir de protéger les populations présentes et à venir. Bien sûr, si Sith il y avait, cela serait rapporté au Conseil Jedi... Mais Myir en doutait quelque peu. Il était courant que des malfrats de ce genre d'endroits se fassent passer pour des Sith pour effrayer un peu autour d'eux... Néanmoins, la Twi'lek laissait à sa nouvelle coéquipière le bénéfice du doute.
Le Chevalier Jedi soupira, se massant doucement les tempes. La situation était compliquée, mais il fallait se rendre à l'évidence : Mat connaissait mieux le milieu qu'elle, et elle n'avait absolument pas l'air d'une danseuse. Intérieurement, la guerrière calculatrice commençait à élaborer le discours qui lui permettrait d'entrer, son cadeau vivant à ses côtés.

- Je crois que je n'ai pas de meilleure idée, finit-elle par souffler, comme un peu déçue de reconnaître qu'elle ne trouvait pas le moyen de mieux protéger sa camarade. Mais je veux pouvoir rester en communication avec toi, même s'ils nous séparent. Même discrètement... Tu as un comlink ? Quelque chose du genre ?

Myir fouilla l'intérieur de son manteau noir. Elle avait le sien, ainsi que son bloc de données. Et si ce dernier tombait entre les mains de l'organisation ? Mauvaise idée. Elle le laisserait ici.
La Twi'lek se mit à chercher autour de Mat une cachette qui lui permettrait de déposer quelques affaires. A tâtons, elle finit par découvrir un recoin en hauteur.

- Si t'as des affaires sur lesquelles tu veux pas qu'ils mettent la main, indiqua-t-elle avec un geste du menton vers sa cache improvisée. Et si on s'en sort chacune séparément, on pourra se rejoindre ici, si tu veux.

Myir espérait juste qu'il n'y aurait pas qu'une seule Twi'lek qui reviendrait, néanmoins... Mais non. Elle ne laisserait pas une petite innocente derrière bien sûr. La Jedi se retourna vers sa camarade et la scruta de nouveau, comme pour évaluer son âge ou sa maturité. Avait-elle le droit de laisser une si jeune fille s'engouffrer dans pareille antre de rancors ? D'un autre côté, c'était comme ça que la plupart des femelles Twi'lek apprenaient la vie, aujourd'hui : en côtoyant le danger et le vice. Le tout était de ne pas y sombrer soi-même et c'était une question d'entraînement. Mat ne paraissait pas dépourvue de moyens, ni de morale, contrairement à ce qu'elle laissait entendre.

- Si je reviens pas, et que tu rencontres encore des Jedi... Donne-leur mes affaires. Bon... Prête ?

La seule chose qu'elle ne laisserait pas ici, c'était donc son comlink et son sabre. Elle n'avait besoin de rien d'autre, de toutes façons. Toutes les informations, elle les avait tellement lues qu'elles étaient gravées dans sa mémoire.
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Toute cette histoire lui déplaisait, souverainement. Trop de questions étaient laissées sans réponses, elle qui aimait calculer les risques, elle qui aimait établir un plan précis, savoir où elle allait, comment elle allait procéder : et dans ce cas précis, il lui était impossible de maitriser ... presque tout. Un seul point pouvait entrer dans ses calculs : elle avait une jedi de son côté, du moins provisoirement. Une femelle de sa race qui plus est, en présence de qui elle se sentait reposée. En confiance ? Depuis quand n'avait-elle pas pu savourer cette impression de paix, cette envie insatiable d'amitié et de contact amical ? Des lustres...

L'adolescente dédia un grand sourire à sa nouvelle camarade lorsque celle-ci lui demanda si elle avait un comlink, pour communiquer si elles étaient séparées. Charmante attention auquel elle n'était pas vraiment habituée, mais il fallait dire qu'elle n'avait pas souvent eu l'occasion de travailler en duo non plus...
D'un geste vif, Mat'Aenna sortit un mini appareil, placé très haut dans sa cuisse à l'instar de son arme, du repli rouge de sa robe voyante et aguicheuse, pour le présenter brièvement à sa compagne improvisée.

