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[hj: pour plus de cohérence dans la narration globale du topic, puisque tu souhaites t'essayer à l'écriture à la première personne je fais de même ^^]

Il allait me le payer.

Etre puni pour mes amusements ne me dérangeait foncièrement pas. C'était la règle du jeu, et un jeu dans lequel on ne pouvait pas perdre ne m'avait jamais interessé. Mais être puni pour l'amusement d'un autre, ça m'ennuyait quand même. Quand même beaucoup même. Slak pour s'amuser avait été à la bibliothèque et avait switché les références d'accès à une petite centaine d'hololivres. De sorte à ce que lorsqu'on lancait une requête dessus, on tombait sur des résultats complétement idiot. Comme la recette de la soupe de rycrit. L'idée en soit était fun. Mais ça aurait été plus fun si je ne m'étais pas trouvé en train de glandouiller à mon aise dans la bibliothèque quand un Maître s'en était rendu compte.

Mais cela n'allait pas se passer comme ça. Etre le dindon de la farce, très peu pour moi. Dès que j'eu le nom de celui que j'avais vu trifouiller l'unité de la biblio', je me mis à sa recherche. Il ne fallut pas longtemps pour mettre la main dessus.

"Ooooh, mon p'tit Slak, j'aimerais pas être à ta place !"

Je posais ma main sur son épaule comme s'il était mon ami ou mon frère. J'ai lu sur l'holonet que le tactile avait un très grand rôle dans la communication. Perso, j'ai toujours fait comme ça avec les plus jeunes, ça le faisait bien, ça les mettait dans la confidence. Plus ils sont jeunes, et plus il fallait surjouer, regle de base.

"Les Maîtres ont appris au sujet de la dernière fois, et ils te cherchent partout. Je les ai entendu, ils vont te coller toute la journée à vidanger les vaisseaux. Y'en a déjà qui cherchent dans le parc et crois moi, le Temple pour se cacher c'pas terrible. La seule fuite qui te reste, c'est de passer par le conduit à ordures."

Bien entendu, rien de tout ça n'était vrai. Slak leva sur moi un regard à la fois circonspect et inquiet. Sans doute croyait il au fond à mon mensonge, mais l'idée de plonger la tête la première dans les ordures devait être pas mal rebutante. Mais la Force ma grande copine, oui oui ce devait forcément être la Force, ou le Destin, mais c'était moins cool pour Slak si c'était le destin, ne tarda pas à envoyer un être providentiel pour mon bobard : Maître Gordak himself, le plus grincheux et le plus ronchon des Chevaliers à ma connaissance. En soi, il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'il traverse le hall d'un pas si pressé et avec l'air autant en colère. En fait, je crois même que je serais plus surpris le jour où on le verra lancer des petites fleurs en proclamant que la vie était belle et les padawans formidables. Mais là, dans le contexte actuel et avec un timing si parfait, il en fallut pas plus pour que les dernières hésitations de Slak s'envole et qu'il se jette dans le conduit à ordures. Et hop ! A la poubelle ! Qu'il y reste quelques heures, ça lui fera les pieds. On ne faisait pas de blague à Ovide, surtout qu'en j'étais en train de procrastiner.

L'affaire aurait dû finir là. Ce n'était plus mon problème, je n'avais plus qu'à reprendre des activités normales : allez flâner quelque part en grignotant des gâteaux par exemple. Cela me semblait un très bon plan. En moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, j'avais fait un détour par la cantine, récupéré de quoi me faire un bon casse-croute, et grignotait à mon aise en me baladant dans les allées du parc. Haaaa, ce bon air pur, ça sentait bon la fraîcheur. J'en connaissais un qui devait respirer un air nettement moins pur au milieu des déchets de la semaine. Cela ne rendait qu'encore meilleure l'odeur du parc. Tout allait bien dans le meilleur des mondes jusqu'à ce que j'aperçoive un convoi quitter le temple qui me semblait peu familier. Et ca transportait des... Bennes à ordures.

Holy crap.

