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Bip. Bip.
Arrivée au spatioport d'Iziz - bip.
Bienvenue sur Ondéron - bip.
Passez un agréable séjour - bip.

Tu parles d'un agréable séjour. Catapultée depuis Coruscant dans un transport pour l'une des planètes les plus sauvages, de la galaxie. Ce changement pour le moins radical ne dérangeait pourtant pas la jeune Twi'Lek, en soit, si ça n'avait été que ça... Après tout, Ooda elle même avait décidé de partir de ce monde puant. Depuis la disparition de son maître, la demoiselle avait besoin de pouvoir se recentrer, de pouvoir penser au calme et méditer sur ses récentes expériences. La rage bouillonnante, l'attrait et la facilité du Côté Obscure la tiraillaient toujours. Il était si facile d'en abuser, pour trouver où dormir, où manger. Les Ténèbres étaient une alliée puissante, mais par trop connue de l'ex-Sith. Et sur ce monde ruche, où toutes les âmes s'empilaient de manière invraisemblable, il était difficile de calmer la tempête de sa propre âme, tant le chaos environnant était troublant. Vivre dans la Passion était certes jouissif, mais incroyablement épuisant. Ryylek lui avait souvent parlé de ces Sith rongés par leur propre pouvoirs, vieillis et fatigués avant l'âge. Il était hors de question que la jeune Ourobore finisse de la sorte, embrasée par sa propre haine. Autant dire que, dans sa quête de paix, l'arrivée de cet agent du gouvernement était arrivé comme un véritable cheveux sur la soupe. Mais sa proposition... comment l'avait il présenté, déjà ?

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Il pleuvait. Les pluies, à Coruscant, étaient rares... mais particulièrement pénibles. Noircis par la pollution, ils déversaient une eau plus que douteuse. Si les zones les plus hautes n'avaient qu'à laisser passer l'averse, les bas quartiers devaient composer avec le ruissellement, charriant toute la crasse des étages supérieurs. C'était un jours comme ça, qu'Ooda avait pris sa déicision. Elle devait partir de ce trou où personne ne vivait sans y être contraint... ou bien sans aimer la fange infecte. Obtenir ses billets avait été plutôt facile, compte tenu de ses moyens de persuasion. Imposer sa volonté, par la Force, à un vigile pour qu'il n'ai plus vraiment envie de contrôler ses titres de transports et le tour était joué. Au moment d'embarquer dans le vaisseau, on lui avait pourtant posé la main sur l'épaule.


" Veuillez me suivre, je vous prie. "
Cette perte de temps, sans même en connaitre la nature, fit naître une pointe de colère au fond de la jeune femme. Cette flammèche échauffa la voix féminine : " Lâche mon épaule. " L'individu obéit immédiatement, sans même réfléchir à son geste... mais, alors que la Twi'Lek avançait d'un pas supplémentaire vers l'intérieur de son transport, il reprit : " Ne me forcez pas à vous arrêter. "

Sa colère grandissant, la jeune femme consentit à se retourner. Face à elle, se tenaient plusieurs soldats de la république, qui la tenaient en joue. L'homme qui parlait et l'avait interpelé était un type somme toute assez quelconque, un humain châtain, au ventre un peu replet, habillé comme un fonctionnaire de la haute société. Sa voix, cependant, transpirait l'autorité. Il n'y avait aucun doute, c'était lui qui donnait les ordres. A en juger par sa tête, le bonhomme n'avait pas l'air d'avoir apprécié que celle qu'il venait voir l'envoie paitre à cou de domination mentale. D'un ton pourtant posé, il ajouta :

" J'ai des questions à vous poser, Sith et n'essayez pas de contrôler mon esprit. Vous ne feriez que vous rendre hors la loi. "

Bouillonnante, la donzelle hésitait, la main discrètement posée sur la poignée de beskar de son sabre. Mais foncer tête baissée eut été stupide... d'autant que rien ne disait qu'elle n'aurait pas besoin, à l'avenir, de revenir sur ce monde grouillant de vie. Après une longue hésitation, sans autre bruit que les gouttes de pluie percutant le plastacier, la Twi'Lek finit par rendre une réponse approbative...

