Arkel Valhöll
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Le jedi remarqua le haussement de sourcils de la pilote mais ne fit rien de plus que la suivre et entrer dans la cabine qu'elle lui présenta avant de la laisser terminer leur décollage. Il regarda avec attention ce qui se trouvait dans la petite pièce. C'était assez simple et ne comportant que le strict minimum. On peut dire quelle était dans les règles et même plutôt spacieuse comparée à d'autres cargos qu'il avait déjà connu. Le lit semblait propre, le bureau rangé et le siège d'une qualité convenable. Il n'avait pas peur de le sentir céder sous son poids. Sans attendre plus longtemps il s'installa sur le siège et s'arnacha tranquillement dans la foulée.
Il sentit enfin les vibrations habituelles d'un décollage et laissa donc l'appareil le porter hors du champ gravitationnel de la lune contrebandière. Il profita de ces longues minutes de tranquillité pour laisser son esprit divaguer au gré de la Force. Il n'avait pas le temps pour un travail sérieux alors il détendait son esprit, abandonnant tout stress ou début de colère. Le sénateur était alors en cet instant très loin des pensées du jeune homme. Comme pour l'aider dans sa détente, l'appareil semblait particulièrement souple à piloter, il n'y avait pas tant de vibrations dérangeantes, ni de secousses lors du changement de moteurs ou d'espace aérien. Il remarqua alors la performance de la pilote qui maniait l'appareil avec un certain coup de main.

Cette dernière revint le voir et lui indiqua qu'ils étaient enfin dans leur voyage supra-luminique et qu'ils avaient plus d'une semaine à attendre avant leur arrivée. Arkel calcula rapidement le temps qu'il pensait mettre pour arriver sur Coruscant, il n'avait pas à se plaindre de l'hyperdrive de la navette.


« En tout cas le décollage fut l'un des plus doux auxquels j'ai eu le plaisir de prendre part. Je vois également que ce B-7 à plus dans le moteur que ce que Loronar avait prévu. Enfin, tant mieux. Plus vite je serais arrivé et plus vite vous serez payée. »

Elle lui présenta ensuite les passe-temps qu'il pourrait trouver dans la cabine. Il lirait pas mal si cela était intéressant, regarderait parfois les holonews mais prendrait surtout le temps qui lui était offert pour méditer. Il avait besoin de relâcher toute la pression accumulée ces derniers mois. La peur qu'il avait éprouvé en sachant ses parents en danger pouvait être néfaste, il avait du faire extrèmement attention à ce qu'elle ne l'envahisse pas plus. Il était tout de même assez fier de la maitrise qu'il pouvait avoir sur lui même. Il avait un peu peur, mais cela restait une simple appréhension.

Elle lui donna la permission d' utiliser la radio tandis qu'il se détachait et se levait du siège pour voir ce qu'il y avait dans l'armoire. Mais juste après elle le menaça à nouveau ce qui eut pour effet de le faire sourire
.

« C'est votre appareil... »


C'était une façon de lui faire comprendre qu'il respectait ses souhaits de capitaine de ce vaisseau et qu'il n'avait pas son mot à dire.


« Je vois donc vous emprunter la radio maintenant. Je ne devrais plus vous importuner avec ça après. Et au fait si vous avez besoin d'aide durant le voyage, n'hésitez pas. Ce n'est pas parce que je peux passer une journée silencieux que je ne veux pas vous voir. Ma porte est toujours ouverte. »


Il s'en voulu d'avoir prononcé cette phrase. Il ne serait pas surpris qu'on lui ai déjà fait ce genre de proposition. Pourtant lui n'avait pas l'oeil intéressé par ses formes, ni le sourire d'un homme particulièrement intéressé. Au contraire sa voix paraissait sincère et désintéressée.

Le voilà qui venait d'entrer dans le cokpit, abandonnant la jeune femme à la salle des machines. Voilà un endroit où il ne l'aiderait pas beaucoup. Lui et la mécanique, cela faisait deux. La seule chose dont il s'était vraiment occupé et avait construit était son sabre.
Il s'assit comme co-pilote et toucha des boutons qu'il reconnaissait. Peu après, il avait rentré le code de liaison dans l'ordinateur de bord qui transmis la communication à Ondéron et l'hologramme de la salle du conseil fut matérialisé. Il y avait Maitre Don, ainsi que d'autres dont Horus Vahalor. Mais aucune trace d'Ellana Caldin qui n'était toujours pas revenue depuis plus de 9 mois. Le jedi savait que son message leur ferait plaisir car il n'avait plus donné le moindre signe de vie ces derniers mois; cela avait été difficile d'utiliser la radio du groupe de mercenaires au service du sénateur sans attirer l'attention.


« Chevalier Valhöll, vous revoir soulage nos coeurs. »


« Et vous voir tous me touche aussi. Le temple me manque. »


« Alors as-tu avancé ? Que s'est-il passé ces... quatre derniers mois ? »


« Maitres, c'était bien le sénateur élu de lorrd qui était derrière tout. Il tente de ré-instaurer un simili de la dictature Arzgardienne. Le premier point était d'éliminer les anciens leaders de la résistance. J'ai des preuves de ses nombreux trafics et de ses projets de loi, dont un pour quitter la République, à savoir un faux coup d'état contre sa personne fomenté par le Sénat lui même. Mais en voulant récupérer ces données, j'ai été démasqué et il n'a pensé son salut possible que dans une retraite au sénat. J'imagine qu'il va tenter de me nuire à moins qu'il me croie mort. »

« Ce que vous nous dites là est grave. Accuser un sénateur nous place devant un grand danger. Le sénat n'aime pas que nous fouinions dans leurs petites affaires. Peu de sénateurs sont tout blancs. Il faut que vous récupériez le plus de preuves de ce que vous avancez. Puis nous contacté depuis la capitale où quelques uns d'entre nous pourraient vous aider. Je vois que vous faites route depuis nar Shadaa vers Coruscant. Pourquoi avoir fait une halte sur cette lune ? »


« Pour changer de vaisseau, le dernier n'avait pas beaucoup apprécié un voyage imposé dans un champ d'astéroïdes. Une pilote me conduit... »

« Espérons qu'elle ne vous ennuiera pas trop. Sait-elle ce que vous êtes ? »


« Non, j'ai gardé ma couverture. »


«Attention jeune Jedi, à trop changer notre identité il nous arrive parfois de la perdre. »


« Je ferais attention maitres. Donc si je récapitule. D'ici 9 jours j'arriverais sur Coruscant où m'attendra peut être un sénateur corrompu. Je pense qu'il m'accusera de vouloir l'assassiner, de m'en prendre à la fonction de sénateur. J'aurais peut être à répondre de ma bonne foi. »

« Nous serons là pour vous épauler. "


« Et ensuite il faudra récupérer la moindre preuve qu'il a emporté dans sa fuite. Je vous recontacterais une fois à la capitale. Dites à mon élève, Saphira que...grrtzzzztttt trazzzzztttt Merde ! »


Le jedi comprit que l'appareil avait du croiser très près d'une zone de turbulence, trou noir, supernova, éruption du soleil si ils passaient trop près. Il regarda alors le tableau de bord silencieusement pendant près de deux minutes avant de faire demi-tour et se rendre dans sa cabine, si il ne rencontrait personne pendant le mini trajet.
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Abandonnant son passager, Lizi alla dans la salle des machines. Elle traversa la long couloir qui menaient aux cabines, puis entra dans la salle la plus importante du vaisseau, coeur du système électronique et mécanique qui permettait à cette vieille carcasse de voler encore droit. En y entrant, n'importe quel expert (ou même novice d'ailleurs) pouvait affirmer qu'il ne s'agissait là que d'un capharnaüm épouvantable. La salle devait faire à peu près 4 mètres de large sur 5 de long, et la plus grande moitié était occupée par le moteur et les circuits adjacent, ne laissant qu'un étroit couloir de maintenance au milieu de la pièce. Le ronflement sourd emplissait l'air de façon constante, tandis que les pièces clignotaient ça et là. Un panneau de maintenance à l'entrée indiquait l'état de fonctionnement de chaque système.

Il y avait deux nouvelles pannes depuis le décollage. Rien d'étonnant donc... Selon le panneau de maintenance, qui indiquait grâce à une lumière verte pour le bon fonctionnement, orange pour une maintenance requise, et rouge pour un dysfonctionnement, un bon quart des systèmes étaient en panne, et plus de la moitié nécessiteraient un entretien rapide... C'était la vie sur la B-7 qui vieillissait décidément très mal, mais cela ne l'empêchait pas de fonctionner ! Elle s'assura que les principaux système, c'est-à-dire navigation, hyperespace, système de survie et moteur subluminique, fonctionnaient bien, puis s'attela à vérifier les fuites...

