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#1 '6' :
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Langage des bêtes réussi : l'animal se calme et suit Yeb...
Yeb : - 10 PF.
Télékinésie de Yeb ratée.

Han ! Comment qu’ils étaient trop parfaitement coordonnés ! Et comment qu’ils étaient trop dans les emmouscaillements…

Les feulements du maalraas énervé irritèrent dangereusement les nerfs d’Aor’ashar comme si on y avait passé et repassé une pierre ponce. Il s’était mis tout seul dans cette situation, non mais ! C’était bien la peine de râler ! Jusqu’ici les habitants de la jungle d’Ondéron s’étaient révélés de parfaits imbéciles. Dire que Voor-Voor avait côtoyé ces sauvages mal embouchés pendants plusieurs mois ! Pas étonnant que le voorpak ait été complètement dingue d’allégresse en la voyant !

L’hostilité le disputait à la crainte dans le regard acéré que posa la jeune Twi’lek sur le fauve désarçonné et embrouillé dans ce qui restait de son vêtement. Ses longs doigts glissèrent sur la poignée du sabre laser cédé par sa condisciple bleutée jusqu’à ce que le léger relief du bouton d’activation affleure sous son pouce. Le bon sens la retint de faire apparaître la lame. Elle savait qu’elle n’était pas mortelle, en admettant qu’elle parvint à réunir assez de courage pour profiter de l’instant de faiblesse de l’animal et lui porter un coup fatal propre et net. Avec son arme d’apprenti il était inutile d’attirer en priorité la bestiole en venant stupidement lui roussir les cuissots avec. La douleur cuisante pourrait faire reculer la bête après plusieurs assauts, mais Aora attendrait que le maalraas prétende éjecter la détermination accrochée à son minois par un coup de griffe avant d’agir.

L’idée de Yeb lui sembla excellente et tout à fait ce à quoi elle s’était d’abord attendue de la part du pisteur court sur pattes. A la condition de réussir, c’était un astucieux subterfuge qui lui éviterait d’en venir au corps à corps périlleux avec le fauve…Dommage que l’Ewok n’eût pas le temps de s’exercer sur l’insecte butineur qui semblait avoir flashé sur Yoni. De toute façon, la novice ne risquait rien de pire en laissant Yeb tenter de parlementer avec l’animal déjà furax. Elle signifia son accord d’un signe de lek et chercha quoi expédier en express au prédateur. Ses munitions personnelles se limitaient au dernier cake qui gonflait sa poche et ses grosses bottes. Sinon, il y avait une souche obèse débordant à moitié dans la clairière que sa camarade Pantoran et elle pourrait envoyer en travers de la face moche du carnivore. Chiche qu’elles lui coinçaient son cou allongé là-dessous !

-Hey ! A nous deux ! Le coup du scurrier !, chuchota-t-elle les yeux brillants en montrant l’espèce de rondin tordu, puis se donnant une tape sur le haut de la nuque à la base du crâne.

Technique tirant son nom des manœuvres désespérées pour se débarrasser de ce petit rongeur nuisible très rapide qu’il valait mieux attaquer de dos et de loin pour avoir une chance de le toucher. C’était plutôt dommage parce qu’il était quand même plus mignon qu’un maalraas. Le leur était aussi résolu que sur la défensive après s’être retrouvé les pattes en l’air sans raison apparente. Loin de lui avoir donné envie de déguerpir, le phénomène avait plutôt attisé la lueur sournoise de ses yeux noirs, ses grognements déchaînés transformés en sourde rumeur d’orage lointain. Il se méfiait.

Hautement dubitative, Aora suivit les agissements de l’Ewok reculant un peu plus hors de portée du monstre qui semblait détailler son premier choix de casse-croûte avec attention. Que pouvait bien lui raconter Yeb ? Le rythme régulier des paroles lui faisait penser à un poème que l’on récite, mais…Un doute traversa l’esprit de la fillette et s’y ficha comme une vibrodague répandant ses ondes suspicieuses en dizaines de soupçons. Et si leur compagnon passait un deal avec le félin ? S’il racontait au fauve à quel point les demoiselles étaient tendres et succulentes ? La rylothéenne était bien placée pour savoir que beaucoup de mâles sauvaient leur peau, ô combien plus précieuse, en sacrifiant celle des femelles remplaçables. C’était très courant de lâcher du leste pour mieux s’envoler loin d’une situation inextricable. Qui étaient-elles pour l’Ewok, pour qu’il ne soit pas au moins tenté ? Seul témoin à revenir au Temple rien ne l’empêchait de…Oh là là ! Le maalraas venait droit sur Yeb ! Finalement, le chat-lézard se demandait-il si la chair de sa proie était aussi douce que sa voix ? Le regard concentré de la Twi’lek était plein d’incertitude. Comment savoir ce que la créature sauvage avait vraiment en tête ? Que devait-elle faire ?

Elle vit le félin renifler l’air autour de la piste désignée par l’Ewok, balancer sa queue agitée de secousse, arpenter nonchalamment le chemin des traces, revenir, renifler, repartir…Juste comme ça ? Il s’en allait pour de bon ? N’était-ce pas risqué de le laisser filer ? S’il revenait en traître ? Est-ce qu’ils ne feraient pas mieux de l’assommer quand même par précaution ? Oui, décida-t-elle. Encore quelque pas et le maalraas serait perdu dans la nature.

