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Tatooine et ses déserts arides, ses montagnes acérées, ses hommes des sables aussi accueillants qu’inoffensifs, ses contrebandiers et autres joies de l’existence. Un vrai petit havre de paix… Qu’est-ce que Tia faisait ici, au beau milieu d’un désert entre deux tempêtes de sable ? C’est exactement ce que la jeune femme se demandait alors que la tête lui tournait par cette chaleur accablante. Oh il y avait bien une raison, mais pour cela il fallait remonter quelques mois auparavant…

A ce moment, Tia faisait des recherches sur les cimeterres petranaki des gladiateurs de Géonosis, cette arme de près de deux kilos était réputée dans ce milieu, l’une d’entre elle particulièrement, était la source de nombreuses rumeurs à l’époque. Son utilisateur ne subissait aucune défaite tout au long de ses combats et on murmurait qu’elle était habitée par la Force. A la mort du bretteur l’arme traversa les âges et finit dans un musée de Coruscant. Tia aurait bien mise à nue le mystère qui planait autour de cette arme, si le cimeterre n’avait pas été volé depuis belle lurette. Un gardien du musée manquait à l’appel le lendemain du vol, et si l’on n’avait aucune certitude quand au fait qu’il soit réellement coupable, on ne put de toute façon pas mettre la main sur lui. Après de longues recherches, la jeune archéologue était tombée sur une dépêche, faisant la liste des volontaires pour fonder l’un des premiers villages colons sur Tatooine. Notre homme en faisait parti. Le village était depuis engloutis sous le sable mais Tia s’était équipée de toutes les sources possibles afin mettre au point une carte sure qui lui permettrait de trouver le village laissé à l’abandon. Après s’être assuré du financement de son expédition par le musée auquel elle retournerait la pièce si elle parvenait à la retrouver, Tia organisa son voyage.

Cela faisait maintenant une bonne semaine que la jeune fille se trouvait sur les lieux et les fouilles avançaient bon train. Le village loin d’être entièrement engloutis ne l’était qu’à moitié, l’œuvre pour une fois bénéfique de multiples tempêtes de sable. Tia avait réussi à localiser l’emplacement de la cabane du colon et cela faisait deux jours que la jeune femme cherchait en vain le cimeterre ou tout indice pouvant lui révéler son emplacement.
Durant ses fouilles qu’elle avait organisé minutieusement, Tia avait mis la main sur quelques monnaies anciennes d’époque, des bijoux en pierres précieuses mais dans un état plutôt délabré. Rien à voir avec ce qu’elle cherchait mais l’humaine ne désespérait pas, loin de là !

Des ruines de ce qui restait de la demeure, l’archéologue n’avait mis à jour que la moitié, arrivant tout juste au niveau du sol de l’unique pièce à vivre de la cabane du colon. Encore fallait-il qu’elle vérifie en deçà du sol fendu, éboulé par endroit, où l’arme avait pu finir sa course. Avançant avec précaution, lunettes fixées sur les yeux, deux outils dans chaque main et du sable jusqu’aux genoux, Tia continuait sans relâche sa fouille. Redoutant un caprice du temps qui viendrait saquer tout son précieux travail. Par moment la jeune fille devait s’hydrater, mais malgré ses précautions elle finissait par fatiguer, de légères cernes marquaient les heures de sommeil en moins sur son visage désormais bronzé par le soleil. Le corps recouvert de poussières, éternuant par moment lorsque celle-ci s’aventurait un peu trop dans son nez, des gouttes de sueurs perlaient sur son front mais Tia n’en avait cure. Chantonnant doucement l’archéologue ne manquait pas de motivation et c’est le cœur à l’ouvrage qu’elle travaillait. Au moins ici la tranquillité était totale et les voisins pas vraiment saoulant.

Soudain, son cœur rata un battement, ses yeux pétillant d’excitation et d’émerveillement, retirant avec douceur son gant de l’endroit qu’elle venait de dégager Tia entreprit d’extraire avec minutie un objet pas comme les autres. De forme sphérique en partie métallique un petit objet émergea au milieu du sable du désert, agrandissant le sourire qui s’était formé sur le visage de Tia. Plus aucun doute possible c’était un comlink. Restait à voir s’il marchait toujours depuis le temps, et si oui, espérer qu’il contienne un message intéressant. Ce genre de découvertes faisait la joie de Tia et des archéologues, rien n’est plus enthousiasmant que de découvrir un objet insolite ou précieux au milieu d’une ruine ancienne.
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Tatooine, planète désertique de référence, où la vie semblait être plus un calvaire qu’autre chose en ce monde de chaleur, de sable, de pillards et autres criminels, échoués sur cette terre aride, perdu dans l’univers immense. Et pourtant, à voir les vaisseaux qui se croisaient dans l’atmosphère haute et basse de cette planète, bon nombre de pilotes, voyageurs, et autres propriétaires d’astronefs, Tatooine pouvait paraître bien importante, ou du moins fréquentée. Parmis tous ces vaisseaux, l’un d’eux, un vaisseau cargo de marchandise, fila directement dans un angle d’attaque bien particulier vers une région peu habitée, tandis que déjà le frottement contre l’atmosphère échauffait la coque dangereusement. A l’intérieur du cockpit, des voix pouvaient se faire entendre alors, tandis que le vaisseau semblait chuter vers le sol à toute allure…

"Pourquoi encore Tatooine ? J’ai mes circuits qui grillent sous ses soleils… et puis le sable s’infiltre partout dans ma carapace… c’est un enfer pour droïde ce monde ! Les habitants ici ne sont pas intéressants, ils n’ont rien d’intéressants, et leur monde est pauvre… Non je ne vois vraiment pas pourquoi on vient se perdre ici Supisy…"

La droïde protocolaire, fidèle suivante de la Seigneur Sith, semblait bien remontée contre sa propriétaire, tandis qu’elle gardait les commandes en mains, continuant de faire foncer telle une fusée la navette vers le sol qui se rapprochait sans cesse…

"T’as fini de râler !... si j’avais su ton caractère avant, jamais je n’aurais déboursé le moindre crédit pour toi."

Iktotchi et droïde fixaient alors chacune la verrière devant elles, ne voulant aucunement croiser le regard de l’autre, afin de ne pas envenimer la situation, déjà tendue dans le cockpit…

"Active les senseurs, et indique-moi les formes de vie de taille humaine, à l’écart des rassemblements de population, des villes. On cherche une personne isolée."

"Tu n’as qu’à les activer toi-même !"

"Fais attention GG22, ma patience a des limites très restreintes… tu viendras pas pleurer quand tu seras dans les mains de Jawas…"

Finalement, la droïde s’employa à activer les senseurs du vaisseau cargo, qui n’avait d’ailleurs plus rien à voir avec le modèle d’origine, si peu connu et visible dans la galaxie. Il s’agissait là d’une modèle très peu commercialisé, à échelle régionale, et donc réduite. Fortement customisé par la Sith, qui possédait également un don pour la mécanique, en plus de celui du pilotage et de la maitrise de la Force. Divers équipements avaient été greffés au cargo, ainsi que de l’armement dissimulé. Plus qu’un simple moyen de transport, il était devenu le logement ambulant de la Sith, et de sa fidèle assistante…(voir [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] pour plus d’informations…)

"Ici ! Pose-toi à l’écart, j’aimerais cacher mon approche…"

Aussitôt, le vaisseau bascula sur le côté fortement, fonçant toujours à grande allure vers une dune imposante, pour se poser derrière, se dissimulant ainsi dans le paysage. Soulevant un nuage de poussière, lorsque celui toucha enfin terre, le cargo resta immobile, luisant sous un soleil implacable, tandis qu’à l’intérieur, la Sith cherchait comment prendre l’initiative. Mais pourquoi se retrouvait-elle en ce jour, sur ce monde sans la moindre importance ? Un bref retour en arrière s’imposait…

Voilà quelques mois, Darth Sinya, qui s’était toujours intéressée aux artefacts Siths, à leurs passés depuis qu’elle-même, s’était engagée sur les chemins tortueux du Côté Obscur de la Force, avait finalement réussit à trouver un début de trace, qui, elle l’espérait fortement, la conduirait sur la route d’une arme ancestrale, habitée du Côté Obscur. Il n’était pas rare de pouvoir lire dans les légendes, les récits anciens, l’existence pareils objets mystérieux, puissants, éternels mais surtout aujourd’hui disparus, perdus. Beaucoup de néophytes, ne pensaient qu’aux Holocrons, lorsqu’on mentionnait les Jedis ou les Siths. Hors, la magie du Côté Obscur de la Force, donnait le pouvoir de créer, élaborer, bien d’autres artefacts. Et lorsque se lance dans un jeu de piste géant, qui couvre des centaines de mondes, il vaut mieux chercher très tôt de l’aide. Quoi de plus logique donc, que d’aller voir un professeur, archéologue, spécialiste d’histoire ? C’était ainsi que Darth Sinya s’était rendue à la célèbre université de Coruscant. Après quelques tours de passe-passe, mais aussi et surtout grâce à son talent d’oratrice, sa promptitude à manipuler les gens, à les distraire par de magnifiques discours, elle avait obtenu un nom. Aujourd’hui, elle était sur Tatooine pour trouver cette personne, et espérer obtenir son aide, son concours dans cette quête géante…


"Attend moi aux commandes veux tu ?"

"Compte sur moi pour t’obéir cette fois ci... hors de question que j’aille rôtir sous ses soleils."

Se levant pour se diriger vers le couloir et au bout de celui-ci, la sortie du cargo, la Sith semblait plus qu’exaspérer par celle qui lui tenait lieu de compagnie, dans cette solitude morbide que lui imposait son style de vie, son errance à travers la galaxie…

"Rappel moi pourquoi je t’ai acheté déjà ?"

"Pour mes formidables compétences en pilotage, mais aussi pour mes aptitudes dans tout un tas d’autres domaines !"

Une réponse qui finit tout de même par arracher un sourire à la Sith, celle-ci sortant finalement de son appareil, pour partir à l’exploration de ce monde qu’elle connaissait pourtant. Marchant dans le sable brulant, sous ses soleils mortels, l’Iktotchi, capuchon recouvrant son visage et ainsi le protégeant des brulures, marchait lentement sur la dune, pour la gravir, espérant rejoindre rapidement celle qu’elle venait chercher là…
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Entre deux ruines, la tête dans le sable, Tia n’avait rien entendu, rien vu passer. Les vaisseaux pouvaient bien se poser à vingt mètres d’elle s’ils voulaient, le désert était grand et n’appartenait à personne. Mais surtout l’archéologue était si bien absorbée par sa découverte qu’elle n’aurait même pas sentis arriver une tempête de sable, pas plus qu’un troupeau de banthas. Les yeux rivés sur le comlink qu’elle venait de découvrir, Tia entreprit d’épousseter avec soin l’objet, priant on ne sait qui pour que celui-ci soit en état de marche. Le sable s’était introduit sinueusement dans les rainures du petit appareil et elle ne pouvait courir le risque de l’allumer avant d’avoir tout nettoyé, le danger d’un court-circuit serait alors trop grand. Avec l’aide d’un petit pinceau à brosse dur puis un second plus souple, Tia entreprit un nettoyage en profondeur du comlink. Tant de soin pour quelque chose qui ne renfermait peut-être rien ou qui ne fonctionnait pas, une aberration pour certain, une perte de temps pour d’autres, un travail pour Tia. Etre archéologue c’est se réjouir d’une trouvaille mais également maîtriser l’art de la patience, en prendre soin et se reconnaître bon perdant si jamais la chose venait à se briser ou se révèle défectueuse. On joue, on gagne ou on perd, ainsi va le hasard.

Après vingt bonnes minutes de travail, Tia regarda avec satisfaction l’appareil désormais stérile de toutes poussières, l’émaille abimé mais toujours brillant du comlink glissant entre ses doigts fins. La jeune femme le posa délicatement sur ses genoux, attrapant un petit interphone qu’elle alluma afin de récolter les précieux témoignages de l’engin… si témoignages il y avait. Et c’est avec une ultime précaution, le cœur battant d’adrénaline, qu’elle actionna le démarrage du comlink. Celui-ci grésilla quelques secondes avant de délivrer un message, une voix d’homme, légèrement rouillée par le vieil appareil, s’exprima alors.


« Tiuur Mool, j’espère que vous vous êtes bien installés et que la cabane vous conviendra, si vous avez des questions vous pouvez me contacter à la 4e base, demandez Tès Llisacto, ils me remettront votre message. Dans un mois je retourne sur Coruscant, d’ici là portez vous bien. Cordialement. Tès Llisacto. »

A première vu ce Tès Llisacto avait changé de campement colon, Tia ignorait où se situait la 4e base mais cela n’avait peu d’importance. Le destinataire du message était sans doute son successeur, une nouvelle recrue fraichement arrivée. Aucun d’entre eux ne portait le nom de l’homme que l’archéologue recherchait. Pourtant le voleur du musée était bien l’un d’entre eux, Tia ne mit guère longtemps à le découvrir. Notant le nom de Tès Llisacto sur son carnet, elle en mélangea les lettres, les conservant toutes. A force de remuer elle finit par trouver un autre nom caché dans celui-ci : Set Callisto, l’ancien vigil disparu. Ceci expliquait cela, si elle n’avait trouvé aucune autres traces de lui sur Coruscant c’est bien parce que l’homme avait changé de nom. Changement très grossier certes, mais quand on feuillète des livres et des livres de noms en tout genre, que l’on en cherche un bien précis, les autres ne font l’objet d’aucune attention, par souci de temps et d’efficacité.