Et oui, il y avait des fuites sur cette épave spatiale, aussi étonnant que cela puisse paraitre. Lors de la dernière remise à niveau du vaisseau, les propriétaires radins avaient remplacés les circuits blindés défectueux pas des circuits fluidifiques ! Depuis près de deux mois, des tuyaux à gaz serpentaient partout dans la salle machine, empiétant même sur le couloir de maintenance, déjà pas très spacieux. Les fuites étaient fréquentes, et quand on savait que le gaz que contenaient les tuyaux étaient nocifs pour les humains, il y avait de quoi s'inquiéter. Heureusement, les propriétaires avaient été forcés d'installer des masques à oxygène autonomes reliés aux systèmes de survie un peu partout dans le vaisseaux, pour respecter les plus élémentaires règles de sécurité. Sans cela, Lizi serait déjà morte au moins deux fois.

Ces circuits fluidifiques étaient de véritables saloperies, il fallait bien l'avouer. Avec eux, la contrebandière était presque passée de l'état de mécanicienne à celui de plombière. Heureusement, encore une bonne partie des systèmes du vaisseau étaient assurés par des circuits blindés conventionnels, c'était déjà bien assez pénible comme ça d'avoir ne serait-ce que quelques circuits fluidifiques !

Elle s'attacha les cheveux derrière la tête dans un strict chignon. Elle s'était coincée une fois une mèche de cheveux dans un des retors des moteurs ioniques. L'expérience avait très douloureuse, mais au moins elle avait retenu la leçon. Elle attrapa sa fidèle boite à outils, qui l'avait sorti de bien plus de problème que son blaster, s'allongea sur le dos, puis se laisser glisser dans une ouverture d'entretien sous le moteur. Allongée horizontalement, on ne voyait plus que ses deux pieds qui dépassait dans l'allée centrale.

Elle prit une épaisse clé à molette, rustique mais toujours efficace, et entreprit de déboulonner le retro-couple. La pièce était morte, et commençait à gripper tout le moteur. La pièce avait un rôle de sécurité à la base, mais de toute façon, elle ne servait plus à rien dans son état, et la firrerreo n'avait pas de pièces de rechange de ce type. Elle lança hors de la trappe d'entretien la pièce carrée désormais inutile, qui lui tomba droit sur le pied. Elle poussa un juron en serrant les dents. Quelle poisse... Comme d'habitude après tout ! Elle dériva le courant pour remettre le système concerné en route.

Bientôt, ses petits soucis disparurent alors qu'elle s'occupait à réparer tous les dysfonctionnements du vaisseau. Elle ne pensa plus à son étrange client, qui devait être en train de contacter on-ne-sait-qui (à moins que le circuit de communication longue portée soit en panne... Ce qui était d'ailleurs très plausible.), le chasseur de prime qu'ils avaient laissé vivant sur Nar Shaddaa, le long trajet qu'elle était en train d'effectuer, ses problèmes d'argent... Ne restait plus dans son esprit que l'amour pour ses machines et leurs petits besoins. Elle laissait ses mains courir sur les circuits blindés avec passion, et sur ses satanés circuits fluidifiques avec horreur. Cela faisait plus d'une dizaine d'heures qu'elle n'était pas sortie de la salle des moteurs, ne serait-ce que pour boire ou pour manger. Il y avait tellement de travail, et si peu de temps à faire...

Elle finit par s'endormir, toujours dans la même position, bercée par le doux bruit familier de ses moteurs adorés. De toutes façons, quand Arkel aurait faim, il viendrait la chercher, n'est-ce pas ? Elle n'était pas dur à repérer, il y avait deux grosses bottes qui dépassait dans le couloir de maintenance dans la salle machine !
Arkel Valhöll
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De retour dans sa chambre, Arkel avait allumé l'unité télévisé pour avoir vent des dernières informations dans la galaxie. Après une demi-heure il en conclu qu'il n'y avait rien de bien intéressant, la galaxie n'allait pas forcément mieux que d'habitude. Il éteint tout cela et plongea le nez dans l'étagère faisant office de bibliothèque, regardant avec soin quel ouvrage il souhaitait lire. Une chose fut sure, ce n'était pas le genre de littérature que l'on retrouvait au temple, temps mieux cela le changerait quelque peu.

Les heures passaient tranquillement et après avoir rangé le premier bouquin qu'il venait de terminer il s'installa en tailleur sur le lit et ferma les yeux. Il fit peu à peu le vide, se visualisant voyager non plus à travers les étoiles mais la Force elle même. Sentir les aléas de la vie et de la mort, du réel et de l'imaginaire avait quelque chose de grisant. Il pensa à son élève, essayant de lui offrir une preuve de sa présence à travers la Force, qu'elle sache qu'il allait bien et qu'il pensait à elle. Il ne l'avait pas prévenu de son départ et ne l'avait toujours pas contacté; il faut dire que ces six derniers mois, il évitait tout contact qui pouvait trahir son appartenance au monde jedi lorsque il était au service du Sénateur de Lorrd.
Ces méditations étaient une façon de travailler sa maitrise du Juyo, chose qu'il ne pourrait faire en plein combat. Il cherchait en lui la moindre trace de sentiment capable de l'emmener vers le côté obscur, il en cherchait la moindre bribe avant de les faire disparaître après les avoir fait réapparaitre à la surface. Avec les années, il maitrisait assez bien tout cela mais un jour il tomberait certainement face à un adversaire qui essaierait de le mettre hors de ses gonds, il devrait alors faire bien plus d'efforts.
Dans cet état méditatif il lui arrivait parfois d'entrevoir au delà du voile du temps, parfois le futur ou des souvenirs importants. Il crut apercevoir la navette du Sénateur, il avait quelques jours d'avance sur lui. Mais la vision se brouilla très vite. Il se laissa ensuite fondre dans la Force, devenant invisible ou s'essayant à influer sur tout ce qui pouvait l'entourer. D'abord il sentait les objets dans la chambre puis il agrandissait son champ de contrôle jusqu'à sentir tout le vaisseau.

Il ouvrit les yeux, le front transpirant, puis se leva. Il avait vu la jeune femme dans la salle des machines. Elle dégageait une certaine douceur en cet instant, comme si elle était au milieu de sa famille. Le ventre de Jedi se mit à gargouiller. Il décida donc d'aller à sa rencontre et voir ce qu'elle réparait.

Il trouva facilement la dite salle et remarqua deux bottes dépasser dans le mince couloir. Il venait de porter son regard sur l'énorme capharnaüm qui constituait cette pièce. Il avait rarement vu des moteurs de cette taille. Sur Ondéron, les quelques appareils qu'il avait utilisé étaient généralement plus petit et même sur ceux-ci il ne s'était jamais trop intéressé à la mécanique. Il se sentait particulièrement petit en cet endroit, quelque peu impressionné par le monstre de métal et de circuits électriques.
Il décida qu'il était temps de signaler sa présence, même si ses pas résonnaient sur le sol métallique.


« Lizi, excusez moi. Je... en fait je cherche de la nourriture, peut être souhaiteriez vous vous joindre à moi ? »


Il attendit qu'elle prenne la parole puis continua.


« J'ai rarement vu des moteurs de cette taille. Je suis plus habitué aux chasseurs ou aux navettes personnelles en fait. Qu'est ce que vous avez fait comme entretient ? »
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Lizi fut surprise par la voix d'Arkel. Tirée prématurément de son sommeil par l'intru, elle tenta tout naturellement de se relever. Mauvaise idée... Le circuit blindé de refroidissement vint tout droit à la rencontre de son front, produisant un bruit sourd lors du choc. C'était une manière comme une autre de se réveiller... Ses pieds s'agitèrent brusquement tandis qu'elle poussait un juron particulièrement fleuri. Voilà une jeune fille bien grossière... On ne pouvait lui en vouloir. Par contre, elle pouvait en vouloir à ce chevalier jedi qui arrivait sans prévenir ! Elle se tortilla de façon peu élégante dans l'espace étroit de la trappe de maintenance, pour s'extirper des entrailles du vaisseau. Arkel fut une des rares personnes encore en vie à pouvoir se vanter de voir le séduisant postérieur de Lizi se trémousser de façon tout à fait indécente (mais, avouons le, c'était un charmant spectacle pour un garçon !).