-Yoni ! Vite avant qu’il disparaisse !

[Aor'ashar tente d'user de télékinésie et expédier une souche d'arbre maousse pour assommer et bloquer le félin avec l’aide de Yoni ]

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La souche se soulève et vient percuter l'animal, qui est de nouveau enragé et essaie de vous attaquer, mais il est déboussolé du fait qu'il ne comprend pas bien d'où vient l'attaque.
Maalraas : - 6 HP.
Aor : - 20 PF.


[ Maalraas = 44 / 50 HP ]

Yeb était sauf ! Une victoire de courte durée mais qui venait pourtant de sauver leur compagnon à fourrure ! La Pantoran esquissa tout juste un sourire qui disparut très vite. L’animal renversé, embrouillé dans la tunique déchiré de la Twi’lek, était dans une colère noire qui la terrifia franchement. Le plan de l’Ewok lui sembla aussi inespéré que risqué. Maintenant, le félin était sur ses pattes, méfiant et ombrageux. Autant que la jeune fille puisse y lire quelque chose, ses petits yeux au-dessus sa gueule aux crocs démesurés ne montraient rien de bien sympathique à l’égard des trois compagnons. Elle ne ressentait pas de haine, mais tout de même un instinct pas bien aimable. Ils étaient les proies face au chasseur.

La Pantoran acquiesça d’un signe de tête rigide à l’idée d’Aora, replaçant une mèche violette loin de son œil et chassa une fois de plus l’insecte bourdonnant autour de son visage où perlait quelques gouttes de sueur froide. Ensemble, elles arriveraient bien à agir suffisamment vite et à rassembler une puissance de frappe suffisante de leurs efforts conjugués. Pour une fois, la fillette se sentait prête à déplacer des montagnes. La peur lui insufflait l’énergie que son manque de courage ne lui octroyait pas. Comment pouvaient-ils se retrouver dans cette situation ?

Yeb entama une récitation douce et mélodieuse qui sembla curieusement retenir l’attention du félin. Yoni n’osa pas croire que l’animal puisse se résoudre à les oublier pour trouver autre chose à dévorer. D’autres êtres. Peut-être une charmante colonie de petites créatures poilues. Y’avait-il quelque chose de charmant dans cette jungle ? Ce serait tout de même horrible, pauvres bêtes inconscientes du danger qu’eux, des apprentis Jedi, leur envoyaient ! Elle était consciente du sacrifice en échange et s’en offusquait hypocritement puisqu’elle n’avait aucunement envie de finir dans l’estomac du maalrass. Qui écouta, cherchait, s’éloignait !…Revenait... L’espoir ténu auquel elle s’accrochait et le doute déjà présent se succédèrent brusquement au va-et-vient nonchalant du félin. Et quand ils ne le verraient plus….qu’il serait hors de vue parmi les feuillages ?

Apparemment, elle n’était pas toute seule dans ses soupçons, à envisager l’hypothèse d’une embuscade. Aor’ashar l’invita à agir et la Pantoran, instantanément prête, réagit dans l’urgence, ses efforts mêlés à ceux d’Aora dont elle sentait mieux que d’ordinaire la présence encourageante au travers de la Force. Mais l’assistance que lui apportait la Twi’lek, le support sur lequel elle s’appuyait, disparu soudain. Yoni eut l’impression de sentir la planche d’un pont fragile surplombant le vide céder brusquement sous son pied. Un vide qui représentait la mort et elle avait déjà un pied dedans !

Paniquée, l’apprentie s’accrocha à ce qu’elle put pour prolonger leur action. Elle n’avait pas le temps de clarifier son esprit, chasser sa crainte impossible à balayer hors d’elle-même comme on écarte un insecte importun. Au contraire, elle se rééquilibra à la faveur de ses peurs pour combler le vide, qu’il y avait quelques secondes à peine était le soutien de son amie, et puiser en elles des forces supérieures à celles possédées. Elle voulait seulement qu’il les laisse tranquille et voulait désespérément en être sûre.

[Yoni essaye de frapper et bloquer le maalraas avec la souche…toute seule ’_’]

Le membre 'Yoni Yindee' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Yoni parvient à bloquer une patte de l'animal avant que celui-ci ne se relève. Mais il n'est pas assommé, et parviendra à se dégager... A moins que vous ne fuyiez avant, ou que vous parveniez à vous enfuir assez loin...

Alors que je chantais, je pouvais voir le fauve me regarder, toutes lueurs carnassière ayant quitté ses yeux jaunes : mon poème fonctionnait !

*Suis les traces ... va y !*

Le félin s'approchait de moi, mais sans vouloir m'attaquer ... mais je restais quand même sur mes gardes ... même si les animaux ne sont pas capable normalement de tromperies, je ne pouvais pas savoir à 100% que mon chant était totalement fonctionnel ...
Je repris ma respiration pour chanter le dernier couplet ... lorsqu'une souche arriva sur l'animal ! Le charme se rompit, et l'animal poussa un feulement puissant, mêlant douleur et surprise ... le pauvre chasseur devait penser que je l'avais trahi ... mais comment une souche pouvait elle se déplacer toute seule ? Je regardais en direction des deux padawans qui m'accompagnaient ... et elles semblaient concentrées ...