C’est surement ainsi que le nom de « Tès Llisacto » était passé à la trappe. Ce n’était qu’une piste parmi tant d’autres mais Tia progressait dans sa recherche de l’arme dérobée. Ne lui restait plus qu’à retourner sur Coruscant et reprendre ses investigations pour suivre désormais, un autre nom. Ce changement de nom suspect était une preuve en plus de la culpabilité de ce mystérieux vigil, les charges s’accumulaient contre lui, et bien qu’il soit mort depuis belle lurette, l’arme elle restait à retrouver. Après tout Tia n’était ni juge, ni militaire, elle n’allait pas mettre le mort en prison ni lui intenter un procès, mais pour retrouver l’objet perdu elle devait tracer le parcours de son dernier possesseur jusqu’à mettre la main dessus. C’était long, difficile, mais il n’y avait rien d’autre à faire. Cette piste représentait son seul espoir de mettre un jour la main sur le cimeterre. Sinon autant abandonner, chercher une arme dans les centaines de planètes sans savoir où l’on va… il fallait être soit suicidaire, soit avoir des milliards de vies à perdre et Tia n’en avait qu’une.

En tout cas, ses fouilles dans cet ancien village colon prenaient fin, la jeune femme finit d’arpenter les derniers lieux. Déterrant les derniers lieux pour voir si elle ne tombait pas sur d’autres traces anciennes d’une importance notable, mais ne trouva rien de tout cela. Après tout les colons n’étaient connus ni pour leur bonne fortune, ni pour leurs exploits guerriers. Il s’agissait du commun des mortels et si une telle arme avait un jour foulé le désert de Tatooine cela restait un fait extrêmement rare et bien particulier.

Commençant à ranger ses outils éparpillés aux quatre coins du site, Tia aperçu, alors qu’elle se désaltérait une énième fois en contemplant le paysage désertique, une forme sombre en haut d’une dune, avançant dans sa direction. S’arrêtant net, la jeune femme fixa sans bouger la forme qui se dirigeait vers les ruines, pas de doute à avoir l’être qui dégringolait d’un pas lent la pente n’allait pas changer de direction. C’est ici que l’ombre allait. Au bout d’un moment Tia distingua de par ses lunettes une cape qui recouvrait entièrement l’inconnu. Rien d’étonnant dans un désert où il valait mieux se protéger le plus possible du soleil, la jeune femme n’était pas un exemple de bon sens dans ce domaine là. En revanche la présence d’un être d’apparence humanoïde au beau milieu d’un désert et sur un site tout juste découvert par l’archéologue, était des plus suspects.

Le cœur battant un peu plus fort, Tia sortit des ruines pour se mettre à découvert, visible aux yeux de l’inconnu. Tatooine était une planète beaucoup trop hostile pour qu’elle prenne le risque de ne pas s’armer, aussi la jeune femme décrocha ses deux blasters de sa ceinture, n’attendant pas d’avantage avant de se mettre en joue. La silhouette s’immobilisa et Tia en profita pour l’interpeller au loin, criant à travers le désert silencieux.


« N’avancez plus ! Ceci est un site privé, vous ne pouvez pas venir ! Veuillez décliner votre identité et vos intentions, ou faites demi-tour. »

Déglutissant difficilement l’archéologue attendait une réaction de la part de l’inconnu, se tenant prête à ouvrir le feu au moindre mouvement hostile. Mourir quand on a rien d’intéressant à se faire voler ce n’est pas très romanesque…
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Les soleils de Tatooine, hauts dans le ciel, semblaient prédominer sur l’ensemble de ce monde, imposant leurs chaleurs sur les habitants de cette planète, déjà si pauvre, désertique. Les tempêtes de sable étaient courantes, très dangereuses, et la Sith espérait ne pas devoir en subir une, pas avant d’avoir accompli sa mission, celle qu’elle s’était fixée en posant son vaisseau ici. Sous sa cape, son habit traditionnel Sith, l’Iktotchi aurait eut tôt fait de ressentir les effets de cette chaleur implacable, pour qui n’est pas née en ce monde de désolation. Et pourtant, sa maitrise de la Force lui conférait un certain nombre d’avantages au quotidien, dans la vie de tous les jours, comme notamment de pouvoir réguler sa température interne, son rythme cardiaque, sa pression artérielle, et plus encore. Et tandis qu’elle parvenait enfin au sommet de cette dune, elle fut stoppée net par la voix d’une jeune humaine, qui devait être âgée d’une vingtaine d’années, tenant en ses mains deux blasters. A première vue, sans ses armes, cette inconnue ne semblait pas dangereuse, mais la panique et l’improvisation provoquait bien souvent des malheurs. Et avec ces armes en mains, la jeune fille pouvait facilement paniquer, ce qui rendait la situation délicate. Aussitôt, Darth Sinya leva lentement les mains, au dessus de sa tête, les exposant clairement à la vue de l’humaine, tout en douceur pour ne pas la renforcer dans sa suspicion à son égard, déjà bien trop grande. Sa voix éclaircie, la Sith resta immobile, tant que l’inconnue ne lui donnerait pas la permission d’avancer…

"JE NE SUIS PAS ARMEE… "

Ayant parlé assez fortement, pour s’assurer d’être entendue, la Sith se voyait maintenant confrontée à un dilemme. Elle pouvait désarmer rapidement la jeune humaine, par la télékinésie, pour ensuite lui donner une bonne leçon, ou alors, tenter une approche plus douce. La seconde méthode avait le mérite d’établir avec celle-ci une relation de confiance, ou du moins, de collaboration, si toutefois Supisy trouvait les bons mots, ceux attendus par l’humaine. Ne voulant surtout pas l’effrayer, Darth Sinya s’efforçait de paraître docile, même si à vrai dire, cette attitude n’était que trop rare chez elle, ce qui rendait l’exercice peu naturel…

"Ecoutez, je voudrais m’entretenir avec vous…. je vous promets que je ne suis pas armée… "

La pauvre humaine n’avait finalement que la parole de la Sith pour elle. Rien ne laissait présager chez l’adepte du Côté Obscur de la Force une intention hostile à son égard, et finalement, peu d’humains connaissaient les Siths, ce qui pour une fois, était une bonne chose pour Supisy…

"Je m’approche doucement… ne tirez pas s’il vous plaît… je ne suis pas là pour vous faire du mal… gardez moi en joue si vous le souhaitez, et si ça vous rassure… comme ça, vous pourrez tirer à la première occasion."

Darth Sinya savait qu’en proposant ceci, elle laisserait le doute s’immiscer dans l’esprit de la jeune humaine. Après tout, ce n’était pas tout le monde qui proposait de rester une cible mouvante, prête à être descendue à la première occasion. Malgré le risque que cela pouvait représenter, Supisy n’éprouvait aucune crainte. Elle pourrait repousser en une fraction de seconde les tirs d’un blaster de son sabre laser, ou tout simplement, les stopper dans leurs courses par une vague de Force. Des exercices simples pour une adepte de la Force, auxquels elle s’exerçait depuis son adolescence. La Sith entama donc sa descente de la dune, essayant de ne pas chuter dans le sable et rouler jusqu’en bas, ce qui aurait parut certes assez comique, mais qui surtout, aurait fait voler en éclat sa crédibilité aux yeux de l’adolescente. Enfin, à quelques mètres de celle-ci, lui faisant face tout en conservant ses mains bien apparentes, au dessus de sa tête, elle-même dissimulée toujours sous son épais capuchon, Supisy s’adressa à la jeune fille…

"Bonjour tout d’abord…je me nomme Supisy… je m’excuse si je vous ai fait peur, ce n’était pas mon but. Je me promène souvent par ici, et il est bien rare d’y croiser de jeune gens comme vous. "

Observant discrètement le site de fouille, pour venir poser son regard sur la jeune fille en question, il ne fut pas très difficile à la Sith pour en déduire la profession de celle-ci. Son visage délicat et gracieux, sa silhouette svelte, son regard pétillant, donnaient à cette humaine une beauté certaine. Darth Sinya restait quelque peu décontenancée devant cette fille, ayant bien du mal à l’imaginer seule, en plein désert, sous la menace des Dragons Kryat, des pillards Tusken, des tempêtes de sable, sans aucune protection, aucune aide…

"Dites moi, je vous trouve bien courageuse pour rester seule, si loin des habitations… ou alors vous êtes complètement stupide et inconsciente, et c’est les soleils qui vous ont trop tapé sur la tête. Vous ne savez donc pas que c’est très dangereux ici ?!"

Voilà que la Sith disputait presque la jeune humaine, comme une mère se serait permise de faire envers son enfant. Et d’ailleurs, à voir l’expression dans le regard de la jeune fille, Supisy prise conscience de sa remarque, souriant toujours discrètement…

"Hum désolée… je m’emporte facilement, n’en prenez pas grief…. Dites moi, pourquoi fouillez donc vous la vieille ferme de cet escroc de Kell ? Ce n’était qu’un fermier vous savez, je doute que vous trouviez quelques objets de valeur ici."

L’Iktotchi tentait par cette discussion, de se faire passer pour une habitante de ce monde, une habituée des lieux. Si ses déductions étaient justes, elle pourrait réussir à jouer ce rôle assez longtemps, car la demoiselle qui lui faisait face, n’avait rien d’une habitante de Tatooine. Il suffisait de regarder sa peau douce et moins mate, sa chevelure blonde, son regard clair et expressif, et surtout, cet air si doux et innocent qu’elle dégageait. Toutes les contradictions avec les criminels qui peuplaient ce monde…

"C’était un ami vous savez. A vous voir aussi bien équipée, d’après ce que je vois, je me doute que vous n’êtes pas perdue, ni que vous êtes arrivée ici par hasard. Et vous voir profaner ce lieu, qui a appartenu à un ami, ça me dérange un peu."

Supisy était assez gonflée sur ce coup là, elle qui n’avait jamais hésité à déterrer même des morts pour récupérer des objets, artefacts, allant jusqu’à piller des tombes. Mais il lui fallait souvent jouer avec les gens, pour obtenir ce qu’elle voulait. Après tout, elle était une Sith, qui usait de tous les moyens à sa disposition, pour remplir ses propres objectifs…
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Tia avait laissé l’inconnue s’approcher, ignorant le danger mortel qu’elle encourait à cet instant. En effet face à une seigneur Sith ses chances de survie avoisinait le zéro absolu, mais comment aurait-elle pu le deviner ? À moins de le voir marquer blanc sur noir sur le capuchon de l’étrangère…. Et encore… De part la voix féminine qui s’échappait de la sombre cape, Tia en avait conclu que l’étranger était une étrangère, mais finalement, cela changeait très peu de choses. Elle ne pourrait juste pas lui mettre un bon coup de genoux dans les parties si celle-ci venait à l’attaquer. L’archéologue ne possédait aucune certitude que la femme était bel et bien dépourvu d’arme, sa parole ne valait rien, seules ses mains nues au dessus de sa tête l’avaient décidé à accepter ce rapprochement. Malgré cela Tia ne baissa à aucun moment ses blasters, gardant en joue l’inconnue capée, lui faisant ainsi comprendre qu’il valait mieux pour elle de garder ses distances.

Supisy, c’est le prénom sous lequel l’inconnue se présenta, avant de s’exprimer sur des choses et d’autres sous l’oreille attentive de Tia. Malgré ses armes à feu braquait l’une comme l’autre étaient calmes, n’étant pas du genre à paniquer et l’inconnue ne devait pas se sentir si menacée que ça par l’archéologue. A moins qu’au vu de son jeune âge elle ne la pense pas capable de tirer ? En tout cas celle-ci s’exprimait librement, sans la moindre gêne, se permettant des remarques de ci et de là. La première eut pour effet de faire sourire Tia, un sourire moqueur dont elle ne put retenir une réplique amusée.


