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Une semaine. Voilà tout juste une semaine qu'il était sur Nar Shaddaa, et il ne supportait déjà plus cette planète. Deux jours après avoir tué le Padawan, il avait dû se résoudre à fuir Coruscant : les Jedis le recherchait sûrement pour le meurtre, et il n'était plus en sécurité. Il avait donc choisi de se rendre sur cette planète dont parlait souvent les contrebandiers et les mercenaires qu'ils croisaient dans les bas-fonds de la planète-capitale. Il avait comme à son habitude voyagé dans la soute à marchandise d'un cargo, et il était arrivé à destination. Et quelle destination !

Nar Shaddaa. Paradis des criminels, des mercenaires, des chasseurs de primes, des contrebandiers, des miséreux de toutes sortes, bref, de toute la racaille de la galaxie. La lune empestait le crime et la corruption, et on y était en sécurité nulle part. Néanmoins, c'était ici que Missa avait le plus de chance de passer inaperçu. Et il était à la recherche d'un enseignement qu'il ne pouvait trouver auprès des Jedis, et c'est probablement ici qu'il avait le plus de chances de le trouver : la planète abritait tous les parias de l'univers, et parmi eux devait bien se trouver un Jedi ayant quitté l'Ordre, ou un quelconque énergumène maîtrisant un tant soit peu la Force. En tout cas il l'espérait.

Le Zabrak ne connaissait rien d'autre que les Jedis, mais il se doutait bien qu'ils ne devaient pas être les seuls à maîtriser la Force : il devait bien avoir d'autres personnes, des autodidactes, des exclus de l'Ordre, ou je ne sais quoi encore. C'était impossible qu'ils soient les seuls détenteurs du savoir.

En tout cas, voilà une semaine qu'il croupissait dans le secteur des réfugiés, sans trouver aucun indice, et ça commençait à lui taper sur le système. Le soir approchait, et comme chaques soirs de la semaine, Missa décida d'aller à la cantina en quête de réponses et, à défaut, d'un bon truc à boire. La salle était bondé ce soir. Comme tous les soirs, en fait. Le jeune Zabrak se fraya un chemin jusqu'au bar, balloté entre les danseurs, les buveurs et les camés avec leur bâtons de la mort. Missa n'avait encore jamais goûté ces trucs, mais peut-être qu'un jour il essayerait.

Arrivé devant le barman, il se commanda un verre et s'accouda au comptoir. Alors qu'on lui tendait son verre, un Rodien arriva, titubant, jusqu'au comptoir, lui pris son verre des mains pour l'écluser aussi sec.

Missa n'en revenait pas :


« Hé, face d'insecte, qu'est-ce que tu fous ?! »

Il attrapa le Rodien par le col. Il était complètement défoncé aux bâtons de la mort, et quand il essaya de répondre, la seule chose qu'il put faire, c'est recracher ce qu'il venait d'avaler sur le visage de Missa.

« Ça, salopard, tu vas me le payer ! »

Il balança le Rodien au sol, et s'avança, près à lui présenter sa façon de remercier ceux qui lui crachent à la figure. Mais un homme et un Twi'lek s'interposèrent :

« J'ai cru comprendre que tu avais quelques soucis avec notre ami, non ? lui dit l'Humain.

-Dégagez de là ! leur hurla Missa.

-Écoutes, manifestement il a un peu abusé de la drogue, mais est-ce que c'est une raison pour te montrer aussi peu amical avec lui ? Alors je vais te donner un conseil : tu vas rentrer bien sagement dans ton trou et tu vas lui foutre la paix, sinon il se pourrait bien qu'il t'arrive quelque petite bricole, parce que mon copain (il désigna le Twi'lek du menton) et moi, on aime pas les petits chieurs dans ton genres, tu vois ? »

Mais c'était qui ces types ? Des mercenaires ? Des clochards se prenant pour des durs ? Missa s'en souciait peu : tout ce qui lui importait, c'était de donner une bonne leçon au Rodien, et c'est pas les deux clowns devant lui qui allait l'en empêcher ! Il passa doucement la main sur son sabre-laser, caché sous son manteau...
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Droite.
Gauche.
Gauche.
Droite.
Droite.
Droite.
Gauche.
Droite.
Gauche.
Gauche.
Gauche.
Gauche.
Droite.
Bar.

Bar ! L'idée était excellente. Évidemment, il prenait le risque sûrement inutile de croiser un chasseur de prime, un Jedi ou quiconque voudrait sa peau, comme d'habitude, mais d'un autre côté, ils n'iraient pas le chercher d'un fait exprès. Il les avait habitués à se montrer plus rusé, plus intelligent que ça. Suffisamment malin pour ne pas prendre le risque d'aller dans un bar. Ce serait le dernier endroit où ils chercheraient...

L'endroit était plein de monde, et c'était parfait. S'il se débrouillait bien, même si quelqu'un le reconnaissait, dans un endroit pareil, un meurtre passerait des plus inaperçus. Il fallait juste que ce ne soit pas le sien. Mais il était de plus en plus doué pour que ce ne soit pas le sien... Il se fraya un chemin jusqu'au bar, conscient de ne pas trouver une table libre. Et quand bien même, une table attirerait inutilement l'attention. Arrivé au bar, il commanda le truc qui semblait le plus populaire dans les verres qu'il avait vu aux mains des autres clients. Inutile de faire une impression sur le barman, ce serait gâcher tous les efforts investis jusqu'ici.

Lorsque la bagarre éclata, Janus se raidit aussitôt, puis se détendit. Ce pouvait aussi bien être une simple altercation, classique dans ce genre d'établissement, qu'une habile diversion — plus probable — de ses ennemis pour qu'il baisse sa garde. Mais dans les deux cas, ne pas apparaitre décontracté ne pouvait qu'attirer l'attention sur lui. Autre problème, si jamais il était bousculé dans la bagarre, il faudrait qu'il réagisse, sinon non seulement on le remarquerait, mais en plus on le croirait faible, et ses ennemis seraient alors plus insistants. Il surveillait donc l'échange du coin de l'œil et de l'oreille, tout en buvant tranquillement son verre.