Elle finit par se remettre debout, se frottant le front. Elle allait avoir une bosse à cause de cet imbécile... On voyait bien qu'elle venait de travailler en tout cas. Son visage était en bonne partie couvert de cambouis et de graisse. C'était presque drôle à voir, mais Arkel aurait été bien mal inspiré de rire. Les yeux de Lizi lui lançaient de petits éclairs de rancune. Elle n'avait pas l'air de bonne humeur... Heureusement que la raison de la venue du jedi était bonne, sinon elle lui aurait sans doute arraché un bras (et un pied, pour faire bonne mesure). Son regard s'adoucit lorsqu'il lui annonça qu'il avait faim. Il payait assez cher pour avoir droit à trois repas par jour normalement...

- Oui oui, nous allons manger, fit-elle.

« J'ai rarement vu des moteurs de cette taille. Je suis plus habitué aux chasseurs ou aux navettes personnelles en fait. Qu'est ce que vous avez fait comme entretient ? »

Elle le fixa d'un air soupçonneux. Il ne voulait tout de même pas qu'elle lui raconte sa vie, si ?

- Je fais en sorte que ce vaisseau vole, et que ses passagers ne meurent pas en route... Vous voyez le gros tuyaux là ? Et celui là ? Et de manière général tous les gros tuyaux moches qui circulent partout dans la pièce ?

Comme pour appuyer ses dires, elle avança vers l'homme en écartant un des tuyaux qui pendait, tout en tentant à l'aide d'un vieux chiffon de nettoyer son visage de toute la saleté qui avait put dégouliner des circuits. Elle ne faisait malheureusement guère plus que l'étaler.

- C'est ce qu'on appelle des circuits fluidifiques. A la moindre fuite de ces saloperies, le vaisseau sera envahi d'un gaz très nocif, tuant tout ses passagers dans les cinq minutes qui suivent.

On voyait clairement son ressentiment pour ce genre de système.

- Oh, bien sûr, ils auraient pu payer un peu plus pour éviter qu'on risque notre peau en payant des circuits blindés, mais non ! marmonna-t-elle plus pour elle même que pour Arkel.

Elle reposa son regard vert sur Arkel, comme surprise de le découvrir là.

- Ah oui... Manger. Allez dans la soute, en bas, j'vous rejoins dans cinq minutes... Le temps de faire un brin de toilette...

Elle alla dans sa cabine et se décrassa rapidement le visage des traces d'huile et de cambouis. Il s'agissait tout de même de ne pas faire négligé. Enfin, pas trop négligé tout du moins ! La contrebandière était tout de même loin du raffinement. Elle se dépêcha de rejoindre Arkel dans la soute du pont inférieur. Elle descendit l'escalier, et une quelconque divinité voulut qu'une petite flaque d'huile du circuit de refroidissement se trouve là. Evidemment, Lizi et sa malchance exceptionnelle marcha en plein dedans, et perdit l'équilibre. Arkel la vit arriver dans un magnifique roulé-boulé digne des holofilms d'action. Elle finit douloureusement sur les fesses, légèrement sonnée. Elle se releva comme si de rien n'était, indemne, sans plus de commentaires, faisant juste la moue.

La soute inférieure, une grande salle de 12 mètres de long sur 5 de large, était en grande partie remplie par de nombreux et pour le moins conséquent tas de fourrures de bantha. Mais il ne s'agissait pas ici des poils broussailleux et puants de ces énormes bêtes. Ici, on avait des peaux tendues et légèrement tannées, recouvertes de poils brossés au point de les rendre soyeux, et le tout parfumé. C'était bien plus agréable à transporter ainsi... Lizi avait essayé une fois de s'y allonger, et avait été étonnée du moelleux que pouvait avoir un tas de ces choses. Bien plus confortable qu'un lit, ou tout du moins que les couchettes du bord. Mais elle n'avait pas le droit de jouer avec la marchandise (elle n'avait fait que "tester"), à son grand désespoir.

Elle sortit d'un des rangements muraux une petite table pliante avec deux chaises, et les installa dans l'espace vide qu'il y avait dans la salle, guère plus d'un quart de la pièce. Elle invita Arkel à s'asseoir, puis réchauffa un plat sortit d'un antique réfrigérateur. Il y avait ici une véritable mini cuisine, même si Lizi ne semblait pas posséder de véritables talents de cuisinière. Elle aimait juste avoir de la nourriture autre que les rations de survie pour une voyage... Elle sortit des couverts en acier inoxydables, et installa la table de façon sommaire. Au menu ce soir, il y avait des steaks de nerfs de Traladon. Bien sûr, la viande était bas de gamme, mais c'était toujours mieux que rien. La firrerreo y rajouta quelques légumes (pour certains mal décongelés, mais l'intention était là !) et une sauce au vin de sa confection qui, sans être immangeable, n'était pas vraiment bonne non plus.

- Bonne appétit, fit-elle sans grand enthousiasme, en s'asseyant en face d'Arkel

Il fallait profiter de ce repas un peu au dessus de la moyenne en ce qui concernait les voyages spatiaux, car dans quelques jours ils reviendraient aux traditionnelles rations...
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BING

Le jedi ne se fit aucune illusion sur la cause du bruit. Il fit d'ailleurs une grimace, s'imaginant le choc. Voir alors ses deux pieds s'agiter sans trop de but était assez comique. Elle semblait vouloir sortir de la trappe de maintenance et dandina donc du popotin pour s'extirper de l'étroit conduit. Quelque peu gêné, le chevalier tourna la tête ailleurs, se sentant soudainement passionné par l'un des tuyaux pendant au dessus de son nez. Il se fit assez timide en voyant le visage du capitaine, ne voulant aucunement subir son courroux dans l'instant. Finalement elle semblait trouver son idée bonne. Mais avant elle lui répondit avec assez de nonchalance pour faire comprendre qu'ils étaient loin d'avoir créer un lien d'amitié.


« Oui, oui je vois... »


Il suivait ce que ses doigts indiquaient, regardant chaque tuyau suspect. Mais elle tenta de nettoyer son visage sans grand succès.


« Euh, vous.. »


Mais elle le coupa pour continuer sa réponse.


« Charmant... »

Elle l'invita à aller l'attendre dans la soute où ils déjeuneraient. Il l'abandonna donc à sa toilette et trouva une grande pièce particulièrement remplie. Voilà donc les marchandises qu'elle transportait. La fourrure de Bothan valait une petite fortune. Mais il n'allait pas lui demander son permit pour pouvoir transporter ces peaux rares et bien tannées. Non, il s'en moquait même. Tant qu'elle ne faisait pas de trafic d'esclave elle,'avait normalement rien à craindre de lui, trop occupé à penser à la suite.
Il était debout, regardant cette drôle de décoration avant de se retourner en entendant de nombreux bruits étranges. Lizi arriva grâce à une entrée fracassante, surtout pour elle. Il pouvait voir la bosse qu'elle s'était faite un peu auparavant tandis qu'elle se releva l'air de rien. Mais elle avait du se faire mal. Cependant, se doutant que sa mauvaise humeur pouvait remonter en flèche, il ne fit aucune remarque.
Lizi sortit une table ainsi que des chaises et elle l'invita à s'asseoir, ce qu'il fit en la remerciant poliment. Il la regarda cuisiner mais proposa tout de même son aide, apparemment sans réponse.


« Vous souhaitez de l'aide ? »


Peu après la Firrerreo venait de terminer la cuisson et ils purent enfin gouter ce que les talents de cuisinière de la jeune femme pouvaient bien cacher.

« Vous aussi. »


Il gouta et lui lança un sourire, car pour un repas lors d'un voyage long il était plus que mangeable. Quand les jedi étaient en mission ici ou là, on ne peut pas dire qu'ils suivaient un parcours gastronomique. Ils mangeaient ce qu'ils pouvaient quand ils en avaient l'occasion. Donc le Lorrdien ne ferait pas le difficile, il savait se satisfaire du minimum.