*Elles ont utilisées la Tschumba-Force pour envoyer la souche sur l'animal ...*

La souche roula et emprisonna une patte du maalraas ... l'empêchant de sauter sur moi, sa cible la plus proche ... Pourtant, ce coup de génie m'embêtait plus qu'autre chose : Maintenant que l'animal avait retrouvé ses esprits, je ne pourrais plus le charmer de mon chant ... et il nous faudrait l'assommer ... voir même le tuer ... ce que je ne voulais pas ... Nous pouvions fuir aussi ... mais l'animal arriverait tôt ou tard à se délivrer de la souche ... et nous suivrait, ou nous attendrait ... dans tous les cas il nous fallait nous en occuper.

*Si nous pouvions le bloquer suffisament longtemps pour récupérer l'épée jedi d'Ao ... mais comment faire ...*

En face de moi, l'animal se débattait toujours pour retirer sa patte de sous la souche, si bien que je pouvais regarder l'animal un peu mieux qu'avant. Sa queue semblait importante ... pour l'équilibre, la vitesse ... bloquer la queue pouvait nous donner un avantage considérable ... Mais je ne voulais pas prendre de décision tout seul. Je revins donc vers mes compagnes, ramassant quelques pierres sur le passage, pierres qui pourrais servir de projectile contre l'animal, et peut être même le faire fuir ... Malheureusement, elles n'étaient pas bien grosse ...
J'arrivais à la hauteur de la pantoran et de la twi'lek ... je commençais :

-"Pourquoi Ao et Yoni avoir lancer souche sur animal ? Maintenant animal être furax ... bon ça être fait ... Yeb plus pouvoir charmer animal ... Yeb penser que padawans pas pouvoir fuir ... animal être plus rapide ... et aimer chasser fuyards ... donc Yeb penser que padawans, Yeb inclus, devoir entourer animal et jeter objets dessus ... comme lui avoir uniquement instinct, lui vouloir sauter sur premier, mais lui recevoir autre objet, donc lui vouloir changer de cible ... et ça plein de fois ... peut être que lui avoir peur après ... et s'enfuir ... Sinon pouvoir essayer d'accrocher queue à animal à souche ... avec corde ou autre ... Ao ou Yoni pas avoir corde ? Et peut être vous avoir idée pour vaincre animal ..."

Mes méninges tournaient à plein régime ... comment pouvions nous faire fuir l'animal, ou l'assommer ... des pierres ... mais sans être trop proche non plus ... donc peut être utiliser la Tschumba-Force ... mais nous avions aussi un sabre laser ... peut être que la lumière pouvait faire fuir l'animal ...

-"Ao et Yoni être prête ? Yeb pas avoir vu gros objets ... peut être que Ao devoir couper grosse ou moyenne branche pour lancer sur animal ... ou pour bâton pour tenir animal à distance ... pour moment, Yeb tenter utiliser Tschumba pour lancer pierre ..."

J'ouvris ma main, regardant les pierres que j'avais ramassé : il y en avait quatre ... dont deux bien trop petites pour être vraiment utilisable. Je les laissais donc tomber par terre, puis dans les deux dernières, je choisissais la plus lourde et la plus ronde ... j'arriverais peut être à assommer le maalraas ... et nous aurions ainsi le champs libre pour l'attacher ! J'arma donc mon bras dans la direction du félin tigré, puis lâcha la pierre qui s'envola vers la cime des arbres : de suite je me concentrais pour invoquer la Tschumba-Force pour diriger la pierre vers la tête de l'animal. Mes sens volèrent vers le petit projectile, puis j'étais devenu la pierre : j'inclinais donc la trajectoire pour foncer vers l'animal ...

[Yeb utilise la Force pour diriger la pierre dans la direction de l'animal]

[HRP : Désolé du Double-post ... j'ai encore oublié de lancer le dé ... ]

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Télékinésie de Yeb ratée !

Hum…whoups ? Grisée par l’impression de toute puissance que lui octroyait le support de Yoni, la Twi’lek sentit l’onde de Force lui glisser entre les doigts et jaillir hors de son contrôle sans qu’elle ne pût rien faire pour en maîtriser le flux déchaîné. Elle ramena une main catastrophée à ses lèvres entrouvertes, l’autre serra convulsivement une parcelle d’air immatériel comme une dernière tentative pour retenir le projectile.

Un des bords de la souche percuta violement le félin qui eut juste le temps de chercher qui dépecer avant que la Pantoran parvienne tout de même à le bloquer. Elles étaient arrivées à mi-chemin entre Le mieux est l’ennemi du bien et Deux précautions valent mieux qu’une. Aor’ashar s’apprêtait à rattraper la distance qui la séparait de ce second proverbe en s’enfuyant loin de la bête féroce avant que celle-ci ne se dégageât, mais l’Ewok l’en dissuada à moitié. En dépit de son envie de déguerpir, et tant pis pour son beau sabre laser customisé, la fillette écouta les plans du padawan. Le maître qui lui avait un jour sorti Le premier pas pour corriger une erreur est la patience aurait pu être fière d’elle. Même si la jeune fille songeait surtout qu’elle aurait moins de chance de retrouver le chemin du Temple toute seule.