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...et elle avait eu raison. Au départ, il l'avaient prise pour une Sith. Vu ses tatouages, c'était une conclusion assez logique. Il l'avait d'abord interrogée sur l'attaque du Temple Jedi. Malheureusement pour eux, ils avaient fait la mauvaise pioche : Même lorsqu'elle était encore l'apprentie de Darth Ryylek, la jeune guerrière de la Force n'avait été mise en contact d'aucun de ses semblables. Révélant sa défection à cet Ordre, Ooda était passée de suspecte à employée potentielle. Peut être espérait il qu'elle puisse récupérer des informations auprès des héritiers de Korriban... une idée pas idiote, compte tenu de la nature même du lien qui unissait la Twi'Lek avec la Force. Et, maintenant, son transport la déposait à la capitale d'Ondéron, pour mener l'enquête au nom de la République. Réprimant un sourire, sous sa capuche brune, la jeune Ourobore se leva. Elle fendit la foule avec une grâce féline, une facilité déconcertante. Les aidant quelque peu par la Force, la jeune femme écartait les gens de son passage, en véritable reine des habeilles traçant son chemin dans la masse grouillante. Bientôt, elle atteint l'air pure. Sa bure l'empêchait de profiter pleinement des rayons de soleil, mais l'air de cette cité sentait moins le goudron. Après avoir fais quelques pas, pour se dénouer les cuisses, l'ex-Sith s'avança lentement vers la tour de contrôle. En chemin, elle sortit un comlink, qu'elle brancha à un databloc.
...
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Connection...
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0 Appels entrants....
Recherche numéro... ... ... Composition du numéro : Aykan Larss...
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" Allo ? Ici... Rouge Viixen. On se connaît pas, mais des comiques du gouvernement m'ont dit de te contacter... Il parait que tu es sur une enquête, mon enquête à vrai dire. Ca doit vouloir dire qu'on va faire équipe. Je sais pas où tu te trouves, mais ce serait sympa de me rejoindre à l'Astroport. Tu me feras visiter, en même temps. "
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Non loin du Temple Jedi, Ondéron, année 3493 av. BY, quelques mois après l’attaque sith.

Comme souvent, Aykan avait profité du beau temps régnant sur Ondéron pour sortir des complexes étouffants du Temple Jedi. Non pas que le lieu ne lui soit pas propice à la réflexion et à la méditation, mais il préférait les grands espaces extérieurs. La liberté avait toujours compté pour lui, encore maintenant, et peut être même plus fortement encore à présent. Dans son passé, il avait connu la servitude envers l’Ordre Jedi et l’Ordre Sith. Aujourd’hui, il n’était plus lié ni à l’un, ni à l’autre. Et bien qu’il ait choisi de demeurer sur Ondéron pour contrebalancer son Côté Obscur, Aykan ne pouvait que se réjouir de sa totale liberté. Il n’était plus qu’un simple élément de l’univers, n’appartenant à personne et n’obéissant qu’à lui-même. Bien sûr, il avait appris au fil des mois à éprouver de la reconnaissance envers ses hôtes Jedi, qui l’avaient aidé dans sa lutte contre le Côté Obscur. La bataille du Temple semblait être un lointain souvenir à présent qu’il était établi sur Ondéron, mais elle avait laissé des marques partout sur la planète. Et même lui fut rattrapé par ce passé qui l’avait pourtant fait abandonner les Sith.

***

C’était arrivé quelques jours auparavant. Une mystérieuse communication était arrivée au Temple, désirant lui parler. Aykan se doutait que l’Ordre Jedi avait sûrement divulgué sa présence à quelques personnes importantes de la République afin que sa présence soit tolérée, mais il ne se doutait pas une seule seconde que quiconque ait pu chercher à le joindre. A vrai dire, il essayait principalement de passer inaperçu et vivait sa vie sans faire de vagues. Son unique but était, pour le moment, d’apprendre à mieux contrôler ses émotions afin de ne pas céder trop facilement à l’attrait du Côté Obscur, qui restait malgré tout très présent en lui. Cette communication était émise d’un lieu impossible à détecter, même pour les opérateurs du Temple, et l’interlocuteur d’Aykan apparaissait masqué par un capuchon. Au premier abord, on aurait pu croire à un Sith, mais Aykan savait pertinemment que ce n’en était pas un. L’inconnu ordonna à tout le monde présent de le laisser seul avec lui. Une fois les quelques opérateurs partis, l’homme masqué pris la parole.