« Ce sont alors ces mêmes soleils qui ont également fait frire vos neurones. »

Des paroles bien inconsciente voir sucidaires ainsi adressées à un maître de l'ombre, mais Tia n'en avait alors pas conscience. Cette femme qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam était en train de lui faire une belle remontrance alors qu’elle se trouvait exactement dans la même situation que Tia, voir pire encore si elle était réellement désarmée comme elle le prétendait si bien. C’est l’hôpital qui se fou de la charité. En parlant de charité, Supisy ne l’était pas vraiment… charitable… en tout cas de moins en moins. Activant reproche sur reproche, pas vraiment justifié, ses remarques cachaient une curiosité à peine dissimulée. Tia l’écoutait en silence, ne se permettant pour le moment aucun commentaire, elle répondrait aux multiples questions posées en temps voulu…

Car c’était la nature de Tia, en tant qu’archéologue et passionnée d’Histoire elle avait appris à déterrer des vieux récits la part de vérité de la fabulation, du mensonge grossier, ou détecter les points de vues des auteurs qui pouvaient venir entacher le récit. Et dans celui de l’inconnue, il y avait visiblement pas mal de mensonges pour peu de vérité, du moins si l’on en croyait les déductions de l’archéologue. Celle-ci attendit sagement que la femme eut fini ses élucubrations avant de lui répondre, de façon argumentée, point par point.


« Très bien alors si ça ne vous dérange pas je vais vous répondre en commençant par le début. Vous parlez si bien de danger, de stupidité à rester seule sur une telle planète. Mais n’est-ce pas vous qui êtes censée vous promener sans arme ? Pour votre gouverne je suis bien venue ici en connaissance de cause. Vous pensez que j’ignore les dangers de cette planète ? Sachez qu’un groupe nomade d’hommes des sables a séjourné ici il y a un mois de cela, et après en avoir épuisé toutes les réserves ils sont repartis. Alors les risques sont très minimes comparé aux autres zones, à moins de croiser un éclaireur ou un exclu.

En ce qui concerne les Dragons Kryat, en tant qu’habitantes vous êtes censée savoir qu’à cette période ils sont en pleine saison des amours. Et comme à chaque année ce sont dans les canyons qu’ils se reproduisent et non ici. Bien sûr il existe bien d’autres dangers divinement mortel sur Tatooine, mais je suis bien là en connaissance de cause et risquer ma vie fait aussi parfois partie de mon métier. Si je fuyais tout danger je n’arriverais à rien. Stupide peut-être donc mais pas plus que vous. »


Vexée ? Oui peut-être, ce qui n’empêchait pas les arguments de Tia d’avoir un certain fondement. La jeune fille les enchaînait un par un avec un soin appliqué, une méthodologie parfaite qui conviendrait bien à un exposé si ce n’était pas une banale discussion. Mais l’archéologue était ainsi, quand on la remettait en cause et qu’elle était amenée à se défendre elle s’organisait méticuleusement. Ne laissant rien au hasard. Tandis qu’elle écoutait son esprit lui décortiquait tout, peut-être de travers, personne n’est infaillible, mais si quelque chose clochait elle ne mettait guère longtemps généralement à le remarquer. Après tout, discerner le vrai du faux faisait parti de son métier, un talent qu’elle avait développé tout au long de ses études. On pouvait voir ça comme une déformation de métier… Mais le monologue de Tia n’était pas achevé, loin de là, n’ayant aucun égard pour celle qui l’écoutait elle continuait, ne s’arrêtant que pour respirer sans vraiment se demander si elle était bien entendue ou au contraire ignorée.

« En ce qui concerne votre soit disant ferme et ce Kell, elles ont peut-être existé mais pas dans ce secteur à 100 km à la ronde. Soit vous vous êtes vraiment perdue soit vous fabulez au plus haut point. J’ai ici des papiers qui font foi de mon autorisation à faire ces fouilles, une signature du propriétaire qui n’est autre que le gouvernement locale. Sur cette planète il est bien rare qu’un bout de désert aussi perdu que celui là appartienne à un particulier. En tout cas ici il n’y a pas plus eu de ferme que d’arbres verdoyants.

Nulles profanations je n’ai rien d’une pilleuse. Ce que je cherche en revanche ne vous regarde pas. Il est donc possible que vous vous promeniez souvent par ici, mais surement pas comme habitante de Tatooine, je ne vous connais pas et ne cherche pas à savoir qui vous êtes mais maintenant veuillez sortir de ce site si vous n’avez rien de mieux à voir avec moi que ces mensonges grossiers remplis de reproches. »


Dans le ton de la voix de Tia aucune colère, toutefois elle s’était exprimée avec assurance et avec une intonation qui ne tolérerait aucune contestation. Elle n’allait pas rester à perdre son temps avec une personne aussi désagréable. Cette femme avait choisis de lui mentir depuis le début, elle avait joué et perdu. Finalement, la seule chose qu’elle ne m’était pas en doute dans le discours de l’inconnue capée c’était son prénom. Peut-être lui aussi un mensonge mais l’archéologue ne pouvait se résoudre à penser ainsi. Bien qu’elle ne voyait rien ou presque de la personne qui lui faisait face, les prénoms avaient pour particularité de coller à leur possesseur. On pouvait essayer d’en mettre d’autres mais ils semblent inadaptés. Un prénom vient se greffer sur soi à la manière d’une pièce de puzzle. Et Supisy semblait aller à merveille à la femme qui lui faisait face.

Tia avait rajusté ses blasters au niveau du thorax de l’inconnue, elle ne cherchait pas à savoir qui elle était, certaine personne préfère vous tuer et se tuer plutôt que de lever le voile de mystère qui les entoure. Et l’archéologue tenait suffisamment à sa vie pour ne pas tirer partie de son apparente supériorité dans cette situation en se faisant trop curieuse. Elle souhaitait juste que cette Supisy reparte de l’endroit d’où elle venait et au plus vite.


« Veuillez partir maintenant, comme je vous l’ai dis auparavant ceci est un site privé. Vous pourrez y revenir quand le désert aura repris de droit ce qui lui appartient. »

Tia attendait désormais, que la femme face un geste ou une action, une dernière parole, mais celle-ci ne semblait pas décidé à bouger. Soupirant face au manque de bonne volonté de son interlocutrice, la petite blonde l’interpela à nouveau.


« A moins que vous ayez d’autres choses à me dire ? »
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Supisy n’avait aucunement interrompu la jeune fille, qui lui répondait avec force et conviction, sans haine ni colère toutefois. Fervente oratrice, dotée de forts idéaux, elle semblait être une jeune femme énergique, possédant un grand sens moral, et de nombreuses qualités que la Sith aurait eut tôt fait de souligner, si elle s’était donnée le temps d’essayer de comprendre encore mieux son interlocutrice. Bien que l’envie d’en apprendre toujours plus sur cette humaine à la chevelure aussi éblouissante que les soleils jumeaux de Tatooine était présente, le temps manquait cruellement. Restant toujours interdite, muette, observatrice et passive, ne voulant donner aucune occasion à la jeune archéologue d’user de ses blasters, la Seigneur Sith se laissa à rire quelques instants, gardant toujours les mains bien en vue, au dessus de sa tête…

"Votre caractère me plait… vous n’êtes pas cette humaine sans défenses que j’imaginais…"

Clairement, la Sith s’était trompée sur l’archéologue, et en cet instant de confrontation, elle ne pouvait que reconnaître son erreur de débutante. Ne jamais se fier des apparences. Pourtant, elle venait là de faire tout le contraire. Encore heureux que cette exploratrice perdue dans le désert, n’eut été une Jedi ! Ne voulant rester sur cet échec flagrant, et surtout, l’Iktotchi ayant toujours autant besoin de l’aide précieuse de cette spécialiste de l’Histoire, des antiquités, Darth Sinya changea tout bonnement de tactique, technique d’approche…

"Excusez moi… j’ai fais une erreur de jugement, je le reconnais. Nous sommes partis sur de mauvaises bases. "

Restant sur les hauteurs de cette dune, bien visible, faisant d’elle une cible parfaite, dont l’archéologue ne pourrait qu’atteindre avec un tir bien placé, la Sith préféra tenter une médiation, plutôt que de devoir user de force inutilement. A vrai dire, cette humaine, même armée, ne cherchait qu’à se défendre, comme tout à chacun dans cette galaxie dangereuse, peuplée de criminels de malandrins…

"Ecoutez… laissez moi venir à vous… je ne suis pas armée, vous pourrez vous en assurer par vous-même. Je vous promets sur mon honneur, que je ne vous veux aucun mal."

Promettre sur l’honneur, était une marque noble et prestigieuse, reconnue chez la plupart des tribus les plus primitives de la galaxie. C’était une notion qu’il ne valait mieux pas prendre à la légère, et seul les plus odieux des monstres jouaient de cette valeur. Mêlant ses actions à ses paroles, la Sith entama sa descente, lentement mais surement, gardant ses mains toujours clairement affichées aux yeux de l’humaine, qui, au travers de son regard, restait déterminée…

"Aussi surprenant soit il, nous sommes toutes deux des exploratrices. D’ailleurs, je ne sais même pas votre nom…"

L’idée de basculer son capuchon vint durant quelques secondes à l’esprit de l’Iktotchi. Mais aussitôt, elle réalisa que par cet acte, elle pourrait effrayer l’humaine, et surtout, exposerait sa peau aux soleils de cette planète infernale, en plein désert, ce qui n’était pas la meilleure des idées à avoir en cet instant…

"Ecoutez… peut être pourrions nous mettre en commun, nos savoirs respectifs. Il me semble, que nos chemins ne se sont pas croisés par hasard. Je suis à la recherche d’un bien, et je crois savoir que vous également. Je…"

Mais avant que la Sith ne puisse finir sa phrase, un grésillement se fit percevoir, provenant précisément de l’intérieur de sa bure traditionnelle. Une voix étouffée par l’épaisseur de tissu, d’un timbre métallique, à l’intonation féminine, se fit entendre, entrecoupée de petits bips répétitifs…

"Supisy… Su..pisy tu… me… reçois ?... Une… tem… pête… de… sable approche… tu… n’as pas... beaucoup… de temps…. Supisy ?..."

Le regard de l’Iktotchi se perdit alors au même instant dans les yeux de l’humaine, face à elle, à une distance d’environs deux mètres. Les tempêtes de sable pouvaient être aisément mortelles en ce monde, pire encore en plein désert, là où l’on trouvait difficilement d’abris pour se protéger des vents violents…

"Je sais que je ne peux pas gagner votre confiance… que votre première impression à mon égard doit être déjà faite…et ne vous incite pas à me croire, ou même à m’écouter…"

"Supisy… Tu me reçois ?...."

"Saleté de droïde… "

Restant à fixer l’archéologue, comme attendant de savoir une décision qu’elle devrait prendre, de toute façon, rapidement, la Sith afficha un sourire inquiet…

"Vous savez où vous mettre à l’abri ?"

Ce n’était pas dans les habitudes d’une adepte du Côté Obscur, de proposer volontairement et de son plein gré, une aide éventuelle à une inconnue. Mais dans ce cas précis, l’humaine ayant les blasters pour elle, et surtout, possédant les connaissances nécessaires à l’Iktotchi, Darth Sinya n’avait plus vraiment le choix, ni le temps de composer d’une manière différente…

"J’ai un vaisseau… juste derrière cette dune… nous pourrons nous y réfugier le temps de la tempête."

"Supisy… Supi…tu me …"

"Je vais glisser lentement ma main sous mon vêtement, et sortir mon comlink, toujours en douceur… ne faites pas feu de suite s’il vous plait…"

La Sith glissa alors lentement, en un mouvement régulier et souple, sa main sous sa bure, cherchant son comlink, pour le sortir avec délicatesse et lenteur, prenant soin de ne commettre d’impair, qui donnerait pour signale à l’humaine, d’ouvrir le feu. Puis, sans plus attendre, l’Iktotchi l’activa pour répondre…

"Je te reçois boite de conserve ! Si je ne réponds pas, c’est que je suis incapable de le faire, ou que c’est pas le moment de le faire non ? Ca te traverse pas ta tête pleine de fils ?!! "

D’autres grésillements se firent entendre, avant une réponse…

"Je croyais que tes oreilles étaient tellement pleines de sable, que tu n’entendais plus rien… Une tempête de sable approche… elle sera là d’ici 20 mins… tu as trouvé l’archéologue ?"

Un autre sourire de circonstance adressée à l’humaine, et aussitôt, la Sith coupait son comlink pour éviter que celle-ci ne puisse trop en entendre…

"Que décidez vous ?"
Invité
Anonymous
En voilà une qui avait retourné sa copie, et cela n’en était pas plus mal, bien au contraire. Ce fut au tour de Tia d’écouter son interlocutrice sans l’interrompre. Celle-ci prenait de plus en plus de précautions face aux blasters de Tia, toujours braqués de manière offensive sur elle. Soit la menace faisait son petit effet, soit la femme encapuchonnée prenait l’archéologue pour une folle dangereuse réellement capable d’ouvrir le feu au moindre mouvement suspect. La jeune tête blonde se demandait d’ailleurs laquelle de ces hypothèses était la meilleure. Un peu déconcentrée par ce revirement de situation et de personnalité, la jeune femme ne savait plus trop où donner de la tête ni que croire dans les paroles de Supisy. Son trouble, imperceptible vu de l’extérieur, faisait rage et tempêtait dans son esprit, allait-elle avoir droit à de nouveaux mensonges ou la franchise était désormais de mise ? L’archéologue ne pourrait se faire sa propre opinion qu’après avoir écouté la femme, aussi elle laissa celle-ci s’approcher, se donnant la peine de lui répondre.