La "discussion" en était restée quelque temps à un échange d'absences totales de civilités, du moins de la part de celui qui jouait le rôle — transparent, vraiment, les chasseurs de primes font de si mauvais acteurs — de l'offensé. L'autre semblait shooté à mort, probablement drogué par le Zabrak qui faisait semblant de s'énerver pour qu'il puisse mener sa petite comédie. Il avait mal choisi sa victime, car il semblait que le rodien avait deux amis inquiétés par son état et sa capacité à s'attirer des emmerdes, fictives ou non. En y repensant, Janus réalisait qu'il se trouvait dans le dos du Zabrak, et donc qu'il serait plus aisé pour les deux nouveaux arrivants — voire pour le rodien — de l'abattre. Était-ce le Zabrak qui avait été mêlé à cette tactique de diversion contre son gré ?

Janus devenait de plus en plus nerveux, surveillant cette soi-disant bagarre pour chercher d'où viendrait le coup "accidentel" qui lui serait destiné — car il y en aurait un, il n'en doutait pas un instant —, et c'est là qu'il le vit. Le Zabrak allait chercher quelque chose dans son dos. Caché sous un manteau, ce ne pouvait être qu'un sabre laser. Qui irait se donner la peine de dissimuler un blaster dans un endroit aussi difficile d'atteinte ? C'était donc le Zabrak qui avait initié la chose, le Zabrak qui n'était là que pour lui, le Zabrak qui allait déguster. Car il n'était pas dit que Janus se laisserait faire.

Il prit rapidement son propre sabre laser, le dissimula dans sa manche gauche et en pressa l'extrémité sur le dos du Zabrak à l'oreille duquel il chuchota un avertissement.


« Dégaine le tien et j'allume le mien, pourriture Jedi. »

Puis, il s'adressa aux deux autres — trois ? Le rodien comptait-il ? — , dans l'espoir de désamorcer la situation, ce qui ne serait possible que s'ils n'était vraiment pas dans le coup. Un pari risqué, quoi, mais qui pourrait au moins permettre à Janus, en cas de réussite, à se concentrer sur le Jedi.

« Désolé, messieurs, mon ami a le sang très chaud, et s'énerve bien trop vite. Nous ne voulons pas d'ennuis, nous apprécions trop ce bar pour ça. Si on arrêtait les frais de suite, hein ? Vous prenez votre camé, je prends mon colérique, on les éloigne l'un de l'autre et on fait comme si de rien n'était. Ça vous va ? »

Il était au centre des attentions, maintenant, et c'était stupide. Mais rien n'indiquait qu'il y ait plus d'un de ses chasseurs dans le bar, et même si c'était le cas, il y réfléchirait sûrement à deux fois en constatant qu'il avait... un otage, ou un ami. Ça dépendait s'ils se connaissaient, vraiment.
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Les deux types ne semblaient pas avoir peur. Tant pis pour eux ! Missa avait vraiment une furieuse envie de les étriper. Il fit un pas en avant, mettant toute l'intimidation qu'il pouvait dans ce geste. Soudain, un objet rond se fit sentir dans son dos, et une voix murmura à son oreille.

Le ton fit frémir Missa. Ainsi, ces types-là n'étaient pas que trois, mais surtout, ils avaient un « Jedi » avec eux ! Et il avait remarqué son sabre ! Enfin, ce n'était pas un Jedi, sinon il ne l'aurait pas appelé comme ça. Quoi qu'il en soit, le gars était derrière lui, et ses quatre assaillants (enfin trois, le Rodien ne comptait pas vraiment, à moins qu'il ne fût un excellent acteur) étaient clairement en position de force.

C'est alors que son interlocuteur caché se mit à parler à ceux qui lui faisaient face.

« Désolé, messieurs, mon ami a le sang très chaud, et s'énerve bien trop vite. Nous ne voulons pas d'ennuis, nous apprécions trop ce bar pour ça. Si on arrêtait les frais de suite, hein ? Vous prenez votre camé, je prends mon colérique, on les éloigne l'un de l'autre et on fait comme si de rien n'était. Ça vous va ? »

Alors là, Missa ne comprenait plus rien. Il n'était pas avec eux ? Ou alors c'était un piège pour qu'il baisse sa garde ? Non, trop alambiqué : s'ils avaient voulu l'abattre, il n'aurait pas fait tout ce foin. Après tout, on était sur Nar Shaddaa, c'était monnaie courante. Il fallait faire quelque chose. Premièrement, il devait éclaircir la situation, et faire comprendre à l'« homme » au sabre-laser qu'il n'était pas un Jedi et qu'il y avait erreur sur la personne. Il lui murmura :

« Ecouter, je sais que je porte le sabre-laser d'un Jedi, et que, par conséquent il se pourrait que je sois un. Mais en fait, j'aurais plutôt tendance à les fuir, parce que, voyez-vous, ce sabre, je l'ai pris à un Jedi que j'ai dû tuer. Par extension, je ne suis donc pas un fervent défenseur de l'Ordre. »

Soudain, une pensée frappa Missa : et si ce type était en réalité un Jedi traquant des renégats du Temple ? Dans ce cas, il l'avait joliment piégé, et le jeune Zabrak venait de lui livrer tout ce dont il avait besoin. Trop tard. Il fallait attendre maintenant. Soit ce type était effectivement un Jedi, et alors, il ne donnait pas cher de sa peau, soit il détestait les membres de l'Ordre, et dans ce cas, Missa pouvait sans doute apprendre plein de choses à son contact. À condition que celui-ci accepte et que les deux gugus avec leurs blasters les laissent partir en un morceau, de leur plein grès ou non. L'Humain et le Twi'lek étaient d'ailleurs complètement sortis de l'esprit du Zabrak. Il constata qu'il n'avait pas bougé d'un cil, jaugeant sans doute le danger que représentait les deux individus qui leurs faisaient face.
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Il prétextait ne rien avoir à faire avec l'Ordre, avoir tué un Jedi. La vérité ? Plus probablement un mensonge, à peine élaboré, mais Janus pouvait faire avec. Quoi de plus aisé, en effet, que de prétendre croire à un mensonge pour pouvoir ensuite prendre l'avantage au moment où l'autre penserait être le meilleur ? Il suffisait de la jouer finement, de prétendre être l'allié du Zabrak, et d'attendre le bon moment... En attendant, il fallait juste se débarrasser des autres. Les autres, qui les regardaient échanger des messes basses avec des airs de plus en plus inquiets. Ça, s'ils en avaient entendu une partie, ils devaient commencer à s'inquiéter. Ils devraient décamper assez rapidement, en leur parlant un langage facile à comprendre...