J'avais oublié qu'on était CE jour là. C'était aujourd'hui que les bennes étaient vidées et emmenées au dépotoir pour être traitées. Slak y comprit. Là, j'étais quand même grave dans la merde. Enfin, moins que Slak quand même, au sens propre comme au figuré. Mais dans la mouise quand même. J'allais être obligé d'aller le chercher. Décidément, il m'aura ennuyé jusqu'au bout le gamin. Les bennes venaient déjà de quitter le parc et se faisant l'enceinte du temple, et allaient sans aucun doute direction Iziz. En un sens, cela tombait bien, 'javais déjà prévu de m'y rendre aujourd'hui : y'avait tournoi de Triga, comme d'hab'. Il était pas dit que j'y participe pour le coup, mais au moins, mon moyen de transport favori était prêt. Ni une ni deux, je me retrouvais dans le hangar devant un vieux lance-speeder 2 places tout pourri que personne ne réclamait jamais. C'était un vieux modèle qui n'attendait plus qu'à être bazardé pour un plus récent, mais il me suffisait amplement pour ce que j'avais à faire. Et puis personne n'avait jamais checké si j'y avais fait des bosses et des éraflures supplémentaires. Il ne restait plus qu'à le démarrer et à me mettre en route. J'ouvrais pour ça la coque qui cachait le moteur. Afin d'être sûr que jamais personne me le pique, je dévissais quelques boulons et coupait plusieurs contacts pour que les gens se rendant compte qu'il ne fonctionnait pas aille en prendre un autre. Il fallait à chaque fois le remonter et ça me prenait un quart d'heure, mais c'était le prix de la tranquillité.

De toute façon, la destruction des détritus ne se faisait que le soir, après avoir collecté toutes les bennes d'Iziz. Ça me laissait tout de même une bonne poignées d'heures pour retrouver l'autre. Et on serait rentré pour l'heure du goûter. Où alors, on ne rentrerait pas du tout. Enfin, moi si, je rentrerais bien entendu, mais j'aimerais évité d'avoir un Slak en kit sur mon dossier si cela venait à se savoir.

Ca ferait quand même vachement mauvais genre.
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---Bien maître Gordak, merci beaucoup. Je pense que je vais aller prendre l'air au parc, si vous m'y autorisez. »

--Le vénérable Mon-Calamari acquiesça d'un bougonnement presque inaudible et observa une dernière fois de ses yeux globuleux les multiples griffures qui me barraient les flancs et le bras droit. La plupart avaient déjà disparues, mais même les plus légères laissaient encore de petites cicatrices qui avaient pris une teinte un peu noirâtre, ultime vestige de la virulente toxine secrétée sous les griffes des selkaths. Après mon accrochage sur Manaan, le guérisseur local a jugé plus prudent de me faire rapatrier sur Ondéron : mon ordre de mission là-bas se serait de toute façon achevé dans quelques semaines. Tout ça pour quelques quintaux de nourriture et de technologie de base qui auraient de toute façon été redistribuée parmi les classes les plus nécessiteuses... Pour une fois, je ne regrette pas d'être balosar, mon hérédité m'a sans doute sauvé la vie.

--Et si vous voulez savoir, d'ailleurs, j'ai l'impression que ma mésaventure m'a rapproché de maître Gordak. A-t-il apprécié mon pacifisme effronté, que je pensais vain et stupide ? Avant que je parte pour le corps agricole, peu de padawans appréciaient ce vieux jedi dont l'attitude oscille toujours entre la vertigineusement mauvaise humeur et la mauvaise humeur assassine, du moins d'après eux. Et la situation ne paraît pas avoir beaucoup changé. Il faut dire que je ne l'ai jamais vu très amical avec personne, je ne l'ai jamais vu content de rien, je l'ai souvent vu grommeler. Oui mais depuis qu'il se rend régulièrement à mon chevet pour s'occuper de mon rétablissement, ses grommellements me semblent plus, enfin, plus amicaux. Si je suivais mon instinct hasardeux, je dirais que c'est probablement quelqu'un de très gentil mais de très timide, surtout avec les jeunes, à moins qu'il n'ait vécu quelque chose de particulièrement triste dans sa vie. J'admire beaucoup les Mon-Calamari, c'est un peuple merveilleux, et il ne m'en faut pas beaucoup plus pour admirer maître Gordak. Quel dommage qu'il ait déjà un apprenti...