« Tia Shild, c’est mon nom. Je veux bien vous écouter à nouveau. »

Nulle prétention ou sentiment de force, de supériorité, pas de « dernière chance après t’es mort », aussi bizarre que cela puisse paraître, à la seconde à laquelle la femme avait changé son comportement, Tia l’avait reconsidéré sous un jour nouveau. Celle-ci venait désormais avec une autre démarche, l’archéologue était donc prête à l’écouter avec la même attention, pourvu que ça ne soit pas encore du baratin. Malheureusement le dialogue fut à nouveau interrompu pour une tout autre raison. Alors que Supisy s’entretenait avec ce que Tia comprit être un droïde, la jeune humaine tourna un regard inquiet vers l’horizon à l’annonce de la tempête de sable. Vingt minutes dans un désert c’est très peu et dès lors on pouvait distinguer au loin un ciel obscur aux reflets dangereusement jaunâtres, très caractéristique d’une bonne tempête avec sable à volonté. Cela aurait pu être une bonne nouvelle mais l’archéologue n’avait rien d’un echinocardium cordatum, ces oursins des mers mangeurs de sable… Aussi rendit-elle son sourire inquiet à la femme capée.

L’archéologue avait bien prévu un kit de protection en cas de tempête de sable mais sur Tatooine nul pouvait prévoir de la puissance de la tempête et encore moins de sa durée, ce genre de phénomène est délicieusement mortel. Un vaisseau déjà apparaissait comme un avenir plus sûr, Tia désireuse de saluer la proposition (réticente) de Supisy n’en eut guère le temps. La femme était repartie dans un dialogue endiablé avec sa droïde rebelle à l’humour… piquant… et révélateur. Au moins le robot avait permis d’abattre rapidement les dernières cartes, une chose était sure : Supisy s’appelait réellement Supisy. Amusée de cette situation de plus en plus cocasse, la jeune femme ne put s’empêcher de rire aux éclats face à ce coup de théâtre peut reluisant.


« Qu’est-ce que je décide ? Cela dépend… votre archéologue vous la voulez vivante, morte ou sablé à souhait ? »

Un sourire trônait désormais sur les lèvres de Tia, la femme en face d’elle n’avait surement pas fait le déplacement jusqu’à Tatooine pour la tuer, quoi que dans ce désert c’était l’idéal pour enterrer un cadavre. Mais la tempête de sable dans son dos faisait une mort beaucoup plus certaine et il lui serait toujours possible de refuser la proposition de la femme, si c’était bien de ses services que l’on avait besoin. Jetant à nouveau un regard au ciel sombre qui avançait dangereusement, Tia rangea ses blasters avant de s’adresser à Supisy, levant le doigt comme un élève pose une question à son professeur, sauf que cela n’avait rien d’une question.

« Je reviens dans une minute ! »

La jeune femme avait conscience que la patience de l’inconnue n’irait peut-être pas jusque là et qu’elle pouvait la planter là, elle et sa minute pour aller s’abriter dans son vaisseau. Mais l’archéologue était ainsi, fonceuse, à la limite du suicidaire, et c’est bien décidé qu’elle dévala en courant la courte pente de sable qui la séparait des ruines. Attrapant son sac au passage elle fit rapidement le tour de son matériel, y plaçant également le précieux comlink fraichement trouvé avant de plier bagages et revenir en courant. N’arrêtant pas sa course arrivée aux côtés de Supisy elle la continua, commençant à escalader la dune de sable.

« Vous venez ? J’accepte, j’accepte ! Mais venez maintenant ! Votre vaisseau est peut-être plus sûr que le mien mais il vaudra sans doute mieux le faire décoller si vous ne voulez pas le déterrer à la pelle. »

Et voilà la situation s’était définitivement complètement retournée, désormais c’était Tia qui pestait presque contre la lenteur de sa sauveuse et qui se permettait de lui faire des remarques. Des remarques toutefois bien innocentes si l’on en croyait le franc sourire qui fendait son visage. La jeune archéologue n’avait jamais réellement perdue son âme d’enfant, elle aimait les récits d’aventures, ces aventures que désormais elle vivait de par son métier et ce qu’elle préférait dans ces histoires, c’était les rebondissements. Et celui là était de taille !
Peut-être risquait-elle sa vie auprès de cette femme à l’approche douteuse. Mais entre une « mort presque certaine » et une « peut-être certaine mort ou pas » elle préférait la « peut-être certaine mort ou pas ». Alors que les deux femmes se dirigeaient vers le dit vaisseau, Tia s’expliquait avec sa sauveteuse du jour.


« Je suis bien venue en vaisseau mais il est à une demi-heure de marche du site, je ne doute pas de ma forme physique olympique mais je ne pense pas gagner à la course contre une tempête de sable. »

Et voilà qu’en plus elle faisait de l’humour… dans ce genre de situation… Supisy avait raison, les soleils de Tatooine avaient vraiment dû trop lui taper sur la tête.

Après tout la naïveté est une façon de vivre intelligemment le présent... et dans ce cas là de le vivre sans trop se poser de question et avec le sourire !
Invité
Anonymous
Le cours des évènements avait finalement eut raison des premiers aprioris, et de ce mauvais départ entre les deux aventurières. Une tempête de sable grondait au loin, et seule la survie de chacune comptait désormais. La Sith ne put que regarder faire la jeune humaine qui remballait en toute hâte ses affaires, avant de gravir, sans s’arrêter la dune de sable séparant le duo du vaisseau de l’étrangère, venue bousculer, pour quelques heures, la vie de cette archéologue. Darth Sinya n’eut donc qu’à suivre, rattrapant au passage cette complice d’infortune, tandis qu’elle se décidait enfin à la mener à l’abri, dans son cargo stationné juste derrière la dune, la rampe d’accès déjà ouverte. C’était un petit vaisseau, peu répandue dans la galaxie, mais d’excellente manufacture. Il n’avait rien de bien impressionnant, correspondait à l’image que l’on pouvait se faire d’ordinaire des vaisseaux de transport de marchandises. Deux tourelles lasers trônaient au sommet et au dessous de la coque, pour une défense rapprochée. Rien de bien offensif au vue des calibres de ses armes là. Rapidement, l’Iktotchi se rapprocha de l’ouverture qui permettait de grimper à l’intérieur, invitant l’exploratrice, toute aussi hâtive qu’elle, à se mettre à l’abri à l’intérieur, tandis que déjà, le vent redoublait d’intensité à l’extérieur, soulevant du sable…

"Par ici Tia."

La Sith guidait la jeune fille dans les entrailles de son vaisseau, qui, était décoré d’une façon tout à fait agréable, lui conférant une atmosphère apaisante, presque reposante. A première vue, au vue du confort plutôt luxueux de son intérieur, il n’était pas difficile de comprendre que ce vaisseau, tenait lieu d’habitation également pour l’étrangère, si mystérieuse, toujours dissimulée sous son vêtement traditionnelle, à la fois mystique et presque religieux. Une première porte blindée, qui fermait le sas d’entrée du vaisseau, et déjà, les deux femmes déambulaient dans une coursive. Une petite pièce résidait là, ayant pour fonction visiblement celle d’un petit salon de repos. Une petite table dans un coin, entourée d’une banquette épousant parfaitement les contours de la pièce…

"Vous pouvez poser vos affaires ici, si vous le souhaitez."

Darth Sinya en profita pour se secouer et évacuer le sable venu se perdre sur son vêtement, tandis qu’un bruit d’hydraulique, laissait à penser que la rampe d’accès se refermait là bas, juste à côté, derrière ces portes massives anti-explosions. Soudain, une silhouette, d’une taille plus petite que l’Iktotchi, apparut dans l’embrasure d’une autre coursive. Un droïde de protocole, à la cuirasse mauve, et au regard bleuté, se fit voir alors, sa voix étant immédiatement reconnaissable…

"Supisy ! Tu ne m’as pas annoncé que tu ramenais l’archéologue avec toi !"

"Hey ! C’est encore mon vaisseau que je sache ! Je fais ce que je veux !"

Sans prendre la peine d’entrer dans ce genre de discussion, l’Iktotchi ouvrit une porte d’accès, juste aux côtés de la banquette, pour disparaître dans l’obscurité d’un compartiment annexe, restant assez proche néanmoins pour entendre ce que pouvait dire Tia, ou même encore l’androïde, qui, pour sa part, venait à la rencontre de l’archéologue…

"Bonjour ! Je suis le droïde de protocole GG 36, mais je préfère que vous m’appeliez Avy, et je suis…"

"...une chieuse !" balançait l’Iktotchi de la salle où elle se trouvait, en guise de réponse, coupant net les paroles de sa complice de toujours…

La tête de l’androïde se leva, épiât de son regard immobile, luisant de cette lueur bleutée l’entrebâillement de cette porte ouverte, plongée sur l’obscurité, avant de venir contempler de nouveau, la jeune humaine présente à bord…

"Excusez là… Supisy est une personne, que vous humains, pouvez qualifier de « grincheuse »."

Darth Sinya ressortait alors de cette petite pièce annexe, tenant en ses mains quelques rations, pour les déposer sur la table dans le coin, fixant d’un air agacé celle qui tenait la conversation en ce lieu à sa place…

"D’une, je ne suis pas grincheuse comme tu dis, de deux, t’es vraiment agaçante parfois comme androïde, et de trois, ce n’est pas trop le moment de bavarder. Y a une tempête de sable qui approche, j’aimerais qu’on se mette à l’abri, sans vouloir te commander bien sur."

"Ne t’en fais pas Supisy, je ne t’en veux pas d’être grincheuse, désobligeante avec moi, et même si tu aimes m’envoyer voler contre les murs, je ne suis pas rancunière envers toi."

"Normal, t’es un robot, tu ne peux pas être rancunière…" rétorquait la Sith, convaincu de ses avances

"Tu te souviens pourtant du droïde là, dans l’astroport de Nar Shadda… lui il t’en voulait bien comme il faut !"

Et voici que l’androïde partait dans un fou rire, aux sonorités métalliques, accompagnée aussitôt par l’Iktotchi, qui semblait partager avec elle, un souvenir assez mémorable…

Tia restait là, spectatrice de ce duo inattendue, tandis que la Sith semblait en avoir presque oublié sa présence, pendant un cours instant. Finalement, l’Iktotchi vint s’asseoir à l’une des extrémités de la banquette, invitant d’un geste de la main l’archéologue à faire de même…

"Excusez nous Tia Shild… nous n’avons guère l’habitude d’avoir une invitée à bord. Venez donc vous asseoir, et manger quelque chose. Avy va se charger de nous mettre à l’abri n’est ce pas ?"

"Tout de suite Supisy ! "

L’androïde disparue aussitôt dans cette coursive même où elle était apparue quelques minutes auparavant, tandis qu’un silence bienvenu s’installait dans le petit salon, éclairé par quelques lumières ça et là. Après quelques minutes à peine, un tremblement se fit ressentir, provenant du sol, puis, les bruits des moteurs en action, qui prenaient en puissance firent résonner un bruit sourd dans l’intérieur du vaisseau. Enfin, le cargo se soulevait du sol avec aisance, gagnant en altitude, sans que rien ne puisse se laisser ressentir au niveau du salon…

"J’espère que nous pourrons aisément retrouver votre vaisseau Tia Shild. Nous vous aiderons le cas échéant, je vous l’assure. Avez-vous eut le temps d’explorer ce site que vous fouilliez ?"
Invité
Anonymous
Tia s’était laissé guider dans ce vaisseau en silence, bon grès mal grès, n’ayant pour le coup plus son mot à dire dans cette affaire. En tout cas si elle ne voulait pas retourner illico presto goûter le sable de Tatooine et les bonnes bourrasques de vent qui s’approchaient de plus en plus. Avisant l’armement du vaisseau, bien que guère impressionnant la jeune femme ne regrettait pas ses blasters désormais bien accrochés à sa ceinture. Assurément Tia aurait servis de cible mouvante au droïde si celle-ci avait vu débarquer sa maîtresse, mis en joue par cette jolie tête blonde. Une humaine qui aurait vite fini en viande trop cuite, atomisée à souhait. Toujours est-il que les voilà toutes deux bien à l’abri et en vie dans le calme apaisant et tranquille du vaisseau. Déposant son lourd sac de matériaux et ses affaires, la jeune femme regardait avec une curiosité non feinte la pièce dans laquelle elle se trouvait. Avertis par un roulement mécanique, Tia tourna son regard émeraude sur la ferraille rose qui faisait son apparition. Souriant gênée face à la remarque du droïde, l’archéologue crut bon de remercier ses deux sauveuses.