« Allez, les gars, vous êtes sympa, on fait comme on a dit, et on en reste là pour ce soir, hein ? Avant qu'il y ait des morts. »

Il prit son air le plus menaçant possible, qui avait toujours été très efficace pour se débarrasser des chasseurs de primes qui estimaient ne pas être payés assez, et parfois aussi sur des chasseurs de primes qui estimaient être payés suffisamment.

« Vous ne voudriez pas qu'il y ait des morts, pas vrai ? »

Et comme de juste, ils ne le voulaient pas. Bande de lâches sous-payés. Peut-être même de vrais ivrognes drogués, mais cela était peu probable. Ils rangèrent leurs armes et repartir en maugréant, trainant la patte. Janus ne les lâcha pas du regard tant qu'ils n'eurent pas quitté le bar, ce qu'ils ne tardèrent pas à faire. Le regard du jeune Sith pouvait être très dur, très pesant. Surtout quand il avait envie de régler un problème une bonne fois pour toutes.

Une fois les lâches partis, il reporta son attention sur le Zabrak, qu'il libéra de la menace toujours présente de son propre sabre, lequel retrouva sa place dans sa manche. Il se commanda un nouveau verre, et un pour son nouvel ami. Maintenant que cette comédie avait démarré, il fallait la maintenir un tant soit peu, sous peine de se faire repérer de nouveau. Une fois par soirée était bien suffisante.


« Alors comme ça tu tues des Jedis, hein ? Et je suis supposé te croire ? Tu me prends pour quoi, un ahuri ? File ton sabre. »

Il avait murmuré tout cela, à l'attention du Zabrak et du Zabrak uniquement. Il positionna sa main sous la table, paume vers le haut, prêt à réceptionner l'objet. Objet qui, sans grande surprise, se faisait désirer.

« Écoute, t'as pas le droit de pas me faire confiance, ok ? T'as pas le droit parce que je viens te débarrasser de deux ou trois chasseurs de primes, et t'as pas le droit parce que si tu me fais pas confiance, je te descends. Si moi je peux pas te faire confiance, je te descends aussi. Alors que si tu me donnes ton sabre, je pourrais au moins déterminer si tu as dit vrai en prétendant avoir tué quelqu'un pour l'avoir. Je pourrais te faire confiance là-dessus. Tu suis ? Je vérifie juste un truc, et après je te le rends. Si tu refuses, tu vivras pas jusqu'à demain. En fait, tu vivras pas pour un deuxième verre. C'est clair ? »
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Missa regardait les mercenaires sortir de la cantina, la queue entre les jambes. Le ton qu'avait employé l'individu pour les faire partir était pour le moins inquiétant. Manifestement, ce type était puissant. Il n'aurait pas menacé trois types armés s'il n'avait pas pu leur tenir tête au cas où la situation aurait dégénéré. Mais dans ce cas, il avait sans doute plein de choses à apprendre au Zabrak.

Le jeune garçon sentit soudain la pression du sabre-laser dans son dos disparaître. Ouf, il s'était calmé et avait bien voulu le croire. Voilà même qu'il lui offrait à boire ! Tout autour d'eux, la vie semblait reprendre cours, comme si rien ne s'était passé. On avait l'habitude ici, même si c'était plutôt étonnant que chacun ait conservé la totalité de ses membres.

Missa commença (enfin !) à boire son verre, en songeant à ce qui aurait pu se passer s'il avait dû sortir son sabre. Il aurait enfin pu se mesurer à de vrais adversaires. Accessoirement, il aurait aussi pu en rester. Quoi qu'il en soit, il était content que tout soit terminé. Enfin, presque…

En effet, l'homme encapuchonné qui l'avait plus ou moins sauvé venait de lui réclamer son arme. Apparemment, il ne le croyait pas à 100 % et exigeait une preuve de sa confiance.

Mais Missa ne pouvait lui donner son sabre. Pas après avoir lui-même tenté de faire le coup à un Jedi pour le tuer. Il essaya de sonder les intentions de l'homme encapuchonné, mais son visage restait impassible, et sa maîtrise de la Force était trop faible pour lui être d'une quelconque utilité. Le Zabrak devait prendre une décision, et vite. Il fallait qu'il fasse comprendre à son interlocuteur qu'il n'était pas un peureux Jedi.

Il fit un bond en arrière qui l'emmena à l'autre bout du comptoir, pris son sabre en main et l'activa, faisant jaillir la lame blanche du manche. Ceci eu pour effet de faire taire toutes les conversations et de disperser la foule qui laissa le champ parfaitement libre entre Missa et l'autre manieur de sabre. Apparemment, si ici on avait l'habitude des blasters, les sabres-laser étaient moins courant. Du coup, le garçon était toujours exposé, mais au moins, il était hors de portée. Il devait trouver un moyen de savoir de quel côté était l'homme, et s'il était du sien, de le convaincre de lui enseigner son savoir.


« Bon, écoutez, manifestement, vous et moi, on s'est pas fait des amis des Jedis, alors on n'a pas intérêt à se monter l'un contre l'autre. Après, si vous voulez tester mes capacités, ne vous gênez pas, vous allez voir que j'en ai dans le ventre ! Dans tous les cas, vous n'avez pas besoin de mon sabre, non ? »

Maintenant, il fallait encore une fois attendre. Si le type était un vrai Jedi, il n'aurait pas la moindre chance, mais il ne se laisserait pas avoir sans défense. Sinon le type devrait accepter son offre, et il devrait être facile de le convaincre de lui enseigner une partie de ses connaissances.

Dans la salle régnait un silence de mort. Tous les regards étaient fixés sur les deux personnes. Le barman avait disparu sous le comptoir, soit pour se cacher, soit pour récupérer un blaster...
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Fou. Cet homme était fou. Janus avait trouvé à qui parler, c'était sûr, mais... Sérieusement ? Une bagarre de taverne au sabre laser ? Maintenant c'était sûr, l'individu en face de lui était un Jedi, et pas un des plus discrets en plus. Prêt à risquer sa vie juste pour lancer une alerte que nul ne pouvait ignorer. En cela, il méritait cependant le respect de Janus. Car si ce n'était là de la folie pure, alors le Zabrak était d'un courage plus qu'exemplaire. Le barman avait disparu, sûrement pour s'armer, attendant tranquillement que Janus suive le mouvement pour l'abattre pendant qu'il serait occupé. Eh bien, cela n'arriverait pas. Il fallait décamper avant que les renforts du Jedi n'arrivent, ou sinon il ne pourrait pas faire face. Mais cela l'ennuyait de juste fuir, aussi il opta pour une autre solution.