-Nous, on voulait qu’il ne revienne pas nous prendre en traître une fois retourné dans la jungle. Mais prête, oui ! Essaye de le distraire avec des pierres ! Je t’en fabrique des cordes !

D’une pression du pouce, elle fit apparaître le faisceau du sabre laser prêté par Yoni et fila vers les arbres en bordure dont elle s’était déjà rapprochée pour éviter la bestiole. Calculant son élan, elle s’élança contre un tronc d’honorable circonférence, prenant un appui sûr contre sa surface mousseuse avec son pied et, malgré sa promesse mais c’était pour la bonne cause, balança l’arme de Yoni vers les hautes branches où s’enroulaient les lianes torsadées. Cherchant le sol des yeux, elle entama une rotation parfaite qui la ramena sur ses deux pieds.

La novice tendit la main, prête à récupérer le sabre…qui rebondit sur une branche et amorça une descente en piquet tourbillonnant en plein sur sa bobinette relevée. La Twi’lek l’évita en piaillant, se rencognant contre l’écorce, la tête rentrée comme une tortue, ses lekku rapatriés le plus loin possible de la menace. Elle se baissa très vite pour récupérer l’arme d’une main et tenta sans succès de charger maladroitement les klicks de lianes sur son épaule…Whoups bis ? Difficilement transportables, elle changea de tactique et estima sans se démonter qu’elle gagnerait de toute façon plus de temps si elle envoyait ces liens naturels sans quitter sa position.

Apparemment, le maalraas était passé au travers du premier jet de pierres ou alors il avait le crâne dur. Qu’importe ! Pas besoin qu’il soit immobilisé, l’agitation de l’animal pourrait lui servir afin de mieux l’emberlificoter dans ses rets végétales. C’était comme les rubans dansants, mais en plus musclé. Elle ignora son début de mal de tête pour déployer les spirales que formaient les tas de lianes dans l’herbe grasse.

[Dé magique, transforme ce maalraas en momie avec télékinésie ! ]

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Télékinésie d'Aor réussie.
Aor : - 20 PF.

Plus éveillé, le maalraas se démène pour se dégager de la souche... Favorisant ainsi un complexe emmêlement de pattes et de lianes. Il essaie de croquer pour couper le végétal, mais cela ne fonctionne pas vraiment. Le maalraas est hors d'état de nuire... A moins que vous ne vous approchiez de trop !

Une fois rentrés au Temple, s’ils y remettaient un jour les pieds, elle allait se trouver un coin dans les Archives et n’en bougerait plus ! C’était terrible ! Le maalraas l’effrayait. Ce qu’ils devraient faire pour rester indemnes l’effrayait. Elle était effrayée. Pire, la jeune fille avait l’impression que les enseignements suivis depuis sa plus petite enfance ne lui serviraient à rien. Parce qu’elle n’était pas capable de les appliquer en situation.

Peut-être n’auraient-elles pas dû intervenir entre Yeb et l’animal. En apparence calmé. Mais comme Aora l’avait dit, relâcher une bête aussi rusée dans la nature serait éventuellement fatal et ils auraient chèrement payé le prix de leur excès de confiance. Les maîtres qui se chargeaient de l’instruction des plus jeunes les mettaient souvent en garde contre cet effet pernicieux: Croire qu’ils pouvaient tout accomplir avec l’aide de la Force et oublier de prendre des précautions avant de se lancer dans des taches trop difficiles pour eux qui n’avaient qu’une compréhension et une maîtrise très limité de leurs « pouvoirs ».

Est-ce que l’action engendrée par les soupçons des deux jeune filles était justifiée ? Elle ne savait pas. Avaient-elles empiré les choses ou serait-ce un mal pour un bien ? Quoi que soit la réponse, la Pantoran n’arrivait pas à regretter l’envoi de la souche sur le prédateur. Parce qu’elle regrettait déjà d’être là. Parce qu’elle ne savait pas comment faire face et sa voix était aussi éteinte que ses espérances lorsqu’elle répondit.

-Essayons, oui…

Sans plus de conviction, elle chercha du regard quelque chose à…envoyer puisqu‘il fallait rester et littéralement affronter les conséquences de leurs actes. Allaient-ils vraiment être obligés de lapider cette créature ? Qui ne demandait rien de mieux que de venir régler ses comptes avec eux. Et hideuse avec ça. La jeune novice en ferait certainement des cauchemars toute sa vie ! Si elle pouvait retrouver son lit. Yoni n’abandonnait pas pourtant. Tant qu’elle n’était pas prostrée en position fœtale dans l’herbe verte de la clairière, c’était qu’il restait encore plus d’espoir en elle qu’elle voulait bien le croire.