- "J'ai s'qu'il faut."

Elle rangea l'appareil, les yeux perdus dans le vague, à regarder la dégaine de sa nouvelle coéquipière, son petit manège, son bloc de données. Son regard azur se fixa dessus, tandis que la twi'lek le mettait en hauteur avec quelques-unes de ses autres affaires. L'endroit semblait désert, donc plutôt sûr en cet heure de la nuit. Personne ne viendrait la voler en son absence. Évidemment, si elle calanchait pendant l'opération... la propriété de ses affaires deviendrait une autre histoire, mais jusque là, la gamine se promit de rester honnête.
La twi'lek émeraude rajusta sa robe, penchant la tête d'un air sensuel, avant d'éclater de rire. Elle se sentait tellement ridicule !

- "Si t'es prête, moi aussi. Mais avant... j'ai une p'tite question à t'poser. J'ai pas vraiment l'habitude de travailler à deux, alors... tu veux quoi comme renseignements sur l'organisation ? S'pour la faire tomber, c'est bien ça ? Si on est séparé, j'essaierai d'faire aussi ton taf. Mais faut qu'j'sache en quoi ça consiste ..."

Peu loyal envers Kaze ? Favoriser la République lui importait peu, et ça serait des informations en plus pour lui aussi. Tout bénéf', cette histoire !
La gamine jeta un regard un peu nerveux sur Myir, avant de commencer à marcher dans le couloir, dans la direction où le type avait disparu avec les deux filles, sans vraiment attendre sa réponse, toute à ses réflexions à vide sur un plan qui n'existait pas.
Une sirène dans le lointain faillit la faire sursauter, et elle buta violemment contre une poubelle qu'elle n'avait pas vu dans sa distraction, provoquant un boucan d'enfer qui sembla se répercuter loin dans les alentours. La jeune esclave jura, se frotta un genou, faillit mettre un coup de pieds dans les déchets, mais se retint de justesse en distinguant une silhouette connue, qu'elle avait croisé dans la cantina un peu plus tôt.
Aussitôt, la jeune fille changea d'attitude, se plaçant un peu derrière la haute silhouette de sa comparse jedi, avant de chuchoter d'une voix un peu altérée par une peur impossible à étouffer :

- "C'est lui... c'est lui... Tu crois qu'on a été repérée ? J'l'ai aguiché... tout à l'heure, dans le bar. C'était dans l'espoir d'en chopper un d'l'organisation... c'était lui qu'je suivais tout à l'heure..."

Adossé au mur, il fumait une espèce de cigarette qui rougeoyait dans la semi-obscurité, malgré la lueur vague et glauque des lumières qui vacillait le long des murs à intervalles réguliers. La jeune fille agrippa une seconde la tunique du chevalier jedi, avant de ployer un peu les épaules, les lekkus enroulés autour de son cou gracile, tandis que le mâle ricanait un peu en les voyant approcher.

- "Tiens, tiens... des copines de la cantina... Bonjour, mesdames... Quelle coincidence d'se retrouver comme ça !"

Il sortit une arme et tira devant les pieds de Myir, avant d'éclater d'un rire sarcastique.

- "Faut pas s'promener dans les rues à une heure pareille, à Nar Shadda..."
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Myir fourra son propre comlink dans son soutien-gorge, sur le côté. Et son sabre ? Ils allaient sûrement vouloir la fouiller, et si elle laissait à sa ceinture, elle ne le reverrai plus... Alors, bien à contre-cœur, elle tâcha de desserrer le tricot épais qui lui enserrer la poitrine pour fourrer le manche de son sabre sous ses seins. Avec le tissu, elle tâcha de masquer la forme, puis rabattit son manteau sur elle. Bon, s'ils la tâtaient, c'était mort. Et puis, elle allait galérer pour le sortir aussi, mais pas question de s'en séparer. Ah ! Elles faisaient la paire, toutes les deux, soupira intérieurement la Jedi en jetant un dernier coup d'œil à leur cache pour vérifier que leurs affaires n'étaient pas visibles.