« Désolée pour le dérangement, je n’avais guère prévu tout cela, vous visiblement un petit peu plus que moi. Merci de me couvrir de cette tempête Supisy. »

Mais l’étrangère était déjà partie dans un recoin du vaisseau, Tia se retrouvant en tête à tête avec ce robot au caractère si particulier. La jeune femme peinait à retrouver des repères stables, alors qu’elle venait de faire une découverte déterminante dans ses fouilles elle s’était vu en l’espace de quelques minutes alpaguée par une parfaite inconnue de façon désagréable puis menacée par une tempête de sable. Si cette femme ne lui avait pas sauvé la mise en l’invitant dans son vaisseau Tia en aurait conclu que Supisy ne lui attirerait que des ennuis. Cela faisait beaucoup d’émotions sur une bien courte durée et l’archéologue apprécia la simplicité de la discussion que lui offrait Avy, souriant autant de la remarque de Supisy que de la réaction neutre au possible du robot. Comme si celle-ci semblait lasse des remarques de sa propriétaire, habituée qu’elle devait être, à bien pire.

« Enchantée Avy, pour ma part je préfèrerais que vous m’appeliez Tia si cela ne vous dérange pas, ce qui est mon prénom. »

Lançant un sourire amusé et entendu au robot, l’archéologue ajouta suite à sa remarque.

« Je vois… Avec cette cape austère c’est bien à un seigneur sith grincheux que me fait penser votre maîtresse. »

« Précisément… »

Prenant la dernière remarque de la droïde pour un trait d’humour, l’archéologue marqua tout de même un temps d’arrêt, se demandant si oui ou non Avy plaisantait en lui lançant un regard interrogateur. Malgré cela Tia parlait avec la même aisance que ce soit avec des êtres de chaires et de sang, d’écailles ou de ferrailles. S’adressant de la même façon et avec la même politesse que s’il s’agissait de sa propriétaire ou d’une toute autre personne fraichement rencontrée. Souriante alors qu’elle se détendait enfin, Tia observait Supisy qui revenait en ronchonnant, reprenant un énième dialogue endiablée avec sa robot. Une chose est sure, ces deux là ne devaient pas s’ennuyer.

La robot partit, Tia prit place aux côtés de la femme toujours aussi drapée, l’archéologue observant enfin cette bien étrange aventurière de plus près. Mais au travers de ce capuchon sombre on ne distinguait que très peu de choses, des yeux d’un jaune perçant et une fine bouche, impassible en ce moment même. Rien de très révélateur mais l’archéologue ne tenait pas à lever ce voile de mystère dans lequel Supisy semblait s’entourer. S’appuyant plus confortablement contre le dossier du fauteuil, la jeune femme soupira alors que son dos courbaturé, souffrait des longues heures qu’elle avait passé à quatre pattes, la tête au dessus du sable. Fougue de la jeunesse ou pas, Tia restait une humaine comme les autres et en ce moment elle pouvait sentir chaque vertèbre de sa colonne vertébrale, une sensation plutôt désagréable, synonyme d’une fatigue physique avancé. Elle ne put d’ailleurs retenir une grimace alors qu’elle tentait de prendre une position légèrement plus confortable afin de soulager son dos et ses lombaires.

« Merci. En fait il ne s’agit pas de mon vaisseau à proprement parler, je suis venue grâce aux services d’un pilote. J’imagine qu’il est repartis depuis longtemps mais il m’a affirmé que les vaisseaux étaient nombreux à transiter par ici et que je n’aurais pas de mal à rentrer. »

Marquant un temps d’arrêt lors du décollage du vaisseau, l’archéologue reprit la discussion lorsque celui-ci entama un vol plus stable.

« Heureusement oui, j’avais presque terminé lorsque vous êtes arrivée. Je n’ai pas trouvé exactement ce que je cherchais, disons plutôt un nouvel élément qui me lance désormais sur une toute autre piste… »

Guère de précautions non, il ne s’agissait pas d’un secret d’état mais la jeune archéologue avait désormais en tête d’autres préoccupations que sa propre expédition. Songeuse, il s’agissait pour elle de connaître la raison qui avait amené cette étrangère et ce robot à venir griller leurs circuits et épiderme respectifs pour la trouver, elle, Tia Shild. Cherchant ses mots un instant, ne voulant pas paraître autoritaire mais redoutant à nouveau une série de mensonge de la part de l’étrangère, la jeune femme se décida à jouer carte sur table.

« Supisy… Avant que nous soyons interrompues par cette tempête de sable vous vous apprêtiez à m’en dire plus sur les raisons de votre venue sur Tatooine. Si j’en crois votre robot c’est bien moi que vous recherchiez dans ce désert non ? »

Marquant un court temps d’arrêt, Tia sondait le regard de son interlocutrice comme si elle cherchait à y déceler une quelconque réaction ou trace de vérité, se demandant jusqu’où elle pourrait pousser ses questions sans offusquer son hôte qui semblait bien méfiante. Cela faisait que bien peu d'année qu'elle disposait de sa licence d'archéologue, l'idée que l'on traverse la galaxie pour quémander son aide intriguait plus qu'elle ne le laissait parraître Tia. Avec une aussi courte carrière sa réputation ne pouvait pas être encore faite non? A moins que le souvenir de son mentor la suive indirectement.

« C’est au sujet de ce bien que vous recherchez ? Vous pouvez m’en dire d’avantage ? Si c’est bien de mon aide dont vous avez besoin… »
Invité
Anonymous
Installée là dans cette banquette confortable, bien plus spacieuse que la plupart trouvées dans des vaisseaux plus classiques, Darth Sinya écoutait avec attention les questions légitimes de sa passagère d’infortune, qui se retrouvait là en une situation assez désagréable pour elle. Et d’ailleurs, l’Iktotchi comprenait aisément sa curiosité à son encontre, elle était toute naturelle. Aussi, afin de ne pas laisser s’installer une méfiance trop pesante l’une envers l’autre, qui aurait tôt fait de gâcher inutilement un travail d’équipe prometteur, s’il était mené à bien. Pensive, cherchant le meilleur procéder pour répondre à l’humaine, qui semblait être tout aussi fatiguée que la Sith, Supisy prise son temps, sans toutefois afficher un refus de coopérer sincèrement avec son invitée à bord. Croisant les doigts, les mains sur la table face à elle, Darth Sinya répondit alors tout naturellement, comme ci les mots venaient d’eux même, sans prendre la peine de formuler de bien longues phrases ennuyeuses, qui auraient raison des dernières miettes de force de l’humaine…

"Je ne vais pas vous mentir Tia… c’est bien vous effectivement que je cherchais. Pourquoi vous ? Laissez moi vous expliquez."

Se levant alors lentement, la Sith s’avança jusqu’à un rangement incrusté dans la paroi du vaisseau, juste en face de la portion qui servait de reposoir à Tia, pour en sortir un paquet, enveloppé dans un tissu ancien et abimé, à la couleur passé et effacé par les siècles. Supisy comptait sur l’œil exercé de l’archéologue, qui reconnaître là une relique ancienne, ou du moins, quelque chose qui avait traversé le temps, et qui susciterait encore plus de curiosité chez elle certainement. Avec précaution, redoublant de délicatesse, tandis que l’Iktotchi manipulait le précieux objet, elle revint s’asseoir alors, venant aux côtés de l’humaine, tout en gardant une certaine distance respectueuse entre elles. Enfin, elle découvrit l’objet caché, le dégageant lentement mais surement de son linceul protecteur. Dessous, se dévoilait un livre ancien, comme on n’en faisait plus depuis des siècles certainement, composé de pages de parchemins, écrit dans des mots anciens, dans une écriture aujourd’hui totalement inconnu. Des symboles, hiéroglyphes décoraient les contours de chacune des feuilles, rattachées entre elles par un système ingénieux de tresses, finement élaborées. Un véritable trésor en soi…

"Ceci est une biographie, écrit de la main d’un guerrier, qui vécu voilà plusieurs siècles. Le combattant qu’il était, il voyagea énormément, au gré des conflits, des combats. Je vous passe les détails de sa vie Tia. Mais toujours est il que ce guerrier, mentionne l’existence d’une arme, brandit et utilisée par un de ses compagnons d’armes. Il possédait un cimeterre de manufacture Géonosienne. "

L’histoire prenait forme au gré des récits de l’Iktotchi, qui restait bien mystérieuse malgré sa volonté d’une transparence totale envers la jeune archéologue. Elle soupçonnait d’ailleurs celle-ci de ne pas véritablement prendre au premier degré tous ces dires, mais la spécialiste qu’elle était, saurait rapidement faire la part des choses dans ce flot de révélations…

"Si cette arme n’est pas la première de mes préoccupations, elle reste un élément clé pour moi. Je soupçonne ce guerrier, d’avoir découvert l’emplacement d’un Temple, qui aurait contenu justement cette arme ! C’est ce Temple précisément que je cherche Tia. Comme vous devez le savoir, ces recherches sont comme un véritable puzzle. Vous avez aujourd’hui certaines pièces, je possède d’autres pièces… si ensemble nous œuvrions pour réunir le tout, je suis certaine que nous pourrions arriver au but final."

Lentement, la Sith poussa avec douceur le livre devant l’humaine, lui laissant tout loisir de l’observer, sous toutes les coutures. L’archéologue devait certainement vouloir se faire sa propre idée, faire sa propre vérification, ses propres recherches. Une embardée du vaisseau sortit soudainement Darth Sinya de ses rêveries occasionnelles, et c’est avec agacement qu’elle lança une remarque, en direction du cockpit du vaisseau, et par là même, à l’androïde aux commandes…

"Hey !!!!! T’as eu ton brevet dans une cantina de Mos Eisley ou quoi ?!!!!"

Un silence dans le corridor qui ne tarda pas à être interrompu par une réponse tout aussi énergique, en provenance cette fois ci du cockpit…

"Non… c’est TOI qui m’a apprit je te signale !"

Pour toute réponse à cette énième scène de ménage, entre une mystérieuse aventurière, qui restait immanquablement dissimulée sous un vêtement sombre et épais, et une droïde particulièrement rebelle et indépendante, Darth Sinya ne put que soupirer de lassitude…

"Elle m’énerve vraiment parfois… Qu’en pensez-vous Tia ? Vous êtes d’accord pour partager vos informations avec moi ? Je propose de mettre en commun nos savoirs respectifs. Vous êtes une spécialiste en archéologie… quant à moi, j’ai beaucoup voyagé, et je connais beaucoup de choses… votre ancien maitre ne tarit pas d’éloges à votre sujet, et il pense sincèrement que vous êtes la plus prometteuse des archéologues. C’est pour cette raison uniquement, que j’ai choisi de m’adresser à vous."

Il y avait certainement beaucoup de choses à mettre au clair, au point, entre Tia et Supisy, mais si les évènements se déroulaient dans ce même calme, ce même climat de confiance, d’écoute, alors Darth Sinya était certaine de réussir un jour, à mener à bien ce défi personnel qu’elle s’était décidée à relever. L’androïde à la cuirasse mauve refit soudainement son apparition, et s’installa tout naturellement face aux deux femmes déjà assises, observant cet échange qu’elles avaient alors…

"Qui pilote si tu es là ?"

"Le pilotage automatique ma chère Supisy… oh ce fameux livre… Tia va nous aider ?"

"Nous ? Depuis quand tu es une adepte des ruines, du sable, des aventures dangereuses toi ?"

"Ne vous formalisez pas Tia, de ce caractère détestable, dont vous êtes témoin malgré vous."
Invité
Anonymous
« Vous connaissiez l’objet de mes fouilles sur Tatooine et mon maître ??? »

Sur le coup de l’étonnement Tia avait haussé le ton, se relevant à moitié de son siège dans un sursaut énergique. Ne prenant pas compte des réactions de Supisy ou d’Avy, une foule de questions envahie rapidement l’esprit de l’archéologue. Comment se faisait-il que ses recherches actuelles soient connues de cette femme ? Connaissait-elle vraiment son maître ? Etait-ce lui qui avait parlé à Supisy de son élève ? Que pouvait bien vouloir cette femme dans un Temple abandonné ? Les questions toujours plus nombreuses s’entrechoquaient les unes aux autres sans que Tia puisse y répondre seule. Plongeant longuement son regard dans les yeux dorés de son hôte, l’humaine semblait y chercher une réponse silencieuse avant de secouer brusquement la tête et se rasseoir. Elle ne s’y prenait pas de la bonne façon, soutirer toutes les informations d’un seul coup et dans un même sens était impensable et surtout incorrect. Si Tia ne voulait pas voir s’effriter la sincérité que l’étrangère avait commencé à établir entre elles, elle devait elle aussi savoir faire des concessions.

« Excusez-moi, ne vous donnez pas la peine de répondre ce n’est plus à moi de poser les questions pour l’instant, plutôt d’y répondre… Mais avant puis-je ? »

L’archéologue avait posé avec précaution ses doigts fins sur la couverture rêche et sèche du petit livre, ses yeux à nouveau plongé dans ceux de son interlocutrice, attendant un acquiescement de sa part avant d’ouvrir l’ouvrage avec retenue. Parcourant du regard cette langue dont elle ignorait la signification Tia était à la recherche de toute autre chose qu’un bête déchiffrage. A l’aune des parchemins, chaque civilisation aussi ancienne soit-elle, avait sa propre forme de classification et c’était cela que cherchait l’archéologue. En effet à la page de couverture elle découvrit un encadré, qu’elle identifia comme contemporain avec le matricule de l’ouvrage et un nom en particulier « Korriban ».