"Aykan Larss ? Je vous parle au nom de la République. Ce que je vais vous transmettre doit rester privé et secret. Est-ce bien compris ?"

Aykan, perplexe, hocha la tête en signe d’acquiescement. Il se demandait pourquoi la République le joignait lui et pas un représentant de l’Ordre.

"Vous recevrez bientôt une communication d’un de nos… agents envoyés sur Ondéron. Vous ferez équipe avec lui pour une enquête. L’Ordre Jedi n’a pas à être mis au courant de vos agissements, de même que toutes les organisations présentes là où vous irez. Respectez le contrat, nous vous récompenserons. Sinon…"

Mais Aykan ne sut jamais ce qu’il se passerait s’il ne respectait pas l’accord, bien qu’il n’ait pas eu son mot à dire. Cependant, il avait une très nette idée de ce qu’il se passerait dans le cas contraire. Abasourdi, il repartit du Centre de Communication sans dire mot. Il attendrait donc son mystérieux appel.

***

Etendu sur l’herbe fraiche, Aykan regardait le ciel bleu en sondant son esprit. Il ne savait plus très bien où il en était. Il n’était ni Jedi, ni Sith… Mais plutôt entre les deux. Cependant, vivre quotidiennement au Temple et devoir travailler pour la République ressemblait fortement à une prise de position, alors que lui n’en voulait aucune. Il n’avait pas eu le choix, et si on lui avait demandé, il n’aurait pas su quoi dire de toute manière. Plongé dans ses pensées, Aykan n’entendit pas les premières vibrations émanant de son comlink. Quand il s’en rendit compte, il sut avant même de répondre de quoi il s’agissait. La voix était féminine, une certaine Rouge Viixen. Il n’eut pas de doutes quant au fait qu’il s’agissait d’un nom de couverture, mais peu importait. Elle lui demandait de la rejoindre à l’astroport d’Iziz… Et de lui faire visiter. Comme s’ils n’avaient que ça à faire en travaillant pour la République ! Enfin ! Il aviserait quand il la verrait.

"Très bien. Ne sachant pas où vous êtes exactement, allez à l’entrée de l’astroport, je vous rejoins sous peu. J’imagine que vous avez un bloc de données très complet sur moi, mais au cas où, je serai celui qui arrivera torse nu, tatouage à l’œil. Vous n’aurez pas trop de mal, ça ne court pas les rues ici."

Il se leva, remis son sabre laser à sa ceinture, sous son pagne, puis pris le chemin de l’astroport. Il n’en aurait pas pour longtemps, la distance séparant le Temple de l’astroport était relativement faible, cela permettait aux voyageurs d’arriver le plus rapidement possible au Temple.

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Astroport d'Iziz, Ondéron, année 3493 av. BY.

Et de fait, le voyage se fit rapidement, comme il l’avait prévu. L’aide de la Force aida également. Aykan s’en était servi pour accélérer ses mouvements, il ne fallait pas faire attendre l’envoyée de la République, quelle qu’elle soit ! Et une fois arrivé devant l’astroport, Aykan n’eut pas de mal à la repérer, tout comme elle probablement. Ils étaient tous deux facilement repérables, même si la dénommée Rouge Viixen portait une bure. Il sentait la Force émaner d'elle. De plus, ses tatouages et sa peau rouge sang rendaient certes la Twi’lek particulièrement jolie, mais aussi peu discrète. Quant à lui, il ne cherchait pas vraiment à l’être, en tous cas pas pour le moment. Mais cela viendrait sûrement s’ils devaient agir secrètement. Il s’avança vers elle d’un pas sûr.

"Rouge Viixen j’imagine ? Je pense qu’il va falloir qu’on fasse rapidement connaissance et que vous me parliez un peu de cette… enquête, dit-il en s’approchant un peu plus et en baissant le ton légèrement. Je n’ai pas eu d’informations, donc il faudra me mettre au courant. Allons dans un endroit plus discret."