- 108 mégahertz, pour la fréquence, précisa-t-elle au cas où elles seraient effectivement séparées. Je n'ai pas d'idée précise sur ce que je cherche. Si tu tombes sur quelque chose qui te semble utile, prends-le. Le but serait de les coincer en flagrant délit lors d'une transaction ou je ne sais quoi...

L'idéal serait que Myir parvienne à consulter un ordinateur de l'Ombre, mais elle savait que ce ne serait pas si facile. Il n'y avait à peu près aucune raison pour qu'on lui laisse consulter leurs bases de données. A part espérer qu'ils laissent échapper des informations importantes dans leurs conversations... Enfin, déjà fallait-il parvenir à entrer dans leur quartier général, ce qui n'avait pas l'air d'être une mince affaire. Surtout si elle voulait y entrer libre de ses mouvements.
Myir suivit sa comparse et elles retournèrent sur leur pas, toutes deux nerveuses. La Jedi avait beau compter sur son entraînement au Temple d'Ondéron pour maîtriser ses sentiments, on effaçait jamais complètement la peur de ses entrailles. Mais, elle avait l'habitude...

- Et toi, ce fameux colis ? Il ressemble à quoi ? C'est volumineux ou...

Shaklang !

Décontenancée par une sirène hurlante dans la nuit, Mat avait percuté une poubelle avec vacarme, trahissant irrémédiablement leur position. Myir pesta intérieurement contre cette maladresse -c'est qu'elle n'était pas habituée aux amateurs, elle faisait ses missions seule ou accompagnée de Jedi, d'ordinaire !- mais elle se mordit la langue pour éviter de communiquer son agacement. Et surtout, devant elles, elle avait repérée qu'une silhouette venait de se mouvoir. Un courant d'air dissipa un peu la fumée qui entourait le personnage, et les Twi'lek purent le distinguer.
Il n'était plus possible de reculer, maintenant. Ici commençait leur jeu de rôle, et Myir reprit donc leur marche d'un pas assurée. Au passage, elle attrapa Mat par le bras.

- Rien qu'apporter un message, c'est déjà trop difficile pour toi ! lui reprocha-t-elle d'une voix suffisamment forte pour que l'homme l'entende.

Une seconde plus tard, elle recevait à ses pieds le tir de blaster provocateur, et tâcha de ne pas se démonter. La Twi'lek bleue pinça les lèvres, et reprit la parole d'une voix qu'elle voulait assurée.

- Inutile de dégainer, fit-elle d'un ton autoritaire en élevant la voix pour que l'homme sache bien qu'elle s'adressait à lui. Nous ne sommes pas armées.

Elles parvinrent bientôt à la hauteur de l'homme, et Myir serrait toujours d'une poigne ferme le bras vert de sa congénère. Elle sentait le pouls de la jeune Twi'lek dans sa main faire écho à sa propre nervosité. Il fallait absolument parvenir à convaincre l'homme hilare de la véracité de leur démarche... Puisqu'elle était mauvaise menteuse, la Force lui viendrait peut-être en aide. Autant elle n'avait pas usé de cette ruse Jedi sur Mat, autant elle n'avait aucun scrupule à l'utiliser sur un bandit qui tirait aux pieds des femelles avant de leur dire bonsoir.

- Je vous apporte un cadeau qui aurait s'offrir lui-même, décréta-t-elle avec un mouvement de la tête vers sa jeune acolyte, mais qui a un peu trop bu pour pouvoir mener à bien sa mission toute seule.

Elle accompagna ses mots d'un regard noir, puis posa son bras libre sur sa hanche avant de replanter son regard dans celui de l'homme.

- C'est pour votre patron. De la part d'une organisation qui aimerait s'allier à la vôtre... Pour laquelle elle a un message, que je divulguerai moi-même, bien que... Ce n'est pas exactement ce qui était prévu à la base.

