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Une vieille navette sortit de l'hyperespace, entrant dans l'orbite de la planète industrielle Kuat. C'était un vieux vaisseau B2 de chez Loronar système, à la coque digne d'un patchwork tant elle était rafistolée. Le vaisseau avançait lentement, sa trajectoire étrange décrivait une légère courbe. Peut être était-ce dû au fait qu'un de ses deux réacteurs était éteint, laissant derrière lui des trainées colorées pour le moins intéressantes. Il passa la ceinture d'industrie spatiale de façon très peu gracieuse, forçant les appareils plus petits à s'écarter de son chemin, puis fondit sur la planète. A l'entrée de l'atmosphère, sa coque devint incandescente, tandis que des morceaux de coque se détachaient lentement au fil des minutes. C'était tout bonnement digne d'une poubelle volante...

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A l'astroport de Kuat city, les camions anti-incendie attendaient déjà l'arrivée du vaisseau sur le tarmac. Mais finalement, la navette se posa lourdement sans heurt, et les pompiers repartirent. A l'intérieur du vaisseau, Lizi se laissa mollement aller en arrière sur son fauteuil de pilotage. Cette fois ci avait bien failli être la dernière. Outre la demi-douzaine de collisions qu'elle avait failli créer en orbite, les boucliers à particules avaient en parti lâché, laissant le vaisseau devenir une cocotte-minute dans l'atmosphère. La température interne du vaisseau avait dépassé les 40°C, laissant la jeune firrerreo en nage, son maquillage dégoulinant laissant voir sa peau dorée. Il lui fallut quelques minutes pour retrouver ses esprits.

Après une bonne douche et une retouche de maquillage pour paraitre plus humaine (Disons que si elle sa baladait dans la rue avec une peau comme plaquée en or, elle passerait difficilement inaperçu) elle sortit de son vaisseau. Il lui fallut régler les tarifs portuaires, le plein de carburant et également engager une équipe de technicien pour réparer ses boucliers à particules. Elle aurait pu payer plus cher pour réparer aussi le moteur mort, mais elle pouvait voler avec un seul réacteur au pire, et puis elle pouvait le réparer seule lors de son voyage en retour. Après avoir laisser une équipe d'enquêteurs inspecter son navire en quête de contrebande (Heureusement elle ne transportait rien d'illégal sur le moment), elle put enfin sortir de l'astroport.

Ce n'était pas tout, mais elle devait bosser. Elle devait récupérer des articles de contrebande dans les bas-fonds, puis les transporter sur Coruscant, à la personne qui les avaient achetés. Une pleine mallette de joyaux de Drill, sans les taxes exorbitantes imposées par le gouvernement. Mais même sans les taxes, il y avait quand même des centaines de milliers de crédits en jeux... Elle n'avait pas intérêt à foirer sur ce coup là, sinon elle finirait serveuse dans un bar pourri de Coruscant... Voulant faire les choses bien, elle décida de se payer un indic. Ainsi, elle ne se perdrait pas dans la ville, elle récupérerait sa cargaison, et puis elle ne serait pas seule en cas d'attaque, seule avec sa mallette à 100.000 crédits...

Une fois dans les bas-fonds, là où les seules lumières venaient des éclairages abimés, là où le seul air frai venait des recycleurs, elle rentra dans le premier bar qu'elle trouva. Un bar commun dans les bas fonds, avec son odeur d'alcool, de drogue, son petit nuage de fumé collé au plafond... Elle s'y sentait chez elle. Habillée comme à son habitude avec un pantalon de cuir noir, un débardeur blanc qui avait connu des jours meilleurs, et un petit gilet brun, son arme à la ceinture, elle se fondait parfaitement dans la masse, ressemblant à n'importe qu'elle baroudeuse du coin. Elle commença alors à faire passer le mot qu'elle cherchait un guide pour affaire...
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La planète Kuat. Une planète superbe, sur lequel son maitre l'avait balancé sans presque rien sous le prétexte parfaitement stupide de voir ce qu'elle avait dans le ventre. Pour voir "comment elle se débrouillait". Un blaster, les vêtements qu'elle avait sur le dos, une carte de la ville, et c'était tout. A l'idée qu'elle était toute seule sur une planète inconnue, Mat'Aenna se sentait des envies de meurtre - cela ferait passer sa colère, peut-être. Même pas sûr.

Il l'avait littéralement jeté hors du vaisseau alors qu'elle ne doutait de rien à la base. Elle n'avait quasiment rien compris à ce qu'il lui avait dit ; et ce n'était qu'après avoir vu la porte du vaisseau se refermer derrière elle que la jeune fille avait réalisé ce qu'on attendait d'elle. Elle avait fixé avec intensité ce superbe vaisseau, à la carlingue étincelante de rouge et de noir, qui semblait vibrer avec toute l'élégance d'un véhicule de grand luxe, conçu pour le sport, la vitesse. L'amertume l'avait submergé alors qu'elle avait quérir les autres vaisseaux en partance. C'était partout la même chose. Seize ans, trop jeune pour l'engager ; trop fluette, pas assez expérimentée. Foutue planète civilisée !
Il ne restait plus qu'à s'enfoncer dans les entrailles de la ville. Là-bas, elle se faisait fort de se trouver un boulot bien payé. Elle paraderait dans ses jolies fringues quand elle serait rentrée, et il serait impressionné, pour sûr. Ou pas, mais l'essentiel était qu'elle ne serait pas tombée en chemin. Marche ou crève, comme disait l'adage. C'était le cas de le dire...

L'ironie du sort était que sa carte ne lui servait à rien, étant donné qu'elle avait toutes les peines du monde à déchiffrer quoi que ce soit, mais ce n'était pas grave. Elle se débrouillerait. Elle en était largement capable, et ce pourri verrait bien qu'elle saurait revenir sur Coruscant sans encombre. Dans combien de temps, c'était plutôt ça, la question.

La première chose à faire, quand on se trouvait dans une ville comme ça, c'était de trouver les bas-fonds. Là où la police ne venait pas trop fouiner, et où une fille comme elle pourrait se fondre dans la masse et accomplir ses petits forfaits dans l'indifférence générale. Où elle pourrait se faire comprendre sans détonner par son accent et ses mots vulgaires. Mat'Aenna savait qu'elle pouvait choquer les bonnes gens par son phraser imagé et sa franchise parfois brutale - et c'était mauvais pour les affaires, forcément. Il lui fallait chercher un public adapté à ses compétences, s'attacher peut-être pour un temps à une bande en mal de petites frappes qui n'avait pas froid aux yeux du point de vue de la morale, se refaire un pécule, et qui sait, pouvoir s'engager sur un vaisseau comme mercenaire quand elle aurait de quoi les impressionner un peu plus qu'avec ce blaster tout juste bon à se défendre. Ou acquérir une vraie (ou une fausse, peu importait) puce-crédits et de quoi se faire passer pour une passagère de luxe, sur ces vaisseaux sur lesquels on pouvait payer après-coups, tellement ils avaient confiance en vous. Après tout, elle n'était pas si pressée. Cela plaisait même à la twilek de songer qu'on pourrait un jour la prendre pour une grande dame !
D'un autre côté, son boss lui avait clairement fait comprendre qu'elle avait plutôt intérêt à ne pas trop tarder. Et lui, malgré ses airs de freluquet tout juste de son âge, Mat'Aenna le prenait au sérieux. Ça se lisait dans ses yeux, qu'il ne plaisantait pas - y'avait qu'à voir son acolyte, une brute droguée jusqu'à la moelle des os, qui possédait une vraie armure et tout ça...
Et lorsqu'on n'a tout de même que 16 ans, et que l'on a vécu au contact de la faune la plus malfamée de la galaxie depuis qu'elle pouvait marcher, on faisait la différence entre les limites qu'on pouvait ou pas dépasser avec les gens.

Voilà pourquoi elle avait atterri dans ce bar miteux, empestant l'alcool de mauvaise qualité et la drogue, et qu'elle avait rapidement repéré sa première proie. Il se faisait tard, mais le sommeil ne venait pas ; de toute façon, elle restait au bar parce qu'elle n'avait pas où dormir et qu'un idiot lui payait des verres pour qu'elle couche avec lui. La twilek n'en avait pas du tout l'intention, mais le laisser mariner pour qu'il y croit jusqu'à ce qu'il soit trop pété pour se rendre compte qu'elle l'avait enflé, c'était son plan du moment. Pas trop hasardeux, l'humain avait une sacrée descente. La jeune fille se contentait de siroter quelque chose en lui glissant des mots doux – ca y est, elle aurait une chambre gratis cette nuit. Facile.
Son interlocuteur éructa quelque chose, avant de se lever pour payer un énième verre. Vraiment soûl et riche, une aubaine. La twilek s'ennuyait quand même vraiment ; elle imita son « compagnon » du moment, pour discuter avec la barman, une humaine en petite tenue dont la spécialité était manifestement de propager des rumeurs. Notamment sur les boulots simples et faciles. Quoi ? Un guide ? Elle avait une carte !! Fallait voir si ça payait mieux qu'une nuit à l'abri..

Un baiser du bout des lèvres à son pigeon, un sussurement sensuel avec la promesse de revenir vite, et elle était partie vers la table d'une humaine habillée en baroudeuse. Elle-même était vêtue d'un pantalon trop grand pour elle, d'un tee-shirt noir et un long manteau qui dissimulait presque complètement sa silhouette tout juste naissante, mais laissait tout de même entrevoir son blaster. Pure sécurité pour elle-même, parce que si elle tombait sur une bande de lourdauds, elle ne ferait pas le poids.
Avec une fausse assurance qui dissimulait mal son excitation de tomber sur un deuxième pigeon en une seule soirée, Mat'Aenna se laissa tomber sur une chaise, en face de l'inconnue.
Tout sourire, elle prit la parole, priant intérieurement que l'humaine ne refuse pas ses services à cause de son visage trop jeune.


- « Salut, l'amie. Tu m'offres un verre ? Je t'ai encore jamais vu ici... paraît qu'on est perdue ? »

Pourvu qu'elle offre une bonne somme, c'était tout ce qui l'intéressait. Et un verre à l'œil en plus.
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Lizi était a peine attablée depuis quelques minutes, sirotant une bière corellienne bon marché, que quelqu'un l'aborda. Les rumeurs allaient vite par ici...

Il s'agit d'une twi'lek à la peau verte et aux lekkus naissants, qui devait être légèrement plus grande que la firrerreo. Elle paraissait très jeune, elle n'était d'ailleurs sans doute même pas adulte. Somme toute, la contrebandière trouvait qu'elle répondait assez bien à l'image archaïque que l'on pouvait se faire des extraterrestres : petit et vert. Son ample manteau noir cachait mal sa carrure frêle et son arme à la ceinture. Elle ne devait même pas avoir 16 ans, et elle portait déjà une arme... Lizi savait par expérience que la galaxie était dangereuse, mais réprouvait de voir une enfant ainsi armée.

La twil'ek aux tatouages dorés s'assied à sa table sans même demander la permission, et commença la conversation. Dés le début, elle commença par "salut l'amie"... Ca débutait mal. Lizi ferma les yeux en soupirant. Encore une gamine qui voulait se la jouer un peu... Ses yeux verts se fixèrent sur elle dans un regard dur, et elle répondit :

- Je ne suis pas ton amie, gamine.

Le ton était dur, cinglant, tranchant comme une lame de rasoir.

- Et je doute que tu aies l'âge de boire autre chose que de l'eau ou du lait de bantha... ajouta-t-elle.