--Les bandages au bacta replacés, mon rythme cardiaque et ma tension encore une fois vérifiés, comme promis, je sors au dehors. L'espace vert est toujours aussi beau, et si les murs du temple me semblent encore un peu étrangers, sans doute à cause des événements terribles qui s'y sont déroulés pendant mon absence, ce n'est pas le cas avec la végétation luxuriante pourtant bien différente de celle de Taanab. Difficile de croire qu'au-delà des défenses qui nous entourent persiste encore l'un des milieux sauvages les plus dangereux de la galaxie. Il m'est toujours improbable de voir descendre un drexl qui emporterait en quelques secondes vers une mort certaine un infortuné passant qui aurait pour seul malheur de se trouver là. Je m'assois sur un banc, les mains sur les genoux et ménageant un peu les contorsions de mon buste, malgré des vibrations continuelles qui sont devenues habitudes, je me sens bien. Seul dans cette partie du parc, je ferme les yeux et laisse émerger sans hâte mes antennes qui apparaissent au milieu d'un talus de cheveux blonds : ils sont bien plus denses que quand, à douze ans, presque treize, je me trouvais là pour la dernière fois.

--Je vois un garçon traverser ma portion de jardin, le même âge que moi, de type humain, vraisemblablement. Il aurait pu venir d'un pas innocent qu'il n'en aurait pas moins, sans le vouloir, troublé ma quiétude en ce moment. Ce qui me fait directement émerger d'une torpeur qui commençait à s'installer. Ce n'est pas une mauvaise chose, et je focalise un instant mon attention sur l'adolescent. Il s'arrête quelques secondes, comme tout d'un coup extrêmement intéressé par les bennes à ordures ménagères qui s'éloignent de notre enceinte. Je l'aurais volontiers questionné, au moins du regard, mais il ne perd pas de temps et se dirige promptement vers une partie du bâtiment à ma droite.

--Je reste sur mon banc, perplexe devant le spectacle incongru. Qu'y a-t-il déjà dans cette portion du temple ? Je me lève et creuse dans mes souvenirs. L'un des hangars, bien sûr, c'est même par là que je suis arrivé la veille. Et que peut bien faire un novice, ou un padawan -je soupire-, dans le hangar, probablement seul ? Mes antennes comme ma curiosité me chatouillent. En marchant sur ses pas, j'établis une multitude de scénarios possibles, et mets les plus probables de côté. J'entre finalement dans le très vaste hall. Cherchant des yeux l'humain, je le retrouve les mains dans le moteur d'un vieux land-speeder. Tiens, il me semblait pourtant que l'engin ne fonctionnait plus. Avec joie, je me rapproche quand même du mécanicien et de son véhicule. Je suis toujours très impressionné par les techniciens, moi qui suis incapable de réparer le plus simple des appareils et qui peine même parfois à utiliser correctement l'holonet. Je lance sur un ton badin :

---Hé ! Tu as la permission d'un chevalier pour remettre sur pied cette vieille carriole ? »

--C'est une des possibilités les moins invraisemblables, qui part du principe que mon impression quant à son attention au convoi se révèle erronée. Mais c'est surtout l'histoire d'annoncer ma présence, je ne veux pas arriver dans son dos. De toute façon, il ne fait apparemment rien de mal. Je m'éclaircis d'un sourire que je veux le plus sympathique possible, espérant compenser mon arrivée clandestine. Après avoir fait quelques mètres de plus, je reprends avec un air très concerné sur une théorie un peu moins positive.

---Je me fais peut-être des holo-films, mais je t'ai vu regarder les barges à ordures. C'est fâcheux si tu y as perdu quelque chose, mais ça ne vaut sans doute pas de prendre sans autorisation un land-speeder, même celui-ci, pour aller le chercher. Sauf si c'est ton sabre-laser, évidemment... »

--Je termine avec un ton plus sombre mais aussi plus compréhensif. Il n'y avait de toute façon pas grand-chose d'autre de valeur à perdre pour un padawan.

---Si c'est de ça qu'il s'agit, je compatis. »
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[hj: Encore mes excuses les plus sincères, ça ne se reproduira pas :/]

Encore quelques bidouilles et je pourrais partir. Enfin cela aurait dû être le cas jusqu’à ce qu’une voix m’interpelle pour me demander si j’avais le droit d’avoir les mains dans le cambouis.

