Arkel Valhöll
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Le vaisseau retrouva une vitesse normale et les deux jeunes gens à bord purent revoir la galaxie telle qu'elle était. Le système Kanz était assez calme malgré tout ce que l'Histoire peut dire dessus. Anciennement dans la bordure extérieure, il fut recentré alors que les explorateurs agrandirent la galaxie lors de ces dernières décennies. Mais aujourd'hui encore il ne représentait que peu d'intérêt pour le sénat. Au niveau économique, à cause du célèbre Désordre, le système est reparti de rien et seuls les entreprises de construction voient la zone comme un nouvel eldorado. Lorrd est une planète somme toute moyenne qui n'a pas de véritable force financière ou politique mais cela laisse espérer aux autochtones une vie plus paisible désormais.
Tout en approchant de la planète on pouvait apercevoir les stigmates des nombreux bombardements dont Lorrd avait été victime depuis l'espace. Certaines régions grande comme des pays n'étaient plus que cratère nécrosé. A chaque fois cette vision était dure pour les Lorrdiens mais ils utilisaient ces preuves de la folie humaine pour garder un optimisme à toute épreuve tout en se montrant les plus virulent dans l'action contre l'esclavage.


- Voilà Lorrd.
Dit le jedi à la pilote. C'est une planète en aussi bon état que ton vaisseau, mais tout comme toi on essaie sans cesse de l'améliorer.

Ils approchèrent de la capitale Lorrd City jusqu'à ce que leur radio soit automatiquement contactée.

-Ici Statioport de Lorrd City, veuillez donner matricule vaisseau.


Avant même que lizi ne réponde, Arkel avait reprit la parole.


-Jim ?

-Oui ?

-C'est Arkel.


-Oh... je te pose à côté de ta navette jedi... J'ai vu les infos... Merci.


Sa voix avait changé, d'abord le bonheur puis un peu plus d'émotion. En fait cela faisait la deuxième fois que le jedi s'occupait des affaires politiques de la planète et qu'il mettait un terme aux agissements des dictateurs (confirmés ou non) de la région.
Il guida donc Lizi vers leur zone d'atterrissage et lui indiqua quels étaient les monuments qu'ils croisaient. Survoler la ville c'était comme passer au dessus d'un champ de ruines par moments. Certains quartiers n'étaient que gravats et pans de murs explosés. D'autres étaient de gigantesques chantiers de reconstruction, enfin les derniers étaient toujours debout mais il n'était pas rare de voir des fenêtres sans carreaux et quelques portes défoncées. Il passèrent non loin d'une gigantesque structure, haute de plusieurs centaines de mètres.


« C'est Slave Pits, ce sont les arzgadiens qui l'ont construit. Mais il représente aussi un grand mystère. Lorsque nous avons mit un terme à la dictature, des soldats se sont réfugiés à l'intérieur et sont morts, tout comme mon maître qui les avait suivi pour les empêcher de nuire. D'ailleurs elle fut entérer dans une autre ville de la planète: Qatamer. Depuis elle est considérée comme l'oeil protecteur de la planète et cette structure est sa tour de contrôle. »

Une fois posés,Arkel fit virer les fonds de la banque Jedi pour la Firrerreo.


« Tu veux bien m'accompagner ? Mes parents seraient heureux de découvrir grâce à qui leur despote à été emprisonné. Et puis j'aurais besoin de toi pour les occuper. Je dois parler à ma soeur, sans trop les inquiéter. Tu me ferais cette faveur ? »
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Le voyage avait été calme. Très calme même. Le vaisseau avait correctement fonctionné (c'était bien la première fois !), et Arkel s'était montré très sympathique. En fait, quand il évitait de l'embarquer dans ses affaires foireuses où l'on devait porter des robes et où on devait sauter dans le vide, il était très vivable. Lizi se plaisait en sa compagnie, et elle devait bien avouer qu'elle était la première surprise par cela. Elle avait plus l'habitude de vivre avec la mécanique de son vaisseau qu'avec une vraie personne, et cela lui convenait très bien. Mais Arkel était... spécial. Elle aimait bien être avec lui. Bon, elle ne lui faisait pas totalement confiance, c'était un jedi après tout, mais tout de même...

Ils pénétrèrent dans l'espace aérien de Lorrd, qui était presque vide comparé à celui de Coruscant qu'ils avaient quitté dernièrement, et on les contacta. En quelques secondes d'une discussion étrange, Arkel lui indiqua un chemin jusqu'à un endroit où elle pourrait se poser tranquillement. Il semblait bien connaître le contrôleur en tout cas... Sans faire de commentaires, elle se contenta de suivre les indications, survolant des quartiers entiers d'une ville ravagée. Lizi ne se tenait pas beaucoup aux courants des actualités galactiques, et elle se demanda même s'il n'y avait pas eu la guerre ici. Comment se nommait cette planète déjà ? Lorrd, ou quelque chose du même genre... Elle n'y était jamais venu, et ce qu'elle savait de ces habitants venaient des bruits de couloirs qu'elle pouvait entendre sur Nar Shaddaa.

Ils se posèrent près d'un autre vaisseau sur le tarmac en haut d'une tour. La jeune femme supposait qu'il s'agissait de la navette que le contrôleur avait mentionné. Alors qu'Arkel était parti pour virer les fonds sur le compte de la contrebandière et honorer son contrat, elle éteignit les moteurs de son vaisseau, coupa tous les systèmes excepté le système de survie et la sécurité (celui qui composait le mauvais code d'entrée en garderait un souvenir cuisant... Lizi ne plaisantait pas avec les vols). Et puis sortit. Et dire que ce petit prétentieux de jedi avait prétendu que son vaisseau était une ruine. Ridicule ! Il était presque neuf (en toute mauvaise foi, certes)... Comme pour appuyer ses pensées, un morceau de revêtement se décrocha du mur et tomba avec un bruit métallique sur le sol de la soute. Elle arrangerait cela plus tard...