Nouveau regard noir vers son acolyte, avec l'espoir que Mat aurait bien l'air saoule, comme elle l'avait si bien fait une petite demi-heure plus tôt.
A l'évidence, Myir voulait faire croire à l'homme que la jeune Twi'lek aurait dû venir seule, ainsi inoffensive, mais que la Jedi était du coup obligée de l'accompagner. Et donc, elles devaient entrer toutes les deux. Logiques, non ?
En espérant que sa maîtrise de la Force aiderait un peu, mais ce n'était pas son domaine de prédilection, à la base...


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Littéralement accrochée à la jedi qui avait soigneusement dissimulé son sabre laser et ses affaires indispensables, la twi’lek émeraude s’efforçait de jouer le jeu au mieux. De leur couverture dépendait leur vie, ce qu’elle prenait très au sérieux, et tandis que l’homme la dévisageait sans vergogne, elle s’efforçait de se laisser aller. Elle devait paraitre ivre ou droguée ? Pas de soucis sur ce point, elle était encore un peu ralentie par le truc qu’on lui avait fait boire tout à l’heure. Une main rude lui saisit le menton, et elle lui offrit un sourire un peu idiot, tout à la fois contrit et soumis, pour baragouiner un vague « mes excuses, maitresse » presque inintelligible.

Leur interlocuteur laissa retomber sa main, pour reluquer cette fois la twi’lek en bure d’un air dur.

Cette histoire de message dépassait clairement sa compétence, de toute façon. Elle semblait sincère et réglo ; et puis c’était le genre de proposition difficile à refuser sans avoir d’abord l’aval du chef. De son chef, en tout cas, qui en réfèrerait à son chef… et ainsi de suite. Et au pire, si elles étaient dangereuses, on n’aurait qu’à les faire disparaitre : c’était aussi simple que ça.

Maugréant quelque chose à mi-voix, il écrasa sa cigarette par terre, avant de lui tourner le dos. D’un pas trainant, il fit remonter le couloir aux deux femmes, tourna à gauche, s’engagea dans un monte-charge qui les firent descendre bien plus bas, et d’un geste ironique de galanterie, les invita à entrer dans un entrepôt à l’air abandonné. Diverses caisses à moitié cassées en constituaient le mobilier ; des chiffons trainaient dans les déchets qui souillaient le sol. Une colonne de vermine montait le long du mur – et l’adolescente, toujours dans son rôle, fit mine de glapir de peur lorsqu’une des bêtes fit mine de s’intéresser à son cas.

Sortant un appareil qui disposait de deux boutons, le gamoréen appuya sur celui du haut.
Une trappe dissimulée sous un manteau de gravats s’ouvrit dans le sol, révélant un escalier raide qui tournait en s’enfonçant dans les profondeurs de ce qui semblait être une structure métallique. Les doigts de Mat’Aenna s’enfoncèrent dans le bras de sa compagne alors qu’elle descendait maladroitement et que leur escorte improvisée leur montrait la route en sortant enfin de son mutisme.

- « M’est avis qu’vous savez où vous êtes. Enfin, une d’nos entrées VIP, quoi. Certains de nos acheteurs passent par ici. Vous, c’est les Vlaqueil, j’parie. Vous avez fait drôl’ment parler d’vous quand
vous avez exterminé les péquenots qui marchaient sur vos terres. Enfin, v’z’êtes loin… ‘pensais pas qu’on aurait affaire à vous. Mais c’est toujours cool d’avoir affaire à des mecs qu’on a pas d’doutes qui
paieront. »


Son basic était légèrement approximatif, laissant une gamine twi’lek intérieurement admirative de la faculté de persuasion de sa compagne. A se demander si ladite Jedi n’avait pas utilisé ses pouvoirs sur elle ou sur une autre personne, elle en devint plus sceptique, mais, dans un soupir, s’efforça d’en chasser l’idée. C’était pas le moment…
Le mâle reprit la parole, une fois qu’elles furent conduites dans une petite pièce ovale aux tableaux obscènes et à la peinture tapageuse.