Un nom bien révélateur pour une historienne comme Tia, un nom bien connu pour renfermer en son sein l’organisation sith. Supisy devait connaître la présence d’un tel indice sur ce livre ancien, l’archéologue savait reconnaître l’intelligence de la femme qui lui faisait face, ce n’était pas un hasard mais bien sa propre volonté. Les cartes continuaient à s’abattre une à une sur la table, et cela allait être au tour de Tia de poser les siennes. Un fin sourire s’étira sur les lèvres de la jeune femme alors que la remarque qu’elle avait envoyé à la droïde lui venait en mémoire.


« Korriban… Comme quoi je n’étais pas loin de la vérité tout à l’heure Avy… Finalement cela n’a peut d’importance mais vous êtes réellement une seigneur sith Supisy ? Vous avez dû le sentir je n’ai absolument aucune affinité avec la Force, pas le moindre contact, mais des fois il n’y en a pas besoin, l’aura qui émane de votre personne est suffisamment puissante pour se faire ressentir pour les simples mortels comme moi. Je n’ai rien contre les siths. »

Tia avait conclu la première partie de son explication comme si on lui avait demandé ses goûts culinaires. En réalité il s’agissait juste d’annoncer à son interlocutrice que sa curiosité était moindre et que son appartenance à un quelconque clan ne mettait pas en péril leur coopération future. De plus l’archéologue avait lu suffisamment et entendu d’avantage pour savoir que les ennemis éternels des Jedis vivaient de solitude et d’engagements personnels. La jeune femme s’étonnait d’ailleurs de la capacité de collaboration de Supisy, mais peut-être que ce qu’elle avait appris à leur propos n’était qu’un ramassis de clichés. Passant au sujet véritable de leur rencontre, Tia continua sur un même ton doux et tranquille.

« Je ne connais pas votre savoir actuel sur cette arme, mais j’y ai moi-même passé pas mal de temps. Il se trouve que dans divers récits dont celui d’un gladiateur, les rumeurs allaient bon train et l’on murmurait à qui voulait l’entendre que son arme, un bien beau cimeterre, forgé de fer et gorgé de sang, possédait des affinités avec la Force. »

Comme à chaque fois que l’archéologue était amenée à parler de ses recherches la passion prenait le dessus et son récit prenait des airs d’histoire romancée. Les mains de la jeune femme commençaient à jouer avec ses mots, dansant au rythme de ses paroles alors qu’elle avançait dans son explication au goût de conte de nuit.

« En effet le guerrier ne souffrit d’aucune défaite, remportant victoire sur victoire il écrasait de son arme chaque adversaire se présentant à lui. M’intéressant à ces armes mystérieuses je voulais vérifier la véracité de ces rumeurs, très vite on m’indiqua un musée mais il s’avéra que le cimeterre leur fut dérobé des années auparavant. Je vous épargne les détails, c’est le vigil qui a fait le coup et je suis donc suivis la trace de ce voleur de bas étage qui devait certainement ignorer la valeur exacte de l’arme qu’il possédait. C’est ce qui m’a amené précisément ici mais peut-être que je ne vous apprends rien… Il se trouve que notre homme s’est expatrié sur Tatooine afin de garnir les rangs des nouveaux colons et surtout se faire un autre nom pour disparaître de la circulation. Toujours est-il que j’ai désormais la certitude qu’il s’en est retourné sur Coruscant, ma planète natale. Mes recherches sur l’emplacement actuel de l’arme s’arrêtent donc ici pour le moment… »

Gardant momentanément le silence en observant alternativement Avy et sa maîtresse comme si en bonne oratrice elle donnait le temps à son public de poser quelques questions avant de reprendre le cours de son explication. Un professeur veillant à la bonne compréhension de ses explications auprès de ses élèves.

« Avant de partir à la recherche même de l’arme, mes études ont porté sur son passé, j’espérais y trouver une réponse bien plus utile sur ses rumeurs, plutôt que de devoir faire parler le cimeterre par lui même. J’y ai appris l’existence de ce Temple que vous m’évoquiez tout à l’heure. Rien de bien précis en réalité, même pas une étude de plan mais j’avoue que mes recherches ne portant pas sur ce lieu je n’y ai pas accordé toute mon attention. Toutefois les sources se rejoignent toutes sur un élément bien précis. L’arme était reliée au Temple, le Temple à l’arme. Sans arme le Temple deviendrait le tombeau des étrangers imprudents qui y pénétreront. Toutes les citations sont très claires sur ce point là. J’ignore son rôle, mais il semble inévitable de trouver en amont le cimeterre avant de pénétrer dans le temple. »

Expirant longuement, Tia s’était laissée aller à ses explications, alors qu’elle avait encore tant de questions à poser à Supisy, mais plongée dans ses réflexions elle semblait s’exprimer sans aucune crainte à sa collaboratrice d’un jour. Lui confiant les tréfonds de ses recherches, énonçant à voix haute un monologue intérieur dont de nombreux mystères restaient encore à éclaircir.

« Bien-sûr il peut s’agir d’une menace commune à tous les temples, des menaces de mort visant à détourner les curieux et superstitieux mais c’est un tord de minorer leur impact. Bien souvent ces promesses de mort comportent de véritables dangers. Je ne sais guère ce que vous recherchez dans ce temple mais vous aurez besoin du cimeterre Supisy. Vous pouvez m’en dire plus sur ce qui vous intéresse dans ce temple ? J’imagine que ce n’est pas la déco intérieure qui vous attire… »

A aucun moment l’archéologue n’avait formulé explicitement l’offre de collaboration proposée par la sith, mais les informations qu’elle avait donné et cet échange qui commençait à s’établir entre les deux femmes avait-il besoin d’un contrat officiellement signé ? Elles auraient tout temps de discuter des clauses dans un second temps, pour l’heure, l’échange d’information était de mise. On arrivait à la fin du paquet… les dernières cartes allaient s’abattre, Tia n’en possédait que très peu désormais dans sa main. Après tout, au moment même où elle était montée dans ce vaisseau elle n’était plus en position de force. Restait à la femme voilée de finir d’abattre les siennes et c’est Tia qui la relança par une énième question.

« Je sais que c’est malpoli mais ce discours et le désert de Tatooine m’ont asséché la gorge, puis-je vous faire l’affront de vous demander de quoi boire ? »
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"En effet, je connaissais votre nom, celui de votre maître avant de venir me perdre sur Tatooine Tia, ainsi que l’objet de vos fouilles. Comme vous pouvez le deviner maintenant, je ne fais jamais rien par hasard."

Le temps étant aux révélations, explications, partage de connaissances, la Sith n’avait plus la nécessité ultime de se voiler derrière un nuage de mystère, d’anonymat, surtout avec un droïde de protocole aussi bavard assit à ses côtés. D’ailleurs, en cet instant, Supisy appréciait le silence de son acolyte, tandis que la jeune humaine lui détaillée ses recherches, explications précieuses que l’Iktotchi enregistrait mentalement au fur et à mesure. Ne pouvant s’empêcher de sourire discrètement lorsque l’archéologue fit le lien entre Korriban et la Seigneur Sith, Darth Sinya ne fit qu’hocher la tête en guise de simple réponse. Tia était une humaine intelligente et perspicace, et Supisy ne regrettait pas d’être venue la chercher sur Tatooine. Assurément, ensemble, elles réussiraient à découvrir ce temple caché, et parviendraient à l’artefact tant convoité par la Sith. Avy se leva, allant rapidement chercher une bouteille fermée, tenant plus d’une thermos à vrai dire, accompagnée de deux tasses sommaires. Faisant le service, gardant le silence, l’androïde ne perdait rien pour autant de la conversation, tandis que la Sith observait avec intérêt l’archéologue…

"Je suis d’accord avec vous Tia. Je pense que nous aurons besoin de ce cimeterre pour le Temple. Les indications, comme vous le dites clairement vous-même, regorgent souvent de vérités à demi avouées. J’ai déjà eu l’occasion de vérifier plusieurs fois ce genre de mise en garde, et elles ne sont jamais anodines ou inutiles. "

La prudence donc s’imposait pour cette aventure. En tant que Sith, la peur ne faisait pas partie du vocabulaire de l’Iktotchi, et rien ne pouvait l’entraver, l’empêcher de poursuivre sa route, ce chemin qui la conduisait au pouvoir. Cependant, Supisy n’était pas seule pour cette recherche, et même si elle restait une fervente Sith, elle ne souhaitait pas risquer inutilement la vie de cette humaine. Quand bien même Tia communiquerait ses connaissances, ses informations à Darth Sinya, rien ne remplacerait jamais son savoir faire, son expérience, son sens de l’observation, et toutes les précieuses qualités que semblaient posséder l’archéologue. Naturellement, Supisy pourrait choisir la manière forte, et foncer dans cette quête tête baissée, sans réfléchir, comme beaucoup de Siths s’empresseraient de faire, mais l’Iktotchi était unique, originale, en rien comparable avec les membres de sa caste. Elle devrait agir avec tact, prudence donc, se devant de protéger Tia, qui acceptait visiblement de l’aider…

"Je recherche quelque chose d’unique, de précieux, d’inestimable. Un objet qui a traversé les millénaires, et qui contient une source d’informations. Laissez-moi vous expliquer…"

Allant chercher sous son vêtement épais, un petit hologramme, Darth Sinya l’activa pour laisser apparaître en une lueur bleutée, presque translucide, une petite pyramide, métallique visiblement en image synthétisée par l’appareil…

"Un holocron. Peut être en avez-vous déjà entendu parler ? Ce sont des mines d’informations conséquentes, précieuses, qui renferment les connaissances de son créateur, les mémoires d’une vie entière."

Avy n’avait rien perdu de la démonstration. Habituée à la vie aux côtés de la Sith, elle restait une confidente de confiance, ne dévoilant jamais rien de compromettant au sujet de sa maitresse, celle qui partageait son quotidien depuis tant de temps maintenant. Proximité qui avait conduit à tisser une réelle et sincère amitié entre l’Iktotchi et la machine, au-delà de ce que l’entendement pouvait permettre. Mais lorsqu’on errait sans cesse dans l’espace sidérale, seule, à la recherche d’un but unique, qui vous coupait progressivement de tout, cet androïde s’apparentait le plus à une présence amicale, familière, aussi surement qu’un compagnon…

"Seuls les utilisateurs de Force peuvent en concevoir. Malheureusement, le procédé s’est perdu au fil du temps. Il en existe de rares exemplaires, et chacun d’eux est devenu extrêmement précieux, et du coup, très convoités."

Restait une question à laquelle la Sith n’avait pas encore répondu. Tia en avait déduit la réponse, mais la politesse voulait que l’intéressée y réponde, ne serait ce que par respect. Si la confiance devait être une pièce maitresse de cette collaboration naissante, Supisy se devait de jouer le jeu, et pas qu’à moitié, dans son intérêt. Elle s’apprêtait à faire ce qu’elle n’avait que trop rarement osé jusqu’ici, tandis que ses mains se portaient sur son capuchon, l’hologramme laissé sur la table pour le coup, Avy restant impassible pour le moment…

"Je suis effectivement une Sith…"

Enfin, Supisy retirait son capuchon, dévoilant son visage, sa tête, ornée de ces deux cornes imposantes. Son regard jaune ambré perdait de sa fulgurance, et semblait scintillait désormais d’une douce lueur, telle un feu dans le fond de ses yeux. Sa peau restait plus épaisse que les humains, plus résistantes, laissant présager les conditions de vie rudes endurées sur la planète d’origine de la Sith. Aucune forme de pilosité, pas de cheveux, inutiles dans un monde venteux…

"L’on me connaît sous le nom de Darth Sinya. C’est du Twi’lek. Mon maître en était un digne et élégant représentant."

Si l’apparence de la Sith donnait cette impression de rigueur, de solidité, ses traits restaient étonnamment gracieux, délicats, féminins. Supisy, une Sith Iktotchi, certainement la première et la seule jusqu’ici, représentante d’un peuple tout juste découvert par les explorateurs de la République…

"Vous n’avez peut être pas d’affinités avec la Force Tia, mais votre aura est unique. "

Laissant un silence s’installer, propice aux deux filles qui avaient beaucoup à apprendre l’une de l’autre, Supisy se désaltéra un peu, portant la tasse à sa bouche, tandis qu’Avy revenait à la charge enfin…

"Vous allez nous aider Tia ? "
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« Il n’y a pas de mal à ça….»