« Ok. Tu le prends comme ça. Très bien. Je me refuse cependant à mettre à sac ce bar. L'alcool est bon, et j'aimerais beaucoup pouvoir y revenir. Donc... Viens prendre ta raclée dehors, veux-tu ? »

Sans un autre mot, il sortit du bar. Il surveilla soigneusement ses arrières, vérifiant que l'autre le suivait bien. Parcourant la cité de ruelle en ruelle, s'assurant régulièrement que l'autre n'était pas largué, il se demanda comment les Jedis faisaient pour systématiquement le retrouver. Il était impressionnant, après tout, que jamais il ne puisse leur échapper. Sûrement cela était dû à un réseau d'informations gigantesque, les raclures ayant une bonne partie de l'Univers à leur botte, mais peut-être cela cachait-il autre chose, de plus inquiétant... Y avait-il, greffé sur lui, un système de pistage ? Dans sa main cybernétique, peut-être ? Après tout, jamais il n'avait remis cette main en cause, alors qu'il lui était impossible de se souvenir dans quelles circonstances il avait pu perdre la précédente. Cela avait quelque chose de très inquiétant pour lui. Une autre théorie était juste que son portrait avait été diffusé et mémorisé partout dans la Galaxie, et qu'il était donc systématiquement identifié. Cela signifiait qu'il ne pouvait rester nulle part très longtemps, de peur de se faire aussitôt repérer. Non, pas "de peur". "Parce que" il se faisait presque aussitôt repérer. Cela finirait par lui coûter cher en transports. Il fallait qu'il trouve le moyen de renverser cette tendance. Éventuellement, d'insinuer la peur dans ses poursuivants. Une peur sourde, qui leur ferait détourner le regard et faire semblant de n'avoir rien vu.

En marge de ces réflexions, il mena son adversaire de ruelle en ruelle, prenant un chemin parfaitement aléatoire, accélérant et ralentissant de temps en temps, uniquement dans le but de jouer avec le sens de l'orientation de son adversaire. Finalement, il s'arrêta dans une ruelle qui lui convenait. Elle se situait, si ses calculs étaient exacts, juste derrière le bar qu'ils venaient de quitter, soit le dernier endroit où les collègues du Zabrak viendraient les chercher. Et même si l'autre avait eu l'opportunité de les prévenir, cela importait peu, car la ruelle était un cul-de-sac, et qu'en restant dos au mur Janus estimait pouvoir contenir un éventuel assaut.

Ayant un peu d'avance sur son adversaire, il en profita pour se concentrer et se préparer au combat qui allait venir. Il était sûr de ses capacités, mais il valait mieux ne prendre aucun risque. De plus, son adversaire ayant l'air particulièrement jeune, il pourrait peut-être l'impressionner suffisamment pour qu'il renonce au combat. Un adversaire qui racontait comment il avait échappé de justesse à la mort était plus intéressant, dans l'état actuel des plans de Janus, qu'un adversaire mort. Oh, un jedi de moins dans l'Univers ne pouvait qu'être positif, bien sûr, mais même Janus pouvait voir qu'il avait intérêt à ne pas tuer n'importe qui. Cela ne pouvait qu'augmenter sa prime et l'ardeur de ses poursuivants à le traquer. Entendant des bruits de pas venant dans sa direction, il dégaina son sabre laser, et se prépara à recevoir son adversaire comme il se devait.

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Amélioration des capacités réussie.
Janus gagne un bonus de 1 sur son prochain jet de dé.
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La respiration de Missa s'accéléra. Le type le provoquait... Ou alors il voulait simplement discuter un peu plus au calme : le bar n'était plus vraiment le meilleur endroit pour entretenir une conversation comme celle qu'ils avaient débutée. Le type fila dehors et commença à courir de ruelle en ruelle. Le Zabrak s'élança à sa poursuite.

Il le suivi ainsi pendant un bout de temps, n'arrivant pas à le rattraper mais sans jamais le perdre de vue ou presque. Il le balada de ruelle en ruelle. Missa était un Zabrak, et il avait l'habitude de voyager, mais il avait quand même du mal s'orienter.

Au passage, il ne put s'empêcher de remarquer encore une fois à quel point cette planète était laide : un tas d'ordure en orbite autour d'une planète, voilà ce qu'elle était. Missa s'était juré, dès qu'il avait posé le pied sur son sol, de ne jamais faire partie de ce ramassis de déchets qui la peuplaient ; il deviendrait plus fort qu'eux, il ne se laisserait pas dépasser par la vie : il la dominerait, il la contrôlerait. Il allait devenir plus puissant que tous, dans un but : affronter les Jedis, les faire tomber de leur piédestal, leur montrer qu'ils n'étaient plus à la hauteur. Il l'avait refusé dans leurs rangs, ils en paieraient le prix.

Ses pensées firent ressortir la rage du garçon. Il l'a senti monter en lui, l'envahir, brûler au plus profond de son être. Lorsque l'homme s'arrêta enfin, il reprit son souffle, et rassembla ses pensées : le type l'attendait, sabre-laser en main. Il voulait voir ce qu'il avait dans le ventre, alors soit. Il regarda autour de lui : ils étaient revenus à leur point de départ, derrière le bar : cela faisait partie du test, sans doute, pour voir s'il savait se repérer, s'il n'était pas trop stupide.

Il se plaça en face de l'Humain. Il le regardait fixement, sa colère bouillant toujours en lui. Il passa sa main sur ses oreilles et désactiva ses prothèses : s'il devait combattre, autant éviter d'attraper une migraine comme elles lui en donnaient parfois. Il prit son sabre en main et l'activa. Il n'allait pas attaquer : il n'était pas assez fort. Même si l'homme n'avait pas l'intention de le tuer, il ne voulait pas se faire battre trop facilement et échouer. Il allait utiliser ses capacités au mieux : il n'avait pas la force physique pour lui, il ne porterait donc pas le premier coup ; en revanche, son agilité lui permettrait aisément d'esquiver celui de son adversaire, pour ensuite contre-attaquer. L'effet de surprise restait son meilleur allié.