Elle retourna le lorrdien en bas de la rampe d'embarquement. Elle s'était changée après ce long voyage. Elle avait abandonné son habituel pantalon et gilet de cuir pour un pantalon bleu électrique en toile. Elle avait toujours son petit haut blanc qui laissait voir son nombril. Elle devait se sentir bien dans son corps pour exhiber si fièrement son nombril et son ventre plat. Elle avait abandonné ses grosses bottes pour des chaussures plus discrète. Lorrd n'était pas réputé pour ses contrebandiers, aussi préférait-elle passer inaperçue. C'était pour cette raison qu'elle avait enfilé des vêtements un peu plus passe partout. Elle n'avait pas envie de pendre au bout d'une corde avant la fin de la journée.

Elle écouta ce que lui disait Arkel, et répondit :

- Je veux bien t'accompagner, mais je ne suis pas vraiment sûre de pouvoir faire la conversation à tes parents...

Puis, reprenant un air plus naturel, avec un grand sourire :

- Je serai payée pour ça ?

Ils ne devaient pas exactement la même définition du mot "service", mais soit... De toutes façons, c'était plus pour rire qu'autre chose. Quoiqu'elle ne refuserait pas une petite prime...

Elle poursuivit, en désignant les vêtements qu'elle venait de mettre :

- C'est convenable pour les lorrdiens ? Je suis jamais venue ici, et je n'ai pas envie de me faire remarquée.
Arkel Valhöll
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Super, elle avait accepté, enfin pas tout à fait, elle semblait vouloir être payée... même pour l'aider 10 minutes de son précieux temps. Elle abusait quand même. Alors comme ça il ne fallait rien attendre d'elle, même pas un petit service. Quoi que son visage trahissait l'humour. Même si avec elle on ne savait jamais vraiment où cet humour s'arrêtait. Pour une fois il décida de rentrer complètement dans le jeu à la manière de Lizi. Il s'amusait déjà de sa réaction.

« Bon tu as gagné, si tu m'accordes cette faveur, je t'offrirai... ce que je t'ai toujours refusé. »

Le sourire allait de paire avec les mots et son regard se voulu plus insistant. Il passa ensuite très vite à autre chose comme si l'affaire était entendue. Elle s'était changée depuis quelques minutes et cette nouvelle tenue lui donnait un air plus sage. C'était peut-être plus dans les goûts du jeune homme quoi qu'il n'en sache rien.

« Oui ça ne posera pas de soucis et tu sais on me connait dans le coin, je doute qu'on t'embête en ma compagnie. Cela dit les habitants sont trop occupés à reconstruire leur vie pour s'occuper d'une étrangère en règle générale. En fait elle est comme beaucoup de planètes civilisées. Et ne t'inquiètes pas, tu as beau changer de tenue tu restes toujours aussi charmante. »

Faut vraiment qu'il pense à finir ses phrases quand l'essentiel a été dit, sous peine de ressortir à l'avenir de telles âneries. Un truc comme cela de sa bouche, cela devait faire bizarre à l'oreille. Et sa voix se voulait toute gentille, presque naïve en cet instant.
Alors donc elle ne connaissait rien de Lorrd ? C'est vrai que l'endroit ne devait pas être la panacée des contrebandiers. Entre l'ancienne dictature et la méfiance des Lorrdiens, sans oublier qu'ils peuvent parler dans votre dos, alors qu'ils sont à côté de vous... Ça doit en refroidir pas mal. Et puis entre les ruines et les tombes, cette planète n'a pas non plus tant de richesses. Bref cela aurait pu être une planète où il faisait bon vivre.


« Si tu veux tout savoir, Lorrd a été victime de dictature pendant près de trois-cent ans. Pendant ce temps à chaque acte de rébellion, la planète fut bombardée depuis l'espace, d'où les nombreux cratère que l'on aperçoit depuis le ciel. Quand au sol, la vie était un véritable enfer: interdiction d'utiliser sa propre langue, interdiction de bouger librement, de faire trop de bruit, de se retrouver entre amis... Quand mon maître m'a trouvé ici, ce fut un véritable espoir pour mes parents qui souhaitaient que je ne subisse pas tout cela. Trois siècles pendant lesquels la république n'a rien fait pour nous. Trop loin comme système, même pas de route économique d'importance et aucune ressource énergétique digne de ce nom s'y trouve. Sans compter qu'à l'époque cela faisait assez loin. Ils ont simplement laissé pisser... Trois siècles... Et les Lorrdiens ont été envoyés comme esclaves chez leurs voisins Argazadiens... je crois que mes grands parents sont tous morts soit comme esclave on ne sait où soit dans l'un des camps d'extermination. Et pourtant je suis au service de la République... Enfin je m'estime avant tout au service de la paix, et de la justice. Le sénat n'est qu'un de nos nombreux contractant. Mon maître Iset'Bä, une Togruta a tellement été choquée par ce qu'elle a découvert ici qu'elle a tout tenté pour nous aider. Cela a mit près de 20 ans. Ce fut ma première mission comme chevalier... revenir ici et sauver mon monde. Mon Maître n'en est pas revenue vivante alors que nous étions séparés. J'ignore si j'aurais pu la sauver. Nul ne sait ce qui est arrivé à l'intérieur de Slave Pits. On a retrouvé son corps à l'extérieur des heures plus tard. »

Il marqua une pause avant de reprendre.