- « Le boss doit déjà être au courant d'votre arrivée. En général, il demande d'faire ses preuves avant d'le voir... c'est un homme difficile à approcher. Après tout ça, on pourra faire affaire… Vous avez bien choisi la petite. J'pense que le patron verra votre cadeau d'un bon œil. »

Sans attendre de réponses, l''homme repartit, sans leur dire au revoir. Les échos de ses pas s'éteignirent dans le couloir, et la porte se verrouilla dans un cliquetis sec. Le coeur de la jeune fille bondit, emplit d'un mauvais pressentiment qu'elle ne parvenait pas à étouffer.

Un grondement sourd se fit entendre... et les murs se rapprochèrent, lentement... très lentement.

- "My... Maitresse..."

Surtout, ne pas oublier son rôle... et commencer très vite à chercher comment s'en sortir !
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Myir bénit intérieurement la naïveté du Gamorréen qui avait le bon goût de leur donner un nom de clan auquel elles pourraient appartenir. « Vlaqueil », des acheteurs. Parfait. Elle pourrait être là pour négocier des plus grosses quantités à meilleur prix, par exemple... Malheureusement, elle ne connaissait guère ce groupe que de nom, et il ne faudrait pas trop que le patron lui pose des questions délicates... Il faudrait qu'elle ne fasse pas de bourde, ce serait difficile. Elle tâcherait donc de parler affaires directement et le plus souvent. Quitte à paraître peu sympathique.

Myir essayait de maîtriser sa nervosité, à la manière dont les Jedi le lui avait appris. Garder son sang-froid, sentir la Force, sécurisante, autour d'elle, et raisonner pour ne pas trop songer au danger qu'elle courait... Et qu'elle faisait courir à une innocente. Elle s'interrogeait sur le bien-fondé de sa démarche : n'aurait-elle pas dû protéger l'adolescente en l'empêchant d'entrer plutôt que de l'emmener avec elle dans la gueule du loup ? Mais Myir faisait passer la mission avant tout, cela avait toujours été sa manière de faire. Dans la vie, se raisonna-t-elle, il fallait prendre des décisions, de toutes façons. Et les assumer.

Pour ne pas laisser d'indices au Gamorréen qui les conduisait, la Jedi acquiesça à ses propos d'un air sérieux et toujours énervée par la conduite du « cadeau » pour le patron, tout en le suivant. Ils descendaient un escalier poisseux qui les mena jusqu'à une pièce contiguë, seulement éclairée par les néons de l'encadrement de la porte d'acier par laquelle ils entrèrent. Une autre porte en face était elle-même encadrée de néons rouges -verrouillée, probablement- et le Gamorréen s'arrêta là en continuant de discuter.
Puis il disparut. Myir allait profiter de ce court instant de répit pour réfléchir à ce qu'elle allait pouvoir dire au patron en question, mais un grondement raisonna soudain autour d'elle. La Jedi jeta quelques regards étonnés autour d'elle... Avant de comprendre avec horreur que ce bruit provenait des murs qui se rapprochaient.
Perdant soudain son calme, Myir pivota sur elle-même, cherchant des yeux une quelconque voie pour s'échapper – mais les deux portes étaient désormais encadrées de rouge. Verrouillées. Et vu l'épaisseur du mécanisme, il ne fallait pas espérer pouvoir les forcer...

- Merde ! lâcha Myir en maudissant sa propre stupidité : comment avait-elle pu suivre un Gamorréen sans se douter qu'il y aurait un piège ! Faire nos preuves, hein ? Génial !

Il n'y avait rien dans cette pièce pour l'aider, rien sinon ces tableaux d'un goût lamentable : femmes dénudées dans des poses très suggestives, mais aussi scènes de torture -souvent vers le sexe faible, remarqua la Twi'lek. Avant même qu'elle ne l'ait rencontré, ce fichu patron lui semblait odieux. Mais puisqu'il n'y avait rien d'autre que des tableaux...