* Tout cela n'est peut-être qu'un test, mais je n'ai pas le droit d'échouer, se répétait-il. J'ai trouvé une source de savoir, pas question de la laisser m'échapper. *

Tout en continuant de fixer son adversaire, il fléchit très légèrement les genoux, près à éviter le coup qui n'allait pas tarder à lui tomber dessus...
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Et le voilà, le Zabrak, ce chasseur de prime potentiel — Janus doutait de plus en plus, il ne lui semblait valoir tellement d'argent que quiconque se casse les pieds ainsi — essoufflé et pantelant. Un amateur, vraiment. Un minable petit résidu de pilier de bar, tout juste bon à vouloir et à tenter, mais pas à faire. Il ne devrait pas poser une grosse menace à Janus, et ce dernier était de plus en plus convaincu — à sa grande joie — qu'il n'aurait pas à le tuer. En fait, Janus commençait à se dire que tout cela était peut-être une rancœur personnelle. Le Zabrak était Jedi, après tout, et peut-être Janus avait-il tué un de ses compagnons d'armes. Peut-être disait-il la vérité, aussi, mais cela, Janus ne pouvait qu'en douter; il n'y avait que l'issue du combat qui pourrait permettre d'y voir clair dans cet imbroglio. De duperie en trahison, de mensonge en tactique, démêler le vrai du faux devenait impossible. Lorsque le jeune dégaina son sabre laser, Janus se jura d'arrêter d'y réfléchir. Lorsque le jeune fléchit légèrement les jambes...

Janus compris.

Il comprit qu'il avait affaire soit à un couard, soit à un combattant qui ne surestimait nullement ses capacités, ni ne cherchait à sous-estimer son adversaire. Sans doute avait-il déjà entendu parler de Janus, et auquel cas

Non !

Non, il avait dit qu'il ne s'attarderait pas sur ces réflexions pendant le combat. Le combat... Il fallait le finir, avant que d'autres arrivent. Le Zabrak était en position défensive, et Janus était coincé, il allait devoir attaquer le premier. Mais il gardait l'avantage tactique, car il savait qu'il attaquerait le premier, et le fléchissement de jambes du Zabrak signifiait qu'il en était conscient aussi, et qu'il était prêt à en découdre. Janus devait s'attendre à une contre-attaque, ce qui signifiait que l'élément de surprise était pour lui. À moins que l'autre n'ait fléchi les jambes pour lui indiquer qu'il attendait une attaque, préparait une contre-attaque, s'attendait à ce qu'il contre-contre-attaque et du coup avait planifié ce coup-là...

Rah ! Voilà pourquoi Janus détestait jouer au Dejarik. En plus d'être un jeu de Jedi, ce truc était bien trop compliqué. Bon, il allait commettre une bourde, très certainement, mais il allait tenir compte de la jeunesse et de l'inexpérience apparentes de son adversaire, et parier que ce dernier n'allait pas avoir prévu plus d'un coup d'avance. Une contre-attaque, donc...

« C'est parti ! »

Et il se jeta sur son adversaire, plaçant une frappe de taille, tout en attendant la contre-attaque que le Zabrak ne manquerait pas de placer aussitôt.


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Attaque de Janus réussie avec un score de 3.
Missa peut tenter de se défendre ou d'esquiver avec un jet d'agilité.
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[HRP : le système de combat aux dés a été abandonné au profit d'un combat RP]

L'homme bondit et abattit son sabre sur Missa. Celui-ci eut tout juste le temps de faire une roulade sur le côté pour esquiver. Il sentit la lame lui frôler le crâne. Nul doute que s'il avait eu des cheveux, il se serait retrouvé scalpé. Son adversaire était plus rapide que ce à quoi il s'attendait.

Missa essaya de se calmer. Derrière sa colère, il sentait un autre sentiment poindre : la peur. Bon sang, il n'avait jamais effectué un combat comme ça ! Certes, il avait déjà affronté un Jedi, mais c'était un novice qu'il avait eu sur un coup de chance. Cette fois-ci, il avait en face de lui quelqu'un qui savait se servir de son arme. Et le Zabrak n'avait jamais manié une arme de ce calibre ; cela se révéla plus dur qu'il l'avait escompté.

Et ce silence... Il n'entendait que le souffle lointain de sa respiration, haché, rauque. Il se sentait seul face à un monstre de puissance. Car il sentait cette aura émaner de son assaillant, si forte, si intimidante... En comparaison, la sienne devait sembler ridicule.

Le jeune garçon doutait de plus en plus de ses capacités de réussite. Mais cela faisait sans doute parti intégrante du test. S'il n'était pas capable de tenir un seul combat au sabre-laser, il ne valait pas la peine qu'on essaye de l'instruire. Sa seule option était de tenter de prendre l'ascendant le plus rapidement possible sur l'humain.

Hmmm... Plus facile à dire qu'à faire. Pour l'instant, il était accroupi sur le côté du « Jedi », qui ramenait à lui sa lame jaune. Il pouvait peut-être tenter de frapper... Mais il ne devait pas oublier qu'il maîtrisait la Force. Ça pouvait peut-être le sauver. Il se remémora ses quelques exercices pratiqués durant l'un de ses nombreux voyages dans les soutes des vaisseaux, pour apprendre à utiliser son don de télékinésie. Mais oui ! S'il pouvait désarmer l'homme, il aurait gagné le combat !

Il se plaça dans le dos de l'humain et tenta, d'un geste passablement maladroit, de lui arracher son arme...
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Comme prévu, le Zabrak avait esquivé l'attaque. Il avait opté pour une roulade et Janus avait pu le suivre des yeux alors qu'il passait sur son côté, il avait vu la peur dans ses yeux, l'incertitude... Le jeune était un amateur, un minable qui avait décidé de s'attaquer à un adversaire bien trop puissant pour lui. Janus commençait à reconsidérer le fait de le laisser en vie. Humilier un adversaire comme il s'apprêtait à le faire, surtout un adversaire aussi jeune et inexpérimenté, était une grave erreur. Une erreur qu'il ne commettrait pas. Il ne pouvait se permettre d'avoir un revanchard sur le dos en plus des Jedi classiques et des chasseurs de prime.