Visiblement, Mat'aenna pouvait se brosser concernant sa consommation gratuite...

Lizi évalua quelques instants son interlocutrice. D'accord, c'était une gosse, mais elle pouvait quand même lui être utile. Elle posa les pieds sur la table sans aucune gêne, croisant les jambes, exhibant bien le blaster fixé à la ceinture en tapotant distraitement dessus. Une chose était sûre, elle entretenait consciencieusement son image d'aventurière, qui a tout vu tout fait (même si c'était assez éloigné de la réalité).

- Je cherche à joindre un groupe de twi'lek réputé dans des opérations... plus ou moins légales, et qui opère sur cette planète. Je dois récupérer une cargaison et quitter le système rapidement.

Elle laissa sa phrase en suspense, pour laisser le temps à son interlocutrice de comprendre pourquoi elle était ici. Des fois qu'elle soit lente à la comprenette...

- J'ai besoin de quelqu'un pour les trouver, que ce soit fait vite et bien. Tu peux faire ça pour moi ?

Elle fouilla quelques instants dans sa poche, puis jeta quelques décicrédits sur la table pour appâter l'appétit de la demoiselle.

- Bien sûr, tout travail mérite salaire... Disons... 300 crédits républicains. Cela te permettra de t'habiller correctement déjà... termina-t-elle ne jetant un regard réprobateur au pantalon trop large et au tee-shirt informe.
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Les yeux d'azur de la twileks se durcirent à leur tour, murant son expression en une physionomie presque haineuse, un bref instant. Laissant transparaitre en un éclair qu'elle non plus, elle était loin d'être son amie. Loin de se laisser impressionnée par la première parole cassante venue, qu'elle avait un peu la haine de ce monde glauque et pourri, ce qui comprenait également son interlocutrice. Qu'elle envoyait cette humaine - ou ce qui y ressemblait, maintenant qu'elle était plus près - au diable, à l'enfer, au néant sordide de l'espace. Parce que Mat'Aenna ne se considérait plus comme une enfant depuis des années, et qu'il lui semblait injuste au plus haut point qu'on la rabaisse au stade de l'infantilisme forcené.
Finalement, l'âge qu'on avait, ça n'avait aucune espèce d'importance. Surtout ici. Surtout depuis qu'elle avait accomplie l'irrémédiable... Partir. Loin d'un twilek qui avait presque fait office de père, de sa mère... La twilek renifla, s'essuyant le nez avec sa manche, avant de redessiner un sourire narquois sur son visage d'adolescente.


-"Ici, on a tous l'âge qu'on veut, pour faire ce qu'on veux, m'dame."

C'était une philosophie. Pas franchement des meilleures ni des plus sages, mais assurément un fait établi dans cette zone, en marge de la société "normale".
Son désir s'évanouissait, déjà remplacé par un autre. Finalement, elle avait assez bu, quoiqu'un verre de lait de bantha lui ferait du bien. Ses deux estomacs commençaient doucement à se rebeller d'être autant dédaignés, et ce n'était pas un liquide riche en graisse qui les dégoûteraient. Bref, il fallait éviter de penser à ce genre de choses. Elle se servirait plus tard, dans les réserves de l'autre imbécile de poivrot qui venait de s'endormir comme une larve sur le comptoir. Tant pis, elle s'en occuperait plus tard ! La femme avait quand même l'air intéressée par elle, lui proposant même une sacrée somme qui lui faisait battre le cœur d'avance.
Trois cent crédits républicains. On pouvait faire ce qu'on voulait avec ça. Acheter de la nourriture sans problème, quelques nuits au chaud sans squatter chez un type zarby, ou peut-être un vol dans un transport en promotion pour la planète la plus proche de Kuat (ce qui était évidemment le plus intéressant dans son cas).

La twilek laissa errer un instant son regard sur la menue monnaie étalée devant elle, réprimant l'envie sauvage de s'emparer du magot pour fuir là où son interlocutrice ne la rattraperait pas. De ses doigts graciles, Mat'Aenna se mit à jouer avec la carte en plastique, s'amusant à la tordre dans tous les sens pour compenser sa nervosité. Là, elle pouvait jouer un coup superbe.
Il n'était pas question d'aller trouver une quelconque communauté twilek - non, non, on pouvait faire mieux. Avoir encore PLUS que ces trois cents précieux crédits qu'on lui proposait. Mais pour cela, il allait falloir jouer fin. Très fin. Surtout que la femme en face d'elle avait l'air d'en savoir encore plus long sur la vie qu'elle-même (Même si une petite voix qu'elle avait coutume d'ignorer lui sussurait que c'était pas très difficile).
Il fallait qu'elle donne le change, se glisser dans la peau d'un rôle, encore.

Pour la circonstance, elle serait membre du groupe de twi'lek. Si ce qu'elle avait prit pour une humaine cherchait un guide, c'est qu'elle n'avait vu ces gens... ça serait bien plus facile.
Mais pour se faire passer pour une membre du groupe, il fallait qu'elle fasse semblant de s'intéresser à autre chose que ces Magnifiques Crédits.
Ce fut d'un ton badin, presque détaché, que la jeune fille reprit la conversation, après un moment de silence. Comment tout le monde pouvaient-ils ignorer les cognements de son cœur, qui battait à tout rompre sous l'importance de l'enjeu ?


-"Vous cherchez un groupe précis, je suppose ? Un nom, une localisation sur cette planète ? J'sais pas... Elle est où, vot'cargaison ?"


Elle pourrait espérer mille, deux mille crédits. Une fortune presque trop belle pour oser y rêver. Quand on était dans sa peau, on apprenait à modérer ses espérances !
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La petite twi'lek semblait vouloir se la jouer à la dure. Encore une enfant sans famille qui avait dû se débrouiller seule, plus ou moins bien sans doute. Un peu comme Lizi, même si cette dernière avait trouvé une famille de substitution, la famille des contrebandiers, qui l'avaient aimée et éduquée (enfin, plus ou moins). Lorsqu'elle annonça la somme du salaire, son interlocutrice se mit à tripoter nerveusement ce qui lui était tombé sous la main, mais la firrerreo ne s'en inquiéta pas. Sans doute que pour une gamine, 300 crédits constituaient une petite fortune. Elle regretta de ne pas avoir annoncé moins...

Un peu calmée, Mat'aenna reprit la conversation, feignant un ton détaché. Elle lui demanda des renseignements pour pouvoir correctement la guider. Sirotant calmement sa consommation, elle répondit :

- Ils se font appeler le gangs des deux lekkus. Ils doivent disposer d'un entrepôt dans le quartier, ou quelque chose du genre... Voici l'adresse qu'on ma filé.

Elle sortit un stylo d'une de ses poches, et écrivit une adresse sur le dessous de verre en papier, le faisant glisser vers l'adolescente.

- Vous connaissez ?

Sans vraiment attendre la réponse (après tout, la twi'lek se faisait passer pour un guide, elle devait donc connaître le coin...), elle fit avancer la petite pile de crédits vers son interlocutrice.

- 100 crédits tout de suite, le reste après l'exécution du contrat. Aucune négociation possible, et pas de questions indiscrètes. J'espère que c'est clair ?

Une fois ces petits points éclaircis, elle se leva, et alla régler son consommation au patron de l'établissement, lançant quelques crédits qui disparurent bien vite dans la caisse. Elle finit son verre d'un trait, puis lança à la twi'lek à travers la salle :

- Je t'attend dehors, ne traine pas ! J'ai des délais de livraison à respecter moi !

C'était entièrement vrai. Si elle se dépêchait un peu, elle aurait le droit à une prime de rapidité, ce qui n'était pas un luxe car c'était déjà dur de gagner de quoi manger et entretenir sa vieille navette. En plus, elle tentait d'économiser un peu pour, un jour peut être, se payer son propre vaisseau, au lieu de le louer à une société qui la rendait dépendante.

Elle attendit quelques temps que la gamine la rejoigne dans la rue sombre à l'odeur fétide. La jeune femme et l'adolescente se mirent à marcher ensemble, la plus jeune guidant la plus vieille. Lizi espérait au moins que cette petite savait où elle allait...

- Au faites, fit-elle pour engager la conversation, appelle moi Lizi. Et toi, c'est quoi ton p'tit nom ?
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Tout allait vite. Trop vite pour la gamine qui avait ses réflexes un peu abrutis par les quelques verres qu'elle avait avalé un peu plus tôt dans la soirée. L'humaine n'était pas à sa première magouille du genre, c'était visible. Et elle, avec l'expérience qu'elle avait pu tirer de sa vie sur Coruscant, se trouvait franchement démunie. Si seulement Sly avait pu être avec elle ! Si seulement il avait pu être juste derrière elle, avec sa présence narquoise et chaleureuse, l'adolescente aurait pu faire face à la situation de manière un peu plus adéquate. Tandis qu'elle commençait tout doucement à lui échapper, désormais.
Changement de plan. Ambiance débâcle, mais c'était pas grave ! Fallait de la souplesse dans son métier (surtout quand il s'agissait de se raccrocher aux branches.) Elle était bien forcée d'admettre que ce parachute-là ressemblait plus à un sac de couchage qu'à autre chose, mais tant pis.

Avec brusquerie, la gamine mit le papier sous le nez du barman, en se délestant de vingt crédits. D'une voix rendue rauque par l'urgence, elle lui intima de lui indiquer le chemin, ce que fit l'employé en griffonnant un plan sommaire sur le bout de papier, en ponctuant ses explications monocordes de quelques précisions orales. Ouf. Presque tirée d'affaire.

D'un pas vif, la twi'lek quitta le bar, le papier à la main, pour rejoindre son actuelle patronne dans les ruelles sombres et grouillants de petites bêtes des bas-fonds. Nul besoin d'essayer de déchiffrer les mots inscrits sur le papier : Mat'Aenna en était proprement incapable, surtout dans un laps de temps aussi court. Elle pouvait pas renoncer au fric. Les quatre-vingts crédits dans sa poche la faisait trembler d'excitation. On pouvait parler de motivation, dans ces cas-là, clairement. Puisque son interlocutrice avait manifestement un véritable rendez-vous et que la cargaison se trouvait être dans l'entrepôt, elle était grillée. Mais elle voyait une autre porte de sortie. Déjà, elle pourrait aider à transporter la cargaison, voire faire office de garde jusqu'au vaisseau. Savoir où l'autre femme allait. Et ensuite aviser sur place...
Dans la perspective de gagner plus, elle avait déjà oublié l'autre poivrot. Il serait toujours temps de le raccompagner jusqu'à sa piaule.

D'un ton qu'elle voulait rendre calme, tandis qu'elle se concentrait en réalité sur sa destination, jetant des coups d'œil qui se voulaient discrets au plan esquissé sur son bout de dessous de verre, l'adolescente répondit à la contrebandière.
Faire la conversation, elle pouvait faire ça, et si possible en ignorant le mal de ventre qui commençait à la tirailler méchamment :


-"On m'appelle Mat'."


Sly l'appelait comme ça. Sly, un brave garçon... merde, il fallait laisser ça en arrière. Loin en arrière, c'était plus sa vie. Elle était pas une lavette !


-"Je préfère Mat'Aenna. C'est mon vrai nom. C'est plus très loin, un p'tit quart d'heure, vot'entrepôt, mais faites gaffe. Les Deux Lekkus, c'est pas des tendres, hein."

Elle ne perdait rien à la prévenir d'un truc comme ça, c'était toujours vrai.