Espoirs qui retombèrent un peu plus bas en même temps que le pierre de l‘Ewok s’écrasa au sol. La jeune fille prit une grande inspiration…releva sa main…quand des serpents volants voltigèrent vers le maalraas ! Il fallut quelques longues secondes à la Pantoran pour réfléchir et se rendre compte que son auto-apitoiement lui avait totalement fait oublier Aora. Ce qu’elle prenait pour des serpents n’étaient rien d’autres que d’épaisses lianes que sa camarade avait dû découper lorsqu’elle avait entendu le bruit caractéristique du sabre laser qui fend l’air doublé de froissements qui devaient être les feuilles coupées dans son aller-retour.

Yoni jeta un bref coup d’œil incrédule à la Twi’lek manoeuvrant les lianes à distance puis regarda le félin s’embrouiller les pattes et réussir des nœuds compliqués qu’il resserra en essayant de se débattre. Il lui faudrait certainement du temps pour qu’il parvienne à s’en dépêtrer, même s’il se contorsionnait déjà le cou pour mordiller les liens qui le retenait au sol dans une position assez loufoque. Il s’arrêta un instant comme pour chercher par quel bout attaquer. Le cerveau de l’apprentie Yindee peinait à enregistrer comme acquise la défaite inespérée de l’animal.

-Heu…Tu as réussi Aora !

Elle aurait bien tenter d’en rajouter, de lier ce long cou à la souche ou museler ce museau courtaud, mais elle craignait de tirer sur le mauvais fil qui libérerait la bête de sa pelote de lianes.

Ses petites mains croisées se posèrent sur son cœur battant.

-On le laisse là et on va voir ailleurs ?

Et qu’il n’y soit pas.

La Twi’lek sentait les atomes composant la matière de son cerveau ondoyés, se tordre au balancement des lianes agitées par sa volonté. Sale impression qui lui pâlit le teint alors qu’elle maintenait ses efforts pour embobeliner le félin. Le maalraas s’empelotait de plus en plus en essayant de se tirer de l’écheveau qu’il contribuait à embrouiller autant, sinon plus, que les ondes fluctuantes au bout des mains de la petite. A l’affût de la moindre échappée, prête à rattraper au lasso la patte qui s’extirperait de l’enchevêtrement de tiges solides et souples. Elle contracta les poings pour resserrer les liens. C’était fini. Et c’était bien eux les plus forts !

Le maalraas était mieux ficelé qu’un rôti. Il aurait eu plus vite fait de se rogner l’encolure et d’essayer de s’en aller en rampant sur son cou si ce faisant cela n’aurait pas entraîné une mort douloureuse et sordide. Les Jedi avaient vraiment raison sur ce coup-là : La colère aggravait la fatalité par sa propension à la destruction, la patience était la clef de la délivrance. S’il n’avait pas ameuter d’autres habitants de la jungle ayant des comptes à régler avec lui et plus qu’heureux de profiter de sa fâcheuse posture, le prédateur mâté pourrait s’en sortir. Tant pis pour lui.

-Oui, on a gagné !, répondit-elle en écho aux paroles de Yoni.

Normalement elle aurait dû faire la roue, mais elle préféra ne pas tenter de mettre la tête en bas en regardant défiler le paysage sans dessus-dessous. Ses mains vinrent brièvement se poser à la base de ses appendices crâniens qui abritaient et prolongeaient son encéphale et lui donnait cette mémoire infaillible des instants de sa vie. Le souvenir serait encore vibrant quand elle raconterait leur victoire à ses petits-enfants ! Et quand elle la raconterait à son père ! Elle connaissait des garçons qui auraient été troooop dégoûtés de son exploit ! Elle entendait d’ici leur mauvaise foi. Hu hu.

Aora ramassa le sabre laser qu’elle avait laissé choir dans l’herbe et le remit à sa ceinture en espérant toujours ne pas avoir besoin de lui. Jusqu’ici, ils s’en sortaient bien. Aucune raison que ça ne dure pas !

-Dacodac, allons-y !

Avant de repartir, la jeune fille fit quelque pas pour récupérer sa loque de tunique. Elle regarda au travers du tissu déchiré en imaginant les dégâts qu’auraient pu provoquer les griffes de l’animal sur le tendre épiderme des trois mouflets. Peut-être un Weequay aurait pu lutter au corps à corps avec ce truc sans finir débiter en rondelles. A vérifier.

Elle coinça adroitement la pelure d’étoffe dans sa ceinture et passa un bras autour des épaules de Yoni tandis que sa main se posait sur l’épaule de Yeb, plus petit, lorsqu’ils arrivèrent à sa hauteur. Ils avaient accepté de l’aider à récupérer ce qui était à elle, affronter la jungle et le danger sans rien à gagner…mais le maalraas n’avait laissé le choix à personne. Autant de courage que d’esprit de survie. Pourtant, Yeb avait pris plus de risques pour protéger les jeunes filles et la Pantoran avait fait le gros effort de quitter son antre sacré pour ses beaux yeux et son matérialisme pas très orthodoxe. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] C’était Jedi de défendre, de protéger et d’aider, elle n’allait pas gracier tous les Jedi qui faisaient leur boulot, mais une petite prime de risque s’imposait quand même, non ?

-Vous êtes kocceille Twi’lek. Amis même dans le danger. Je suis sûre que mon père vous offrirait le twi'janii pour que vous soyez traités comme des membres importants du clan si vous venez sur Ryloth un jour.