Il fallait le tuer.

Rapidement.

Janus attendait la contre-attaque de côté, mais elle ne vint pas. Il espéra un moment que le jeune eût la présence d'esprit d'arrêter les frais et de fuir, ce qui lui aurait permis à lui aussi d'échapper à ses poursuivants. Mais cela ne devait pas être. Le Zabrak bougea, mais pas pour attaquer.

Il le sentit.

Il sentit le Zabrak dans son dos.

Il le sentit.

Il sentit l'instinct de survie, plus fort, plus puissant, plus intimidant que jamais.

Il le sentit.

Il sentit la rage.

Il le sentit.

Il ne sentit plus rien.

« RAAAAAAAH ! »

Il se tourna sur lui-même aussitôt, par la droite, pressé par la rage, sabre à hauteur d'homme, décocha un coup de pied droit au même moment au cas où son adversaire tenterait une nouvelle pour esquiver le coup. Puis, sans se soucier de savoir si son coup avait porté ou non, il fit un petit bond en arrière pour s'extraire du corps, et tendit la main gauche vers son adversaire, le souffle court, la respiration sifflante.


« Fais tes PRIÈRES ! POURRITURE JEDI ! »
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Il se concentra de toutes ses forces, mais rien ne vint. La sabre restait fermement ancré dans la main de son porteur. Encore une tentative de loupée ! Soudain, l'humain pivota sur sa droite, et Missa vit la lame jaune se rapprocher dangereusement de son buste. Par réflexe, il se baissa, mais son adversaire avait un coup d'avance, et il se prit un superbe croche-patte qui l'envoya au tapis.

Le Zabrak s'imaginait déjà le sabre sous la gorge, l'homme lui annonçant qu'il avait échoué. Mais au lieu de ça, il fit un bond en arrière et, tendant ses mains devant lui, il hurla quelque chose au garçon, si fort qu'il parvint à comprendre ce qu'il venait de lui dire.

Et il venait de le nommer « Jedi ».

La situation devenait soudain plus claire pour Missa. Ce petit « jeu » n'avait jamais eu pour but de le tester. Jamais l'homme ne l'avait cru quand il avait affirmé ne pas être un Jedi et maintenant, il allait l'achever ! Il y avait de toute évidence un énorme et potentiellement mortel malentendu.

La peur s'empara du corps du Zabrak, rejoint de sa haine en s'entendant être appelé « Jedi » Il se leva, réactiva rapidement ses prothèses auditives, fixa dans les yeux l'homme, dont il sentait le pouvoir affluer dangereusement, et lui hurla :


« JE NE SUIS PAS UN JEDI ! JE LES HAIS, JE LES MÉPRISE, EUX ET TOUT LEUR ORDRE ! JE VEUX LEUR MORT, À TOUS ! »

Il reprit son souffle, désactiva son sabre et se mit à genoux :

« Prenez-moi avec vous, enseignez-moi vos techniques, apprenez-moi à me battre, et ensemble, nous exterminerons cette vermine. Laissez-moi devenir votre élève : je ferais ce que vous voudrez ! »

Il resta ainsi et attendit la réaction de l'humain. Il sentait toujours sa colère, même à cette distance, bien plus forte que la sienne, augmentant considérablement son pouvoir. Oui, c'était un homme comme ça qui devait devenir son mentor.

Missa avait l'impression que le temps c'était arrêté. Sa peur avait laissé place libre à sa rage. Elle lui déchirait les entrailles, le brûlait de l'intérieur, lui faisant ressentir son environnement comme jamais auparavant. Il avait l'impression de sentir de nombreux échos sourd, très, très lointain, en provenance de la planète. Nar Shaddaa. Pas le meilleur endroit pour mourir. Cela le fit revenir à la situation présente.

Il était toujours à genoux. Il espérait s'être montré suffisamment convaincant. Mais si ce n'était pas le cas, il était prêt à quitter ce monde, non sans laisser un petit souvenir à son adversaire...
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Il était prêt à l'écraser, le pulvériser, lui voler une dimension, quand quelque chose le stoppa. Le Zabrak lui avait crié dessus. Il y avait quelque chose dans sa voix... De la peur ? Derrière la colère, était-ce de la peur ? Ou était-ce de l'indignation ? Le Zabrak était à genoux, maintenant, arme désactivée. Cet être faible n'avait décidément pas sa place sur un champ de bataille, et il continuait de lui parler, il pouvait entendre ses supplications à travers le voile de la rage. Du moins, il supputait que c'était des supplications. Qu'est-ce qu'un gamin à genoux et désarmé, en pleurs sur un champ de bataille, pouvait bien faire d'autre que supplier pour sa vie ?

C'était pathétique. Il espérait vraiment que le Sith allait tomber dans un piège aussi lamentablement grossier ? Et même si ce n'était un piège, pensait-il vraiment qu'il puisse juste supplier pour sa vie et s'en sortir ? Que Janus allait faire comme si de rien n'était ? Ooooh non. Certainement pas. Mais il était inutile de le tuer, à présent, et de se mettre bêtement à dos plus de chasseurs de primes et de Jedi. À travers le voile de la rage, Janus le voyait bien. Il fallait qu'il se calme.

Ce ne serait pas si simple.

Il contracta sa main gauche, comme il avait prévu de le faire, surpris d'avoir tenu si longtemps. Le Zabrak donna les signes caractéristiques de l'étouffement. Il n'appuya pas trop, cependant, essayant de se retenir autant qu'il le pouvait. Il s'approcha, s'assurant de toujours suffisamment contracter la gorge du jeune impudent pour que ce dernier n'ait pas la force, et ne songe même pas, à refermer le piège qu'il avait très certainement tendu. Il rangea sa propre arme, et arrivant à bout de bras du Zabrak, tendit sa main droite pour le prendre à la gorge à l'ancienne. Ravi d'avoir un meilleur contrôle sur l'afflux d'oxygène et, d'une façon plus générale, sur la vie de son adversaire, il serra encore un peu. Il ne se sentait toujours pas en sécurité.