« J'espère que tu comprends que mon idéalisme est différent de ce que tu pouvais imaginer. C'est surtout une volonté de: plus jamais ça... D'ailleurs la dernière fois que je t'ai menacé, tu ne risquais rien. Je me refuse d'utiliser cette manipulation d'esprit qui me semble être une simple autre forme d'esclavage. Ce que j'ai connu ici... je souhaite que cela n'arrive plus nulle part. Et tant pis si il faut plusieurs générations pour que l'on y arrive. Si on avait baissé les bras, Lorrd n'existerait plus. »


Il ignorait pourquoi il lui déballait tout ceci. Sa voix était plus grave que d'habitude, même son regard semblait touché. Sans qu'il ne s'en aperçoive, Lizi venait d'entendre ce que peu de monde savait d'Arkel. Si les Maîtres du conseil avaient certainement découvert cela à force de croiser et de sonder le jeune homme, les autres à avoir entendu ces propos de la bouche du Jedi furent son maître et Misha, l'amie avec qui il avait grandi au temple. Quant à sa jeune Padawan, elle serait mise au courant à son retour.
Il sembla alors reprendre ses esprits, clignant des yeux et se grattant la tête, l'air un peu penaud, il fit signe à Lizi de le suivre en ville. Ils traversèrent des rues où les routes gardaient les cicatrices des anciens combats au sol. En passant près de certains Lorrdiens, on pouvait les voir se tenir face à face en silence, mais se tortillant légèrement ou bougeant les doigts, le nez, les lèvres...


« Voilà notre fameux langage cinétique qui nous rend si intriguant. C'est un ancien moyen de communication de la résistance et nous le gardons en vie même après notre libération. Il permet de communiquer sans qu'un non initié s'en aperçoive car on sait se montrer particulièrement discret... Là ils articulent beaucoup. A force de travailler nos mouvements et de s'appliquer à lire ceux des autres nous pouvons aussi nous faire une idée de ce que l'autre ressent et on peut aussi aller jusqu'à mimer une personne, ses gestes et même sa voix pour les plus doués. Mais continuons, nous ne sommes pas loin. »


Ils venaient de passer dans un quartier plus … beau, tout simplement. Une maison sur dix seulement était détruite et les rues étaient fleuries tandis que la vie semblait assez agréable dans cette partie de la ville. Ils s'arrêtèrent devant une maison à étage dont toutes les vitres avaient été brisées. Et malgré l'état désastreux de la porte, Arkel frappa.
Une humaine assez jeune au regard vert pétillant leur ouvrit la porte, elle était à peu près de la même taille que Lizi et sauta au cou de son frère dans un cri de joie. Ce dernier la serra fort et l'embrassa sur le front avant de la laisser rentrer et hurler à ses parents:


« Papa, Maman !!! Arkel est revenu, avec sa petite amie !!! »


Le jedi marqua un temps d'arrêt et regarda Lizi avec un sourire considérablement gêné.


« Euh, c'était ma soeur... Lyra. Entre donc. »


Ils entrèrent donc et Arkel ferma la porte derrière la contrebandière. Il trouva dans le salon sa soeur et ses parents qui vinrent l'enlacer à leur tour. Puis ils adressèrent un grand sourire à Lizi et l'invitèrent à s'installer sur l'un des fauteuils ou canapés du salon tandis que Lyra avait disparu dans la cuisine.


« Vous prendrez bien un petit rafraichissement mademoiselle ? »


« Lizi » Répondit rapidement Arkel, avant de s'assoir face à son père.

« Je tenais à vous la présenter... c'est grâce à elle que vous ne courrez plus le moindre danger. »
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Lizi fut toute émoustillée lorsque Arkel lui promit de faire ce qu'il avait refusé de faire avec elle sur Coruscant, à savoir coucher avec elle. La contrebandière était une femme qui aimait les hommes, et elle n'avait pas caché qu'elle était attirée par le jedi. Elle ne l'aimait pas, si tant est que ce mot signifie quelque chose pour elle, elle voulait juste voir ce qu'il valait au lit, juste une soirée. Peut être un peu de curiosité aussi, voir si les jedi étaient comme les autres. Certaines mauvaises langues disaient qu'ils étaient castrés, il fallait bien vérifier tout de même !

Toute guillerette, elle se laissa entrainée par le jedi dans les rues de la ville, écoutant d'une oreille distraite ce qu'il lui disait. Elle n'était pas particulièrement intéressée par l'histoire de la ville, même si elle appréciait le geste d'Arkel. D'ailleurs, le moral de ce dernier semblait avoir baissé. Lizi trouvait cela normal, il devait avoir le moral dans les chaussettes à force de voir cette ville, qu'on aurait pu appeler "ruines city" sans que cela ne choque personne. Elle ne savait pas ce qu'il pouvait ressentir, mais elle devinait que ce n'était pas agréable. Elle se demanda ce qu'elle penserait si jamais cela arrivait à sa planète. Cela dit, elle était assez protégée de ce côté ci... Ce qui ressemblait le plus à une maison pour elle, après son vaisseau, c'était Nar Shaddaa, et elle ne pensait pas verser une larme si la planète venait à être dévastée. Il y avait pas mal de racailles là bas qui méritaient une bonne correction.

Ils arrivèrent dans un quartier qui, selon toute vraisemblance, devait appartenir aux familles aisées. La maison de la famille Valhöll était ici, grande mais un peu endommagée. Le jedi frappa à la porte éventrée de la bâtisse. Une jeune femme surexcitée les accueillit, avant de rameuter toute la famille à grands cris. La contrebandière resta à l'écart lors de ces heureuses retrouvailles. Elle ne voulait pas gâcher ce tableau de famille par sa présence. On l'invita à s'asseoir, et elle obéit sans un mot, un peu gênée. Elle ne se sentait pas à sa place ici... Même lorsqu'on lui demanda si elle voulait boire, elle se contenta d'opiner silencieusement de la tête, les mains légèrement crispées sur ses genoux.