Et il partit vers une petite ruelle annexe, sombre et vide. Personne ne les verrait, personne ne les entendrait.
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Eh ben, le binome que devrait former ces deux déserteurs risquait d'être haut en couleur... visuellement, tout du moins. Rapidement, ce jedi renégat fit part à la Twi'Lek de son ignorance, faisant preuve d'une volonté de discrétion. Ooda était certes voyante, mais elle avait prit soin de se couvrir d'une cape à capuche. On pouvait certes parfois voir le haut de ses cuisses, ou un bout de bras, lorsqu'elle se déplaçait, mais son look ténébreux n'était pas ouvertement affiché. De près, par contre, ça ne faisait aucun doute quand à la nature de la dame. Cette dernière, poussant un soupire, suivit Aykan d'un pas rapide. Plutôt beau garçon, il sentait le rebel à plein nez. Une fois qu'ils furent dans la ruelle, l'ex-Sith poussa un nouveau soupire, plus lascif, en s'approchant de son interlocuteur. Un lek se glisse hors de la capuche, venant écarter un peu les pas de sa cape, pour dévoiler son corps peu vêtu et si joliment tatoué... Alors qu'elle plongeait son regard de feu dans les yeux de son futur partenaire, elle glissait ses doigts gantés sur son flanc nu. Il émanait de cette créature une puissante aura de séduction, comme un aimant captant l'instinct du Jedi Gris. Une distorsion de la Force enveloppait ce sentiment d'attirance, une emprise obscure.

" Allons, allons, pourquoi être si brusque ? On devrait prendre le temps de faire connaissance... " La Twi'Lek s'avança, écrasant sa poitrine, au travers de sa brassière sombre, sur le torse masculin. Son visage se rapproche de celui d'Aykan... et une pointe frôle ses côtes. La pointe qui orne le pommeau de son sabre. " Ecoute bien, poussin. La République offre 50.000 cred'z contre des preuves incriminant les Sith dans l'attaque du Temple. Je te connais pas, mais je vais pas m'assoir sur un peu de pognon et la reconnaissance du Chancelier Suprême. Va falloir que je sache ce que tu vaux... "

Ooda se décolla finalement du jeune homme, rangeant son sabre courbe à la ceinture. Elle se dirigea vers l'entrée de la ruelle, rajustant correctement sa cape sur son corps. Elle s'immobilisa, une fois en pleine lumière, tournant sa tête encapuchonnée vers son partenaire. Sa voix glissa jusqu'à lui, un brin malicieuse : " On se retrouve dans la tour de contrôle de l'Astroport, je verrais là bas si tu pourras m'être d'une quelconque utilité... Ok gueule d'amour ? " Elle s'éloigna alors, fendant la foule des voyageurs qui arrivaient et partaient, s'y fondant rapidement. Elle ne tarda pas à atteindre une zone interdite aux visiteurs... Cherchant un garde, elle s'adressa à lui le plus naturellement du monde. Pourtant, chaque mot de sa phrase était imprégnée d'un pouvoir sombre. L'ex-Sith essayait d'imprimer l'ordre dans le cerveau de sa proie, par sa science du contrôle de l'esprit.

" Pourriez vous me conduire à la tour de contrôle, s'il vous plait ? "
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La Twi’lek s’était montrée telle qu’Aykan avait pu se l’imaginer rapidement. Aguichante, belle et séduisante. Il avait l’impression qu’aucun de ses mouvements, de ses mots, n’était laissé au hasard. Elle était belle mais dangereuse aussi. Son corps collé contre le sien, Aykan n’aurait sûrement pas résisté bien longtemps. La Twi’lek lui caressait doucement les flancs, sa poitrine collée contre son torse. Il savait cependant que c’était un jeu, un jeu dangereux, et une pointe douloureuse au creux de ses côtes vint lui rappeler la prudence dont il devait faire preuve. "Rouge" était peut être l’envoyée de la République, elle n’en était pas moins un Jedi Gris dont le passé lui était inconnu. Et d’après ce qu’il voyait à l’instant même, elle n’avait pas du appartenir à l’Ordre Jedi. C’était un danger en plus, pour lui comme pour elle. Ils avaient tous deux été les esclaves du Côté Obscur, et ils pouvaient retomber dans son piège à n’importe quel instant. Aykan devait prendre garde de ne pas confondre le jeu de séduction de la Twi’lek, qui cachait pourtant un instinct meurtrier certain, et la passion qui menait à l’obscurité.