Il sortit sa main gauche, paisiblement, paume vers le haut, à hauteur du torse du Zabrak.


« Pour la dernière fois. De ta vie. Donne ton arme. Maintenant. »

Il sentait la rage diminuer au fur et à mesure que le jeune cessait totalement de représenter une menace quelconque. C'était nouveau pour lui. Il fut un temps où il n'aurait pas pu se calmer. Il y avait quelque chose chez ce jeune qui semblait lui inspirer confiance, mais quoi ? Était-ce dans ce qu'il avait dit, et que Janus n'avait pas entendu ? Dans son attitude ? Quoi ?
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L'homme leva la main. Missa ne savait pas à quoi s'attendre, mais cela ne laissait présager rien de bon. Soudain, il sentit sa gorge se contracter, et il quitta le sol pour léviter à quelques centimètres. Tout d'abord, il ne comprit pas ce qui lui arrivait, et il fit brutalement le lien entre le « Jedi » et sa position plus qu'inconfortable. Le type était en train de l'étrangler à distance : le pouvoir de la Force était encore plus grand qu'il n'aurait pu l'imaginer.

Mais il n'avait pas la possibilité de s'en émerveiller : il avait du mal à respirer, la tête lui tournait, et bientôt des étoiles dansèrent devant ses yeux. Cependant, il était surpris, car de l'air parvenait encore à ses poumons.

Il commença alors à bouger, à se rapprocher bien malgré lui de son assaillant, pour finir la gorge coincé dans la main de son adversaire. Sa poigne d'acier lui comprimait toujours ses voies respiratoires, mais sans les obstruer totalement. L'homme lui redemanda alors son sabre.

Celui-ci était toujours dans la main du Zabrak. Ses doigts étaient crispés dessus. Il essaya tant bien que mal de réfléchir, mais il ne pouvait pas. Il n'avait pas le choix de toute façon. Il avait perdu, et l'humain avait son destin entre ses mains. Littéralement.

Missa rassembla ce qu'il lui restait de force et de volonté et posa son sabre dans la main tendue qui se trouvait devant lui. Il scruta l'homme, dont le visage était à seulement quelques centimètres. Il lui semblait que sa colère s'était amoindrie, mais peut-être était-ce une « hallucination » due à la suffocation. Il sentait ses muscles se relâcher les un après les autres. Il n'allait sans doute pas tarder à s'évanouir...
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Le poids et le froid dans sa main l'incitaient à détourner le regard du Zabrak suffoquant. Pouvait-il se le permettre ? Le jeune ne semblait plus représenter la moindre menace. Et s'il continuait à serrer de la sorte, il ne serrait bientôt qu'une ligne de plus sur son avis de recherche. Un meurtre de plus ou de moins, quelle différence cela pouvait-il bien faire ? Au moins, il en serait débarrassé ! Les yeux de la créature se révulsaient, et Janus sentit qu'il n'allait plus tarder à perdre conscience. Il pouvait risquer d'en détourner le regard.

Un sabre laser. Là, éteint, au cœur de sa paume. Le sabre laser du Zabrak.

Il le relâcha, le repoussant au sol tant qu'il était encore conscient. La chose devenait des plus intéressantes. Il s'était rendu. C'était frais, nouveau... inédit. Jamais personne ne s'était rendu à lui auparavant. Soient ils affichaient une farouche volonté de combattre jusqu'au bout, soit ils se faisaient massacrer avant d'avoir la moindre chance de tenter de prendre Janus dans ce piège grossier et réducteur que pouvait s'avérer être la pitié. Un truc bon pour les jedis, croyait-il. Ou avait-il cru jusqu'à présent.

Mais ce jeune qui reprenait son souffle, il lui inspirait de la pitié. Ce ne pouvait être que ça. Il n'avait jamais entendu que de ce genre de sentiment pour lui souffler délicatement à l'oreille
« Ne le tue pas. Il pourrait servir. » Mais il ignorait que faire de ce sentiment. Et de ce Zabrak. Quoique, il avait bien une ou deux idées. Par exemple, et dans l'immédiat, il pouvait toujours le convaincre de se faire passer pour son ami, et de retourner dans le bar comme si de rien n'était, ce qui enverrait un message fort à ses poursuivants — Maintenant je suis deux.

Et puis, il y avait quelque chose qui se dégageait du jeune. Janus n'arrivait pas à se souvenir de ce qu'il avait dit exactement, mais il avait une aura assez particulière. Ce n'était pas vraiment une aura de Jedi. Il y avait là quelque chose de corrompu. Cela titillait au plus haut point la curiosité de Janus. Il décida alors de garder le Zabrak, comme animal de compagnie, voire comme bouclier humanoïde.

Il lui tendit sa main droite.


« Relève-toi, minable, tu me fais honte. Et raconte-moi tout. »

Oui, le traiter comme un égal ne pouvait que ménager la fierté du jeune. Janus n'avait franchement pas besoin d'un compagnon à la fierté blessée. Déjà qu'il doutait avoir besoin d'un compagnon...
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[HRP : Désolé pour le long retard on a eu des problèmes d'internet dans les résidences.]

De l'air. Il avait besoin d'air. Il avait la gorge et les poumons en feu. L'homme s'en rendait forcément compte, et s'il ne le relâchait pas, c'est qu'il avait l'intention de lui ôter la vie. Une fin bien honteuse, songeait Missa. Incapable de se défendre, il avait espéré survivre en se faisant prendre en pitié. Une leçon qui lui aurait sûrement été utile, s'il avait pu l'appliquer.

Ses yeux se voilèrent : il était sur le point de s'évanouir, lorsqu'il heurta brusquement le sol. Il lui fallut plusieurs secondes à contempler le matériau froid et dur sur lequel il reposait maintenant pour comprendre que l'humain l'avait lâché. Il inspira plusieurs fois, bruyamment. Il sentait peu à peu la vie revenir dans son corps.

Il releva alors doucement la tête. L'homme l'observait, l'air pensif. Il sentait son aura de colère diminuer encore. Il semblait s'être calmé. Missa réalisa alors qu'il venait tout juste d'échapper à la mort, et se rendit compte qu'il était trempé de sueur : il avait peur, extrêmement peur. Jamais plus il ne se laisserait faire de cette façon. Se mettre ainsi à la portée de son adversaire, lui donner la possibilité de vous abattre sans que vous puissiez rien faire, voilà une erreur qu'il n'était pas près de reproduire.