Les Vahlöll parlèrent quelques instants de tout et de rien, de la vie en général. Lizi se contenta d'écouter tout le long de la conversation, mal à l'aise, ne répondant que lorsqu'on lui posait une question directe, et de façon très laconique. Puis Arkel partit rejoindre sa soeur, qui avait disparut plus tôt dans la cuisine. Il allait sans doute lui parler de la menace du sénateur, ou d'autres choses dont elle ne savait rien. D'après ce qu'il lui avait dit, elle devait juste retenir les parents un peu... Seulement, elle manquait un peu de sujet de conversation sur le moment. Ils n'avaient sans doute pas les même centres d'intérêts. Puis elle ne pouvait pas se contenter de dire "salut, j'suis Lizi, je transporte des marchandises illégales à travers la galaxie avec des flics et des pirates au cul la plupart du temps"... Ce fut la mère d'Arkel qui désamorça le silence tendu :

- Alors, qu'est ce que vous faites dans la vie ? Vous n'êtes pas une jedi ?

- Non... Je suis pilote, madame.

- C'est vous qui avez transporté notre fils jusqu'au sénateur ? Vous avez aidé à le capturer ? Les informations étaient plutôt vagues sur votre rôle.

Le sénat avait sans doute censuré les journaux, sinon les gros titres auraient été : "une pilote indépendante arrête un membre du sénat". Non, bien sûr c'était Arkel qui avait eu le beau rôle dans cette affaire.

- On peut dire ça comme ça.

- Et notre fils et vous...

- Euh... Nous nous entendons très bien...

Visiblement, ce n'était pas exactement ce qu'ils s'attendaient à entendre. Puis, se souvenant que Lyra l'avait vue comme "la petite amie" d'Arkel, et de la promesse que ce dernier lui avait faites en sortant du vaisseau, elle lâcha une bombe tout à fait improvisée :

- Il a promis de me faire un enfant bientôt.

Qu'est ce qu'il ne fallait pas faire pour gêner un jedi...
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Arkel discutait avec son père pour l'instant, tandis que Lizi ne semblait pas des plus à son aise. Enfin, le jedi était plus occupé à ressentir l'aura de sa soeur et à se concentrer dessus pour que l'état de Lizi ne lui saute aux yeux. Pour l'instant il n'était pas inquiet, sa soeur allait bien, toujours souriante, elle dégageait une grande joie de vivre, chose qu'elle devait avoir perdu ces derniers mois. Cela devait faire près de deux semaines que la famille était à nouveau réunie.

« On va vite oublier ça Arkel, on a connu pire ces dernières années. Drevan n'a pas fait tant de dégâts finalement. Il y a toute la vie politique de la planète à reconstruire mais c'était déjà le cas avant. D'ailleurs on m'a proposé de participer à cela mais je ne suis pas sur de vraiment le vouloir... »


Arkel avait confiance en son père, il saurait prendre la meilleure décision. Il lui répondit d'un sourire avant tout.

« Tu feras ce que tu croiras être le mieux... Prends ton temps et tu feras le bon choix. »


On leur offrit à boire et le jedi sirota tranquillement tandis que sa mère lui demandait ce qui s'était passé sur Coruscant.

« … Et donc après être arrivé sur Coruscant, nous avons pu récupérer les données du Sénateur et prouver ses magouilles. C'est Lizi qui s'est occupé principalement de lui et qui a fait un super boulot. Bon je l'ai un petit peu embarqué là dedans sans prévoir tant de rebondissements mais elle s'en est tiré comme une chef. »


Il avait amené Lizi dans la conversation et pouvait donc la laisser maintenant seule avec eux. Il se leva et fit mine d'aller aux toilettes. Lyra était apparemment dans sa chambre et il l'y rejoint, fermant la porte derrière lui. Elle était en train de ranger... Vu l'état dans lequel était la maison lors de l'enlèvement de leurs parents, il y avait encore une bonne semaine de ménage à faire.

« T'as vu ça ? Ils ont vraiment tout flanqué parterre. »


« Dis Lyra tu as vu Veer quand pour la dernière fois ? »


« Pardon ? Euh hier pourquoi ? Il ne va pas très bien ces derniers jours. Je l'ai laissé un peu seul et puis je veux aussi profiter de papa et maman. »

« Oui, tu pourrais me ramener chez lui ? Je dois lui parler. »


Le regard de Lyra fut troublé, elle se posait beaucoup de questions tout à coup mais elle essaya de faire confiance à son frère et acquiesça.
Arkel redescendit alors avec sa soeur et il fit signe à Lizi qu'ils allaient y aller. Heureusement pour lui il n'avait pas suivit leur conversation et ignorait tout des révélations fracassantes de la pilote. Mes ses parents le regardaient bizarrement. Si seulement il était redescendu une minute plus tôt... Il aurait empêché la catastrophe. Mais là... Finalement tout le monde fit comme si de rien était. Lizi devait avoir reprit du poil de la bête maintenant qu'elle avait posé sa marque dans l'ambiance familiale...
Le jedi se rapprocha d'elle et lui chuchota quelque chose, ce qui fit presque glousser sa mère, s'imaginant quelque phrase enflammée.


« On dois aller voir quelqu'un. J'aimerais que tu veilles sur Lyra pendant qu'elle nous accompagne. »


Il expliqua à ses parents qu'ils allaient rendre visite à Veer, le petit-ami de Lyra, signifia t-il à la contrebandière. Et après leur promettre qu'ils reviendraient diner, avec Veer certainement, ils disparurent dans la rue. Arkel resta silencieux et laissa les deux jeunes femmes discuter entre elles.


« Alors vous l'avez rencontré comment mon frère ?... Ca m'étonne quand même qu'il ait une liaison parce qu'avec l'Ordre et tout ça... »


« Je n'ai pas... »


Sembla vouloir dire le jedi avant qu'il ne reparte dans son mutisme. Il essayait de sentir la moindre vibration anormale de la Force. Pour l'instant tout allait bien mais il s'attendait au pire. Ils marchèrent une bonne vingtaine de minutes où le jeune homme se contentait du minimum de conversation. Lyra elle, s'en donnait à coeur joie.