-"Z'avez quelque chose à fumer ? Ça nous réchauffera. S'dangereux de te ramener toute seule sur une planète qu'tu connais pas, Lizi."


De ce point de vue-là, Kuat était vraiment inhospitalier en comparaison de Coruscant... Au moins là-bas, on se les gelait pas dans les couloirs. La brise glacée battait contre ses lekkus dénudés, faisant frissonner l'alien. Presque sans y penser, elle les enroula autour de son cou.
Y'avait peu de chances que l'autre lui file de quoi s'faire une fête. Trop jeune pour boire, et pour fumer, et puis quoi encore ? Autant tout d'suite la transformer en glaçon. Elle était adulte parmi les adultes !


Voilà. Les entrepôts. Ils se dressaient aux yeux de la jeune fille comme des formes hostiles, noires, malsaines. Emplis de richesses tentatrices hors de sa portée, frustration qui lui donnait envie de grogner. Bientôt, un jour, tout serait à elle. Ils plieraient devant elle, elle aurait toutes ces choses à portée de main, elle serait riche, et elle verrait ramper ces chiens...

La Twi'Lek reprit la parole d'un ton sec, plus dur qu'elle n'aurait voulu laisser paraitre.


-"C'est ici. Maintenant, mon fric... J'suis sûre qu'vous aurez b'soin de quelqu'un pour vous aider à porter tout ça discrétos. Protéger vot'marchandise. Tout ça... pour cinq cent crédits. Une affaire à pas rater ! J'suis sûre que les gangers pourront pas vous proposer mieux. T'façon on peut pas leur faire confiance plus loin qu'on peut les j'ter. Tous ensemble."

La gamine fixa son interluctrice, avec des yeux déterminés, les dents serrés. Au diable la fierté, elle voulait dégager d'ici. Retrouver la sécurité relative d'un chez-soi.
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Les rues des bas fonds de Kuat ressemblait bien à ceux des nombreux autres mondes. Froids. Sombres. Remplis de bandits armés jusqu'aux dents qui attendaient, tapis dans chaque coin d'ombre. Lizi connaissait très bien ces milieux. Il suffisait de ne pas cligner des yeux, d'avancer sans hésiter, et surtout de bien montrer son blaster à la hanche. La plupart des voleurs préféreraient une cible moins dangereuse, même si cela n'était qu'une apparence. En plus, flanquée de sa "garde du corps" maigrelette, elle ne craignait vraiment rien. En cas d'attaque, elle n'aurait qu'à se servir de la twi'lek comme bouclier. Pour le prix qu'elle payait, c'était la moindre des choses !

- Je fume pas, et tu ne devrais pas non plus... fit-elle d'un ton froid.

Cette petite, cette Mat'aenna, comme elle s'était présentée, avait tout de même raison, il ne faisait pas très chaud. Lizi avait plutôt l'habitude d'être dans un vaisseau spatial, et c'était elle qui réglait la température interne... Ici, sans soleil et bercée par les courant d'air, elle frissonnait, elle en avait presque la chair de poule. Plus vite elle serait rentrée au spatioport, mieux elle se porterait...

- Et je suis assez grande pour me débrouiller seule, gamine, continua-t-elle.

Elle resserra son gilet sur ses épaules. Elles étaient arrivées à destination, enfin, c'était ce que la firrerreo supposait. Les blocs d'habitations avaient laissés place à de grands entrepôts sans fenêtres, et aux murs d'un gris monotones. La population bigarrée et vivante s'était transformée en la morne animation du bal des dockers, qui accomplissaient sans joie leur tâche monotone. Charmant spectacle... Mais la contrebandière n'était pas là pour ça. Elle devait faire affaire.

Sa jeune compagne d'infortune commençait à s'exciter, et insista pour récupérer son argent. Lizi la regarda d'un air étonné. C'était une novice dans les affaires ou quoi d'autre ? Elle était pas censée être un guide ?

- Je te paierai quand je ressortirai de cet entrepôt. C'est toujours comme ça que ça se passe... souligna-t-elle.

Après tout, rien ne l'assurait que c'était le bon entrepôt, rien ne semblait le différencier des autres. Elle ne tenait pas à se faire arnaquer (même si c'était déjà un peu le cas !).

Elle planta là la jeune adolescente, marchant à grand pas vers la seule porte visible de la bâtisse qu'on lui avait désignée. Elle frappa timidement, se disant qu'elle devait avoir l'air idiote à faire ce genre de chose dans le brouhaha ambiant. Pourtant, on vint lui ouvrir. Un blaster se braqua sur elle, tandis qu'on lui demandait le mot de passe. Sans hésitation, Lizi récita la phrase qu'on lui avait fait apprendre, chuchotant à l'oreille de l'homme qui la menaçait pour que personne n'entende. Le garde hocha la tête, puis la laissa entrer. Elle disparut dans les entrailles du dépôt.

Elle ressortit une demi douzaine de minutes plus tard. Visiblement, la transaction s'était passé sans heurts, vu qu'elle était encore en un seul morceaux. D'un côté, elle ne faisait que récupérer le colis... En parlant de colis, elle portait une valise noir métallique, semblable à un attaché case. Son contenu devait être précieux vu qu'on le avait menotté le poignet droit au poignet de la mallette pour prévoir tout risque de vol à la tire. Comme protection supplémentaire, elle disposait de l'insigne des deux lekkus gravé rouge sur noir. Rien que cette image lui garantissait déjà une immunité presque totale. Le contenu devait être précieux...

Elle revint voir sa guide, et lui glissa les crédits qu'elle lui devait de la main gauche.

- Voilà, nous sommes quitte, Mat'aenna.

Elle semblait déjà avoir oublié la proposition de la twi'lek de lui servir de garde du corps... Lorsque cette dernière s'empressa de lui rappela, elle éclata de rire.

- T'es drôle toi, tu sais ! Cinq cents crédits... Encore, si t'étais une pro mais bon. T'es une gamine quoi. Tu t'es déjà servie de ton arme au moins ?

Elle sourit de bon coeur, puis s'éloigna.

- Cinq cents crédits, et puis quoi encore... Aller Mat'aenna, profite donc de tes crédits et oublie moi.

Elle la laissa là, puis ne s'en soucia plus. Elle prit le premier turbo-ascenseur qu'elle croisa, et repartit vers la surface. Elle était impatiente de repartir. Si l'hyperpropulsion ne la lâchait pas en route, elle avait des chances de gagner sa prime de rapidité. Pensant à cette agréable idée, elle se gratta distraitement le poignet droit. La menotte lui irritait la peau. Ces idiots l'avaient trop serrée... Elle comprenait ce genre de précaution, ce n'était pas la première fois qu'elle y était obligée. Une pleine valise de joyaux de feu venant de Drill. Ce serait trop bête de les perdre en se faisant arracher sa mallette dans la foule...

Mais bon, ce n'était pas pour ça qu'elle aimait ce genre d'accessoire. Plus vite elle en serait débarrassée, mieux cela se passerait.
Comme elle l'avait prédit, le court voyage se déroula sans un seul problème. L'immunité des gangs, sans doute... Elle rejoignit son vaisseau sur l'énorme tarmac du spatioport de Kuat city, baissa la rampe d'une simple pression sur son bracelet de contrôle, et entra chez elle. C'était sa maison, aussi vétuste soit-elle (elle devait avoir dépassé les 200.000 parsecs, c'est dire...). Sa vieille navette B2 verrait sans doute encore bien des aventures avant de mourir...

Mettre sa précieuse cargaison en sécurité fut la première chose dont elle s'assura. Comme sur tout les vaisseaux contrebandiers, elle avait installé sa planque personnelle, pour passer ses colis illégaux sans problème. Elle appuya sur son bracelet de contrôle, désactivant les verrous magnétiques de sa cachette. Dans une des coursives au sol noir du vaisseau, un espace creux sous le plancher de métal avait été aménagé. un fois les verrous inopérant, elle n'eut qu'à soulever le morceaux de sol adapté, révélant un carré suffisamment grande pour abriter une personne.

Elle sortit une clef de sa poche, puis ouvrit les menottes qui lui meurtrissaient le poignet. Elle se hâta de placer la mallette dans la planque, remit le morceaux de sol en place, puis réactiva les verrous magnétique. Les jointures fines sur le sol noir étaient invisibles, et ses parois étaient en plomb pour tromper ses détecteurs. On ne pouvait pas l'ouvrir sans le bracelet de contrôle. Invisible et inviolable, la cachette parfaite...

Passant devant sa chambre, elle jeta les menottes désormais inutiles sur son lit. Elle ne décollerai pas tout de suite. Elle devait d'abord réparer le moteur défectueux. Elle lança la puissance au minimum pour voir où les problèmes survenaient, puis s'enferma dans la salle des machines, a l'arrière du vaisseau, pour travailler sur la mécanique délicate (et centenaire). Profitant d'être au sol, elle laissa tout ouvert, pour aéré un peu l'appareil. Cela lui ferait le plus grand bien, car il commençait vraiment à sentir le renfermé malgré le recyclage de l'air...
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Franchement. C'était déjà pas drôle d'être debout à cette heure de la nuit, mais en plus, voilà que l'inconnue était déterminée à se montrer désagréable jusqu'au bout. C'était pas la peine de l'enfoncer à chaque phrase avec son "gamine" : n'étais-ce pas Lizi qui avait initié la conversation ? Alors un peu de savoir-vivre. Quoi, Madame était pas une racaille, alors elle la méprisait ? Sûrement la bonne réponse. De toute façon, elle refusait sa proposition, pour la rabaisser encore, comme une enfant. Et les filles de son âge, ça avait pas le droit de dormir au chaud, peut-être ? Pff ! Qu'elle aille au diable de toute façon, cette Lizi et sa mallette menottée à son poignet - la jeune fille voulait simplement du boulot.
Monde pourri.

Mat'Aenna gratifia son interlocutrice d'un œil haineux. Oh, si, elle rêvait de se servir de son blaster contre elle. Mais on la prenait un peu trop pour une conne quand même. Elle allait pas dézinguer une agent du gang des Deux Lekkus juste sous leurs yeux pour partir avec LEUR fric. En général, ça portait malheur, ce genre de choses. Sur Coruscant, ils faisaient gaffe à pas contrarier les gangers. C'était la porte ouverte aux ennuis assurés.
Pour toute réponse, la jeune fille se contenta de cracher par terre, histoire de lui montrer à elle aussi son mépris.

-"De toute façon, les vieilles comme vous, ça mérite que d'crever dans un coin", murmura la twi'lek en regardant la contrebandière s'éloigner.

Bref, en attendant, elle ne savait pas, plus quoi faire. Son ivrogne devait être rentré - le bar avait dû fermer. Tant pis, elle dormirait dans la rue cette nuit, et puis demain, elle aviserait. Elle retrouverait un petit job qui lui ouvrirait la porte de Coruscant. Enfin, un jour, à ce rythme, parce que ce genre de billet ça coûtait vraiment cher. Par désœuvrement, par ennui, elle rasa les murs dans le sens inverse. Bosser pour un gang ? Elle repartirait pas de la planète de sitôt, parce que ça marchait par contrat et aussi par la menace. Et un couteau sous la gorge, ça la tentait pas.
Une autre idée germa brusquement dans son esprit. Une idée folle, vraiment risquée, qui risquait fort de lui coûter cher si elle se faisait chopper. Est-ce que ça en valait la peine ? Peut-être. La jeune twi'lek avait de toute façon suivit ce qui ressemblait à une humaine de loin, presque par instinct. Si elle parvenait à lui piquer sa mallette ou à la braquer dans un coin, cette idiote verrait bien qu'elle ne plaisantait pas. Qu'elle était capable de beaucoup de choses et qu'elle voulait du respect ! Et de l'argent.