Au mois tant qu’ils étaient petits et pas des Jedi fouineurs. Le twi’janii sous-entendait de ne pas offenser son hôte hospitalier sous peine de perdre les avantages du rituel. Quoiqu’il en soit, la décision de l’accorder ou non revenait à son père. L’intention y était chez sa fille, mais ses déclarations n’avaient aucune portée et n’iraient officiellement pas plus loin que l’amitié sans l’approbation d’un mâle influent. Elle en discuterait via holopad. Au pire, il lui dirait que ce n’était pas parce qu’elle était loin de Ryloth qu’il fallait se croire permise d’anticiper ses décisions et perdre les bonnes habitudes. Mais là, avec son bracelet au poignet, elle avait envie d’être spontanée. Pour ce que ça l’engageait…

Ils revinrent au point de chute du cannok escortés par le chant brouillon des oiseaux qui devaient fêter la défaite du prédateur. Où était monsieur cannok ? Et plus important, où était son sabre laser ? La fillette chercha un éclat irisé dans les ombres du chemin en contrebas.

-Mon sabre laser a des reflets d’arc-en-ciel sur son manche., précisa-t-elle pour l’Ewok qui n’avait jamais vu l’engin…Oh ! Un œil ! Sous l’espèce de cage-racine là !

Un télescope oculaire les observait d’entre les barreaux torturés que formait l’abri de racines sous lequel le cannok boueux s’était réfugié et inspectait son environnement. Le sabre tant attendu dépassait de sa gueule comme un sucre d’orge.

-Gruüt ! Il faut le faire sortir de là !

Danser pour l’amadouer et lui larguer son dernier cake dans le bec pour reprendre son sabre ? Elle sortit la douceur choco caramel de sa poche.

-Quelqu’un veut danser pour le faire venir ? Il sait qu’un gâteau pleut quand on danse ! Ensuite, il faut quelqu’un pour descendre et faire l’échange du cake avec le sabre.

Il restait quelqu’un pour superviser l’ensemble, dès fois que…

Yoni avait grandi sans jamais montrer d’inclination à l’exclusivité puisque tous étaient traités de la même façon au Temple. Pas d’attachement au-delà de la compassion. La même bienveillance pour tous. N’étant pas la plus liante des apprenties, elle était en quelque sorte restée plus ou moins à part, sans se démarquer par quoi que ce soit ni pour qui que ce soit. Elle s’était pourtant demandé ce que l’on pouvait ressentir lorsque l’on était réellement spécial pour quelqu’un. Elle commençait au moins à percevoir ce que l’on ressentait lorsque quelqu’un était spécial pour vous.

La jeune novice ne parvenait pourtant pas à savoir s’il était bon ou non pour elle d’être émue par Aor’ashar. Elle savait simplement qu’elle était touchée. Par le geste amical. Par les mots. Brièvement, elle recouvrit de sa main les longues phalanges gracieuses de la Twi’lek et continua son chemin encore un peu bizarre de ne plus entendre les feulements du maalraas.

Retournés sur leurs pas, ils retrouvèrent également le chapardeur camouflé et protégé par les racines surélevées d’un arbre en contrebas. La Pantoran plongea ses yeux dans celui du cannok tapi sous son abri. Au moins, il avait encore le sabre laser en gueule. Peut-être quelques maîtres plus à cheval sur l’ordre et la discipline auraient-ils préféré que l’arme à la lame polychrome et garde irisée soit définitivement perdue au fond du gosier de l’animal, mais eux, ça les arrangeait bien que ce Gruüt n’aie pas englouti ce qui les avait fait courir jusque là !

-S’il est resté dessous c’est peut-être qu’il a peur encore ? Il faudra faire attention à ce qu’il n’avale pas ton arme.

On pourrait arguer que ce ne serait pas la fin de l’aventure et que les trois jeunes gens pourraient revenir le lendemain pour récupérer le sabre dans le résidu des repas du cannok, mais Yoni n’était pas d’accord. Le maalraas se serait en plus extirpé de ses liens et sans doute prêt à prendre sa revanche. Il y avait peut de chance que les représailles du fauve se limitent à les attacher et les abandonner entre deux fougères…

-Je pense que je peux danser, s’il faut...

Parce qu’elle allait mettre trois heures à descendre et peut-être pas arriver à remonter. Autant danser. Le ridicule n’existait pas face à un cannok qui ne devait pas avoir le regard acéré d’un patron de cantina triant les danseuses pour le show. Il y avait juste un petit problème…

-Mais…heu...Je n’ai jamais vraiment dansé.

Avec l’entraînement d’Aora, le cannok était peut-être même plus doué qu’elle.

-Je fais comment avec mes bras et mes jambes ?

Que l’animal comprenne qu’il allait bien recevoir un cake, pas une pierre.

Qu’un Jedi se sente obligé d’aider un être vivant, c’était les attributions. Mais quand même ! Ce n’était pas des droïdes. Même les chiens recevaient un os. Des "amis" pouvaient prétendre à un meilleur traitement. Si on ne les considéraient pas en tant que tels mais comme des outils, manifester son appréciation était de toute façon plus malin. Ne pas remercier convenablement pour l’aide reçue, c’était vraiment trop malpoli quand un peu de gratitude ne coûtait rien. Déplaisant. Vraiment. Du genre "Oh, j’ai vraiment cru que ce rancor aurait votre peau ! Tant que vous y êtes, vous me refaites mon lacet avec votre bras valide ?"