« Et donc tu as ton propre vaisseau ? Je peux te tutoyer ? Ça fait quoi de mettre une raclée à un enfoiré de sénateur ? »


Ils étaient maintenant dans un quartier qui avait été durement touché par la guerre. Les maisons avaient toutes des traces de brulures à cause des blasters certainement. Beaucoup de gravats jonchaient le sol et les luminaires n'avaient pas encore été réparés. Si bien qu'avec le soleil qui disparaissait peu à peu, les rues étaient très sombres. Pourtant ils ne risquaient pas de croiser un quelconque voleur. Tous les mercenaires qui suivaient Drevan avaient vite disparu quand les infos avaient parlé de son arrestation. Et les Lorrdiens entre eux avaient développé une certaine solidarité.

Lyra frappa à la porte entrouverte d'une maison.


« Oui elle ne ferme plus... »


Un adolescent à peine plus vieux que la jeune fille leur ouvrit. En voyant les deux adultes il se raidit . Il n'était pas Lorrdien et cachait mal ses émotions. Arkel n'avait pas fait attention à son malaise lors de leur première rencontre mais là il se concentrait dessus. Ce gamin était trop nerveux et la Force s'agitait comme jamais.
Le jedi précéda les deux jeunes femmes et entra, fermant la porte derrière lui.


« Deux minutes je dois lui parler seul à seul. »


Lizi et Lyra étaient à l'extérieur, la forte se refermant devant leur nez, aussi mignon chez l'une que chez l'autre.

Veer essayait maladroitement de cacher son trouble. Il invita Arkel dans ce qu'il restait de son studio. Ce dernier lui tournait le dos, alors Veer en profita pour sortir un blaster de la main gauche et un sabre à lame rouge.


« Rien que ça Veer ? »


« Je … je dois te tuer... »

« Explique moi ? »


Arkel se tenait face à lui, gardant une distance de deux mètres, mais l'air aussi serein que possible.

« Explique moi à quoi tu joues depuis le début. Tu travaillais pour Drevan ? »


« Il m'a recueilli il y a longtemps. J'ai été formé par un maître mais ce dernier est mort, assassiné par un sith. Sans Drevan j'aurais fini comme lui. »


« Drevan a tué un sith ? »


Vu ses piètres qualités de combattant, le jedi en doutait.


« Non, c'est son amie qui a fait ça... »


Arkel sembla vouloir répondre mais marqua une pose. Il avait une amie ? La tueuse qu'il avait affronté peut-être ?


« Où est-elle ? »


« Je l'ignore, cela fait quelques temps que je ne l'ai pas vu. En tout cas elle n'est plus sur Lorrd depuis que tu as infiltré le groupe de Drevan. »


« Pourquoi ne m'as tu pas dénoncé ? »


C'est vrai, il avait été infiltré pendant des mois...


« Lyra... »


« Tu l'aimes ? »


« Oui... Mais... je n'ai plus le droit... »



Apparemment Lyra avait été quelque peu vexée de ne pouvoir rentrer. La voilà qui déboulait dans la pièce et se plaça devant Arkel, face à la lame écarlate qui restait tendue vers eux, sans oublier le canon du petit pistolaser qu'il tenait.


« Veer !!! Tu es un sith ?!»


Arkel soupira, il ne souhaitait pas l'impliquer. Ce gamin était déjà perdu, et il pouvait craquer à tout moment, d'un côté comme de l'autre. Arkel avait surtout peur que sa soeur ne soit blessée si Veer avait abandonné toute par de lumière.
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Ils repartirent très vite dans les rues de Lorrd, pour chercher un certain Veer. Lizi était un peu perdue... S'ils faisaient le tour des connaissances du jedi sur la planète, ils en auraient pour un mois ! Elle ne savait pas vraiment quel but il suivait, à part vouloir protéger sa soeur. La contrebandière n'avait pas toutes les cartes en main, mais elle aimait savoir un minimum ce qu'elle était en train de faire. Surtout qu'il lui avait glissé à l'oreille qu'elle devrait protéger sa soeur... Tout cela était bien mystérieux, un peu trop d'ailleurs. Comme tout bon contrebandier, elle détestait les surprises, qui étaient généralement mauvaises dans son métier.

Lyra se révéla très bavarde. Tant mieux, car plongé dans ses pensées, Arkel n'avait guère plus de conversations qu'un poisson rouge (et ce n'était pas exagéré !). Sans la présence des parents, Lizi se sentait un peu mieux. Se trouver dans la rue devait aussi aider à la détendre, elle se sentait plus dans son élément. Elle répondit donc à la soeur comme quoi elle avait rencontré Arkel alors qu'il avait crashé son vaisseau (ce détail choqua, puis amusa beaucoup la jeune femme) et qu'il cherchait un pilote pour le mener à Coruscant.

- Par contre, ce n'est pas mon vaisseau personnel. Je le loue à mes employeurs, faute d'avoir les moyens d'en acheter un !

Elle se contenta d'hocher de la tête pour lui permettre de la tutoyer, et ne répondit pas concernant le sénateur. D'après ses souvenirs, alors que le jedi arrêtait le sénateur et ses gardes, elle était restée cachée sous un bureau pour sauver sa peau. Pas très glorieux donc, et elle ne voulait pas s'étendre plus sur son rôle.

Ils arrivèrent dans un quartier en ruines, et frappèrent à une porte (ou plutôt aux restes d'une porte). Un jeune homme, presque un adolescent, leur ouvrit. Il était visiblement nerveux, et Arkel entra pour s'entretenir seul avec lui. Lizi s'en fichait : elle hausa les épaules et alla s'adosser au mur près de la porte, et croisa les bras pour attendre. Elle était assez patiente, il fallait bien cela quand on passait sa vie à voyager dans le vide.