« Sans bête flagornerie, ce repas est l'un des meilleurs que j'ai pu goûter dans ce genre de conditions. Se nourrir autrement que grâce à ces maudites rations, c'est toujours un plaisir. »


Ils mangèrent ensuite sans trop parler, profitant du calme et des quelques soubresauts de l'appareil alors qu'il filait trois fois au dessus de la vitesse de la lumière vers Coruscant. Il leva le visage vers la pilote et après quelques secondes à la regarder en silence il dit:

« Vous n'êtes vraiment pas chanceuse, la bosse, la chute... Demain vous risquez de vous réveiller avec l'impression d'avoir été piétiné par un troupeau de Drexls. Je peux vous évitez ces petites douleurs et commotions vous savez. Vous me faites confiance ? »
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HRP : Attention, fourrure de bathan, pas de bothan [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


Elle mâchait distraitement un morceau de son steak de traladon trop cuit, écoutant sans vraiment d'attention Arkel parler. Elle entendait dire qu'elle était bonne cuisinière... Ah ! Le beau parleur. Franchement, il ne fallait pas mentir, ce n'était pas bien... Même si c'était un peu meilleur que l'habitude, pour le prix qu'il payait, il aurait pu se payer une place sur un paquebot de luxe, avec le chef cuisinier qui allait avec... Visiblement, l'homme faisait des efforts pour lier de conversation, peut être pour la connaître un peu plus. Avec Lizi, c'était très, mais alors très dur... Elle ne souhaitait pas parler avec lui, pas plus qu'elle ne voulait se lier d'amitié. Elle ne le connaissait pas, et ne souhaitait pas franchement faire connaissance. Elle savait son nom, c'était largement suffisant pour effectuer son contrat. Qu'est ce qu'elle en savait, c'était peut être un meurtrier, un voleur ou quelque chose d'autre !

« Vous n'êtes vraiment pas chanceuse, la bosse, la chute... »

Tiens, lui aussi avait remarqué ! Quel fin observateur... C'était la poisse de Lizi qui était presque plus connue que ses exploits de pilotes. Une malchance de tous les diables, qui lui avait fait perdre de petites fortunes dont elle aurait bien eut besoin plusieurs fois, qui lui avait fait crasher bien des vaisseaux aux cours de ces dernières années, qui lui avait valu bien des coups et des bosses au cours d'une vie pas si longue que ça...

« Demain vous risquez de vous réveiller avec l'impression d'avoir été piétiné par un troupeau de Drexls. Je peux vous évitez ces petites douleurs et commotions vous savez. »

La contrebandière le regarda quelques instants, un peu surprise. Comment ça il pouvait lui éviter la douleur ? C'était quoi, un guérisseur ? Un doc ? Qu'est ce que c'était encore comme histoire ?!

« Vous me faites confiance ? »

-
Non, répondit-elle très vite.

Elle avait répondu bien trop vite, comme par habitude. Etait-ce un reflexe de repousser ainsi les gens qui voulait l'aider ou la connaitre ? Un peu troublée elle même par cette découverte, elle se saisit de son assiette vide, la mit dans une sorte de lave-vaisselle cahotant, puis disparut à nouveau dans la salle machine.

- J'ai quelque chose à réparer,
prétexta-t-elle sans conviction.

Elle voulait échapper à la compagnie des autres, à la compagnie d'Arkel. Elle se sentait très bien seule, elle pouvait même vivre comme ça, cela ne la dérangeait pas. Elle avait beaucoup de mal à faire confiance à quelqu'un, aussi était-il très dur de tenir une vraie discussion lorsqu'on ne la connaissait pas. Elle tentait en général de fuir... Dans la salle machine, elle pourrait même prétendre ne pas entendre Arkel à cause du bruit des machines...

** De toutes façons, il descend dans quelques jours, aucune raison de se taper la causette avec lui ** se dit-elle, un peu furieuse contre elle même.

Elle retrouva la quiétude du vacarme de la salle des moteurs. Ici, elle était chez elle. Ses machines lui parlaient aussi. En plus, elles ne lui mentaient pas, et ne lui faisaient jamais défaut. Jamais elles ne lui faisaient de mal, et elles étaient toujours là, quoiqu'il arrive.

** Beaucoup mieux que la compagnie des humains ** pensa-t-elle, tentant de son convaincre elle-même.

Elle disparut totalement dans les entrailles du vaisseau, torche à plasma dans la main droite, grosse clé dans la gauche, tentant d'oublier son trouble par le travail. Arkel ne la reverrait sans doute pas avant quelques heures...
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Oui bon le repas aurait pu être mieux cuisiné, mais à côté des rations il avait un certain charme, un charme identique à celui de cette jeune femme. Sous un caractère bien trempé et un visage repeint au cambouis se trouvait une petite étincelle intéressante. Mais le jeune chevalier aurait peut être mieux fait de se taire. Elle gardait le silence quoi qu'il dise, et la dernière proposition eut l'effet d'une bombe. Leurs yeux étaient figés les uns dans les autres alors qu'il attendait une réaction. Voilà une réponse qui était claire, peut être un peu trop d'ailleurs.
Elle se leva et fit rapidement sa vaisselle avant de partir, prétextant une énième réparation, faux mensonge puisque il y avait toujours quelque chose à réparer apparemment, mais qui n'avait pas lieu d'être en cet instant. Le jedi resta là, finissant son repas en silence, essayant de ne pas trop réfléchir à ce qu'il venait de se passer. Puis il la mima, prenant ses couverts et l'assiette qu'il nettoya avant de ranger tout ce qu'il restait.

Il revint dans sa chambre et s'occupa avec un autre bouquin, laissant passer les heures avec une certaine facilitée. Il se remit à méditer, travaillant toujours plus son lien à la Force, la laissant l'envelopper, se fondant en elle autant qu'elle se fondait dans son corps, lui offrant des capacités améliorées.
Ensuite il se mit à réfléchir sur ce qu'il venait de vivre. Cette femme avait un soucis avec les relations sociales. Croyant que la Force les avait guidés pour qu'ils se rencontrent, il pensa que son rôle était peut être de l'aider dans cette voie. Mais comment faire ? Vu qu'elle semblait très négative vis à vis de la confiance, peut être devait-il travailler là dessus. En tout cas, si cette Lizi était sur sa route et qu'elle avait besoin d'aide, il n'allait pas lui la lui refuser même si elle ne demanderait rien,c 'était certain.

Il sortit de sa chambre et traversa le couloir pour rejoindre la cabine de pilotage. Mais elle était vide, les deux sièges vibraient tandis que l'on voyait les étoiles défiler dans leur lueur caractéristique lors d'un trajet subluminique. Bon, direction les moteurs une nouvelle fois, tout en espérant qu'il lui lui vaudrait pas une nouvelle bosse.
Ce qu'il allait tenter était risqué, mais au final il pensait que ce serait la meilleure solution. Elle serait au courant en arrivant de toute façon. Puisqu'elle avait un soucis avec les autres, il ne souhaitait pas lui mentir encore et lui prouver qu'il est impossible d'avoir confiance. Oh il ne serait pas étonné qu'elle tente de l'envoyer dans l'espace ou qu'il subisse une belle engueulade. Quoi que ce serait bon signe, non il avait surtout crainte qu'elle se renferme plus encore.

Il entra dans la salle où les bruits des machines offraient un bourdonnement grave et sans fin, presque assourdissant par instants. Il marchait sans faire attention au bruit de ses pas, espérant que son arrivée serait bien perçue, voulant éviter de la surprendre une nouvelle fois. En cherchant un peu il la retrouva et l'appela... sans réponse (?)
Voyant qu'il n'arriverait à rien, il décida de trouver un sujet qui pourrait lui arracher une hypothétique réponse.

« Capitaine, j'ai oublié de vous dire, la radio semble endommagée. Juste avant de raccrocher j'ai été coupé après qu'il y ait eu des interférences. J'ai pas l'impression que ce soit grave ou que la radio en ondes courtes soit touchée. »

Il semblait avoir capté son attention, et après sa réponse il continua, jouant un dangereux joker:

« Aussi, n'aimant pas mentir, j'aimerais vous parler, vous expliquer les raisons de ma présence ici. Je ne suis pas vraiment au service d'un sénateur. »
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Engoncée dans les boyaux tortueux du vaisseau, Lizi travaillait. La torche à plasma éclairait cet espace clos d'une lumière aveuglante. L'odeur de l'air était envahie par l'ozone, mais cela ne semblait pas la déranger, tant elle était concentrée sur son travail. Il fallait qu'elle répare son panneau amortisseur principal, avant que les amortisseurs auxiliaires rendent eux aussi l'âme. Sans eux, le prochain atterrissage pourrait être... intéressant. Mortel, mais intéressant ! Il fallait retirer la pièce vieille et usée, et la changer par une neuve qu'elle avait achetée lors de son passage à Nar Shaddaa. Bien sûr, c'était une pièce d'occasion, elle n'avait pas vraiment les moyens de se payer une neuve. Aussi doutait-elle de sa durée de vie. Elle espérait qu'elle tiendrait le coup pour les prochaines rentrées dans l'atmosphère... Sinon, elle s'arrangerait pour retrouver le vendeur, et pour lui arracher les yeux ! On ne refilait pas des pièces de mauvaises qualités à Lizi...