Au bout de quelques minutes de filature - cette idiote semblait l'avoir totalement oublié - Mat'Aenna avait comprit où voulait aller cette fameuse Lizi et son butin. Le spatioport. Elle avait un vaisseau ! Le cœur de la gamine se remit à battre fortement. Poussée par la curiosité plus que par la cupidité (Il était bel et bien mort, son nouveau plan... et franchement, si elle pouvait se dégotter un pigeon, à cette heure-là de la nuit, c'était à cet endroit ou nul part ailleurs), la jeune fille la suivit encore, jusqu'à l'entrée du tarmac. Et frissonna d'excitation.
Vraiment... c'était un beau vaisseau. Il n'avait certes pas la beauté insolente de celui de son maitre, ni peut-être d'autres, en meilleur état. Mais il possédait le charme du plein air, de l'aventure. Bien que ces envies-là lui soient quelque peu passées, la jeune fille le trouvait presque plus réel que les plus beaux qu'elle ait pu voir. Un peu malmené, visiblement en réparation, il avait vécu, lui ! Pas comme elle... Manifestement, elle était pas assez vieille pour bosser, comme tout le monde. Une pointe de rancœur lui fit plisser le nez, puis se détourner, les épaules basses. Allez... pour le plaisir... ça devait être assez facile de savoir où partait ce merveilleux coucou. Et passer la nuit à rêver à une vie plus facile... Rah, ce soir, elle en avait vraiment marre.

Autour d'elle, la foule se pressait sans faire attention à sa silhouette sombre et miteuse. Qu'est-ce qu'ils faisaient, tous ces gens ? Où est-ce qu'ils allaient, comme ça, dans cette vive lumière électrique qui semblait inépuisable ? Trop de bruits, trop de lumière. La twi'lek n'aimait pas cet endroit, même si c'était le lieu parfait pour se faire un peu d'argent à la sauvette.
Habilement, elle bouscula une vieille femme, fouillant sa poche par la même occasion. Avec une politesse sardonique, Mat'Aenna présenta ses excuses puis repartit à petites foulées vers le bar. Elle n'avait vraiment pas de chance ce soir, personne qui ne fasse un bon candidat. Pas de lit chaud ce soir ! Et elle sentait si, si fatiguée... En se frottant les yeux, la jeune Twi'lek revint sur le tarmac, sur lequel était posé le beau vaisseau de Lizi, pour y rêver encore un peu en se posant dans un coin. Et elle eut comme un choc. Il était en réparation, certes. Mais ... tout était ouvert... Il ne repartirait pas avant le lendemain, non ? Et elle n'avait nul part où aller. Pioncer dans la rue des bas-fonds, c'était comme un appel au viol pour la racaille. Dans les beaux quartiers, c'étaient les flics qui vous choppaient.

Mat'Aenna n'y tint plus. C'était trop tentant ! Vite, elle se glissa dans le vaisseau, priant pour que la chance tourne en sa faveur, pour une fois. Et finit par trouver la soute, dans lequel elle se blottit en boule derrière une pile de caisses.
Demain... elle essaierait de piquer quelques crédits. Peut-être la fameuse valise... enfin... ce n'était certainement pas le moment d'y penser.
Les paupières de la gamine se fermèrent.
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Lizi se réveilla en sursaut. Ainsi, elle manqua de peu de se cogner la tête contre une tuyère de gaz d'échappement. Elle s'était encore endormie dans la salle machine du vaisseau. Cela lui arrivait souvent. Son métier n'était pas des plus reposant, et le bruit pourtant assourdissant des moteurs en marche l'apaisait et la berçait agréablement. Avec le temps, elle avait appris qu'elle ne pourrait pas toujours dormir quand elle le souhaitait, elle avait donc fini par réussir à dormir n'importe où et n'importe quand, grappiller les heures de sommeil là où elle pouvait. Après tout, il n'y avait pas de cycle jour et nuit dans l'espace, et elle avait sans doute passer plus de temps dans le vide sidéral qui séparait les planètes que sur ces dernières...

Elle se leva, et s'étira péniblement. Elle aurait probablement des courbatures durant la journée... Dormir sur un sol grillagé était parfois inconfortable. Combien de temps avait-elle dormi ? Elle regarda son holomontre, puis grimaça. Elle avait perdu plusieurs heures de son précieux temps. Si elle voulait toucher sa prime de rapidité, elle allait devoir faire vraiment vite ! Sortant son cutter à fusion abandonné sur le sol (sans doute alors qu'elle s'abandonnait elle même au sommeil), elle se hâta de finir ses réparations de fortune. Après une quinzaine de minutes de soudure et de bidoullages en tout genre, elle jugea le résultat satisfaisant. Cela tiendrait le temps du voyage. Ou pas. Elle verrait bien de toute manière. De toute façon, il y aurait surement autre chose qui casserait durant le voyage !

S'essuyant les mains, elle traversa le vaisseau sur toute sa longueur, ses bottes martelant le sol métallique au rythme de ses petites foulées. Elle se délesta de son gilet de cuir, le lança au hasard dans sa chambre lorsqu'elle passa devant la porte de cette dernière (ce n'était pas vraiment une as du rangement, vu le bordel monstre qui constituait l'essentiel de sa chambre...). Sans même y accorder un regard, elle écrasa du point le bouton qui commandait à la rampe d'embarquement des passagers de se relever. A force de le parcourir, elle commençait à connaître chaque composants de son vaisseau, que ce soient les boutons, les câbles d'alimentations, jusqu'au plus petit des boulons.

Elle se jeta sur son fauteuil de pilotage, pivota d'une poussée de cheville pour faire face à la baie vitrée qui lui permettait de guider l'appareil, puis appuya d'une main devenue experte sur les boutons pour décoller. Les moteurs étaient déjà chauds, les répulseurs ne prenaient que quelques dizaines de secondes à se charger. Un grondement sourd empli le vaisseau, et moins d'une minute plus tard, il s'envolait dans les airs, sans grâce peut être, mais il volait tout de même. Ses patins d'atterrissage de rétractèrent dans le ventre de l'appareil, et il s'éloigna lourdement vers l'orbite basse.

Pendant que l'ordinateur calculait la trajectoire d'hyperespace pour rejoindre Coruscant au plus vite, elle se laissa aller, se lovant dans le confortable fauteuil, le regard perdu dans les étoiles. Elle en avait visitées combien, des dizaines, des centaines ? Elle ne les comptait plus. A vrai dire, elle ne les avait jamais compter. Déjà, parce que les premières planètes qu'elle avait vu, elle ne savait pas compter à ce moment. Et puis ce genre de chose n'interessait personne.

Un bouton clignota. L'hyperdrive était prêt, les calculs entrés. Elle baissa une manette, et les étoiles s'allongèrent doucement...
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Une impression étrange fit ouvrir très grands les yeux de notre twi'lek.
La sensation que quelque chose dans son aventure dérapait - encore. La certitude qu'un évènement imprévu venait contrarier ses plans cette fois modestes. Bon sang, elle n'aurait donc jamais la paix ? Elle n'avait eu qu'une nuit de sommeil, et ses yeux bouffis attestaient qu'elle ne s'était pas remise de sa fatigue. Mais ce n'était pas sa priorité. Le sol vibrait sous ses pieds, et une sainte terreur l'envahit lorsqu'elle comprit ce qui arrivait vraiment. Le vaisseau avait fini ses réparations... et il devait décoller. Décoller. Ce mot lui collait une frousse de tous les diables.

Elle était coincée pour un temps indéfini sur un vaisseau dont elle ignorait complètement la destination, avec une pilote infecte, qui allait non seulement la détester, mais lui coller un coup de blaster dans la tête si elle l'apercevait. Ou qui serait probablement capable de la mettre dans le sas... si elle la choppait, bien sur. En attendant, la jeune fille n'avait aucune idée de la durée du voyage, et si elle pouvait patienter un jour ou deux avant de se nourrir, elle recommençait à avoir soif. Ça, c'était un besoin qu'elle ne pouvait pas ignorer. Si seulement elle pouvait savoir l'heure qu'il était...

Mat'Aenna se redressa, après avoir ôtés ses chaussures.
Il était temps qu'elle prenne ses tripes en mains, et qu'elle tente une sortie ravitaillement. Tant pis, elle passerait le voyage dans la soute. Ça s'arrêterait bien un jour, de toute façon. Elle qui rêvait tant d'être dans les étoiles, elle devait y être maintenant - sauf qu'elle n'avait pratiquement aucune chance de les voir, à moins qu'elle ne soit trop près, évidemment...
La gamine sortit de la soute avec circonspection, son blaster dans la main, se coulant contre le mur de la coursive. Elle guettait le moindre bruit de pas, inquiète ; concentrée, elle fit ainsi le tour d'un vaisseau usé et réduit à l'état de débris volant. Elle n'était pas une experte, bien sur, mais franchement, elle se demandait comment il pouvait voler ! Cette Lizi ne devait pas non plus être bien riche pour se contenter de ce coucou. Tout le monde n'avait pas les moyens de maintenir du matériel de très haute technologie, et la vie coûtait cher. La twi'lek pouvait la comprendre sur le coup.

En attendant, l'agent des gangers était la capitaine, et n'apprécierait pas de la voir ici. Et s'il y avait bien une chose que la twi'lek ne voulait pas, c'était mourir étouffée dans l'espace. C'était vraiment trop moche, à ce qu'il paraissait.
Un coup d'œil dans une des pièces du vaisseau, après avoir écouté à la porte en collant son oreille. Maudit lekku, ça ne facilitait pas son affaire. Non, ce n'était pas le garde-manger. Une pièce dans un désordre abominable, un lit... sûrement sa chambre. Pas ça. Pièce à éviter absolument. Les grondements de ses estomacs se firent insistants, et la jeune fille se morigéna intérieurement. Ce n'était pas le moment qu'elle soit trahie par un ventre stupide. A pas de loup, elle finit par dégoter pas trop loin la pièce qui l'intéressait. Son souffle s'accéléra quand elle aperçut un tas de barres énergétiques, mais elle détourna la tête. Elle était venue pour prendre de l'eau, rien d'autre, pas pour éveiller les soupçons sur sa présence aussi facilement.

Elle ouvrit les placards rapidement, cherchant des verres, des bouteilles, tomba sur une gourde, qu'elle se hâta de remplir d'eau fraiche. Apaisa sa soif d'une longue goulée, son regard tomba à nouveau sur des rations énergisantes. Elles avaient l'air de sentir si bon !
Vite, une pleine pile dans sa poche. Puis la gamine décampa, la gourde à la main. Elle se souvenait du trajet, mais elle avait trop hâte de manger, bien à l'abri dans la soute. Elle rata un embranchement, tourna en rond, finit par entrouvrir une porte... qui s'avéra être justement celle qu'il ne fallait pas.
La salle des commandes, dans lequel se prélassait l'alien. Une sonnette d'alarme résonna dans sa tête, et la gamine referma précipitamment la porte
.