- Mat, cherchons derrière ! Il y a peut-être un bouton pour arrêter le mécanisme ! lança Myir en criant pour couvrir le grondement des murs qui se rapprochaient lentement.

Lentement, mais trop rapidement quand même : si elles ne trouvaient rien, elles seraient broyées en moins d'une minute et demi...
La Jedi se jeta sur l'œuvre la plus proche d'elle -une Togruta dénudée qui envoyait un baiser- et le décrocha pour le laisser tomber sans douceur au sol. Du pied, elle le poussa pour le mettre perpendiculairement au mur, dans l'espoir vain que si elles ne trouvaient rien derrière les tableaux, les cadres de plastacier pourraient peut-être retenir la force écrasante de ces murs... Ou bien le patron arrêterait-il justement le manège avant que ses chères œuvres ne soient saccagées ?

Sans attendre, et comme le mur derrière la Togruta était lisse et vide, Myir se jeta sur le tableau suivant pour recommencer l'opération...
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Les murs resserraient leur étreinte mortelle. Lentement mais sûrement, ils coulissaient vers elles dans un bruit sourd, qui l'emplissait la twi'lek émeraude d'une terreur impossible à évacuer. Mourir ici ?! C'était trop bête... trop bête, beaucoup trop bête !
Imitant la jedi avec célérité, poussée par la crainte, l'adolescente se hâtait de décrocher les tableaux pour en découvrir le mur en dessous ; tant et si bien qu'elle ne s'aperçut que trop tard de la fine lumière rouge qui passait sur sa peau.

Mat'Aenna croisa le regard de sa compagne, avant de comprendre, brusquement. Un piège. On ne venait pas de les scanner, à l'instant même ?! Évidemment. On devait se méfier des flics, dans le coin, ils prenaient leurs précautions...
Les parois s'arrêtèrent de bouger. Une lueur rose et vulgaire baigna la pièce d'un rayon coloré et vulgaire ; et une petite trappe s'ouvrit entre deux tableaux représentant des humaines lascivement attachées sur des lits, révélant un écran holographique qui s'activa automatiquement. Un homme de haute stature, visage masqué et portant une robe richement brodée s'inclina brièvement devant la jedi, tandis que la gamine rejoignait son ainée, le cœur toujours serré. Qu'allait-il se passer maintenant ? Est-ce qu'elles étaient cru ?

La voix masculine et assurée s'éleva dans la pièce, surprenante par son affabilité qui contrastait si fortement avec leur situation :

- "Jedi, bienvenue dans notre établissement ... Je suis honoré de voir que l'on se préoccupe tant de nous dans la galaxie ! Mais ici n'est pas votre territoire. Aussi, je tiens à connaitre précisément la raison de votre venue. La VRAIE raison, bien sur. Mais faites attention à vos paroles... Je n'ai guère de patience en ce qui vous concerne..."

La voix s'éteignit dans un silence pesant, et Mat' posa sur la chevalier un regard interrogatif. A savoir comment elle se débrouillerait... de ça dépendrait leur vie.
[Je suis vraiment désolée... Mais sur le coup j'étais vraiment pas inspirée...]
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[Désolée pour la qualité de mon post, il est difficile ce RP. Je ne sais pas trop dans quel sens partir, mais si tu n'es pas trop inspirée, on peut aussi séparer nos personnages et comme ça notre RP se termine là... Enfin je sais pas, c'est une proposition comme ça, comme j'avais l'impression que toi aussi tu galérais un peu, je ne voudrais pas que notre sujet t'embête !]


Le sang s'était glacé dans les veines de la Jedi. Ainsi, elle était démasquée. Une fois n'était pas coutume, elle savait d'avance que sa mission avait échouée. Après tant de jours passés à les observer, après avoir enfin trouvé des indices ce soir, être si près du but ! Et tout perdre en quelques secondes. Que s'était-il passé ? Elle ne comprenait pas bien comment ils l'avaient démasquée, occupée qu'elle avait été à trouver une faille dans le piège de ces murs qui voulaient les écraser, elle et la petite Mat.
Mince ! Cette petite-là venait d'être piégée à cause d'elle, en plus. Un mélange de terreur et de résignation bouillonnait dans l'esprit de la Jedi, persuadée qu'elle les avait toutes deux conduites dans la gueule du Sarlacc.