Elle entendit la voix d'Arkel dans le couloir. Qu'est ce qu'il lui voulait encore ?! Décidément, il ne voulait pas la laisser tranquille ? Il ne semblait pas avoir compris qu'elle ne voulait pas lui parler... Aussi l'ignora-t-elle superbement au départ. Avec le bruit de la salle machine, cela était même assez probable ! Pourtant, elle l'entendait distinctement, n'étant qu'à deux petits mètres de la trappe qui lui permettait de rejoindre le reste du vaisseau. Mais Arkel ne le savait pas ! Elle tenta de se concentrer sur son travail pour oublier cet intrus.

« ...Je ne suis pas vraiment au service d'un sénateur. »

Ca, elle aurait pu le deviner seule ! Et cela prouvait bien qu'on ne pouvait faire confiance aux gens ! Il lui avait mentit. Peut être que quand il dirait d'ailleurs sa soit disant "vérité", il lui mentirait encore. Elle ne pouvait pas lui faire confiance, elle ne voulait pas lui faire confiance. Elle ralluma sa torche à plasma, et le sifflement de cette sorte de chalumeau recouvrit la voix de son passager. Ce n'était pas la peine de l'écouter, il n'allait lui dire qu'un tissu de mensonge, il allait lui faire du mal, comme tous les autres...

Elle éteignait son chalumeau de temps à autre, mais le rallumait immédiatement quand elle entendait Arkel. Au bout de quelques temps, celui-ci se lassa de parler dans la vide et battit en retraite. De toutes manières, ils allaient forcément se recroiser, Lizi devrait bien sortir de son trou un jour ou l'autre, ne serait-ce que pour manger. Il semblait cependant évident qu'elle voulait l'éviter !

Une bonne heure après qu'Arkel ait quitté la salle moteur, un alarme assourdissante s'alluma dans tout le vaisseau. Lizi, toujours allongée dans l'étroit boyau dans les entrailles du vaisseau, se figea lorsqu'elle reconnut la voix préenregistrée qui annonçait :

- Attention, une fuite de gaz a été detectée dans le vaisseau, merci de mettre les masques. Attention, une fuite de gaz...

Le message passa en plusieurs langues, et s'accompagnait d'une alarme particulièrement entêtante. La contrebandière paniqua. Cela survenait au pire moment, alors qu'elle était à moitié coincée dans ce petit conduit... Elle se tortilla avec frénésie pour reculer et sortir de cet espace clos et chercher un masque. Pourquoi ça... Non, ce n'était pas possible ! Pas maintenant !

Le jedi pour sa part n'eut aucun mal à mettre un masque, car il y en avait un peu partout dans le vaisseau. Il s'agissait de masque simple en plastique transparent, relié par un tuyau extensible à une réserve d'oxygène autonome, et qui couvrait le nez et la bouche, avec un filtre pour permettre l'expiration.

Lorsqu'il rejoignit la salle moteur, il trouva la jeune firrerreo allongée par terre, sur le dos. Elle avait réussi à se sortir du boyau, mais n'avait pu aller plus loin.... Ses yeux clos indiquaient qu'elle avait sans doute perdu conscience, tout comme le fait qu'elle ne portait pas encore de masque. Ce dernier était toujours accroché à l'entrée de la pièce... Son petit corps tremblait sur le sol de la salle et sa peau avait pris une étrange couleur argentée, très agréable au regard, mais pour le moins surprenante. Sa poitrine se soulevait à un rythme affolant, comme un petit poisson échoué sur la plage. Elle cherchait un air qui ne venait plus...
Arkel Valhöll
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Toujours aucune réponse ou autre réaction à part les bruits habituels de réparation. Chose étrange, qui en disait long sur l'intérêt qu'elle lui portait, fut qu'à chaque fois qu'il commençait une nouvelle phrase, les réparations repartaient de plus belle. L avait beau s'excuser ou raconter n'importe quoi elle n'entendait rien de plus. Décontenancé le Jedi dut se rendre à l'évidence, cela n'avait pas fonctionné comme prévu. Obligé à la résignation, il fut alors demi-tour sans le moindre résultat autre que la certitude qu'il l'avait bien énervée. A la limite lui avait d'autres chats à fouetté, et pouvait passer le reste du voyage à méditer. Nombre de missions pour le conseil se passaient dans l'attente d'un signal ou de quelqu'un. Parfois un jedi pouvait passer des jours dans un désert à attendre un allié, un message, un ordre ou juste un moment plus propice pour agir. On était bien loin des légendes à leur sujet. Toutes leurs sorties n'étaient pas héroïques. Vivre dans la boue pendant des semaines était aussi leur quotidien.

Il baissa les bras pour l'instant, après tout cela faisait à peine 24 heures qu'ils se connaissaient. Puis revint dans sa chambre pour y dormir. C'était un sommeil réparateur, sans aucun rêve, aucune pensée, juste dormir et reprendre des forces.
Il fut extirpé du sommeil par l'un des réveils les plus désagréables qui soient: une alarme. Prenant quelques secondes pour comprendre le message, il leva la tête et chercha un masque à gaz qu'il trouva juste devant la porte de sa chambre. Il l'enfila sans attendre, s'attendant à voir une Lizi furieuse, pestant contre ces maudits tuyaux. Mais il ne vit rien venir, au contraire le silence, en dehors de l'alarme tonitruante, était complet et inquiétant. Il appela la pilote sans avoir la moindre réponse.


*Oh non, j'espère que...  *


Le jedi s'élança dans les minces couloirs du transporter B-7 vers la salle des machines. Un rapide scan des lieux avec la Force lui indiquait qu'elle était restée là bas, mais aussi que sa vie semblait perdre son intensité.

Il entra comme un dératé dans la salle des moteurs et la trouva gisant au sol, le corps secoué par des tremblements plus effrayants qu'autre chose. Sa peau avait une drôle de teinture cette fois, mais là encore cela ne devait pas signifier de bonnes nouvelles.


« Lizi, Lizi !!! »

Appela t-il sans obtenir la moindre réaction. Sans plus attendre il arracha son masque qu'il porta au visage de la jeune femme, la soulevant ensuite et l'éloignant de cette maudite salle. Il pouvait tenir relativement longtemps sans respirer, au moins de quoi la ramener dans le salon et la déposer sur une des peaux de bantha (et ouais j'apprends vite) qu'il venait de décrocher du mur. Puis il se rendit aussi vite que possible au cockpit de pilotage après avoir attrapé un nouveau masque en passant, respirant un grand coup quand il fut enfin protégé.

« Shhhhhhhh...Ffffffff...shhhhhhhh... je suis ton père... Ok le masque fonctionne. »


Là il chercha un système de confinement, pour que le gaz ne se propage pas plus avant. Il mit près d'une minute à trouver les bonnes commandes. Voilà un vaisseau qu'il n'avait jamais piloté et dont les détails lui faisaient défaut. Cela dit grâce à une inspiration divine... la Force quoi, il trouva le bon bouton. Il n'y avait que deux salles de protégées, ce qui leur servait de salle à manger et le cockpit. Il essaya de créer une sorte de circuit fermé entre ces deux lieux en verrouillant d'autres portes ici ou là. Voilà qui tiendrait... quelques minutes tout au plus.

Il revint au chevet de Lizi qui n'allait pas vraiment mieux. Il accéléra donc la cadence et rejoignis la salle des machines. Il se mit à chercher l'origine des fuites, mais cette fois la force ne lui fut d'aucune aide. Il n'y connaissait rien, tous ces tuyaux, ces machines... il ne voyait qu'un immense monstre de plastique et de métal, clignotant, hurlant, crachant sa vapeur mortelle. Sous le coup de l'énervement il donna un coup de poing dans un autre circuit fluidifique qui céda à son tour.