Elle tenta d'occuper un peu Lyra, mais la jeune soeur du jedi ne sembla pas supporter d'être mise à l'écart. Elle avait encore beaucoup de chose à apprendre. Elle rentra dans l'appartement de Veer en trombe. Lizi tenta de la retenir, mais elle ne parvint pas à l'attraper pour l'empêcher d'entrer.
La firrerreo soupira. Elle ne voulait pas rentrer. Arkel avait bien préciser qu'il voulait parler seul à seul à l'autre homme. Cela dit, maintenant que Lyra était à l'intérieur, ce n'était plus vraiment un tête à tête. En plus, le jedi lui avait bien fait remarquer qu'il fallait qu'elle veille sur sa soeur... Y'a des jours comme ça... Résignée, elle entra dans la pièce. C'est alors que tout bascula.

L'action se passa très vite. Elle ouvrit la porte meurtrie pour tomber sur un spectacle étrange. Le dénommé Veer, avec un blaster et un de ces machins laser dans les mains, pointé sur Arkel. Lyra, qui s'interposait entre les deux hommes. Veer semblait tendu à l'extrême, comme si il avait un choix capital à faire. N'importe quoi aurait pu le faire craquer tant il était nerveux. Et ce n'importe quoi, ce fut tout naturellement Lizi. Entrant dans la pièce comme un cheveux sur la soupe, les restes de la porte se décrochèrent dans leurs gonds dans un bruit sourd (sans doute encore un coup de la chance). Veer se tourna brusquement vers elle, et la gâchette céda sous son doigt tremblant. Le tir presque involontaire fusa dans l'air en répandant une odeur d'ozone.

Le laser toucha Lizi à l'abdomen, juste sous le sein droit. Elle écarquilla les yeux, surprise. Elle n'avait rien compris à ce qui venait de se passer, et ne comprenait d'ailleurs toujours rien. Son esprit était devenu douloureusement lent, alors que la surprise restait figé sur les traits de son visage. Elle recula d'un pas par reflexe, se heurtant au mur.

- Mais...

Sa main passa sur sa blessure, et elle regarda le sang déposé sur ses doigts comme si ce n'était pas le sien. Elle n'avait rien demandé, mais c'était quand même elle qui prenait. L'univers était décidemment injuste... Très vite, les sensations dans ses jambes l'abandonnèrent, et elle se laissa tout doucement glisser par terre le long du mur. Elle commençait à se rendre compte à présent, et sa peau prit une couleur argentée. Elle avait peur, peur de mourir.

- Je sens que ça va me gâcher la journée... murmura-t-elle.

Elle cligna des yeux une fois, puis deux. Elle voyait flou, et des points noirs dansaient devant ses yeux. Le pire était qu'elle était encore assez lucide pour se rendre compte que ce n'était pas, mais alors vraiment pas bon signe. Elle était assise, adossé à son mur, la main gauche crispée sur sa blessure. Malgré tout, elle savait très bien qu'elle était en train de si vider de son sang. Ses yeux finirent par se fermer tout seuls, comme si elle voulait prendre un petit somme...

Elle avait toujours eu beaucoup de chance. Il y avait une leçon à tirer de tout cela : ne pas déranger quelqu'un de nerveux et de tendu à l'avenir !
Arkel Valhöll
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La jeune soeur du jedi se sentait trompée, trahie et en même temps elle commençait à comprendre que son histoire avec Veer venait de s'arrêter. Elle s'était sciemment placé de la sorte, en travers des armes du Sith, pour protéger son frère. Mais elle se sentait perdue tout à coup. Veer hésitait de plus en plus. Arkel avait peur d'une panique irraisonnée chez lui. Sinon il ne semblait pas très dangereux. Il était un simple gosse paumé, dont la vie avait été une succession de raisons l'amenant doucement vers le chaos le plus total.

« Si tu veux faire du mal à mon frère, tu devras d'abord t'occuper de moi. »


L'adolescent tremblait, cela se voyait dans son bras tendu. Le pistolaser devait lui sembler très lourd.


« Comment peux tu me faire ça ? Nous... nous nous aimions non ? »


« Je n'avais pas le choix Lyra. »


On pouvait entendre tout le désespoir dans la voix du garçon. Un bruit sourd retentit. La porte venait de céder et Lizi se trouvait elle aussi dans la maison. A bout de nerfs, Veer craqua et il ne put empêcher son doigt d'appuyer sur la gâchette. Arkel détestait les blasters pour cette raison. Il ne pouvait bien analyser les mouvements d'un doigt nerveux, à moitié caché par l'arme. Il avait senti le coup partir trop tard. Il s'était pourtant élancé et désarma le jeune homme d'un seul geste mais il était trop tard. Lizi se touchait l'abdomen alors que son sang semblait s'évader entre ses doigts. Délaissant l'adolescent, le jedi venait de la rejoindre et la releva quelque peu, regardant l'étendue des dégats.

« Je, je suis désolé. »
murmura un Veer dont les larmes semblaient lui échapper. Lyra se rapprocha de Lizi elle aussi sans même adresser le moindre regard à son ancien compagnon. Et quand ce dernier s'approcha, elle se contenta de lui demander de s'en aller. Arkel fit de même.

« Profites de cette chance, quitte la planète. Je ne te chercherai pas, car Lyra souhaite que tu vives malgré tout. Va t'en maintenant. »


Ne se préoccupant plus du jeune homme qui avait tout abandonné sur place, le jedi tenta de sourire à Lizi qu'il aurait trouvé sublime avec cette teinte argentée, seulement si elle n'était pas aussi pâle et en danger de mort.

« Restes avec nous. Lizi, écoute ma voix ! »


On pouvait déceler beaucoup d'inquiétude dans la voix du jedi qui relevait le haut de lizi histoire de mieux voir où elle était touchée. Il eut rapidement les mains ensanglantées. Il se tourna alors vers Lyra.