Un long silence s’abattit lorsque l’archéologue posa son regard auparavant perdu dans le vide, sur le visage de la Sith, les yeux grands ouverts d’étonnement. Tia l’esprit ailleurs, ne s’était nullement attendu à une telle apparition, n’ayant pas même vu Supisy amorcer son mouvement pour faire tomber son capuchon. Un léger sursaut l’avait parcouru sur le coup mais celui-ci tenait plus de la surprise que d’horreur toutefois la jeune femme ne mit pas longtemps avant de se douter du mauvais impact que devait avoir un tel silence.

« Pardon… Supisy… Je ne vous avais pas entendue euh vu enlever votre… enfin je ne m’attendais pas à… raaaah je suis désolée, c’est si malpolis de ma part. Je vous prie de m’excuser j’avais la tête ailleurs. »

Totalement confuse alors que son rythme cardiaque peinait à reprendre son cours normal, Tia souffla un coup, tentant de reprendre contenance. C’était surtout les deux cornes pour le moins offensivement dressées qui avaient créé la surprise, alors que la jeune femme osait à nouveau reposer son regard sur la Sith, elle ne put que rougir légèrement de confusion. Au vu de ces deux cornes pendantes le commun des mortels pouvait penser à des lekkus ratés, et cataloguer rapidement Sinya au rang de Twii’lek mutant. Ce n’était pas le cas de Tia qui ne mit guère longtemps à mettre un nom sur l’apparence de son interlocutrice.

« C’est… la première fois que je vois une Iktotchi… »

Passé la gêne et la surprise, la jeune humaine entreprit de détailler à nouveau de son regard émeraude la femme en face d’elle. Contemplant avec retenue le fin visage de la Sith, qui en dehors de ses cornes était d’une grâce et d’une empreinte féminine tout à fait charmante. C’est donc avec une sincérité non feinte que l’archéologue demanda timidement.

« Les femmes iktotchi sont toutes aussi belles que vous ? »

Tia n’avait vu que bien peu d’illustration de membres de l’espèce de Sinya et celles-ci représentaient des hommes au visage disgracieux et enlaidi par de multiple bosses très mal placées d’un point de vu esthétique. Cela ne semblait visiblement pas être le cas de Supisy et l’archéologue se mordit la lèvre pour ne pas la noyer sous un nouveau flot de questions en tout genre. L’heure n’était pas à l’étude d’une espèce rare, de plus elle ne pouvait que lui être reconnaissante pour cet acte de sincérité absolu. La patience avec laquelle s’exprimait la femme au regard doré, la volonté dont elle faisait preuve pour mettre à l’aise son invité et lui faire preuve de la plus grande sincérité ne pouvait qu’étonner et ravir Tia. Nul besoin d’étude prolongée pour se rendre compte de l’originalité et du caractère unique de la Sith qui se détachait en tout point de l’ensemble des préjugés que l’on pouvait se faire sur les Siths. A part le mauvais caractère bien sûr…

Encore émue malgré elle par l’ampleur de la révélation, acte très symbolique, Tia ne put que rougir d’avantage à ce qui lui sembla être le plus beau des compliments. Elle qui était habituellement insensible, ne détectant jamais les regards appuyés ou les compliments bien lourds que des hommes, fascinés par ses charmes, pouvaient lui faire. Peut-être que cela venait du fait de la sincérité de cette phrase, une remarque qui ne portait ni sur les apparences, ni sur des rumeurs, des compliments lançait sans réellement connaître ni savoir qui était réellement l’archéologue. Non cette phrase, tout comme l’iktotchi était unique. Remerciant Avy pour son service, Tia porta la tasse à ses lèvres, comme si ce morceau métallique pouvait devenir un rempart à son trouble. Avalant lentement le breuvage, la tête ailleurs, un peu moins remplie de questions, juste un peu… Reposant la tasse désormais vide, la jeune fille souriant au droïde avant de finir par lui répondre.


« Oui Avy, si vous ne me balancez pas par-dessus bord avant la fin du voyage j’espère bien pouvoir vous aider et également recevoir votre soutien dans cette recherche. »

Aussitôt le silence revint, l’archéologue songeait à toutes les informations que Supisy avait bien voulu lui donner, faisant le tri silencieusement, elle cherchait le meilleur moyen de commencer les recherches. La fatigue se faisait sentir sur Tia, titillant les yeux de la jeune fille qui avait un peu perdu de son entrain naturel, incapable de cacher un manque de sommeil. Ainsi cette femme cherchait un holocron, rien que ça… Tia n’en avait jamais vu de sa vie, un bien trop rare objet que beaucoup pensait impossible à trouver. Son maître dans sa longue carrière eut la gloire discrète d’aboutir à une telle découverte après des années de recherches intensives et laborieuse, à l’époque il l’avait fait au service du temple Jedi et voilà que son élève suivait le même chemin mais pour un tout autre clan ou plutôt une tout autre personne.

« L’holocron que vous cherchez, vous pensez le trouver dans le temple ? C’est dans cet ouvrage que vous en avez trouvé la piste ? »

L’archéologue avait repris entre ses mains, songeuse, le petit livre, parcourant les feuilles en fronçant les sourcils, bien incapable de déchiffrer quoi que ce soit de ces arabesques intrigantes.

« Supisy, vous avez sur vous l’alphabet qui vous a permis de traduire et de lire ce livre ? J’en aurais besoin pour répertorier toutes les allusions faites au cimeterre et au temple qui y sont présentes. Si vous me le permettez… »

Le respect que semblait avoir Sinya pour son maître était compréhensible, surtout pour Tia qui en avait un certainement similaire pour son propre mentor. L’attachement à son nom sith, emprunt de la langue de son maître devait avoir une importance toute aussi notable pour elle mais Tia ne pouvait se résoudre à l’appeler ainsi. Continuant de nommer l’iktotchi par son prénom, tout comme le faisait Avy. Cela était peut-être trop intime, présomptueux, mais c’était ainsi que l’inconnue s’était présentée à elle pour la première fois, seule lumière de vérité dans une rencontre pour le moins étonnante. L’archéologue avait l’impression que si elle le changeait pour un autre, le climat de confiance et de confidence qui s’était instauré entre les deux femmes disparaîtrait. Mais une nouvelle perturbation vint couper les deux femmes et la droïde dans leur entretien.

Bilipip Bilipip Bilipip

« Supisy… vous avez un autre robot à part Avy ou c’est votre vaisseau qui fait cet étrange bruit ? »
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Aucun sourire, aucune expression de complicité, d’apaisement, ne s’exprimait sur le visage de la Sith, malgré le compliment aimant de l’archéologue à son sujet. Darth Sinya n’était plus, depuis bien longtemps, habituée aux courtoisies du genre, même dites avec les réelles et meilleures intentions de la galaxie. Impassible, son regard fixé sur les yeux de l’humaine, elle l’écoutait formuler ses questions, continuant sans cesse de fournir à son équipière, les informations nécessaires à l’accomplissement de sa mission, ce but qu’elle se donnait, et dont rien ne semblait pouvoir la dévier de son chemin. C’était peut être bien ce trait de caractère significatif, qui faisait en sorte que l’Iktotchi, réussissait toujours à parvenir à ses buts, ses objectifs. Peu importait le temps, les dangers, les difficultés, car au final, Supisy l’emportait. Elle était dotée d’une sagesse considérable, malgré son âge plutôt jeune pour une Seigneur Sith, autre signe de sa maturité, de son tempérament plutôt posé pour une adepte du Côté Obscur. C’était peut être là, ce qui la rendait encore plus dangereuse…

"L’abécédaire est dissimulé, comme vous allez le voir…"

Désignant des points précis sur la première page du livre, certainement la plus abimée de l’ouvrage, de son doigt, l’Iktotchi s’apprêtait, une fois encore, à partager avec l’humaine, ses connaissances, ses trouvailles, et ce, avec la plus grande des complicités, sans même une hésitation ou un moment de retenue. Mais avant de pouvoir révéler le mystère qui restait encore un obstacle pour l’humaine, une alarme énergique se fit entendre, coupant net la conversation et attirant aussitôt l’attention de toutes à bord. Aussitôt, mue comme par réflexe, l’androïde et l’Iktotchi se regardèrent, interrogatives et surprises de cette soudaine interruption, totalement imprévue…

"Tu ne nous as pas mise sur orbite ?!! "

Darth Sinya se levait alors avec force, dans la hâte et la précipitation, faisant tomber au passage la thermos, dont le liquide se répandait lentement sur la table, suivit de près par Avy, qui accompagnait sa maitresse comme son ombre, répondant avec vigueur à celle-ci…

"Mais si voyons ! "

Les deux pilotes afférent à rejoindre avec rapidité le cockpit, Supisy bondissant dans le siège du pilote, Avy s’installant dans celui du navigateur. Contemplant avec nervosité les écrans de contrôles, les senseurs, les radars et tous les autres appareils de vols, la Sith en conclut comme pour se rassurer, et faire l’état des lieux sommaires…

"Pas de brèches, de micro météorites, de radiations solaires… Avy, que disent tes écrans ?! "

"Rien sur mes scanners Supisy… attend !... Corvette républicaine en approche rapide, à nos 6heures… demande d’identification reçue… Supisy ! Je crois qu’ils veulent nous contrôler ! "

Mais Avy avait elle eut le temps d’annoncer cette malencontreuse rencontre avec les forces Républicaines, que déjà, la Sith prenait en mains les commandes, faisant virevolter le vaisseau cargo dans tous les sens, gardant sur lui une maitrise incroyable, révélant là de véritables dons de pilotage. Sans plus attendre, l’astronef plongea vers l’atmosphère en un angle bien serré, tandis qu’une alarme d’approche résonnait dans tout l’appareil, au rythme de la distance qui séparait la corvette du vaisseau de la Sith, qui se réduisait toujours plus…

"Alors là ! Même pas en rêve ! Personne ne touche à mon vaisseau..."

"Supisy… ton angle d’approche est trop…"

"Chut !"

"Oui… mais je te préviens que si on…"

"CHUT !"

"D’accord… il faudrait tout de même modi…"

"AVY ! Quand je pilote, tu te tais, c’est pas le moment ! Dans deux secondes, tu verras…"

Et en effet, à peine le vaisseau effleurait dangereusement les couches supérieurs de l’atmosphère de Tatooine, annonçant un joli plongeon d’objet en fusion vers le désert aride de la planète aux deux soleils, que celui-ci se braqua, pour repartir de plus belle vers l’espace, se servant de l’atmosphère comme d’un tremplin, pour rebondir hors de son attraction malheureuse et mortelle. La corvette, sur les radars, négocia bien difficilement une manœuvre d’évitement, et tandis qu’elle se réalignait dans le sillage du vaisseau cargo de la Sith, celui-ci enclenchait un saut hyperspatial, pour bondir loin du danger…

"Supisy ? Quelles coordonnées ?"

"Le programme numéro 2 pourquoi ? C’était pas celui qu’on avait dit d’utiliser en cas de danger ?"

"Ah ? Je croyais c’était le numéro 3…"

Un lourd silence se laissa entendre dans le cockpit, sans que personne ne se soit soucié, un seul instant, du sort de la pauvre Tia, oubliée dans cette course poursuite à l’arrière de la coursive…

"Il mène où ce programme ! "

"Mes données ne contiennent…"

"Oui oui, on se demande ce qu’elles contiennent bien d’ailleurs ! Je veux plus t’entendre ! TIA ? Tu nous rejoins ? "

Darth Sinya avait crié à l’attention de l’humaine, délaissée malheureusement dans ce contre temps fâcheux, qui avait eut le mérite de contrarier fortement la Sith, peu envieuse de s’accoler aux forces militaires de la République. Elle ne s’était pas rendue compte non plus, qu’elle venait de tutoyer l’archéologue, allant même presque à lui ordonner de la rejoindre dans le cockpit. Les choses pouvaient toujours vite déraper dans ce genre d’aventure, et même si Supisy en était parfaitement consciente, son caractère avait souvent le dessus…

"C’est pas Tia que j’ai envie de balancer dehors en ce moment étrangement…"

Supisy tournait son regard sur Avy, attendait sadiquement presque que celle-ci répond au commentaire…

"Tia, pas de casse ?"

Enfin, quelqu’un prenait des nouvelles de la malheureuse passagère, tandis qu’Avy restait silencieusement assise dans son coin, prenant grand soin de s’occuper des tâches secondaires inhérentes au pilotage d’un vaisseau de cette taille, modeste…

"Nous parlions de quoi ?... Ah oui ! Donc, l’abécédaire est dissimulé dans la première page, sur la bordure droite, comme vous pouvez le voir. Pour le Temple, à vrai dire, j’ai plusieurs sources qui se recoupent. Je suis arrivée à la conclusion qu’il faut trouver l’arme pour en apprendre d’avantage… si toutefois… on arrive A RETROUVER NOTRE R O U T E ! Hein Avy ! "
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Tout c’était passé extrêmement vite, la maîtresse des lieux et son droïde de compagnie s’étaient levées comme un seul homme, bondissant en direction de la cabine de pilotage. L’archéologue n’eut que le temps de serrer le précieux livre dans ses mains, lui évitant une noyade certaine produite par le thermos renversé et déjà le vaisseau fit une première embardée. Préférant serrer l’ouvrage contre elle plutôt que de se protéger, la tête de Tia vint cogner brillamment contre la paroi métallique du vaisseau, lui arrachant un râle douloureux. La jeune femme n’eut guère le temps de dire ouf que déjà le vaisseau tanguait dans un autre sens tout aussi dangereux. Dans un élan d’instinct de survie la main libre de l’archéologue s’accrocha à la première chose venue, hébétée Tia regarda avec résignation sa main refermée sur… le thermos encore à moitié plein… C’était reparti pour une chute en direction d’un autre mur tout aussi inconfortable quand on s’y cogne à grande vitesse, le thermos finissant de se renverser sur une archéologue désormais à moitié trempée.