-Aider ses amis, si. Mais tu sais ce que dit le code.

La jeune fille joua la parodie solennelle et joignit sentencieusement ses longues mains aux ongles aiguisés. La première fois qu’elle avait parlé à la mignonne petite Yoni, la Twi’lek s’était demandée si tous les Pantorans étaient bonbons mous et marshmallows et avait craint pour le destin d’une planète habitée par autant de bons hommes bleus. Maintenant elle se demandait ce qu’il en était de la vie en rose sur Ewokland. Qu’est-ce que c’était qu’un ami chez l’espèce de leur camarade ? Comparé aux réticences d’Iki Seldon, l’Ewok avait immédiatement bondi à son secours. Et s’il s’agissait d’une nature profonde acquise sur une planète bizarrement sans conflit et moins de l'enthousiasme à expérimenter de nouvelles doctrines altruistes de grand Jedi ?

-Il n’y a pas d’ignorance, il y a la connaissance. Tu es l’ami fidèle de qui tu rencontres ? Il faut toujours faire attention au monde qui nous entoure. Être très chevalier Jedi n’empêche pas d’être ratio…rationalisant. Tous les prédateurs ne grognent pas comme le maalraas. Le serpent t’enlace comme un ami pour te tuer.

Il ne fallait pas que l’apprenti Jedi s’aveugle naïvement en pensant que tout le monde partageait ses beaux principes et que sa gentillesse lui serait forcément rendue partout où il poserait la patte dans la Galaxie. Pas besoin d’aller jusque sur Ryloth ou Nar Shaddaa pour trouver des gus qui en profiteraient grassement. Bien pire qu’elle. Yeb pourrait vite se retrouver dépouillé jusqu’à l’os de ses bons sentiments Littéralement. Finir sa vie en manchon aux poignets d’une dame amatrice de fourrure exotique. Ou en animal de compagnie s’il avait de la chance. Pas très Jedi.

-Twi’janii…c’est twi’janii. Ailleurs, d’autres disent twa’jani. Ça veut dire que vous n’êtes plus des étrangers mais des invités de marque, des amis : kocceille. Vous avez droit aux meilleurs……accueillations et protections dans notre cité, aussi le droit de poser le pied au-delà des zones interdites aux simples visiteurs sans qu’on vous tape sur les orteils.

Si convenablement accompagnés/surveillés, bien entendu. Pas mal d’avantages. Par exemple, on partirait à leur recherche plutôt que de les laisser se perdre dans les galeries souterraines et avoir ainsi l’occasion de faire une razzia sur la cargaison de leur vaisseau. Pour éviter que des denrées précieuses croupissent en l’absence des égarés, bien entendu.

Là, il y avait plus amusant à observer. Le style de Yoni. Ha ha ! C’tait chou ! La petite Ao était sûre que proposer de frétiller en cadence ça serait drôle comme idée ! Et bingo. La gamine pouffa dans sa main. Les Twi’leks savaient bien qu’ils étaient les meilleurs pour roxer le dancefloor ! Il ne restait plus à Aora qu’à exécuter des démonstrations en échange des explications que Yoni lui prodiguait sur des trucs jedi.

-Hihihi ! Essaye ça pour voir !, s’amusa la jeune Twi’lek en se secouant le bas des reins avec entrain. En tout cas, Gruüt a l’air séduit ! Continue !, s’exclama-t-elle avant de se diriger vers un pan carrément verticale de la descente pour reprendre la liane abandonnée tantôt et rejoindre la grosse bête en bas. Ce serait effectivement ballot qu’il gobât le sabre en essayant de remonter pour obtenir son casse-croûte.

Le cannok avait l’air d’apprécier la possibilité d’un encas musical. En espérant que ce soit bien le gâteau chanté par l’Ewok et tendu par la main violette qui le séduisait et non la juvénilité potelée de la Twi’lek. Elle le regarda bouger, s’avancer, un œil sur elle, l’autre sur le groupe un peu plus haut. Il ouvrit une large gueule pleine de grosses dents. Aora s’empara très vite de son sabre laser plein de bave tout en précipitant simultanément le cake dans le gouffre.

La gamine se recula et leva le sabre au-dessus de sa tête dans un rayon de soleil déclinant, résistant à l’envie d’en faire jaillir la lame multicolore bidouillée par Ovide Mi’k, parmi les plus cools au Temple, pour ne pas énerver le cannok.

-At last ! My arm is complete again ! Wouhou !

Le cannok se rapprocha dangereusement du sabre de Yoni accroché à sa ceinture pendant qu’Aor’ashar, rattrapée par l’hygiène, essuyait le manche de son arme avec sa tunique lacérée.

-Non, Gruüt ! Vilain ! N’essaye pas de me re-chaparder ! Pssht !

Elle tenta de le faire reculer en lui agitant le tissu brunâtre sous le nez. L’effet pom pom girl méprit le cannok qui commença à chalouper d’une patte sur l’autre en croyant que le distributeur bipède avait encore de la marchandise sur elle.