« Prend mon communicateur et essaie de joindre des secours. Vite ! »


Il lui indiqua une poche et elle trouva vite la petite radio avant de sortir de la maison.
Lizi était dans de beaux draps... et encore une fois elle finissait dans les bras du jedi, à croire qu'elle le faisait exprès. Mais elle avait mal choisi sa façon de faire car les talents de guérisseurs du jeune homme ne valaient pas ceux d'Ellana Caldin. Il se mit à réfléchir à une solution pour lui permettre de survivre, car il la sentait de plus en plus faible. Elle vint même à fermer les yeux, se laissant aller, oubliant qu'elle devait se battre pour vivre. Le jedi allait y penser pour elle.
La blessure était trop profonde pour qu'il utilise ses faibles pouvoirs de guérison.
Il serra la Firrerreo contre lui, et ferma les yeux à son tour. Il allait tenter quelque chose d'assez risqué. Ne voyant aucune autre chance à Lizi de s'en sortir, il devait lui fournir le temps nécessaire à l'arrivée des secours. Ainsi il partagea sa vie. Il se concentra sur lui même, afin de sentir son sang parcourant ses vaisseaux sanguins. Il sembla chercher une force intérieure avant de la faire exploser. Une énergie sembla alors se dissiper de son organisme pour entourer Lizi. Il lui transmettait ses forces vitales, obligeant son sang à continuer son travail et l'empêchant de s'évanouir hors du corps de la belle jeune femme.
C'était épuisant, à vrai dire il offrait sa vie en ce moment même. Il se sentait à son tour de plus en plus mal et implorait la Force de protéger la pilote. Il finit par perdre conscience mais son travail continuait. Il continuerait d'ailleurs jusqu'à ce que l'un des deux ne meure ou que lizi ne soit soignée. Seul l'arrivée rapide des secours leurs permettraient de s'en sortir. Il lui avait donné du temps, c'était tout ce qu'il pouvait faire, forçant son coeur à continuer de battre, et son sang d'irriger ses organes vitaux.

Lyra fut de retour après de longues minutes. Elle verrait son frère et sa  « petite amie » étendus l'un sur l'autre. Il fallait espérer qu'elle ne soit pas seule.


Peut être que Lizi avait entendu une voix très lointaine lui murmurer qu'elle ne pouvait pas mourir. En plus de lui transmettre sa force, au prix de sa propre vie, il lui avait envoyé des messages.


*Reste avec moi Lizi. Je t'en prie. Reste avec moi.*
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Anonymous
La dernière chose dont elle se souvint, c'est d'avoir la voix d'Arkel qui lui murmurait des paroles d'encouragement et qui la réconfortait. Normalement, entendre la voix de quelqu'un d'autre dans sa tête l'aurait rendu folle. Seulement cette fois ci, elle s'en fichait. D'ailleurs, elle se fichait de tout à présent. Elle se sentait doucement flotter, alors qu'elle était pourtant bien calée contre le mur. La voix continuait de la soutenir dans une lutte qu'elle savait pourtant perdue d'avance. Elle se sentait toute engourdie à mesure qu'elle se vidait de son sang, qui s'écoulait sans arrêt sur le sol sale. Elle allait mourir, et ça la désolait...

Elle rouvrit les yeux, un peu surprise de les avoir fermés. Où était-elle ? En regardant autour d'elle, elle vit beaucoup de lumières, mais tout était flou. C'était ça le paradis ? Vu ce qu'elle avait fait dans sa vie, elle aurait plutôt parier qu'elle aurait une place en enfer. A moins qu'elle soit au Vahlala. Il y avait tellement de religion, elle se mélangeait les pinceaux. Elle se sentait flotter doucement. Sauf que cette fois ci, ce n'était pas une sensation : elle flottait réellement ! Elle écarta les bras, qui heurtèrent d'épaisses parois de verre. Qu'est-ce que c'était ce bordel ?! On ne pouvait pas la laisser en paix, même dans la mort ? Elle espérait ne pas être devenue un zombie. Non, elle avait regardé trop d'holofilms.

Elle commençait à se débattre, batifolant des bras et des jambes dans un liquide visqueux qui l'entourait. Sa respiration se fit difficile. Elle avait une sorte de masque collé sur le visage, lui couvrant le nez et la bouche, et lui envoyant de l'oxygène. Malgré cela, elle suffoquait. Elle avait l'impression qu'elle allait se noyer. On pouvait la mettre dans des boyaux à peine plus grand qu'elle, on pouvait la lâcher dans le vide de l'espace avec une simple combinaison pressurisée, mais l'eau, c'était plus fort qu'elle. Elle en avait une peur bleue. C'était peut être depuis qu'elle avait vu, toute petite, un film sur le monde aquatique de Mon Calamari et les créatures des profondeurs... Si bien qu'elle n'avait jamais appris à nager, ce qui ne l'encourageait pas plus à se baigner.

On la sortit de la cuve de bacta pour la poser sur un lit d'hopital. Complètement paniquée et désorientée, Lizi frappa un médecin à la tête avant qu'on ne lui injecte un petit calmant et qu'on lui explique ce qui se passait. On la fit s'asseoir sur un matelat blanc comme neige, et on l'enveloppa dans une couverture. Elle n'avait que des sous-vêtements sur elle, qui n'était même pas à elle d'ailleurs, et on ne voulait pas qu'elle prenne froid sans doute. Elle se mit à claquer des dents et à frissonner, complètement recroquevillée dans son drap. Ses cheveux humides lui collaient au visage.

- Qu-Qu-Qu'est-ce qui-qui-q-qui c'est pas-sé-sé-sé ?

Elle regarda autour d'elle, se sentant soudain très seule.

- Où... est-est Arkel-kel ?