« Merde ! »


Il quitta la salle des machines en grogant. Il savait ce qu'il devait faire et cela ne l'enchantait guère.
Après avoir vérifié que la salle à mangé soit bien protégée, il enleva son masque puis le sien et s'agenouilla près de Lizi. Voilà un exercice qu'il faisait rarement, très rarement... et pour cause il n'était pas un expert en la matière loin de là.
Il devait évacuer les particules du gaz de ce corps mourant. Il venait de poser ses mains au dessus de son visage puis les descendit lentement, fermant ses yeux et utilisant un grosse quantité d'énergie. C'était une technique assez simple mais vu qu'il ne l'avait que trop rarement travaillée...
Il suivit le corps de la jeune femme, ses mains se postant à deux centimètres de sa peau, très exactement. Elles suivaient ses formes, parcourant ses bras avant de revenir à sa poitrine puis son ventre qui s'agitaient de plus en plus dangereusement, enfin il fit le contour de ses jambes puis remonta jusqu'à sa gorge qu'il obligea à expulser tout ce qui était néfaste à sa vie. L'opération avait duré de longues minutes. La jeune femme avait certainement du sentir une aura l'envelopper et une chaleur l'envahir, tout était douceur. Sauf la fin qui lui ferait certainement très mal à la gorge et au nez. Son corps rejetait les particules de poison.
Normalement il lui avait sauvé la vie, tandis que lui même paraissait particulièrement fatigué. Son teint était soit trop blanc soit trop rouge, de la transpiration coulait à grosses gouttes sur son front et il respirait comme si il venait de se taper un marathon dans le vaisseau.
Le principal était sauvé, la fuite c'était une autre histoire qu'ils devraient résoudre un peu plus tard.
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Lizi s'éveilla brusquement, encore prise de panique. Elle avait l'impression brutale qu'elle allait mourir. Heureusement, cela lui passa vite. Allongée sur le dos, elle aspirait de grande bouffée d'air pour se calmer, pour se rassurer, pour être sûre que ses poumons fonctionnaient bien. Qu'elle étrange sensation avait-elle eu ici... L'air qui ne venait plus dans les poumons, cet instant critique où l'on se rendait compte que l'on allait s'asphyxier et sans doute mourir... Encore un peu sonnée, elle resta immobile, les yeux grands ouverts. Ses sentiments mal contrôlés faisaient osciller sa peau de sa couleur normale un peu bronzée, à une peau intégralement argentée qui était tout de même étrange sur une personne qui semblait humaine. A mesure qu'elle se calmait, sa couleur redevint stable et reprit la couleur de la chaire. Elle se mit à tousser de façon violente, alors que son corps voulait éliminer le reste de ses toxines.

Elle vit Arkel, agenouillé près d'elle. C'était lui... C'était lui qui l'avait sauvée. Elle se souvenait avoir perdu conscience, elle n'avait pas pu mettre un masque seule. D'ailleurs, pourquoi n'avait-elle pas de masque ? Il avait réparé les fuites seul ? Peu probable, à moins qu'il n'ait son diplôme de plombier... En tout cas, il lui avait sauvé la peau. C'était bien une des premières fois où cela lui arrivait... Quelqu'un avait daigné faire attention à elle. Il l'avait sauvée... Il aurait pu la laisser mourir, et prendre son vaisseau. A priori, il savait piloté en plus... Il aurait bien économisé 10.000 crédits. Plus le prix du vaisseau et de sa cargaison. Mais non, il avait préféré la sauver, elle, Lizi. C'était bien la première fois. Après tout, peut être méritait-il qu'elle lui accorde un peu sa confiance.

Elle tenta de se relever, et se força à s'asseoir. Aussitôt, elle fut prise de violents vertiges, et s'agrippa par reflexe au jedi près d'elle. Le même genre de reflexes qui faisait qu'on s'accrochait à un poteau avant de tomber. Elle se retrouva ainsi blottie contre lui, ses petits poings accrochant sa chemise, le temps que sa tête revienne sur ses épaules. Au bout de quelques secondes, elle se rendit compte de ce qu'elle faisait et repoussa l'homme. Elle resta ainsi, assise. Elle grelottait. La redescente de l'adrénaline sans doute. Elle était encore un peu sonnée, mais elle reprenait ses esprits doucement.

- Bonjour, murmura-t-elle, avant de se rendre compte de la stupidité de cette phrase. Ca va ?

Et pourtant, elle n'avait pas reçu de coup sur la tête... Bien qu'elle sembla à ce moment là à moitié droguée !
Elle tenta de se relever péniblement, s'accrochant fermement au mur le plus proche.

- C'est vous... qui m'avez sauvée ? Qu'est ce qui s'est passé ?

Elle même en paraissait encore stupéfaite, comme si elle avait du mal à y croire.

Elle tenta de faire quelque pas, mais ses jambes ne la soutinrent pas. Elle retomba directement dans les bras du jedi. Decidement, elle n'était toujours pas en grande forme... Elle le regarda dans les yeux, recroquevillée dans ses bras, et lui fit un sourire un peu vague. Elle semblait à peine reconnaitre son interlocuteur.

- Merci, fit-elle d'une voix faible.
Arkel Valhöll
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Le corps gisant près de lui avait une teinte assez étrange, mettant en valeur le grain de sa peau et une apparente douceur. Plus sa santée devenait précaire et plus la jeune femme avait l'apparence d'un ange, en tout cas de l'image qu'on s'en fait dans l'imaginaire collectif. Etrange, plus elle était proche de la mort et plus elle était belle. Voilà de quoi perturber beaucoup d'hommes dans cette galaxie. Le jedi se demandait surtout de quelle planète elle pouvait être originaire. Oh il savait reconnaître une jolie femme quand il en croisait une mais il ne pensait pas vraiment à l'intérêt qu'il pouvait en tirer. Elle avait du charme... point à la ligne, on passe à autre chose.

Elle revint enfin à elle, bien que les toxines aient affaibli ses fonctions vitales. Elle était hors de danger. Elle se redressa dans un dangereux mouvement brutal pour son corps exténué. N'ayant pas la force de se tenir elle eut besoin de s'accrocher à Arkel qui l'attrapa doucement pour l'aider à rester droite.


« Doucement, votre corps est encore faible. Prenez votre temps, vous devriez très vite pouvoir tenir debout. »


Il sentit une force opposée à la première, elle le repoussa assez vivement. Comprenant ses intentions il la lâcha et s'éloigna d'un pas. Au moins elle arrivait à se tenir droite, sur les fesses sans trop tanguer ni menacer de s'affaler. Pourtant sa peau reprenant enfin des couleurs plus ambrées signifiait aussi qu'elle avait froid. Certainement qu'après tout les efforts de son corps et la montée d'adrénaline qu'elle avait connu, son corps accusait un peu le coup.
Le jedi enleva sa veste, en la passant au dessus de sa tête, laissant tomber au passage son sabre éteint. C'était un manche très clair, mélangeant les couleurs habituelles du métal à des alliages d'or et quelques plastiques ici ou là. La poignée était très légèrement courbée. Le sabre demeurait dans l'une des manches, tenu par une simple cordelette qui gisait au sol à côté de l'arme. Il n'avait rien sous sa veste et apparu donc torse-nu, posant son vêtement de cuir sur les épaules de la pilote.


« Tenez, gardez ça le temps de vous remettre. »


Lui n'avait pas froid. Si vous saviez quels entrainement sadiques il avait connu. Un vaisseau en hyper espace était générallement d'une température viable pour quelqu'un ayant déjà passé une nuit à devoir survivre, tout nu sur Hot.
Les premiers mots de Lizi l'amusèrent, ils étaient bien différents de leur dernier entretient.


« Oui oui ça va. Nous sommes en sécurité pour le moment. »


Elle posa deux questions, dont la première était si évidente qu'il n'y répondit pas.


« J'ai entendu l'alarme et je suis parti vous chercher dans la salle des machines. Vous avez eu de la chance que je sois arrivé à temps. Je vous ai ramené ici après avoir vérifié que l'on pouvait créer une zone protégée, hermétique au gaz. J'ai bien essayé de réparer les fuites mais déjà que je fais pas la différence entre le circuit de refroidissement du moteur d'un chasseur et l'alimentation de l'hyperdrive... alors imaginez pour votre appareil... Je suis revenu vous voir et j'ai tenté de vous apporter quelques soins. »

Il se baissa et ramassa son sabre qu'il accrocha rapidement à sa ceinture, sur sa gauche. En se redressant il attrapa Lizi qui tomba à nouveau alors qu'elle tenait de se mettre debout. Il sentait sa peau plus froide que la sienne alors qu'il lui rendit un sourire doux.

« De rien. »


Il l'aida à se redresser, ce qui eu comme seul effet de la faire se coller à lui. Il venait de poser ses mains sur sa taille comme pour voir si enfin elle tiendrait debout.