-Tiens, Yoni ! Attrape tant qu’il est temps !, prévint la novice au moment de retourner l'arme de la Pantoran à sa légitime propriétaire par la voie des airs. Faisant ensuite face à la bestiole massive, elle tenta de la convaincre preuves à l'appui.

-Je suis à sec.

La fillette retourna sa poche et fit demi-tour pour agripper la liane et remonter en s’aidant des prises saillantes transperçant la terre de la pente. Ses suppositions précédemment formulées se retrouvèrent vérifiées. Ce n’était carrément pas amusant de remonter. Mais ils avaient déjà fait le plein de fun pour finir tranquillement la semaine.

Avant de nouvelles aventures !


[HJ=Ce à quoi m’a fait penser le Haka des Ewoks
Dernier post pour moi, je pense. J'aimerais remercier Yoni, Yeb, le maître de la Force aka Saï Don, les dés, le cannok, sans qui rien n'aurait été possible, mais aussi le maalraas qui gagne une semaine en thalassothérapie offert par le WWF pour se détendre les muscles. *quitte la scène avec son oscar sabre laser*]

Aor’ashar avait raison. On ne les avait pas attendu pour trouver la rime qualifiant un comportement trop bon. La crédulité aveugle nourrie par le désir de bien faire pouvait être désastreuse. Tout comme l’était sa propre tendance à interpréter les faits et gestes d’autrui en ramenant à sa propre éducation au sein du Temple. Or, si on ne s’entendait pas toujours avec tout le monde, tout ce monde allait globalement dans la même direction : vers la Lumière.

La Pantoran s’était bien rendue compte du décalage entre sa compréhension idéaliste du système clanique rylothéen et la correction apportée par la Twi’lek lorsqu’elles s’étaient parlées pour la première fois. Se défaire de ses préjugés, qu’ils soient positifs ou négatifs, était une part de l’enseignement qu’on apprenait plus facilement au contact des habitants de la Galaxie et sous la tutelle d’un maître. Mais il était tout aussi important de ne pas oublier la compassion par excès de suspicion. Ni d’oublier la pitié. La jeune fille devait pourtant avouer qu’elle avait bien trop peur pour se rapprocher du maalraas et vérifier que leur souche ne l’avait pas trop amoché. Excès de suspicion ? Elle le voyait plutôt lui croquer l’avant-bras que se mettre à ronronner.

En parlant de crédulité…La Pantoran imita aussitôt le secouage d’arrière-train avec moins de vivacité que son modèle, tout à fait persuadée qu’il s’agissait d’un enchaînement auquel était sensible le cannok…Avant de se rendre compte un peu tard qu’elle était tombée dans le panneau. Elle se retrouva à mi-chemin entre la réprobation et l’envie de rire d’elle-même.

-Ah, grosse maligne ! Attention quand même…, recommanda Yoni à la novice améthyste entre deux battements de bras qui la faisait ressembler à un poulet disco. Complètement en décalage avec les refrains de l’Ewok.

Elle se demanda franchement si des membres du Conseil comme Maître Don ou Maître Caldin avaient du faire face au même challenge un jour. En tout cas, ils auraient difficilement pu trouver plus pacifique. Et payant ! L’animal se montra très coopératif et permit à la Twi’lek de procéder rapidement à l’échange. Enfin ! La fillette bâtit des mains, bien contente que les choses se soient aussi bien arrangées au final.

Son visage se figea brusquement dès qu’elle perçut l’intention du cannok concernant son propre sabre laser. Mais…elle n’avait pas les mains qui sentaient le choco caramel, elle ! A croire qu’ils étaient tombés sur un collectionneur.

-Eh non ! Attention au mien ! Ne.Mange.PAS.Ce.Sabre.Laser., asséna la gamine avec un mouvement de sa main bleue comme si elle avait le pouvoir d’influencer l’esprit obtus de la bestiole qui gardait un œil posé sur Yeb et elle.

Aora prit l’initiative de le lui envoyer pour le mettre hors de portée. D’abord Yoni crut aussi que c’était une bonne idée. Puis il lui fallu rattraper l’objet. Sans mettre ses doigts sur le bouton d’activation. La lame blanchâtre passa à quelques centimètres du museau de l’Ewok.

-Oh ! Ça va ?!

Elle ne sentait aucune odeur de poils roussis, au moins. Au pire, elle puiserait dans la Force pour lui rafraîchir la truffe avant de prendre le chemin du retour vers le Temple. La maison. Yoni espérait que sa réputation sans histoires ne conduirait personne à se demander où elle avait pu disparaître au lieu d’assister à un cours assidûment suivis. Il était tout de même assez peu probable qu’on suppose la voir céder à l’appel de la jungle. Heu….Yoni dans la jungle ? C’était déjà un mystère pour elle-même qui ferait douter n’importe quel maître de sa clairvoyance. En aidant Aora à se hisser, elle se demanda vraiment et un peu étrangement si elle était réellement ici, cernée par la jungle-monde, hors des murs de son foyer.

Elle repoussa pour la énième fois l’insecte qui se collait à sa joue. Il était temps de rentrer. Entier.

[…xD
Amen !
*Chipe l'oscar*]