Je levais les yeux sur mon interlocuteur impromptu. Un adolescent. Ou plutôt un freak. Et même pire quand j’aperçus deux protubérances sur le sommet du crâne du padawan. Deux antennes. Un balosar. Je connaissais bien cette race pour trainer fréquemment dans les bas quartiers. C’était eux qui m’avait refilé une dose de je ne savais pas trop quoi en disant que « pour mon âge, ça m’enverra déjà assez loin ». Effectivement, j’avais plané trèèèèès loin. Et j’avais été malade trèèèès longtemps après. Je ne pensais même pas qu’on pouvait en faire des padawans. Je me demandais même si le conseil lui autorisait de continuer ses… Pratiques culturelles on va dire. Lequel cas, ça pouvait être intéressant à garder sous le coude. Même si il restait un freak. Dont la nature à la naissance ne savait pas de quelle couleur peinturlurer le garçon et avait fait des tests assez étranges entre blond blanc rouge roux... Adressant un sourire tranquille au drogué, mes mains retournèrent se perdre dans les entrailles du moteur.

« Bien sûr que j’ai le droit. »

J’ai toujours eu les droits. Même quand je les avais pas. Principe du pas vu pas pris. Et quand bien même je serais vu, cela n’impliquait pas forcément pour autant être pris. La répréhension a ses limites, et tout n’est toujours qu’une histoire de contexte. Dans le cas présent, il n’y avait rien de particulièrement extraordinaire de voir un padawan triturer un speeder. Cela pouvait faire parti de l’apprentissage, un Jedi devant toujours être en mesure de réagir dans une certaine mesure même en cas d’avarie technique en plein milieu d’un désert. Et si jamais un maître s’était fait un jour curieux, cela aurait été la raison qu’il aurait sorti. Après tout, ce n’était qu’une vieille machine… Mais le freak semblait être plus curieux que ça. Ainsi, j’avais été vu en train de regarder les bennes. Soit. Mais comme il le faisait lui-même remarquer, c’était très hasardeux de faire une hypothèse sur ça. Bien qu’il ait eu raison au final. Mais ça, il n’était pas obligé de le savoir. Pas tout de suite du moins. J’éludais donc ce paragraphe, pour mieux reprendre sur l'hypothèse la plus probante dans le contexte. Arborant mon plus beau sourire amical en réponse au sien, je l’invitais d’un signe de la main à se rapprocher du moteur

« Je connais bien cette vieille machine en fait. Je la répare régulièrement tu vois. Je connais donc mieux que personne ses faiblesses et ses défaillances techniques potentielles. Et donc ‘suis le mieux placé pour la remettre d’aplomb. C’est très important d’avoir un bon suivi mécanique. Et ça peut être utile le jour où tu te retrouve au milieu de nulle part avec un véhicule qui fume. Si l’avarie est légère, tu peux faire quelque chose alors. Tu vois là ? Ce câble s’est débranché, c’est que le raccordeur est usé. Et tu vois là ? Les niveaux de plasma ne sont pas très bons, il faudrait changer ça un jour, mais en attendant ça veut dire qu’il faut particulièrement pousser le moteur à la conduite… »

Enfin, quand la machine en question avait été mise par soi-même hors d’état de fonctionnement de manière prémédité, c’était quand même vachement plus facile. Tout en parlant, je pointais ça et là les différentes petites pannes que j’avais moi-même créé. Histoire de donner du crédit à mon savoir en la matière et justifier ma prochaine opération. Parce que l'air de rien, tout freak drogué qu'il soit, un balosar et ses antennes, ça pouvait être utile pour repérer dans les rangées de bennes laquelle contenait un padawan qui ne devait surtout pas manquer de faire du bruit pour tenter de sortir de son guépier.

« Par contre, il va falloir faire tourner un peu le moteur pour bien la remettre en route. Un aussi vieux moteur a besoin d’être rodé. Ca ne devrait pas être long, ça te dit une petite ballade, l’ami ? »