Avisant la première porte qui passait, la twi'lek s'y engouffra, pour s'y enfermer en priant elle-ne-savait-qui pour échapper au péril qui l'attendait.
Vite, se planquer, n'importe où....
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Lizi faisait une partie de sabbacc contre l'ordinateur de bord lorsqu'elle entendit un léger bruissement derrière elle. Un infime sifflement, comme un courant d'air. Elle n'y aurait normalement pas fait attention, mais dans le silence relatif du vaisseau spatial, à peine troublé par les cliquetis de l'ordinateur, elle avait vite repéré un bruit qui n'avait rien à faire là. Comme si quelqu'un avait ouvert la porte. Elle se retourna pour vérifier. Non, elle était pourtant bien fermée... Son imagination lui jouait des tours. A force de passer tant d'heures seule sur ce fichu rafiot, elle avait fini par devenir folle. Peut être devait-elle acheter un droïde ou un petite animal pour lui tenir compagnie durant ses longues traversées du vide spatial... En pensant à petit animal de compagnie, l'image de Mat'aenna s'imposa dans son esprit. Elle n'aurait surement pas aimé la comparaison !

Des bruits de pas sur le sol. Cette fois elle ne rêvait pas. Il y avait quelqu'un d'autre à son bord. Un passager clandestin. Son coeur se mit à battre plus vite. Commet était-il monté à bord ? Surement lorsqu'elle avait ouvert le vaisseau pour aéré un peu. Il avait dû se glisser doucement à bord pendant qu'elle faisait son petit somme sous le moteur. Saleté... Fallait toujours qu'elle ait un problème. Celui là allait vite être réglé. Elle allait foutre l'indésirable dans le sas, et lui montrer qu'une dépressurisation rapide n'était pas idéale pour le corps humain. Elle se leva du fauteuil de pilotage, et se lança dans sa traque à pas de loup. Elle sentit un sentiment grisant l'envahir, le sentiment d'être un prédateur.

Et, tellement concentrée sur cette idée, elle en oublia son holster, posé bien sagement sur le tableau de bord pour ne pas l'encombrer durant le voyage... C'était donc désarmée mais pleinement confiante qu'elle quittait la salle de pilotage.

Elle se glissa dans les coursives sans un bruit. Tout était silencieux. Qu'elle que soit la créature qui s'était glissée à bord, elle devait être immobile. Elle descendit le long de la coursive. En passant devant la salle qui lui servait d'entrepôt personnel, elle vit que la porte était mal fermée. L'intrus était passé par là. Elle entra dans la salle, et vérifia si quelque chose avait disparu. Ses outils étaient toujours là, de même que quelques pièces de rechange assez chères. Si le clandestin était un voleur, il n'était pas doué... A part quelques barres nutritives disparues (en plus, elle n'était même pas sûre que ce n'était pas elle qui les avait mangées...), il ne semblait y avoir eu aucun larcin. Mais vu qu'elle n'avait pas d'inventaire, elle ne pouvait pas en être sûre.

Elle ressortit dans la coursive qui desservait toutes les parties du vaisseau. Elle passa devant sa chambre. Quel bordel... Des vêtements et des sous-vêtements trainaient un peu partout par terre, en même temps que des morceaux de barres protéinés à moitié mâché, et feuilles de données, des grilles de mots croisés peu, ou pas remplies (elle n'était pas très douée à ce jeu là). Il faudrait un jour qu'elle range un peu. Il lui faudrait du courage ce cour là... D'un coup d'oeil, elle repera la paire de menotte, celle qui lui avait servie à transporter sans problème sa précieuse mallette et qui gisait maintenant, abandonnée, sur le lit. Parfait... C'était le moyen de coercition rêvé pour maitriser un clandestin !
Elle se saisit de la paire de menotte, et repartit en chasse, dans un silence presque dérangeant. Elle ouvrit une porte, et tomba nez à nez avec une chose verte, avec des tentacules. Non, pas des tentacules, des lekkus. Une twi'lek. Et une twi'lek qu'elle connaissait en plus ! Mat'aenna. Visiblement, c'était une sale petite fouineuse, pour s'infiltrer comme ça sur son vaisseau. Elle l'avait suivi, sans doute. Elle voulait lui voler la mallette !

Par instinct, Lizi tenta de prendre son blaster. Elle n'avait pas remarqué qu'elle l'avait laissé plus tôt dans la salle de pilotage. Tapotant sa cuisse nue, elle se dit qu'elle venait de commettre une grosse erreur...
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[Si tu trouve que je ne te laisse pas assez le choix, hésite pas à me mp pour que je modifie !]

La porte s'ouvrit à la volée, dans un rugissement d'orage.

Elle se trouvait maintenant nez à nez avec la contrebandière, qui avait des menottes à la main. Les pensées s'entrechoquèrent dans sa tête, de toute la violence de son désespoir. On l'avait découverte, on l'avait découverte. Ce n'était pas possible, autant de malchance ! Non, elle ne voulait pas être balancé par le sas, pas plus qu'elle ne voulait se faire livrer aux flics. D'un regard, elle embrassa la silhouette de la dénommée Lizi, qui venait de porter ses mains au côté, à la place où il y avait eu un holster, dans les ruelles mal famées de Kuat.
La gamine saisit la balle au bond et braqua son propre blaster sur son interlocutrice. C'était sa seule chance. La seule solution pour reprendre le contrôle de la situation - si seulement elle n'avait pas eu aussi faim ! D'une voix rendue aiguë par une nervosité à fleur de peau, l'adolescente cria alors :

-"N'avance pas ou je te troue le torse !"


La contrebandière allait comprendre qu'il ne faisait pas bon acculer une twi'lek. C'était assez ironique, dans un sens. Maintenant, c'était elle qui avait le pouvoir. Elle, l'esclave, la passagère clandestine transie de faim qui se trouvait à la place de la proie de l'autre humaine (qui ne semblait plus humaine tant que ça à la lueur des néons...) il n'y avait pas cinq minutes, venait de renverser la situation. Tiens, cela lui ferait les pieds ! Fallait jamais dire à quelqu'un qui porte une arme qu'il savait pas s'en servir. Ça avait tendance à vexer les gens, non ?
Merde, et puis elle n'avait encore rien volé d'important, et puis qu'on soit à un ou deux passagers dans cette coque, ça ne changeait rien !
Sa voix vibrait de peur, de tension accumulée. La jeune fille avisa les menottes qu'avait toujours en main Lizi. Bon, cela allait lui être utile.


-"T'as oublié ton flingue, hein. C'est con. Tu vas voir si j'sais pas m'servir d'une arme. J'voulais juste pioncer au chaud, mais maintenant, tu vas m'conduire jusqu'à Coruscant. T'as intérêt à pas faire la maligne, sinon j't'assure que j'hésiterai pas une seconde. Maintenant, file les menottes. Met-les par terre... doucement, et fais-les avancer vers moi."

Son ton était devenu déterminé, dur, résolu. Il n'y avait plus d'hésitation, ni même de peur. C'était la solution. Sa chance. Elle devait la saisir, ou elle était une conne finie, terminée dans le froid intersidéral de l'espace.
Mat'Aenna ramassa la paire de menotte métallique d'un geste prudent, en veillant à garder en joue son interlocutrice.

-"Maintenant, direction le poste de pilotage, ma vieille. Tu vas y faire un long séjour, jusqu'à ce qu'on soit arrivé. Mains en l'air."


Lentement, elles commencèrent toutes les deux à marcher, l'une derrière l'autre. Une onde d'excitation parcourut la jeune fille, qui commençait à se sentir grisée par l'inversion des rôles. C'était bon, une petite revanche sur la vie, de temps en temps ! Maintenant, elles étaient arrivées. Le holster oublié pouvait être là-bas, donc, méfiance. D'abord, fallait inspecter les lieux, avant toutes choses. Question élémentaire de sécurité pour une gamine qui avait tout à perdre dans l'histoire si la situation se renversait...
Elle fit mettre Lizi contre le mur, mains sur la tête, avant de reculer en visant toujours la pilote de son petit blaster. D'un regard rapide, elle balaya la table de commande. Un jeu de sabbac était affiché à l'ordinateur, un pull trainait dessus. Ah ! Le holster. Décidément, elle avait bien fait de se méfier.
Vivement, la gamine s'en saisit n'importe comment, pour le coincer entre son lekku droit et son épaule.


Finalement, la twi'lek se recula, en faisant signe à la contrebandière de s'installer sur le siège. Pour lui jeter les menottes sur les genoux.

-"Tu te met ça au poignet gauche et tu t'attache au siège. Et plus vite que ça. J'ai la gâchette qui me démange."
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Il y eu une brutale connexion de synapses dans le cerveau de Lizi, qui venait de se rendre compte qu'elle avait oublié son arme quelque part, probablement dans la salle de pilotage. Ce n'était pas possible d'être aussi idiote, non vraiment ! Elle se maudit trois fois d'avoir été aussi négligente. Elle était tant habituée à avoir son arme sur elle qu'elle n'y faisait même plus attention. Elle avisa que la twi'lek, elle, était armée...

D'un geste nerveux, la gamine dégaina. Le geste manquait de rapidité, de fluidité, il manquait tout simplement d'expérience. Si Lizi avait eu un arme, elle aurait eu le temps de la sortir et de tuer son adversaire au moins. Par simple reflexe, la contrebandière leva les mains sur les côtés, bien en évidence pour prouver qu'elle n'était pas armée, si ce n'était d'une paire de menottes à présent inutile. Mat'aenna la prévint de ne pas bouger, mais l'avertissement était inutile, car elle savait très bien ce qu'elle risquait... Elle resta un instant immobile, se disant que sa fin était peut être très proche. Sa jeune amie avait l'air très nerveuse, et il faudrait un rien pour que la gâchette cède sous son doigt. Tenant un minimum à la vie, Lizi s'abstint de tout mouvement, si minime soit-il.

La twi'lek lui ordonna de lui envoyer les menottes, sans faire de geste brusque. La firrerreo s'executa sans protester, posant les menottes par terre, pour le pousser ensuite du pied. Les choses avaient pris une mauvaise tournure... L'alien verte sembla très déterminée, et elle était armée d'un blaster, et savait le tenir par le bon bout (ce qui en disait déjà assez). Ce dernier point était sans doute le plus inquiétant. D'un autre côté, elle ne semblait pas avoir beaucoup d'expérience, et elle était très nerveuse. Lizi n'avait qu'à attendre qu'elle fasse une bêtise pour tenter de renverser la situation... il s'agissait de rester en vue jusqu'à ce moment !

Les deux femmes prirent le chemin de la salle de pilotage. La contrebandière tremblait de colère et de frustration. Quelle idiote, quelle idiote, quelle idiote ! Ne pouvait-elle donc pas se concentrer deux secondes pour se rappeler des choses importantes dans la vie ! Elle avait pourtant pour règle de ne jamais se balader sans armes... Les mains en l'air, avec la twi'lek quelques mètres derrière elle, le blaster pointé dans son dos, Lizi décida d'attendre. Il y aurait le bon moment pour agir... Elle réfléchit quelques instants. Elle devait avoir des armes de rechange dans sa cabine. Il s'agissait maintenant d'y parvenir sans que la gamine soit sur son dos. Il devait autrement y avoir un vieux revolver caché dans la salle machine, et elle disposait toujours de son couteau, planqué au fond de sa botte droite. Cette idiote de twi'lek ne l'avait pas fouillée...

Elles arrivèrent dans la salle de pilotage. Lizi attendait que Mat'aenna fasse sa première erreur, mais celle ci resta très prudente, et entra en première en gardant la firrerreo en respect. Dommage. Il y aurait d'autre occasion. La twi'lek confisqua le blaster posé sur les commandes, puis lui intima de s'asseoir dans le fauteuil. Une fois de plus, elle obéit sans broncher. On lui jeta les menottes sur les genoux, et on lui ordonna ni plus ni moins de se séquestrer.