"Ecoute, mon ange, j’aimerais beaucoup faire connaissance avec toi. Mais bosser pour la République ne m’enchante pas vraiment, alors si on pouvait faire ça rapidement…"

Sa phrase pleine de sous-entendus n’était pourtant pas faite pour provoquer quoique ce soit entre les deux Jedi. Aykan voulait réellement terminer cette mission au plus vite, la République n’étant pas dans son cœur. Et même pour 50.000 crédits et la "reconnaissance" du Chancelier, il n’était pas plus prêt que cela à prendre son temps pour le Sénat. Surtout que cette mission le reprocherait du Côté Obscur, qu’il cherchait à fuir par tous les moyens.

"Rouge" se décolla de lui et sortit de la ruelle. Elle voulait savoir ce qu’il valait, elle serait sûrement surprise. Surtout qu’elle lui demandait de la rejoindre dans la tour de contrôle de l’astroport. Il habitait ici, et pour beaucoup, il faisait partie de l’Ordre Jedi. Se frayer un chemin jusqu’à la tour ne lui poserait donc pas trop de problème. Aykan suivit sa compagne, qui s’était arrêtée auprès d’un garde. Il sentait la Force accompagner sa voix, jouant tant sur la persuasion de l’esprit que sur ses atouts naturels. Elle était douée, c’était indéniable. Mais, bien que le garde ne fût pas long à céder face à la jeune Jedi, Aykan avait déjà pris de l’avance. Il s’était en effet avancé directement vers la tour, non loin. Il savait où elle était et n’avait donc pas besoin d’un garde pour l’y conduire. Cependant, comme s’il s’agissait d’un jeu, il restait suffisamment proche de "Rouge" pour l’avoir à l’œil, et réciproquement. Une fois arrivé dans le périmètre de la tour, gardé par quelques patrouilles de gardes lambda, Aykan se présenta face à eux.


"Jedi en mission, il faut que j’entre dans le périmètre."

En même temps, Aykan avait montré son sabre laser accroché sous un pan de vêtement. Les gardes l’avaient alors laissé passer sans autres formes de contrôle et il ne put s’empêcher de jeter un regard en arrière vers sa compagne, accompagné d’un large sourire triomphant. Avec l’aide de la Force, il envoya un message mental.

"Alors, ma belle, on traîne ? Allez, dis-moi ton vrai nom et je te fais passer !"

Puis il se détourna. Elle refuserait son offre, alors il ne servait à rien de s’attarder. Levant les yeux vers la tour, il se demanda comment monter jusqu’en haut en étant discret. Entrer dans le périmètre ne nécessitait pas forcément l’anonymat, mais aller au sommet de la tour n’était pas autorisé à tout le monde. Ne sachant pas trop quoi faire, il décida d’improviser au fur et à mesure… Il n’était pas vraiment du genre à avoir un plan prémédité, ce qui pouvait lui jouer des tours ! Aykan pénétra alors dans la tour, sans se faire repérer. "Rouge" ne tarderait sûrement pas.
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Ainsi, ce bonhomme avait de la ressource. De toute évidence, il était connu ici en tant que Jedi. Avec le Temple proche, il était évident qu'il avait appris chez eux. Mais pourquoi l'avoir quitté ? Ooda elle même n'avait pas eu le choix. Elle n'adhérait pas au code Jedi, mais ne pensait pas que certains des leurs veuillent déserter. Quoi qu'il en fut, Aykan profita de cette renommée pour passer les gardes et entrer dans la tour... S'autorisant au passage un contact mental un brin moqueur. Sous sa capuche, la Twi'Lek se para d'un sourire. Il ne perdait rien pour attendre. Rapidement devant cette même porte, encadrée de deux militaires. Elle n'eut même pas à prendre la parole que, déjà, le bonhomme qui l'accompagnait intervint :