L'homme lui tendit sa main. Le Zabrak la saisit, et il se releva. La tête lui tournait encore, et il avait du mal à garder l'équilibre. Néanmoins, il rassembla les fragments éparses de son esprit et commença à raconter son histoire, comme le lui avait demandé son « partenaire ».


« Je m'appelle Missa Nal'Khe, pour vous servir » lui dit-il, poussé par une envie de le mettre en confiance.

Et il entama son court récit, passant rapidement sur sa jeunesse, inintéressante, s'arrêtant uniquement pour évoquer son accident lui ayant provoqué ses problèmes d'audition. Il passa plus longuement sur sa découverte de son lien avec la Force, sur celle de sa sœur et de la fourberie des Jedis. Il lui parla ensuite de ses « aventures » aux quatre coins de la galaxie, et termina par Coruscant, expliquant où il s'était procuré son sabre.


« Voici donc d'où je viens, et pourquoi, tout comme vous, je hais les Jedis. Vous savez également que j'ai besoin de votre enseignement. Je vous promets de faire ce que vous voulez, si en échange vous m'apprenez à surpasser les Jedis. Je ne vous demande que ça. Et votre nom, également, sans être indiscret. »

Missa c'était en effet rendu compte qu'il ne savait absolument pas comment appeler cet homme qui se tenait devant lui ...
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[HRP : Désolé pour le long retard, j'ai eu un bug en l'envoyant la première fois, et je viens seulement de réaliser.]

Obéissant, le Zabrak s'était relevé et avait commencé à conter son histoire. C'était trop complexe et bien ficelé pour être inventé sur le pouce, et si la diligence et l'empressement du jeune étaient louches, et laissaient à penser qu'il avait dû répéter cette jolie petite histoire jusqu'à ce qu'elle fût naturelle, il décida de lui laisser le bénéfice du doute. Après tout, il avait très clairement senti la peur dans son interlocuteur, la terreur même inspirée par cet homme qui avait failli lui ôter la vie. On pouvait toujours faire confiance à un individu terrorisé. Il leur était incapable de raconter des bobards. Trop de pression.

« Pour toi, minable, ce sera Maître, si toutefois tu veux sincèrement recevoir mon enseignement. Le temps où tu pourras m'interpeler par mon patronyme est encore bien loin. »

Il ne fallait pas non plus que ce jeune sith se croie tout permis. Il soupesa le sabre de son tout nouvel élève, et le rangea dans ses robes.


« Ça, je te le rendrai quand je serai sûr de pouvoir te faire confiance. Ce moment arrivera plus ou moins tôt, en fonction de toi et de ton comportement. Alors surveille tes manières. »

Il disait cela calmement, comme pour asseoir sa domination et faire comprendre qu'il était inutile de discuter ce qui n'était rien de plus, finalement, que des faits. Il lui avait d'ailleurs menti, d'une certaine manière. Jamais, il ne serait sûr de pouvoir faire confiance à cet inconnu. Oh, il lui rendrait son sabre en fonction des évènements, comme promis, et à ce moment l'autre
penserait avoir gagné sa pleine confiance, mais il n'en serait rien, et toute tentative contre lui résulterait alors en la mort du Zabrak. Sans sommation.

Il jaugea finalement de haut en bas le jeune. À part son petit problème de surdité, sur lequel il pourrait se révéler fort amusant de jouer à l'avenir, ne serait-ce que pour en vérifier la véracité, il semblait être quelqu'un de prometteur. Dans le pire des cas, il pourrait toujours s'en servir comme bouclier. Après mûre réflexion, Janus décida donc de le prendre avec lui plutôt que de l'abattre une bonne fois pour toutes sur place, solution qu'il n'avait jusqu'ici cessé de considérer.


« Bon, maintenant que les détails sont réglés, voyons ce que tu vaux. En combat, tu ne vaux rien, j'ai déjà pu m'en rendre compte. Voyons l'efficacité de ton sens de l'orientation. Il y a 6 rues environ, nous avons croisé un bar dont une affiche sur la devanture clamait qu'il servait le meilleur alcool de ce côté-ci de la Galaxie. Ramène-nous là-bas, qu'on voit ce qu'il en est réellement. »

Ce bar n'existait pas. Il y en avait bien un 8 rues plus loin qui proclamait avoir les meilleurs jus de ce côté de la Galaxie, mais combien de temps faudrait-il au Zabrak pour le réaliser ?
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Maître... Le mot résonnait aux oreilles de Missa... Il avait enfin trouvé un mentor ! Désormais, il allait pouvoir acquérir la puissance nécessaire pour pouvoir détruire les Jedis, et plus rien alors ne pourrait l'arrêter.

Mais pour l'instant, il devait surtout se concentrer sur la tâche qu'on venait de lui confier : retrouver ce fichu bar. Le Zabrak se rappelait être passé devant plusieurs enseignes, mais il ne gardait pas le souvenir de celle qu'on venait de lui désigner. Bah, il était passé vite et il n'avait pas tout mémorisé. Il s'élança donc dans la direction indiquée et arriva à l'endroit où était censé se trouver le bar. Censé, car il n'y en avait pas.

Missa commença à faire le tour de l'endroit, mais aucune trace de l'établissement. Était-il possible que l'homme se soit trompé ? Il en doutait. Il n'y avait sans doute aucun bar ici. Il voulait le voir tourner en rond comme un idiot pour trouver un endroit qui n'existait pas. Bon. Comment faire alors ? Il ne pouvait pas dire à son maître qu'il s'était trompé, il n'apprécierait sans doute pas. Il essaya de se remémorer les endroits par lesquels ils étaient passés. Il y avait bien un bar, plus loin, mais était-ce le bon ? De toute façon, il ne perdait rien à essayer.

Il partit donc quelques rues plus loin, suivi par son maître. Ils arrivèrent devant un bar qui proposait les meilleurs jus de la Galaxie, semblait-il. Était-ce celui-là qu'il devait trouver ?


« Maître, je crains que vous ne vous soyez trompé : le bar que vous m'avez désigné n'existe pas, à moins que je ne sois passé à côté sans le voir. Ou peut-être pensiez-vous à celui-là ? »
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