- Tu perds rien pour attendre, siffla-t-elle entre ses dents, furieuse.

Elle ferma le bracelet sur son poignet gauche, et tressaillit au contact du métal froid. Il y eu un cliquètement. Voilà, fini la liberté... La prochaine fois, elle s'y abonnerai plus longtemps ! Elle prit l'autre partie des menottes, et la referma autour de l'accoudoir du siège. Heureusement que le fauteuil était confortable, car elle allait vraisemblablement y passer quelques temps...

- Et maintenant quoi, hein ? Tu comptes piloter cet engin toute seule peut être ? T'es a peine capable de tenir ton arme...

Elle tenta d'énerver un peu son interlocutrice, pour essayer de la pousser à l'erreur. Elle continua, avec un sourire insolent :

- Savoure bien cet instant, car tu le payeras très cher !
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Sa colère venait de retomber comme un soufflet, au moment où le "clic" rassurant des menottes que l'on fermait autour du poignet, puis du siège de l'alien - maintenant elle en était presque sûre - retentit dans le calme de l'appareil. La twi'lek s'installa à bonne distance de Lizi, pour venir s'asseoir contre le mur, son arme dans les mains. Puis elle se frotta les yeux, comme une enfant. Cette journée était rude - comme presque toutes celles qu'elle connaissait depuis qu'elle avait quitté Sly. Quelle erreur de l'avoir fait... enfin, y'avait rien à regretter, c'aurait pas été sympa qu'ils payent tous pour sa propre fugue.
Son interlocutrice, qui devait être furieuse après ce qui venait de se passer, commençait à l'insulter, à la provoquer, mais Mat'Aenna haussa les épaules. Bien que la remarque sur le pilotage du vaisseau la fasse sourire, en fait. Avec ironie, sûrement. Pas pour rien qu'elle l'avait mise au poste de pilotage. Elle la prenait vraiment pour une idiote.
Bof. Quel monde pourri, quand même.

La gamine reprit la parole, moins sous tension. Elle avait la voix fatiguée d'une ado blasée qui se résignait à parler à nouveau, pasqu'il fallait bien couper court un moment à la crise de la pilote.
Tout d'abord, lui couper le sifflet sur le vol.


-"T'es à la place du pilote, j'crois. Et tu tiens autant à la vie qu'à moi. C'est pour ça qu'tu vas faire ton boulot. Ça sert à rien d't'époumoner comme ça. J'ai pas les clés de tes menottes, de toute façon. Et puis, c'est de bonne guerre, j'pense. Toi, tu m'aurais pas laissé en vie. Pouf... par le sas. Et même si c'est une vie pourrie, j'préfère la vivre que d'crever dehors. Que d'crever comme ça."

Un petit silence se fit. La twi'lek ne savait pas trop si elle devait lui dire la vérité ou pas - c'était peut-être la meilleure chose à faire.

-"Ca m'fait drôlement envie ce qu'il y a dans cette mallette, et je t'ai suivi exprès pour ça. Mais finalement, j'me suis dit : Et si j'dormais au chaud cette nuit plutôt que d'tirer un truc que j'pourrais pas revendre sans m'faire chopper ? Bien sur, j'aurai pu trouver un mec qui m'fasse partager sa chambre en étant trop pété pour s'apercevoir qu'on couche pas, mais des fois, on doit quand même. J'aime pas trop ça. Alors j'suis venue. Je voulais partir à l'aube, mais... mais t'as décollé trop tôt. Quand on sera sur Coruscant, j'te promet qu'tu m'reverras plus. J'te prendrai un peu de fric, mais promis, c'est tout."

A nouveau, l'adolescente s'interrompit, pour reprendre la parole, en reniflant un peu. Elle commençait à avoir froid dans son manteau.


-"J'suis pas d'la mauvaise herbe. Parfois j'aurais bien envie d'me faire péter la cervelle mais j'ai droit d'vivre, non ? Quand même. J'te tuerai pas. Mais si tu fais vraiment chier, j'te tirerai dans le pied. On est d'accord ? On peut p't'être apprendre à pas s'insulter pendant l'trajet. Coruscant, quand même... une fois, j'ai vu le haut. Putain qu'c'était beau... Après, chuis descendue. Héhé, c'est pas l'grand luxe, pour sûr. Toi, t'avais pas l'air bien dans ce genre de niveaux. Mais, c'est vrai qu'personne n'y est bien. Au fait... t'es quoi comme race ? T'es pas humaine, en fait.
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On ne pouvait pas dire que la situation était brillante. Captive dans son propre vaisseau, menottée au fauteuil de pilotage, tenue en joue par une gamine à peine pubère... Bof. Cela aurait pu être pire. Il aurait pu pleuvoir. Non, pas dans l'espace, cela aurait été étonnant...

Sa geôlière se frottait les yeux, comme si elle était fatiguée, avant de se caler dans un coin de la cabine, hors de sa portée malheureusement. Si seulement elle pouvait se rapprocher... Même attachée, elle pouvait toujours se lever du fauteuil, et coller une belle avoine à une personne située à un mètre ou un mètre et demi. Stupide gamine ! Elle avait l'air d'être très prudente. Tant pis, elle attendrait que la sale mioche soit loin pour tenter quelque chose. Mat'aenna avait l'air fatiguée et nerveuse, elle ne pourrait pas être vigilante durant tout le voyage, car elles resteraient dans l'hyperespace plusieurs jours...

La twi'lek commença à lui déballer ce qu'elle avait sur le cœur. Comme si Lizi s'en souciait le moins de monde. Elle aurait pu être une wookie unijambiste ayant perdu ses parents dans une explosion planétaire (due bien sur à une éjection de masse coronale d'un soleil), cela ne l'aurait pas plus intéressée. Quand à sa parole comme quoi elle ne lui ferait rien, elle n'y croyait pas. Ses promesses ne valaient pas plus que celles des politiques. La contrebandière n'allait pas se laisser faire facilement. Même si elle n'était peut être pas une mauvaise graine, elle avait blessé la fierté de la jeune femme, et ce n'était pas une bonne idée. Non, pas une bonne idée du tout... Elle ne tuerait peut être pas cette petite chose verte, car après tout elle même était encore en vie, mais elle allait lui faire payer l'humiliation qu'elle était en train de vivre. On ne menottait pas le capitaine aux commandes de son vaisseau !

Mat'aenna lui fit remarquer qu'elle n'était pas humaine. Lizi regarda sa peau. Le maquillage commençait à disparaitre. En général, elle n'en avait pas besoin de cacher son apparence, car elle était seule sur son vaisseau. Sa peau dorée de firrerreo commençait a apparaitre au grand jour. Tant pis. Elle se fichait un peu que la twi'lek soit au courant de sa vraie nature.

- T'as deviné ça toute seule ? Bravo ma grande ! fit-elle ironiquement.

Elle lui fit un sourire hypocrite, dévoilant deux longues canines dignes des vampires dans les holoséries. Puis elle continua, d'un ton nettement moins agréable :

- Maintenant mêle toi de tes miches, sale fouineuse.

Elle se contenta à partir de là d'ignorer purement et simplement la chose verte, qui venait de lui gâcher la journée, voir même le voyage en entier. Elle entreprit d'abord de finir sa partie de cartes sur l'ordinateur de bord. Ensuite, elle ferma les yeux, se recroquevilla dans le grand fauteuil de bord, puis feignit de dormir. Il s'agissait d'endormir la méfiance de Mat'aenna, et aussi de ne pas s'endormir. Dés qu'elle entendit les pas de la twi'lek s'éloigner, elle rouvrit les yeux. Enfin seule. Elle pouvait agir...

De sa main libre, elle sortit son pied de sa botte, et chercha le couteau qui y était caché. C'était un petit canif multifonction, qu'elle avait depuis qu'elle était petite, et qui ne l'avait jamais quitté. Génial, elle pouvait agir maintenant. Il fallait juste que l'autre ne revienne pas, et qu'elle arrive à crocheter le bracelet des menottes, ce qui n'était pas gagner car elle n'avait que peu de talents de voleuse. Elle s'attela à la tâche qui devait la libérer, espérant que Mat'aenna ne revienne pas soudainement. Qu'était-elle partie faire au juste ?
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Mat'Aenna se passa la main sur son visage.

Elle avait bien besoin d'une douche très chaude, et d'un bon verre d'alcool pour se remettre de toutes ses émotions. Sa prisonnière avait débité quelques insultes avant de se résigner, pour s'endormir enfin sur son siège. Tout se passait vraiment très mal - l'adolescente aurait payé cher pour pouvoir être enfin à Coruscant. D'abord, le décollage imprévu, ensuite, la soif, la rencontre avec Lizi et son braquage... peut-être qu'elle aurait du négocier avant ? Elle avait tellement hâte d'être arrivée que ses deux estomacs se nouaient rien qu'en regardant sa captive. Et encore, là-bas, ses ennuis ne seraient certainement pas terminés... il faudrait encore trouver son maitre, à moins que celui-ci ne vienne à sa rencontre dans le spatioport.
Tout était possible.

De toute façon, elle était en sécurité. La contrebandière était attachée à sa chaise, et malgré ses stupides provocations (qui ne pouvaient rien donner, bien au contraire...), elle ne pouvait actuellement lui faire aucun mal. La jeune twi'lek était libre d'explorer le reste du vaisseau, et de voir ce que sa compagne possédait - en toute tranquillité. La gamine se leva d'un geste souple, sans faire de bruits qui puissent réveiller la pilote. Autant la laisser dormir si elle en avait besoin. Plus tard, elle lui rapporterait de quoi manger, une couverture, un oreiller - elle était pas totalement une pourriture. Elle laissa là son arme, devenue inutile, puis passa la porte à la recherche de la salle d'eau. Quelle merveilleuse perspective que de se laver ! Elle empestait la sueur, la peur et la poussière...
D'un geste fluide, Mat'Aenna fit coulisser la porte de la chambre de sa prisonnière, et se remit à sourire, comme si tous ses soucis s'envolaient. Une petite pause avant de repenser à ses soucis, voilà qui lui ferait du bien. Elle se saisit de la couverture sur le lit, avant de la déposer sur le sol. C'était genre la justice que Lizi hérite de sa propre couverture - et elle, du fric, parce qu'elle était la maitresse du coin, pour une fois, et il fallait une compensation à tout ce qu'elle avait enduré ces derniers temps.

Elle enleva ses habits avec délice, avant de se mettre sous la douche à impulsion. Elle adorait la sensation de chaleur sur sa peau nue, et la tranquillité qu'elle ressentait, pour une fois...
Se rhabillant sommairement de son tee-shirt et de son pantalon, pieds nus, l'alien se mit à fouiner dans les affaires de la propriétaire du vaisseau. Des fringues, des fringues, et encore des fringues, Nan, c'était pas possible, ce vaisseau, ça devait être sa maison ! Ah, tiens, des crédits. Sous le lit... une barre protéinée. Quel épouvantable désordre ! Même elle, elle mettait pas le feu comme ça. Peut-être que cette fichue mallette serait dans le coin.
Rien que d'imaginer les richesses qui pouvaient s'y trouver, elle en avait l'eau à la bouche, de nouveau. Mais il était tard - et manifestement, cette imbécile de parano l'avait mieux caché qu'elle ne l'avait imaginé. Ce vaisseau devait avoir des bonnes planques : c'était parfait pour la contrebande. Très logique.