Myir leva lentement les mains pour signifier qu'elle se rendait. Elle essayait de faire fonctionner ses méninges à tout allure. Comment sauver les meubles ? Ressortirait-elle vivante de cette mission ?
La Twilek contemplait, impuissante, la petite silhouette holographique devant elles. On ne pouvait voir son visage -de toutes façons, à quoi cela leur aurait-il servi ?- mais ce n'était clairement pas n'importe qui, en attestait les vêtements brodés qu'il portait. Avec un soupir, Myir songea que ces détails ne lui servaient à rien. Même son discours ne laissait paraître aucun indice, aucune perche à saisir. Tout ce qu'elle savait, c'était que seul un chef pouvait se permettre de parler ainsi.

- Je... hésita-t-elle, le visage empourpré. On m'a envoyée... Parlementer avec vous. Et enquêter en même temps, je vous l'avoue, ajouta-t-elle pour prouver sa bonne foi. Je... Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. Je suis sûre que nous pouvons trouver un terrain d'entente, en discutant...

Vaine tentative. Leur enverrait-on des grenades toxiques pour les faire s'évanouir ? Les tuerait-on tout de suite ? Elle ne voulait pas mourir, non ! Elle qui avait toujours cru que pour mourir pour l'Ordre Jedi ne serait pas un problème, elle se sentait comme engluée dans une toile d'araignée, et la peur étreignait ses tripes. C'était beaucoup moins simple qu'elle ne l'avait imaginé... Mais sa vie avait un peu de valeur, pour ces types, non ? Une vie de Jedi, ça devait se revendre cher, sans parler que les esclaves Twi'lek étaient très prisées.
Merde, elle avait emmené Mat là-dedans. Elle ne savait déjà pas si elle pouvait s'en sortir, comment pouvait-elle faire quoique ce soit pour sa jeune consœur ?

- J'ai emmené cette fille avec moi comme cadeau pour vous. Elle n'est pas avec les Jedi, elle ne savait même pas qui j'étais, saoule qu'elle était, expliqua précipitamment la Jedi, sans avoir tout à fait besoin de mentir. Si vous la relâchez, je vous promets de me rendre sans problème. Sans dégâts.

Sinon, elle tâcherait de leur faire vivre l'enfer... Oui, enfin, si elles n'étaient pas gazées d'une minute à l'autre. Mais elle leur avait dit qu'elle voulait parlementer. Au moins peut-être croiraient-ils qu'elle avait quelque chose à offrir, à négocier ?

- Vous ne m'auriez jamais laissée entrer si je vous avais dit que j'étais une Jedi. Je comptais donc vous atteindre avant de vous parler franchement. Mais je vois que... Que vous ne vous laissez pas berner par n'importe qui, fit-elle en espérant qu'une discrète flatterie adoucirait peut-être l'humeur de ce chef ou de ce sous-chef.

Mais Myir sentait la sueur perler sur son front, et couler le long de ses tempes tandis que le temps qui s'écoulait avant que son interlocuteur ne daigne s'adresser à elle lui semblait s'éternisait. Elle sentait peu à peu la panique la gagner. Depuis quand cela ne lui était-il plus arrivé ?

Mais ce que répondit son interlocuteur fut inintelligible ; ou plutôt, son esprit embrumé ne put pas donner du sens à une suite de mots. L'image de la pièce devint floue et tandis qu'un rire étrange retentissait, Myir aperçut dans son champ de vision le corps de Mat s'écrouler sur le sol. Qu'est-ce que... Du gaz ?

A peine deux secondes plus tard, elle plongeait à son tour dans l'obscurité.


[RP terminé !]
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