« Je suis désolé de vous avoir menti, mais je doutais qu'on puisse aider un jedi sur Nar Shadaa.... Il prit une grande inspiration avant de continuer. Voici la vérité sur moi... Je suis un chevalier jedi, à la poursuite d'un sénateur véreux. Je n'ai aucune cagnotte qui m'attend à l'arrivée, mais je vous ai promis 10000 crédits... je ferais en sorte de les avoir, ne vous inquiétez pas. »

C'était inutile qu'il continue, elle était encore dans le brouillard, pourtant il devait la mettre au courant que la fuite continuait et qu'elle était la seule capable de s'en occuper.

« Reprenez quelques forces, ensuite il faudra repartir dans le moteur. Si vous avez besoin d'un assistant je suis votre homme. Mais vous êtes vraiment la seule capable d'arranger cela. Vous vous sentez mieux ? »


Il la lâcha enfin, la laissant libre de bouger et de marcher.
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Lizi ne répondit pas aux questions d'Arkel. A vrai dire, elle ne l'écoutait plus vraiment... Blottie dans les bras d'un jedi torse-poil, elle était plongée dans une admiration profonde des rivets du plafond métallique. Elle avait un sourire béat et le regard un peu vide, qui indiquait qu'elle était encore bien sonnée. La pauvre, elle vivait pourtant une situation... Unique ! On pouvait en tout cas dire qu'elle était bien plus agréable à vivre ainsi que dans son état normal. En général, elle était bien plus caractérielle... Pourtant, même si une heure plus tôt elle aurait refusé ne serait-ce que serrer la main de cet homme, elle restait blottie dans ses bras sans aucun problème à l'instant présent. Elle s'y sentait étrangement bien. Rien de très profond, bien évidement. Juste le contact sensuel avec la peau encore tiède d'un homme. La contrebandière n'était pas une femme avec beaucoup de principes, et elle ne comptait plus les hommes qui était passé sur sa couchette. Elle aimait bien avoir de la compagnie la nuit, voilà tout...

Arkel finit par la lâcher. Elle tenta de s'éloigner, les bras tendus de chaque côté de son corps tel un numéro d'équilibriste. Elle fit quelques pas, puis perdit un équilibre déjà précaire. Elle s'affala avec un petit gloussement qui ne lui ressemblait pas du tout, et se retrouva étalée sur la peau de bantha. Elle se recroquevilla là, et quelques secondes apèrs, le jedi put l'entendre commencer à ronfler doucement (ce qui était très peu élégant pour une femme, mais on ne refait pas le monde !). On pouvait la comprendre, elle n'avait pas dormi depuis quelques temps, à part la perte de conscience, et elle avait échappé de peu à la mort. Il fallait bien la laisser pioncer un peu !

...

Le chevalier jedi sut qu'elle était revenue à son état normal lorsqu'elle se réveilla. Elle s'étira dans un grognement, puis commença à râler. Elle se plaignait qu'elle avait mal à la tête, et que pour une fois ce n'était pas parce qu'elle avait pris une cuite. Elle se mit ensuite à protester envers les circuits fluidifiques, et Arkel put apprendre de nouveaux gros mots particulièrement grossiers. Il ne savait pas qu'il en existait tant...

Lizi se souvenait de tout ce qui s'était dit, et de tout ce qui s'était passé.
Ayant l'esprit clair à présent, elle n'en était pas particulièrement fière... S'être laisser prendre dans les bras de son client, tout de même ! Quel manque de professionnalisme ! Elle devait quand même avouer qu'il n'était pas trop moche, dans son genre... Pas vraiment le type de la firrerreo, mais quand même. Et d'après ce qu'il lui avait dit, il était un jedi. Quoique, elle se fichait un peu de cette information. Il aurait pu lui dire qu'il était un sith, pour elle c'était la même chose. Elle ne savait même pas trop comment les définir, même si elle connaissait leur nom. Peut être lui mentait-il, mais elle en doutait. Il n'aurait eu aucune raison de le faire, après tout.

Elle passa les trois heures suivantes dans la salle moteur, à colmater toutes les fuites. Trois heures de jurons, d'insultes et de nerfs en pelote. Elle se jura de faire remplacer au plus vite ces saloperies de circuits fluidifiques par des système blindés au plus vite. Si jamais elle avait voyagé seule aujourd'hui, elle serait morte et refroidie depuis longtemps. Bientôt, le système de survie purifia l'air et l'intégralité du vaisseau redevint respirable. Lizi garda son masque quelques minutes supplémentaires pour plus de sécurité, puis l'arracha avec soulagement.

Une heure plus tard, la jeune femme et son client se retrouvait autour de la table pour manger. Ce n'était pas tout, mais l'estomac avait des besoins lui aussi, tout comme les poumons ! Lizi avait fait une salade toute simple avec des légumes à peu près frais venant des grands jardins flottants d'Ithor, accompagné de jambon cru de bantha, viande un peu filandreuse mais au demeurant très bonne. La contrebandière garda le silence quelques instants, puis dit d'une voix douce étrange, pour peu qu'on la connaisse.

- Merci de m'avoir sauvé la vie...Je vous suis redevable.

Elle posa son regard quelques instants sur la fourrure de bantha qui avait vu tout ses évènements, encore étendue sur le sol plus loin.

- Quant au fait que vous soyez un jedi, il n'y a aucun problème avec ça... Tant que je suis payée à la fin bien sûr !

Au moins, cette triste expérience avait fait un peu évolué leur relation. Même si Lizi ne faisait toujours pas confiance à Arkel, au moins elle ne se méfiait plus de lui, ce qui était déjà une bonne chose.
Arkel Valhöll
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Voilà une jeune femme au caractère bien plus agréable depuis quelques instants. Bon ok elle ne disait rien, ne bougeait pas, restant tranquillement dans les bras du beau jeune homme qui avait le culot d'ignorer complètement le moment unique qu'elle vivait. D'accord oublions les divagations du narrateur et revenons en à notre voyage interstellaire là où nous venons de le laisser.
Finalement Lizi se leva avec difficulté et retomba au sol après quelques pas. Cette fois le jedi n'avait pas était assez près d'elle pour la rattraper. Cependant elle venait de s'affaler sur la peau de Bantha et ne s'était pas fait mal apparemment. Elle gloussa bêtement, ce fut en tout cas l'idée qui traversa Arkel à cet instant, puis passa du stupide au merveilleusement beauf. Voilà qu'elle perdait toute retenue et se mettait à ronfler. Le jedi sourit, assez amusé par les dernières minutes et la laissa libre de profiter d'un repos bien mérité.

Il en profita lui aussi pour se remettre car utiliser ces pouvoirs qu'ils maitrisait assez mal lui avait coûté pas mal d'énergie. Il alla chercher un endroit plus confortable que les sièges présents ici. Il passa quelques heures à se reposer dans le fauteuil du copilote. Il se réveilla et vérifia que le vaisseau continuait tranquillement son voyage avant de revenir dans la grande salle du transporter. Là il s'occupa de Lizi, vérifiant à son insu que sa santé était excellente désormais et que les toxines avaient bel et bien disparues de son organisme.
Le réveil fut assez douloureux pour Arkel qui aurait pu se demander si il n'aurait pas mieux fait de la laisser mourir. Voilà qu'a peine debout, elle pestait contre les circuits fluidifiques à l'aide d'un vocabulaire des plus recherché. Mais en fait cela l'amusait beaucoup, le changeant de la monotonie qui régnait au temple.
Entre temps le Jedi avait à nouveau une tenue convenable et il laissa le soin à la jeune femme d'aller réparer la fuite dans les moteurs, même si cette fois il n'était pas loin prêt à toute éventualité. Mais elle avait un masque à gaz et quelques heures plus tard cette histoire ne fut plus qu'un souvenir. Ce fut avec un certain soulagements qu'ils rangèrent enfin leurs masques.

Et ils se retrouvèrent à table, dinant une salade qui paraissait assez fraiche ainsi que de la viande plutôt bonne. Bref ce fut un repas agréable, surtout pour le Jedi qui eut droit à un merci et surtout à un ton qu'il ne connaissait pas à la jeune femme. Oui oui elle le remerciait d'une voix plutôt douce. Même si la suite le ramena vite à la réalité. Elle n'oubliait pas le principal.
Il fut tenter de répondre bêtement un truc du genre:
« ce n'est rien j'ai l'habitude, genre c'est naturel de sauver les gens... » Il se contenta d'une simplicité assez sommaire, mais toujours plus efficace que les effets de manche.

« Je vous en prie, ce n'est rien. »


Encore heureux qu'elle n'avait pas de problème avec le fait qu'il soit Jedi. Car de toute façon elle aurait été obligée de faire avec.