On pouvait lire la détresse sur son visage, un peu à la manière d'un petit chiot perdu. Elle ne savait pas où elle était, ne ce qu'il fallait faire. Elle effleura timidement l'endroit où elle était blessée, mais la peau à cet endroit était plus douce que celle d'un bébé. Elle ne comprenait plus rien à rien...
Arkel Valhöll
Arkel Valhöll
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Un médecin était occupé à suivre sa tension et ses fonctions vitales. Tout allait pour le mieux, son réveil était proche, elle n'était plus en danger. On peut dire qu'ils avaient fait du bon travail avec elle. Heureusement qu'une adolescente les avait prévenu à temps et que le jedi avait gardé cette femme en vie. Mais le réveil de cette femme que la jeune Lyra Valhöll appelait Lizi leur réserva une surprise à son réveil. Généralement on les remerciait de leur travail, on essayait rarement de les frapper. Peut-être n'avait-elle pas l'habitude du bacta. C'était parfois la réaction des personnes qui sortaient pour la première fois d'une cuve. Ils s'étaient imaginé nul ne sait quoi...

Il revint alors que la jeune femme était assise, elle avait besoin de réponses sinon elle ne se calmerait jamais. Vu son stress alors qu'elle était sous calmant, autant répondre à ses questions et éviter une hypothétique attaque cardiaque. Il s'approcha d'elle et comprit bien vite qu'elle semblait parler du jedi qui l'accompagnait.


« Vous êtes Lizi c'est ça ? On vous a transporté à l'hôpital et on vous a soigné. Nous sommes arrivés juste à temps. Votre ami le Jedi à fait en sorte que vous restiez en vie... J'ignore comment mais on a l'habitude avec eux. Vous voulez le voir ? Suivez-moi je vous y emmène. »

Il lui proposa une sorte de peignoir ou robe de chambre en plus de la grande serviette puis il lui fit signe de le suivre. L'hôpital avait été l'un des premiers bâtiment à être retapé. Il semblait flambant neuf, avec une vieille odeur de peinture fraiche flottant encore dans l'air. Ils descendirent deux étages et arrivèrent dans un nouveau couloir au blanc éclatant. Ici c'était bien plus calme que l'aile où se trouvait la contrebandière.

« Il a utilisé la Force j'imagine... mais il s'est épuisé pour cela. On n'avait aucun moyen de l'aider à part lui administrer du repos forcé. Il est dans un coma léger et tout son organisme semble épuisé, pourtant il va s'en sortir. »


Il s'arrêta devant une porte et lui fit signe d'attendre là
.

« Sa famille est à son chevet, je vais leur dire que vous êtes là. »


Il entra et laissa Lizi seule puis ressortit, avec les parents d'Arkel ainsi que Lyra derrière lui.

« Vous avez de la chance, il semble sur le point de se réveiller. Evitez de trop lui parler par contre... enfin ne vous attendez pas à de grosses réponses. »


Quant aux parents du jedi ils sourirent à la jeune femme et lui dirent qu'ils étaient heureux de la savoir en pleine forme. Apparemment ils l'invitaient à entrer, la laissant seule à l'intérieur.
La chambre était presque vide, à part quelques fleurs qui trônaient dans un vase sur une table à côté de la porte. Le jedi était couché dans un lit, avec juste un drap le couvrant, Lizi pouvait apercevoir ses épaules dénudées, alors qu'il semblait dormir tranquillement. Il était sur le dos et semblait très pâle malgré le fait qu'il soit hors de danger.

Après de longues minutes il ouvrit difficilement les yeux et murmura un nom après avoir cru apercevoir une crinière rousse.


« Li... lizi ? »
Invité
Anonymous
On l'avait introduite dans la chambre d'Arkel qui, selon les dires du médecin, était encore dans un mini coma. Entourée de la famille du jedi, elle resta à son chevet le temps qu'il se réveille, partageant avec les parents l'expérience qu'elle venait de vivre. La partie la moins plaisante, peut être même plus que de se faire tirer dessus, avait été le réveil dans une cuve de bacta. C'était la première fois qu'elle testait ce genre d'engin, et elle ne l'aimait pas du tout ! Vêtue d'une simple robe de chambre blanche, elle commençait à frissonner. C'était plein de courants d'air ce genre d'habits, c'était pour cette raison qu'elle ne portait que des pantalons.

Elle avait encore du mal à le croire, à croire qu'elle était encore en vie. Elle avait souvent vu la mort, la frôlant même parfois d'un peu trop près. Seulement, cette fois ci, c'était vraiment pas passé loin. Elle se disait parfois qu'elle devrait peut être arrêter le métier si dangereux qu'elle pratiquait, pour faire quelque chose de plus calme. Pilote de navette intra-système, taxi ou bien vendeuse de crème glacée peut être... Mais le fait d'être grisé par cette montée d'adrénaline alors qu'on poussait les manettes des moteurs à fond, poursuivi par la douane galactique, cela lui manquerait trop. Elle préférait encore risquer sa peau que d'avoir une vie paisible.

Arkel ouvrit finalement les yeux. Soupirant, elle s’assit sans gêne sur le bord du lit, laissant toutefois suffisamment de place au blessé pour bouger (un peu).

- La belle aux bois dormants, on se réveille, murmura-t-elle doucement, en faisant référence à un vieux conte pour enfants.

Elle avisa le gros orteil gauche du jedi qui dépassait des draps au bout du lit, et se mit à le triturer, comme si cela pouvait l'amuser d'une quelconque façon.

- Je vais sérieusement penser à ne plus te fréquenter tu sais, fit-elle d'un ton qui justement n'était pas sérieux. A chaque fois que je suis avec toi on me tire dessus. Ou bien on saute d'un immeuble, selon tes délires.

Elle lui fit un sourire. Il était tout palot, alors qu'elle avait retrouvé sa couleur originelle. Son maquillage avait disparu lors de son immersion dans le bacta, aussi avait-elle une belle couleur dorée sur tout le corps, comme si elle était recouverte d'une fine pellicule d'or.

- Je voulais te remercier pour ce que tu as fait. Ca fait deux fois que tu me sauves la peau, va falloir penser à ce que je m'acquitte de cette dette !

Elle se pencha vers lui et lui glissa à l'oreille d'un ton très sensuel :

- J'ai déjà ma petite idée la dessus...
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