Bon, il était temps d'aller se murger.
L'adolescente se dirigea à pas dolents vers l'espace cuisine, la couverture sous le bras, pour se saisir d'une unique bouteille de gnôle, à trois quart remplie. C'était sa p'tite fête ! Une lampée, puis encore une autre, suivit d'une troisième et d'une quatrième : et c'est ainsi que quatre heures après avoir quitté le poste de pilotage, la gamine y revint à pas chancelants, l'haleine alourdie par une forte odeur d'alcool. Elle était tellement ivre qu'elle ne remarqua pas que son blaster, laissé par terre, avait disparu ; et que sa prisonnière ne dormait pas vraiment.
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Clic clac.

Saloperie de menottes...

Lizi s'escrimait depuis maintenant deux bonnes heures à ouvrir les bracelets en métal qui la retenait captive. Ces trucs là étaient visiblement conçus pour empêcher son porteur de les enlever tout seul. C'était terriblement logique d'un côté... Ajouter à cela le fait que Lizi n'avait pas vraiment de talent de passe partout ou de voleuse, et elle n'était pas prête de se libérer ! Elle essaya un à un toutes les fonctions de son petit canif, de la lime à ongle jusqu'au couteau basique.

Etonnamment, ce fut la fonction tire-bouchon qui lui permit de libérer un de ses poignets. Dans un coulissement fluide souvi d'un grand soupir de soulagement, le bracelet qui lui enserrait la main gauche s'ouvrit. Elle était enfin libre... C'était plutôt une bonne chose. Elle se leva, laissant pendre dans le vide les menottes encore accrochées au fauteuil. Une fois bien campée, elle accomplit quelques exercices d'assouplissement rapides, son attention bien tournée vers la porte de la cabine au cas où la gamine revienne. Il ne fallait pas croire, mais rester assis durant une assez longue période, surtout quand l'on est attachée, donne des douleurs musculaires assez dérangeantes...

Elle avait eu de la chance que Mat'aenna ne l'avait pas surprise. Elle était partie depuis une longue période déjà... Elle n'avait pas juger bon de la surveiller à priori. Grossière erreur, celle que la contrebandière attendait avec tant d'impatience. Maintenant, elle était libre, et elle allait lui botter les fesses... Elle espérait juste qu'elle n'avait pas saccagé son vaisseau, sinon sa revanche allait être encore plus terrible.

En effet, il fallait qu'elle pense à sa revanche. Déjà, il fallait qu'elle trouve une arme, cela augmenterait sensiblement ses chances. Par chance, il y avait un blaster par terre. Quelle idiote, ce petite twi'lek. Même si on était pas en danger, il fallait toujours garder son arme à porter de main. Lizi l'avait apprise à ses dépends, plusieurs heures plus tôt, peu après le décollage du vaisseau. Maintenant qu'elle avait un blaster, il fallait penser à la suite. La refroidir définitivement avec un coup bien placé ? Non, c'était cruel, et la firrerreo avait trop d'honneur pour tuer quelqu'un de sang froid. Elle ne ferait cela qu'en dernier recours, en cas de légitime défense. Mais alors quoi ? Vu ce que cette petite peste lui avait fait, elle n'allait pas accepter de vivre en coexistence pacifique avec elle...

Elle pouvait la maitriser, et la séquestrer comme elle même l'avait été il n'y avait pas cinq minutes. Et puis si jamais elle changeait d'avis, elle pouvait toujours la mettre dans un sas et l'expulser dans le vide spatial. Cela réglerait le problème de façon définitive, même si elle répugnait à le faire. Oui, la séquestrer... Elle aurait besoin des menottes pour cela. Et sans doute de plus, car de simples bracelets de métal ne l'avait pas arrêter elle, alors ils n'arrêteraient pas une fille encore plus chipie... Il faudrait se montrer prudente.

Elle détacha les menottes du siège à l'aide de son canif, et se prépara à la venue prochaine de la twi'lek.

Celle ci arriva, complètement saoule. Elle avait visiblement tapé dans la réserve d'alcool de la contrebandière. Mauvaise idée... Elle n'avait pas d'arme visible non plus. Visiblement, elle avait perdu le contrôle de la situation.

Lizi ne s'attarda même pas à la menacer avec son blaster. Inutile, compte tenu de son état. Puis elle avait envie de se venger, et de se défouler un peu. La frustration se libéra d'un coup dans son corps. Elle frappa d'abord la gamine d'un vigoureux coup de poing dans la joue. Elle avait une poigne qui aurait fait pâlir d'envie bien des hommes, et qui avait dû suffire à sonner la petite. Elle frappa à nouveau, en plein de le nez cette fois. Qu'est ce que cela faisait du bien de cogner sur quelque chose ! Elle saisit les deux lekkus de la twi'lek, et s'en servit comme appui pour enfoncer de toutes ses forces son genoux au creux du ventre de la chose verte.
Elle frappa Mat'aenna jusqu'à ce que celle ci tombe au sol. Même à ce moment, elle lui donna un grand coup de pied dans le ventre, rien que pour la forme. A présent soulagée, elle pouvait penser à la suite. Elle fit rouler la chipie sur le ventre, lui plaça les mains dans le dos, avant de serrer les menottes autour de ses frêles poignets, serrant d'un cran supplémentaire pour être sûre. Voilà, c'était déjà ça de fait... Elle s'assura d'avoir son blaster à la hanche, puis laissa sa nouvelle captive là. Assommée et attachée, elle ne risquait pas de faire grand chose...

Elle passa dans sa chambre, récupéra les clés des menottes qu'elle avait posées quelques parts sur le sol de sa chambre (cela lui prit cinq bonnes minutes pour les trouver, malgré qu'il n'y avait que trois ou quatre mètres carré à couvrir...), avant d'aller dans la réserve du vaisseau, où elle trouva de la corde de survie, suffisamment solides visiblement pour servir de liens. Elle revint alors dans la cabine, et se servir de la corde pour lier les chevilles de Mat'. Puis, pour être sûre que cette dernière soit bien saucissonnée, elle lui attacha aussi les genoux ensembles, et entoura son ventre de tour de cordes, plaquant ses bras contre son dos. Voilà, au moins elle ne bougerait plus !

Puis elle se laissa tomber dans son fauteuil, et resta ainsi, le regard posé sur sa captive. Malgré qu'elle soit fatiguée et que l'adrénaline soit retombé brusquement, elle se sentait satisfaite. Mieux, elle se sentait puissante...
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Le contact du métal froid contre sa joue fut la première chose qu'elle ressentit, en reprenant conscience après le long évanouissement dans lequel l'avait plongé à la fois l'alcool et les coups. Parfaitement immobile, la gamine était dans un état intermédiaire, entre la somnolence et le réveil. Quelque chose lui disait qu'elle n'avait pas vraiment envie d'émerger. La lourdeur progressive de sa tête, peut-être ; ou la gêne confuse qu'elle ressentait au niveau du visage.

Elle ouvrit ses yeux bleus azur.

Pour les refermer aussitôt. Une douleur fulgurante fusa ... de toute part. Son cerveau embrumé lui donnait l'impression d'être la proie d'un marteau-piqueur, tandis que son visage la brûlait désagréablement, tout en la lançant douloureusement au niveau de sa gencive droite, pour se répercuter cruellement dans son nez. D'instinct, la gamine tenta de bouger sa main, tout en se redressant, et ne réussit qu'à se retourner maladroitement. Elle était aussi raide qu'un saucisson, et le fort pincement au niveau de ses poignets, suivie de la sensation d'un liquide chaud et poisseux qui coulait sur son bras, la convainquit qu'elle était menottée. Menottée, attachée au niveau des pieds, de ses jambes et de ses bras, voilà à présent sa situation - et pour couronner le tout, elle avait une sacrée gueule de bois.

A vrai dire, l'adolescente ne se souvenait absolument pas des évènements de la veille, et son état l'empêchait de savoir avec précision où est-ce qu'elle pouvait bien se trouver sur le vaisseau de la contrebandière. Son dernier souvenir remontait à la goulée de cet alcool qu'elle s'était envoyé à la sortie de la petite cuisine, en portant une couverture destinée à cette pétasse de Lizi.
Pétasse, pétasse ! Une bouffée de haine envahit la twi'lek, tandis que des larmes remontaient à ses yeux qu'elle pouvait à peu près ouvrir sans avoir la tête encore plus explosée qu'elle ne l'était déjà. On pouvait dire que c'était de bonne guerre, dans un certain sens, sauf qu'elle était pas vraiment obligée de serrer ses liens aussi fort. Elle s'était faite comme la merde qu'elle était. Une vraie nulle, qui aurait du plus, beaucoup plus se méfier. Mais mince, elle avait pas vraiment demandé à être sur ce vaisseau. Déjà, l'essentiel, c'était qu'elle était encore en vie. Même avec un nez cassé et au moins une côte fêlée, vu la douleur, elle pouvait déjà se réjouir de ça.

Est-ce que ça servait maintenant à quelque chose de parler ? Bon, le truc, c'est qu'elle avait envie de pisser, mais à savoir où était sa geôlière... ah nan, cette pute était bien là, à la regarder de ses yeux que l'esclave trouva nettement sournois. Elle devait attendre qu'elle parle - mais Mat'Aenna trouvait que ça faisait un peu trop dans l'humiliation, même si la twi'lek avait clairement l'impression d'avoir touché le fond. Sa joue avait du doubler de volume, vu comme elle gênait sa vue, et ses pieds étaient gelés. Combien de temps elle avait dormi, elle n'en savait rien... Ce qui était sûr, c'était qu'il faudrait récupérer son blaster en sortant sur Coruscant. Oooh, c'était pas le moment d'y penser ! Falllait se concentrer sur le présent. Elle se rappelait quand le chasseur de prime l'avait trouvé, dans son appart miteux.
Mat'Aenna cracha un truc rouge par terre, en poussant un léger gémissement enfantin.

Très bien. Elle capitulait... sauf qu'elle avait une carte maitresse dans sa manche. Sinon... elle en viendrait à son ultime proposition.


-"J'suppose qu'tu dois être fière de toi, pétasse. Les sales cons comme toi, j'connais bien. Mon maître, c'est d'ces types qui prend son pied à humilier les gens, comme toi. Mais y risque de pas apprécier, tu vois, qu'tu défigures son joujou. C'est juste parce que t'aimes ça qu'tu m'a autant serré. Ca m'dégoûte. Vous m'dégoûtez tous. J'ai pas fait ça, moi, et j'voulais même t'ramener d'quoi pas t'les g'ler. T'es qu'une pourriture."

L'adolescente renifla. De toute façon, si elle disait ça, c'était bien parce qu'elle avait plus grand chose à perdre. Sauf la vie évidemment, mais si l'autre avait voulu la tuer, elle l'aurait déjà balancé par le sas. Son fric... son arme... elle avait envie de hurler de frustration, et une larme roula sur sa joue, qu'elle aurait essuyé avec rage si elle avait pu. Elle était plus une gamine, 'tain ! Ça servait à rien de pleurer.

-"Écoute, on fait un deal. Tu m'enlèves s'que j'ai sur le ventre et le corps, et tu m'file la couverture, et j'te fais s'que tu veux, autant qu'tu veux, jusqu'à la fin du voyage. Tu verras, j'm'y connais pas mal. J'ai vraiment besoin d'aller au chiotte. Sois sympa. J'peux pas tellement m'faire la malle ici, t'as eu du pot de..."