« En parlant de ça. Je doute que le Sénateur de Lorrd me remette l'argent sans tenter de se disculper auprès du sénat. J'ai besoin de rester en contact avec mon Ordre, or votre radio semblait avoir quelques ratés quand je m'en suis servi la dernière fois. Je dois savoir quel coup d'avance il a sur moi. Normalement des Jedi seront là pour mon arrivée à Coruscant. Une fois qu'il tombera je ferais en sorte de récupérer les crédits que je vous doit, ce sera une sorte de cadeau de sa part, pour vous avoir obligé de me supporter ces quelques jours. J'ai vu que vous aviez vraiment besoin de ces crédits, ne serait-ce que pour être assuré que vous pourrez refaire un voyage sans risquer de mourir à nouveau. Oh, oui ce n'est pas très légal d'essayer d'escroquer un Sénateur mais il n'aura plus besoin de tout cet argent quand je prouverais enfin qu'il est une honte de la république. »

il regarda la jeune femme silencieusement quelques secondes, comme si il souhaitait lire sur son visage ses pensées.

« J'imagine que vous faites peu de cas de la République ? Pourtant vous ne rêvez pas de paix et de justice ? Je veux dire, ne croyez pas les Jedi plus bêtes qu'ils ne le sont. Nous savons que le Sénat et corrompu, que ce système est loin d'être parfait. Nous essayons de l'améliorer autant que possible voilà tout. »
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Elle écouta les grands discours sur la paix et la justice d'Arkel, tout en tentant distraitement d'extraire une feuille de salade coincée entre ses dents. Le pauvre petit jedi, il avait encore des idéaux... Comme s'il n'en avait pas vu assez dans cette galaxie pour savoir qu'elle était pourrie jusqu'à la moelle. Elle avait presque de la compassion pour lui, car la douche serrait d'autant plus froide lorsqu'il se rendrait compte de la vérité. Lizi, elle, était au moins réaliste, à défaut d'être optimiste. Elle savait bien que la plus grande puissance de la galaxie, ce n'était pas la "force" de ces crétins de jedi, ce n'était pas le sénat corrompu, c'était tout simplement le fric !

- Non, je ne rêve pas de paix et de justice comme vous dites, parce que j'ai assez navigué pour savoir qu'elles n'existent pas dans cette galaxie.

Elle marqua une pause et reprit une bouchée de sa salade trop fade, puis reprit.

- Quant aux jedi, je sais pas exactement en quoi consiste votre job, mais je sais pas comment vous voulez obtenir la paix avec ce genre de truc, fit-elle en désignant du menton un point sous la table.

Elle mentionnait sans doute le sabre laser de l'homme, arme de mort par excellence. Même si elle avait arrêté d'être distante avec Arkel à cause du dernier évènement, elle n'en restait pas moins mordante et bien campée sur ses idées.

- Et non, je n'ai pas besoin absolument d'argent. Ne me prenez pas pour une mendiante non plus ! J'ai de l'argent de côté, et je gagne suffisamment pour vivre. J'essaye juste d'économiser pour un jour avoir mon propre vaisseau. On a convenu d'un prix sur Nar Shaddaa, j'attends juste de vous que vous le respectiez, je me fiche de savoir d'où viens l'argent.

Elle se leva, dépliant ses fines jambes, et aller poser son assiette dans le vétuste, pour ne pas dire antique lave-vaisselle. Elle avait encore quelques vertiges après des mouvements trop brusques, mais autrement elle se sentait bien. Son corps éliminait les toxines rapidement. Il fallait savoir que les firrerreos avaient des capacités de régénération près de deux fois supérieurs aux simples humains. Très pratique dans certaines situations.

La jeune femme prit l'escalier qui menait au cockpit. Sa malchance ne l'ayant pas quitter d'une seule semelle, elle manqua une marche et manqua de se fracturer le nez. Elle se releva et reprit son ascension en maugréant. Avant de disparaitre du champ de vision du jedi, elle lâcha :

- Pas la peine d'essayer de piquer de la bouffe en cachette, je le verrais !

Une petite minute plus tard, elle était installée sous la radio, près du siège du pilote. Elle avait ouvert le boitier métallique et des entrailles de câbles électriques s'étaient répandues sur le sol de la pièce. Il y en avait de toutes les couleurs mais, pour la plupart, ils étaient en mauvais état. Il y avait de nombreux rafistolages ici et là, des bouts de scotch enroulés un peu partout pour couvrir des fils dénudés. Elle s'électrocuta plusieurs fois avant de trouver le câble qui faisait court jus. Elle se dit qu'elle devrait peut être changer de radio, car quand ce n'était pas les fils, c'était l'antenne qui cassait... C'était pourtant un bon modèle. Enfin, pour le siècle précédent tout du moins !

La radio réparée, elle passa le vaisseau sur le cycle de nuit. La journée avait été riche en émotion, il était temps pour tout le monde de prendre un peu de repos... Jusqu'à la prochaine panne.
Arkel Valhöll
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Le jedi s'était montré maladroit, d'abord il était passé pour un parfait imbécile avec son discours sur la paix. Et dire qu'il était un des plus lucide de son ordre, enfin croyait-il... Sa remarque sur son sabre était piquante et très intelligente, mais seuls les jedis pouvaient comprendre l'utilité d'une arme dont ils ne se servent que pour se défendre... tout en attaquant. Il préféra lui donner raison sur ce point encore, expliquant que finalement les jedi étaient des pacifistes dans le fond et non la forme. Mais le pire ce fut quand il eut cru l'avoir blessé en la traitant en passant de clocharde prête à mendier son fric au premier jedi venu. Le jeune homme s'excusa sincèrement et préféra changer de sujet. Ce fut lizi qui le coupa net puisqu'elle se leva de table et partit continuer son entretient du vaisseau avant qu'ils ne prennent une bonne nuit de sommeil. Mais juste avant qu'elle ne quitte leur magnifique salle à manger, elle failli le faire éclater de rire par sa remarque. Standing oblige, il garda un flegme très particulier le temps qu'elle s'éloigne assez.

Les jours suivants passèrent sans anicroche, il y eut quelques petites pannes mais rien de terrible et même la radio sembla reprendre goût à la vie. Quant à la capitaine du vaisseau, sans être particulièrement chaleureuse, elle plaisantait parfois avec le Jedi avant de reprendre ses distances et de s'enfuir dans le moteur de l'appareil. On pouvait dire qu'ils cohabitaient aussi bien que possible vu leurs caractères.

La dernière communication avec l'Ordre jedi fut bref. Le sénateur était arrivé deux jours avant eux. Arkel devait tout faire pour récupérer les preuves incriminant le sénateur, et ce le plus vite possible. Les Jedi présents sur coruscant donnèrent rendez-vous au jeune chevalier directement à son arrivée, sur la plateforme d'atterrissage.

La capitale était enfin en vue, dès qu'ils furent détecté par le radar, Lizi dût donner les matricules de son vaisseau et les raisons de son arrivée pour qu'elle ait le droit d'atterrir sur l'une des plates formes adéquates. Ils l'envoyèrent non loin du temple jedi, où les attendrait un petit comité d'accueil. Alors que la pilote posait aussi délicatement que possible le vieil appareil, Arkel vit deux jedis qui l'attendaient à l'extérieur. Il fit signe à la jeune femme de le suivre, il souhaitait expliquer rapidement ce qu'il comptait faire aux deux hommes qu'il connaissait vaguement.

Il sortit donc de l'appareil, suivit par la jeune femme et salua les deux consulaires que le temple avait envoyé pour le briefer.


« Chevalier Valhöll, je crains que le temps ne joue contre vous, aussi passons nous des formules de politesses. Le sénateur que vous poursuivez a porté plainte contre vous il y a maintenant une bonne demi-heure. Ils savent où vous avez atterri et ne devraient pas tarder. Si il a les seules preuves l'accusant, je préfère que vous jugiez vous-même de la marche à suivre. Souhaitez vous vous laisser arrêter et qu'un autre jedi ne s'occupe de l'affaire ? »

A cet instant, les portes menant à l'intérieur de la haute tour, réservée aux appareils venant d'arriver, s'ouvrirent et laissèrent la place à des membres de la « police  républicaine » ainsi que de membres exécutifs du sénat.


« Chevalier Arkel Valhöll ? Un mandat d'arrêt inter-planétaire a été lancé contre vous. Veuillez nous suivre sans opposer la moindre résistance. »


Arkel se retourna vers Lizi et lui dit après avoir murmué ces paroles:

- Maître Don ne sera pas très content... Lizi, vous me faites confiance ? 
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