Jurant comme ce n’est pas permis contre cette pilote à la manque, la jeune femme se demandait réellement quelle folie lui avait pris de monter dans le vaisseau d’une démente, alors qu’elle l’entendait hurler contre Avy. Le manège de l’horreur prit fin, au grand soulagement de Tia qui put à nouveau se tenir debout sans risquer de se fêler trois cottes. Massant sa tête douloureuse la jeune femme gagna le cockpit en zigzaguant, légèrement déséquilibrée par cette course folle. Elle finit toutefois par atteindre sans trop de dommage la salle de contrôle, juste à temps pour se faire arracher le tympan par la Sith qui eu la bonne idée de l’appeler à ce moment précis.


« Heureuse d’apprendre que l’idée de me passer par-dessus bord vous a traversé l’esprit et seulement traversé Supisy… »

L’air bougon, Tia contemplait les dégâts à la façon d’un gosse mal réveillé, se massant toujours sa tête qui la lançait.

« De la casse ? Je ne sais pas, on dirait que je suis toujours en un seul morceau c’est déjà pas mal… mais s’il vous plaît à l’avenir essayez de ne pas prendre votre vaisseau pour un shaker géant…»

Oui Tia était en face d’une seigneure sith enragée qui pouvait la tuer, la foudroyer, la tronçonner en petits morceaux ou l’expulser dans la stratosphère à vitesse grand v accompagnée par Avy. Oui Tia était petite et insignifiante et oui Tia en moment même était bel et bien en train de râler contre cette même seigneure sith. Comme quoi l’insouciance ça n’a pas de prix, pour tout le reste il y a les datas républicains ou l’appel à un ami. Toutefois l’archéologue n’eut guère le temps de râler d’avantage, tout comme Supisy de la tuer. Toutes deux avaient sans doute mieux à faire et la jeune femme écouta avec attention les dernières informations léguées par son hôte. Désormais elle avait toutes les cartes en main pour se mettre au boulot.

« D’accord merci Supisy, je ne serais d’aucune aide à rester avec vous debout comme ça alors je vais vous laisser retrouver votre route avec Avy. De mon côté je vais travailler sur ce que nous avons convenues, si vous avez besoin de moi pour quoi que ce soit vous n’avez qu’à m’appeler. »

Dit ainsi on pouvait penser que Tia, autoritaire, venait de dicter la conduite à suivre à Sinya mais il n’en était rien. En réalité l’archéologue avait besoin de mettre les choses au clair pour elle-même, son côté ordonné, concis et clair qui reprenait le dessus. Déformation professionnelle comme d’autres dirait. Ne prenant pas compte de l’éventuelle mauvaise réaction de la sith, l’archéologue tourna les talons, jetant un dernier regard compatissant à Avy, dont les oreilles allaient certainement siffler pendant un bon bout de temps. La jeune femme regagna la coursive, rêveuse quant au travail qui l’attendait, l’idée d’être perdue au fin fond de la galaxie ne la perturbant absolument pas. Malgré ses remarques, Tia faisait confiance à sa nouvelle collaboratrice de fortune pour les remettre sur le bon chemin, peu importe le temps que cela prendrait la jeune femme ne doutait pas un seul instant. Pourquoi une confiance aussi aveugle à l’égard une inconnue tout juste rencontrée? Parce que c’était dans la nature de la jeune femme, avoir confiance en les capacités de chacun. Elle-même ne s’y connaissait guère en mécanique, l’iktotchi certainement plus, cela représentait un argument suffisant.

Attrapant une serviette dans son sac, Tia entreprit de nettoyer le naufrage occasionné par le thermos, finissant de le nettoyer lui et les tasses afin de redonner à la salle sa propreté initiale. S’installant sur la banquette face à la table, l’archéologue réunit consciencieusement tout ce dont elle avait besoin. Son éternel calepin, de quoi écrire, des lunettes afin de préserver sa vue, le fameux ouvrage que Supisy lui avait confié, et d’autres livres appartenant eux à l’archéologue. Comme le lui avait indiqué la sith, Tia découvrit l’abécédaire, prenant soin de le noter dans un calepin à part dans lequel se trouvait un grand nombre de langues perdues, vétustes, qu’elle avait eu à étudier ou à décrypter. Une fois cela fait l’archéologue se lança dans une lecture minutieuse de la biographie.

Les premières pages furent longues et laborieuses, la jeune femme étant obligée de se pencher sur chaque signe un à un afin de les retranscrire. Cela lui prit un temps fou. Mais les heures allant, le travail faisant et la patience aidant, Tia finit par s’habituer à cette langue inconnue. Reconnaissant désormais avec facilité les plus fréquents des signes. Toutefois elle n’était pas là pour la langue ni pour la lecture et c’est bien des informations précises que la jeune femme cherchait. Elle les trouva, lentement, au fur et à mesure, chaque phrase, expression, citation, mise en garde, qui évoquait soit le cimeterre, soit le temple, étaient relevées et notées à part sur son calepin. Les pages contenant ces références étaient elles gardées par de petits marque-page. Permettant ainsi à l’archéologue de virevolter entre les pages, devant parfois faire marche arrière pour compléter certaines informations reçues ou en vérifier d’autres.

Les heures passaient et Tia ne disposait d’aucun objet pour les voir s’écouler, ne prêtant aucune attention au monde extérieur, son cerveau était coupé de tout excepté du petit livre dont elle tournait les pages une à une. Avançant dans son travail méticuleux et laborieux avec une patience exquise.

L’archéologue n’aurait su dire depuis combien de temps elle avait quitté le cockpit, ni depuis combien de temps Supisy et Avy s’afféraient à la salle de pilotage. Qu’importe, le temps n’était pas compté.
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Quelques heures s’étaient écoulées depuis l’altercation entre l’androïde et la Sith dans le cockpit, et le calme semblait être revenu à bord du vaisseau, qui filait toujours parmis les étoiles, à une vitesse raisonnable, tandis qu’Avy, continuait à chercher le chemin qui les ramènerait vers les civilisations. L’intercom restait toujours silencieux, et une atmosphère étrange s’était installée à bord du cargo. Peu de bruits, un calme reposant, quelques grésillements de temps à autre, rien qui ne saurait déranger la tranquillité apparente. Finalement, Darth Sinya s’était endormie pour quelques heures, ayant besoin de repos après ces quelques aventures vécues intensément, tandis qu’Avy s’afférait toujours inlassablement derrière son pupitre, pianotant nerveusement sur les touches, à la recherche d’une solution. Les heures filèrent ainsi, aussi surement que les étoiles disparaissaient dans le dos du vaisseau au fur et à mesure que celui traversait l’immensité stellaire…

"Vous avancez Tia ? "

La voix n’était pas celle de Supisy et donc, ne pouvait provenir que de l’androïde, qui était venue s’assurer que l’humaine n’avait besoin de rien. Son regard bleuté électrique illuminait la pénombre qui régnait dans la coursive menant au cockpit, et petit à petit, sa silhouette élancée et fine apparut plus clairement, avant que celle-ci ne vienne s’asseoir face à l’archéologue, contemplant avec intérêt ses recherches, son organisation certaine dans son travail…

"Supisy s’est endormie… elle nous rejoindra bientôt. J’ai retrouvé une route pour nous ramener à la civilisation. Qu’elle route devons nous prendre selon vous ? "

Si ce n’était pas dans les habitudes de l’androïde de demander l’avis à une inconnue, récupérer en un monde inhospitalier, Avy avait toutefois rapidement comprit que la spécialiste à bord, en dehors de Supisy, restait justement Tia. Aussi, était il logique pour Avy de demander conseil à l’archéologue. Son regard bleuté plongé dans celui de la jeune femme, le robot restait attentive aux gestes de sa partenaire de conversation, lorsque son attention fut attirée par Supisy qui faisait à son tour son entrée, venant s’asseoir sans attendre avec le duo, sur la banquette de coin, restant silencieuse…

"Supisy ? Tu vas bien ?"

"Oui Avy merci. Tu as retrouvé notre route ?"

"Affirmatif. Il me reste juste la destination à programmer."

La Sith tournait alors le visage vers Tia, pour la regarder avec interrogation, demandant insidieusement son avis sur la question…

"Et vous Tia, vous avez progressé ? "

Les bras croisés sur sa poitrine, la tête en appui contre la paroi en son dos, la Sith restait à contempler la jeune humaine, tandis que l’androïde fixait le livre, essayant de se faire une idée du travail de l’archéologue, pour peut être, en apprendre plus sur ses méthodes…

"Selon vous, nous devrions mettre le cap vers quel monde Tia ?"
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« Ah, Avy ! »

L’arrivée du robot domestique de Supisy avait tiré Tia de ses réflexions, la sortante de cette bulle sourde de concentration dans laquelle elle s’enfermait quand elle travaillait. Souriant gentiment à la droïde, l’archéologue avança le résultat de ses recherches sous ses yeux métalliques, bien décidée à partager le fruit de ses travaux. Ainsi s’étalaient sur la table une dizaine de feuillets griffonnés avec soins par Tia qui commença son explication en désignant les premières feuilles.

« L’abécédaire de Supisy m’a été très utile, j’ai relevé les allusions au temple que contenait cet ouvrage, c’est très souvent codé mais les indications sont plus nombreuses que ce que je m’étais imaginée. Pour faire simple, l’information principale qui en ressort, pour l’instant, est le lien indissociable qui existe entre l’arme et l’accès au temple. Il semble selon ce manuscrit que seul le possesseur du cimeterre pourra accéder au « cœur ». Le livret ne mentionne pas explicitement l’holocron dans ce que j’ai pu y déchiffrer mais il fait allusion à une entité spirituelle, l’âme même du temple, ce qui pourrait correspondre avec ce que cherche ta maîtresse. »

Tournant les pages au fur et à mesure de ses explications, dont nous tairons la complexité pour le bien de nos chers lecteurs qui risqueraient sinon de tomber dans un profond sommeil…, Tia expliqua à Avy l’absence de plan ou d’éléments indiquant l’emplacement du temple. La clé était dans tous les sens du terme le cimeterre et leur aventure ne pourrait continuer qu’une fois l’arme en leur possession. C’est sur cet élément indubitable que l’archéologue conclue sur la direction géographique à prendre.

« Il faudrait que nous nous rendions sur Coruscant Avy, c’est là que nous retrouverons la trace de ce Set Callisto, alias Tès Llisacto, et celle de l’arme par la même occasion. J’ignore encore comment mais ce cimeterre contient les informations dont nous manquons… Restes encore à mettre la main dessus. Je ne m’y connais pas trop en navigation Avy aussi je te fais confiance pour trouver le plus bref chemin menant à la capitale. »

Alors qu’elle venait d’achever sa longue explication, la fatigue tomba brusquement sur les épaules de l’archéologue, son expédition dans le dur désert de Tatooine l’avait éreinté et le manque de sommeil se faisait cruellement sentir. Alors qu’elle étirait ses membres engourdis, la sith choisit cet instant pour refaire surface, les interrogeant sur la situation actuelle. Réprimant un bâillement Tia se leva, les yeux lourds de fatigue, elle s’apprêtait à prendre congés de ses deux hôtes.

« Désolée Supisy, demandez à Avy elle vient de me poser exactement les mêmes questions, elle vous en dira autant que moi et je tombe de sommeil. Puis-je aller me reposer ? »

Pitié ou compréhension, Sinya envoya sa droïde conduire Tia jusqu’à une couchette où celle-ci s’endormit immédiatement.

~~~~~~~~~

Les jours qui suivirent furent dédiés à la recherche, la réflexion, organisant leur séjour sur Coruscant avec minutie afin de ne pas perdre de temps, il s’agissait de profiter au maximum de ce long trajet imposé. L'archéologue devait se rendre aux archives de la ville afin de retrouver des documents portant le nom de Tès Llisacto, Supisy avait alors utilisé son joker, la sith consédant qu'elle ne serait d'aucune utilité à ses recherches. Elles feraient donc chemin à part jusqu'à ce que Tia retrouve la trace du cimeterre ou du moins... un bout de piste...

A la fin du séjour, Tia vint à bout de l’ouvrage, il n’y avait désormais plus l’ombre d’un doute, il leur fallait ce cimeterre.
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