" Madame est attendue au poste de contrôle. "

L'ex-Sith étendit son aura obscure jusqu'à eux, endormant leur méfiance. C'est finalement tout naturellement qu'on lui ouvrit la porte, qu'elle franchit accompagnée de son précieux garde du corps décérébré. Les trois protagonistes se trouvaient désormais au pieds d'une grande tour. Désormais loin du regard de la foule, la Twi'Lek rabattit sa capuche, dévoilant son joli visage. Elle lança un clin d'oeil à son collègue, un demi sourire aux lèvres... " On se retrouve en haut ? Traîne pas trop... " Alors même qu'elle appuyait sur le bouton de l'ascenseur, la porte de la tour s'ouvrit en grinçant. Le drône contrôlé mentalement héla ses deux collègues dehors.

" Eh, ce Jedi est là illégalement ! " Puis, se tournant vers Aykan, il prit un ton poli, une main posée sur son arme. " Veuillez quitter le périmètre, s'il vous plait, sans user de méthodes de persuasion Jedi. "

Ooda entra souplement dans l'ascenseur, tandis que les types qui faisaient le pied de grue dehors entraient pour voir ce qu'il se passait. Se retournant, la Twi'Lek affichait un large sourire, taquin bien plus que moqueur, avait de faire un signe d'au revoir au Jedi Gris. Et, tandis que les portes se refermaient, le panneau de commande extérieur de l'ascenseur se mit grésiller, émettant quelques gerbes d'étincelles.
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"Rouge" était forte, très forte. Aykan ne savait pas comment elle avait fait pour étendre autant son influence sur les membres du personnel de la tour de contrôle ainsi que les gardes. Il ne savait pas non plus comment elle faisait pour garder son emprise intacte sur tout ces gens, sans qu’aucun d’entre eux ne se rebelle. Du grand art, mais il ne fallait pas que cela se retourne contre eux, une fois qu’ils repartiraient de la tour. Cependant, pour le moment, cela fonctionnait parfaitement… pour "Rouge". Après tout, il aurait du s’en douter. Sa provocation entrait dans le cadre d’un petit jeu entre les deux Jedi, et elle lui répondait à sa manière. Et Aykan aurait du savoir qu’elle ne le laisserait pas arriver tranquillement en haut de la tour. Sauf qu’il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui envoie les gardes qu’elle contrôlait par la Force ! Et pendant ce temps, "Rouge" était déjà dans l’ascenseur. S’il ne se dépêchait pas de se débarrasser des gardes, il arriverait à la seconde place. Décidément, ça n’allait pas ! Bien que la Force ne soit pas vraiment son point fort, Aykan n’avait pas d’autres choix que d’utiliser son pouvoir de Persuasion pour se sortir d’une telle situation, malgré les avertissements du garde. Mais soudain, il se rendit compte qu’il n’était pas là illégalement comme on le prétendait. Lui était entré avec le consentement volontaire des gardes… Encore fallait-il convaincre les gardes, probablement toujours sous l’emprise de "Rouge".

"Eh là, doucement messieurs ! Vous faites erreur. C’est votre collègue à l’entrée qui m’a fait entrer… Jedi en mission."

Tandis qu’il tentait de s’expliquer aux gardes en fournissant plus de détails sur son arrivée, il fit jouer le mécanisme de l’ascenseur avec la Force, bloquant momentanément le mécanisme du panneau de commande. Puisque Rouge voulait jouer à ce jeu là, il lui donnerait l’occasion de voir ce qu’il valait. De plus, il espérait que ce petit incident lui fasse perdre son emprise sur les gardes, puisqu’elle devait à présent se concentrer sur autre chose.

"Voyons, voyons. Pourquoi serais-je ici par effraction ? Cela n’aurait pas de sens. Si je suis présent ici, c’est que la Force m’y a envoyé. Je ne pense pas que vous saisirez les nuances, mais les faits sont là. Laissez-moi passer."