Hé, mais comment elle avait réussi à se débarrasser de ses menottes, cette sale... elle aurait du lui lier les deux mains - mais elle avait eu besoin d'une pilote. C'était de sa faute, comme qui dirait. Elle n'avait pas pu la fouiller, elle avait eu trop peur d'un coup. Elle aurait du lui demander de se déshabiller, en fait ! Pfff.

-"Bref. Si... si ... tu me laisses... Je.. t'te déteste. Pétasse."
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La petite twi'lek émergea doucement de son petit sommeil forcé. En la regardant remuer, Lizi trouva qu'elle ne l'avait visiblement pas loupée. La peau verte de sa joue droite était boursouflée, elle avait la lèvre fendue, le nez qui saignait, et qui était peut être même cassé. Elle aurait peut être due y aller un peu moins fort... Mais cela lui avait fait tellement de bien, sur le moment ! En plus, cette petite voleuse l'avait clairement cherché... Confortablement assise sur son fauteuil, son blaster posé sur ses cuisses, elle regardait sa captive, se délectant d'un sentiment de puissance nouveau. C'était vraiment le pied, ce genre de situation. C'était la première fois que Lizi expérimentait cela, et elle le ferait volontiers à nouveau, surtout si ce n'était pas elle qui était attachée...

Mat'aenna se mit à parler, tout ça pour lui dire tout plein de mauvaises paroles... Elle l'insultait, la traitait d'ordure, et d'autres noms bien moins sympathiques. Qu'elle langue de vipère, vraiment ! Doublée d'un caractère de cochon, en plus. La twi'lek se mit à pleurer, de rage ou de chagrin, cela Lizi ne le savait pas.

- Ca sert à rien de pleurer, gamine, rétorqua-t-elle. Ce que tu obtiens, tu l'as cherché. "Tu perds rien pour attendre", tu te rappelles ?

Sa jeune captive lui proposa un marché. Un peu de liberté, en échange grosso modo de la propriété de son corps pour la durée du voyage. Une proposition très alléchante... Même si elle préférait les hommes en général, elle ne dirait pas non si une femme lui proposait une petite gâterie. Ro, et puis non. Ce n'était qu'une gosse, c'était immoral. Puis en plus, hors de question de lui laisser un minimum de liberté...

- Tu n'as rien à me donner que je ne puisse faire seule... Tu es juste un poids dont j'aimerai me débarrasser.

Il faudrait quand même la nourrir, et l'emmener au toilette. Après sa beuverie, elle avait visiblement envie de se soulager. Et elle n'allait pas lui permettre de se soulager sur son plancher. Elle ne voulait pas nettoyer derrière...

- Si tu pisses par terre, je te balance par le sas ! prévint-elle.

Elle se leva de son siège, laissant son blaster sur le siège. Attachée comme elle l'était, elle ne risquait pas de lui faire grand chose. Elle fit rouler la twi'lek sur le ventre du bout du pied, comme un tapis que l'on remet droit, et vérifia que les liens étaient encore bien serrés. Ensuite, elle fouilla sa captive, vérifiant qu'elle n'avait rien d'autre que ces vêtements sur elle. Ses mains longèrent les courbes naissantes de la gamine, ne faisant absolument pas attention aux blessures sur son chemin.

Une fois cela finit, elle lui détacha les chevilles, mais laissa les liens sur ses genoux. Cela lui permettrait de marcher, mais seulement à petit pas. De toutes façons, elle ne risquait pas d'aller bien loin, mais elle voulait rendre toutes les précautions possibles ! Elle aida Mat'aenna à se relever, sans grandes précautions, puis la mena à la salle d'eau, la tenant par l'épaule, le canon de son blaster plaqué contre ses côtes. Elle la jeta sur les cabinets, mais ne la détacha pas pour autant. Elle n'avait qu'à se débrouiller seule, tient... Elle resta dans la salle, le blaster pointé sur elle. Méfiance... Elle l'aiderait quand même en cas de besoin, elle n'était pas une ordure, et elle ne voulait pas l'humilier. Elle était juste... méfiante...
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La pétasse. La sale enflure... Une dizaine d'autres adjectifs aussi désagréables qu'orduriers lui traversa l'esprit lorsque son nez déjà douloureux s'écrasa sur le mur des toilettes. La souffrance remonta sa cavité nasale à toute vitesse avant de sembler exploser dans sa tête embrumée, et elle poussa un nouveau gémissement qui lui échappa sans qu'elle puisse se maitriser. Jamais encore on ne lui avait filé une trempe pareille, et elle se mit à trembler, convulsivement. La pression conjuguée de sa vessie et des différents points sensibles de sa personne la faisait réfléchir comme jamais, comme une de ces drogues dangereuses qui vous mettaient au septième ciel en un rien de temps et vous laissaient à l'état de larve le lendemain. Ne pas se faire dessus, et trouver le moyen de retirer son pantalon sans les mains et sans même remuer les bras.
En fait, c'était carrément impossible. La twi'lek se remit à fixer le sol, vacillante sur ces genoux liés. Dire qu'elle avait même pas mangé plus d'une barre vitaminée avant de se souler à mort - elle se sentait tellement faible qu'elle était au bord de l'évanouissement.

Une inspiration soudaine la fit lever ses yeux bleus, vers la pilote. Voilà ce qu'elle voulait. Lizi désirait qu'elle la supplie, et c'était certainement pour cela qu'elle la surveillait de son air vicieux. Dire que cette ... cette pourriture l'avait tripoté, rien que ça, ça l'avait dégoûté. Et juste après avoir rejeté son offre, c'était comme si ces mains avaient voulu transmettre le message : je peux me servir si je veux et sans rien en retour. A vomir. Enfin, la jeune fille tenait plus à sa liberté de mouvement qu'à sa pudeur, et il valait mieux, manifestement.
Une esclave, c'était pas censé avoir de la fierté. C'était même pas censé avoir une existence, elle n'était qu'un objet physique ; mais mince, quoi. Cela lui faisait mal quand même. Mat'Aenna détestait l'idée de devoir être dépendante de cette personne odieuse qui lui rendait la monnaie de sa pièce au centuple.


-"J'vais pas y arriver... j'vous... j'vous prie. J'ai b'soin d'aide."

L'autre s'approcha d'elle, sans un regard, pour faire tourner la gamine sur elle-même, avec brusquerie. Le blaster collé contre son oreille, celle-ci n'eut que le temps de sentir une pression qui se desserrait, pour qu'enfin, elle sente son pantalon, puis sa culotte glisser sur ses jambes. Une bourrade l'envoya assise, et quelques instants après, elle lui remettait ses affaires, avant de la conduire à nouveau dans la salle de pilotage, pour la jeter encore sur le sol.
Aie.
C'était sa faute, tout ça... Elle avait envie de dormir... ses pieds étaient gelés, et se sentait comme un déchet. Elle était un déchet.
Son ton était celui des vaincus lorsqu'elle prit la parole, presque timidement. Elle avait tellement touché le fond qu'elle n'avait plus la force de lutter.


-"Vous d'mande pardon. Pour tout à l'heure. J'ai paniqué. J'voulais pas finir par le sas. J'voyais qu'cette solution, pour pouvoir vous expliquer pourquoi j'étais là. J'connaissais pas Kuat. J'ai jamais été sur Kuat de ma vie avant y'a .. deux jours, un truc comme ça. J'avais besoin d'un taff et j'savais pas où dormir. La rue ça craint. Ici aussi, ça craint. Mais j'pensais, dormir au chaud... c'était trop beau comme occasion. On s'sent bien, hein, quand on a un chien à ses basques. Chuis pas à vot'botte... J'vous déteste, c'est tout."

Mat'Aenna ferma les yeux, épuisée. Elle avait mal partout, et cette douleur lancinante commençait à l'obséder. Valait mieux essayer de dormir... rien d'autre à faire de toute façon.

Prions les dieux, s'ils existaient, que le voyage se passe vite, et qu'elle oublie très vite cette histoire. Si elle se souvenait bien, il devait y en avoir encore pour au moins une journée jusqu'à Coruscant. Vite, vite, vite...
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Lizi aida sa captive à faire ses besoins, mais de façon brutale et arrogante, quelque chose dans lequel elle ne se reconnaissait pas. Enervée, elle ne réfléchit pas à cela sur le moment, mais cela la troublait un peu tout de même. Une fois Maet'aenna soulagée, elle la ramena sans douceur dans la salle de pilotage, et la jeta dans un coin de la cabine.

Elle même se laissa tomber dans le fauteuil de pilotage. Elle se sentait épuisé, elle aussi... Alors qu'elle se sentait paisiblement glisser vers le sommeil, la contrebandière entendit la voix timide, presque brisée de la twi'lek. Elle la regarda. Saucissonnée et prostrée sur le sol, elle avait l'air pitoyable comme ça, une petit chose verte mal aimée de la vie. Elle semblait trembler de froid, de douleur ou de fatigue, peut être même les trois à la fois. Lizi y était peut être aller un peu fort avec elle... Elle l'écouta attentivement, soudain prise de remords.

Elle avait dépassé les bornes, elle s'en rendait bien compte à présent. Qu'est ce qui avait bien pu la pousser à la maltraiter ? La colère, surement. La jeune firrerreo n'était pas connue pour son tempérament calme, bien au contraire. Mais de là à s'acharner sur une pauvre enfant ? Elle avait fait l'erreur de monter à bord de son vaisseau clandestinement, certes, mais ce n'était pas une rasion pour lui faire subir toutes les tourmentes et humiliations qu'elle lui avait infligées... Elle décida de la laisser tranquille à présent. Elle n'allait pas la libérer, ni lui présenter des excuses. Cette petite garce lui avait quand même prouvé qu'elle avait assez de tripes pour la menacer...

Elle alla chercher la couverture tombée dans un coin de la cabine, et la posa sur Mat'aenna pour lui tenir chaud. C'était déjà mieux que rien, mais peut être pas assez. Elle souleva le petit corps de la gamine, et le porta jusque dans sa chambre, où elle l'allongea sur le lit, toujours avec la couverture. Ce n'était pas que par altruisme : même si la chipie y gagnerai en confort, Lizi gagnerait sa tranquillité d'esprit, mais aussi sa tranquillité tout court, restant seule à l'avant du vaisseau. Puis le voyage ne durerait plus très longtemps, à peine plus d'une vingtaine d'heures. Elle pourrait dormir dans le fauteuil de pilotage si elle était fatiguée.

Elle partit quelques instants, ignorant Mat'aenna, puis revint quelques instants plus tard. Elle appliqua sur sa joue et sur ses côtes des compresses imprégnées de gel bacta, pour apaiser et guérir. C'était elle qui lui avait infligé cela, il était normal qu'elle fasse un petit quelque chose pour y remédier. Puis elle quitta la chambre, après avoir vérifier que les liens étaient bien solides, et rejoignit la cabine de pilotage pour le reste du voyage.

De longues heures plus tard, elle revint dans la chambre, et tira un rayon paralysant sur sa captive sans autre forme de procès. Quand la twil'ek se réveilla, un peu plus tard, elle était étendue sur le lithobéton d'un des quartiers de l'astroport, sur Coruscant. Autour d'elle, elle avait les effets personnels qu'elle avait eu en arrivant sur Kuat, y compris son blaster et la petite bourse qui contenait trois cents crédits républicains.
La contrebandière, elle, avait disparue avec son vaisseau.


PS : désolé, pas très bonne qualité, manque d'inspiration ces derniers temps.
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