Une petite ballade qui nous conduirait au-delà de l’enceinte du temple et qui pouvait durer plusieurs heures, mais ça, il ne le saurait qu’une fois en route. Il était assez difficile de contester une fois embarqué, surtout quand c’était moi qui tenais le manche du véhicule.
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--J'acquiesce d'un signe de tête, m'empressant de venir me mettre au chevet du véhicule. Il est clair que mon confrère s'y connaît, les doutes ridicules et prétentieux que j'avais entretenus s'effondrent peu à peu. Je me frotte le coin de l'œil, tout en prenant gare à ne pas déplacer l'une de mes lentilles, un peu confus. Les entrailles du bolide me sont bien étrangères, et je bois les paroles du padawan. Je ne me sens pas capable de comprendre la complexité des circuits et des conduits, et quand bien même je m'y connaîtrais, je serais de toute façon incapable d'appliquer. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je m'applique à retenir le maximum d'informations, après tout, le futur jedi que je ne serai peut-être jamais devait être préparé à toutes les éventualités. Quoi qu'il en soit, je tente de m'intéresser assez pour juguler mon pessimisme, voire ma jalousie, et ce n'est pas trop difficile : mon confrère est ludique et sympathique. Je trouve facilement en lui la communication agréable qui m'avait manquée pour me sentir à nouveau tout à fait intégré au temple. Il parvient rapidement à me rendre épanoui et tout à fait à l'aise sous sa tutelle.

---C'est impressionnant. Moi j'en suis incapable. Ça ne risque pas d'exploser en route, n'est-ce pas ? »

--Mes paroles sont un peu désuètes, mais je ne vois rien d'intéressant à ajouter qui ne me face pas encore plus passer pour un inculte. Je ne sais pas si c'est une bonne chose de cacher ainsi ma personnalité, mais le code jedi, dans les faits, tolère ce genre de demi-mensonge... Du moins au nez et à la barbe du peuple en général, il n'est pas besoin d'étendre beaucoup pour en arriver à la conclusion que c'est permis. Je me dis que je pense à des choses horribles. Pour me donner de la contenance, me changer les idées et appuyer l'enthousiasme de mes propos, je sautille imperceptiblement tout en continuant à détailler tant bien que mal le principal sujet de mon attention : le land-speeder. Le padawan répare les problèmes avec une vélocité surprenante, enfin, pour un non-initié tel que moi.

--Quand il me propose d'éprouver avec lui sa réparation, mon cœur fait un petit bond d'engouement dans ma poitrine. Si je ne suis pas un grand amateur des hautes vitesses -bien qu'il n'y ait aucune raison pour que nous allions vite-, j'aime bien me croire pionnier, membre d'un cercle un peu fermé de privilégiés, et d'être le premier depuis des lustres à voler dans cet appareil m'en donne vaguement l'impression. Un simple instinct égocentrique, probablement. Avec un énième sourire, j'émets des réserves purement rhétoriques, pour le principe, et qui ne me retiennent pas une seule seconde de me glisser dans le cockpit, à l'unique place passager.

---Tant qu'on ne s'éloigne pas trop du temple, c'est autorisé je suppose. »

--En entrant, un choc contre le toit de la carriole me procure une douleur vive aux dessus du crâne. Je prends un peu de temps avant de réaliser la situation et localiser la source du maux. J'ai tellement peu l'habitude d'agir avec mes antennes sorties qu'elles deviennent presque un handicap physique lorsque c'est le cas; je ne me rends plus vraiment compte de leur position. Je m'empresse de les rétracter, content qu'elles n'aient visiblement pas influencé la sympathie apparente que me porte le jeune mécanicien, comme c'est souvent le cas. J'estime qu'il faut avoir une grande ouverture d'esprit pour m'accepter en tant que balosar. Moi-même ne me sens-je pas à ma place parmi mes semblables, c'est dire. Il y a surement quelque chose de bons en eux, mais l'éducation que les enfants de ma race reçoivent et le milieu dans lequel ils ont été élevés et toujours vécu m'en éloigne trop pour que nous puissions nous comprendre. Soucieux, je lorgne alors le tableau de commande.

---Je n'ose même plus te demander si tu sais piloter ça. »

--Je tends une main nacrée vers lui, en un geste universel de fraternité, ce que reflète, je l'espère, assez bien, ma voix :

---Abriel Niann, initié. Excuse-moi d'avoir douté de ta permission. »



Hors jeu : Pas de problème, content de te savoir rétablie. Note : je ne suis pas sûr que l'on sert la main dans la galaxie, il me semble juste avoir vu des membres d'équipage de l'étoile de la mort se saluer ainsi quelque part... mais c'est peut-être un souvenir déformé. Si tu penses qu'un autre geste est plus approprié, n'hésite pas à me le faire savoir avant de poster.
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