Aykan ne sut pas si c’était sa persuasion, non par la Force, mais par la logique, qui fit céder le garde ou non, mais il fut autorisé à monter au poste de contrôle. "Rouge" était peut être trop occupée et avait relâché son emprise, il n’en savait rien mais il était passé et c’était bien là l’important. Cependant, il lui restait beaucoup de marches à monter avant de parvenir à destination… et Rouge ne mettrait normalement pas beaucoup de temps à débloquer l’ascenseur. Il pressa donc le pas.
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Evidemment, son emprise sur les autres n'était pas absolue. A mesure que l'ascenseur montait, l'influence qu'elle avait sur son précédent garde du corps diminuait... Bien que la Twi'Lek ai eut la bonne idée d'imprimer une forte méfiance vis à vis d'Aykan dans le cerveau du pauvre homme, ce dernier se laissa finalement convaincre. Les deux autres étaient juste là parce qu'un collègue les avait appelés et, bien vite, la situation se calma. Le Jedi Gris avait eu la bonne idée de bloquer la mécanique de cette remontée automatisée, ce qui stoppa la course d'Ooda à mi chemin. Lorsque la cage de métal dans laquelle elle se trouvait s'immobilisa, dans un soubresaut, la Twi'Lek ne mit pas longtemps à réagir. Elle ne savait pas exactement comment son rival du moment l'avait immobilisée, mais il était hors de question que l'ex-Sith perde du temps à démêler cette affaire. Les raisons pouvaient être nombreuses, d'un ordre électronique, à la coupure pure et simple des cables de traction... en passant par des blocages mécaniques à différents niveaux. Levant la tête, la donzelle fit glisser son regard sur le plafond de la cabine. Elle trouva rapidement ce qu'elle cherchait, tendant le bras vers la poignée avec la mention Trappe de sécurité. Sans hésiter, elle glissa ses doigts fins autour de l'anneau de métal, avant de tirer dessus. Il y eut un bruit de dépressurisation, puis un étroit panneau de plastacier se déroba, dans un coin du plafond. D'un bond, la Twi'Lek était hors de l'ascenseur, regardant toujours vers le haut.

Ooda parlait tout haut. Pourtant, son message était murmuré au travers de la Force, par le biais de ses talents mentaux, à l'oreille d'Aykan..


" Bien essayé, mais tu endommage trop le matériel. "

Endommager le matériel ? Rapidement, l'ex-Shith dégaina son sabre à poignée courbe. La lame illumina la cage d'ascenseur de sa lueur pourpre, jetant un voile lugubre sur la scène. Sans hésiter une seule seconde, la jeune femme s'accrocha d'une main à un des câbles de traction de la grosse cage de métal, le sectionnant juste en dessous de sa poigne. L'ascenseur eut un soubresaut, entamant sa chutte, avant que les freins ne l'arrêtent en gémissant. Fermant les yeux, la guerrière obscure se concentra sur ces freins... son esprit se contorsionna pour se faufiler dans les systèmes électriques, les faisant rapidement surcharger. Ces cales explosèrent chacune leur tour dans de beaux crépitements ioniques. La boite massive, sans attache, se mit alors à chuter librement. Ooda, toujours accrochée à son morceau de filin sectionné, effectuait le chemin en sens inverse. Sa vitesse était telle que l'air sifflait à ses oreilles...

Captant l'instant, comme elle avait l'habitude de le faire en plein combat, l'ancienne apprentie de Ryylek se balançant, jusqu'à se que ses talons touchent une paroi. Lâchant alors le cable, elle prit appui, profitant de sa vitesse et aidée de la Force, la Twi'Lek bondit jusqu'à la porte du dernier étage. Le filin, sans aucun poids pour le maintenir droit, continua à monter vers le plafond, fouettant l'air, imprimant plusieurs stries sur le béton. Après un court instant de répis, durant lequel Ooda restait plaquée contre ces panneaux de métal encore feréms, elle se concentra de nouveau. Ayant mémorisé le panneau de contrôle du rez de chaussez, elle appuya sur le bouton ouverture de la porte par télékinésie. Une seconde plus tard, la jeune femme faisait ses premiers pas dans la salle de contrôle. Plus bas, on entendait un vacarme assourdissant, alors que le métal se pliait et le plastacier éclatait, sous la violence de l'impact d'un ascenseur tombé de plusieurs mètres de haut.
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