Saï Don
Saï Don
Messages : 6735
Eclats Kyber : 30
Nom : Don
Prénom : Saïen-Diethor

Âge : 72 ans

Race : Humain

Côté de la Force : Neutre

Rang désiré : Maître Jedi

Sabre laser: Saï Don manie depuis maintenant plus de trente ans un sabre laser à la lame verte. Le manche est léger, abîmé par endroits. Le faisceau qu’il émet est assez fin et mesure 88 cm.

Saï Don Dva0089


Point(s) Fort(s) :
Les points forts de Saï Don sont principalement son habileté au sabre et ses performances physiques, mais aussi la sagesse acquise durant son existence, au fil des missions et des épreuves. Son inclinaison pour la philosophie et la méditation, conjuguée à sa rigueur personnelle et à son expérience, a fait de lui un penseur perpétuellement en quête de nouvelles connaissances. Ainsi, les deux padawans que Saï Don a épaulé ont pu recevoir une formation tout-à-fait honorable, que l’on pourrait résumer par deux phrases qu’il n’a manqué d’énoncer à chacun d’entre eux :
« Sache manier ton sabre laser, car il peut sauver ta vie, et celle de tes compagnons, lorsqu’il n’y a plus d’autres alternatives que le combat. Dans toutes les autres situations, le savoir et la diplomatie seront tes meilleures armes. »


Point(s) Faible(s) : A quelques reprises au cours de sa carrière, on aura pu reprocher à Maître Saï Don un léger sentimentalisme. Bien qu’au cours du temps il apprit à mieux maîtriser ses émotions et à écouter davantage sa raison que ses sentiments, Saï Don sait que la compassion, la sympathie, le mépris ou encore l’angoisse peuvent avoir des influences non négligeables sur ses décisions et devenir ainsi des faiblesses potentielles. En outre, si Saï Don sait se maintenir attentif durant les instants importants, il peut tout-à-fait devenir distrait dans les situations les plus communes.


Caractère : Le moins que l’on puisse dire, c’est que Saï Don n’est pas des plus bavards. Le caractère réservé de Saï Don suscitera de l’inquiétude chez certains, de l’agacement chez d’autres, de la curiosité ou bien de l’indifférence pour d’autres encore. Pourtant, le Maître n’en a cure et prend même parfois plaisir à jouer de ce silence feint. Cependant, il n’hésite jamais à prendre la parole lorsqu’il estime que cela est nécessaire. Lorsqu’il le fait, la plupart du temps, c’est avec détermination et réflexion : il pèse ses mots, de telle sorte qu’aucun n’est inutile ni hasardeux.
Son apparente sérénité cache en réalité un esprit assez vif, tantôt malicieux, tantôt stratège. Maître Don peut se pencher sur le même problème des heures, voir des jours durant, tant que celui-ci ne sera pas résolu. D’une opiniâtreté qui lui a été utile, il a ainsi été d’une grande aide dans des situations délicates. La stratégie et le jeu font donc partie de ses passe-temps favoris : pour lui, rien de tel qu’un adversaire redoutable aux échecs !
Enfin, Saï accorde une très grande importance aux principes moraux que lui ont enseigné ses maîtres. La loyauté, l’humilité et l’honneur font ainsi partie intégrante de sa vie. Depuis qu’il a été nommé Maître, ce trait de caractère s’est encore renforcé pour faire de lui un homme droit, déterminé. S’il est de ceux qui soutiennent un regard sans cligner des yeux, il sait aussi reconnaître ses torts et entendre les arguments qui vont à l’encontre de sa propre pensée.


Description physique :
72 ans de vie, de combat et d’épreuves ont laissé à Saï Don un visage ridé, de longs cheveux blancs accrochés à un crâne dégarni et un corps marqué de nombreuses cicatrices. Pourtant, le Maître se tient droit en tous lieux et en tous temps. Ses yeux soulignés par de grandes cernes et des rides en formes de pattes d’oie et pourtant, leur iris bleu pâle semble encore scintiller de la curiosité pour toutes les choses que peut offrir le monde. Le visage de Saï inspire en général une sympathie spontanée à ceux qui le rencontre, notamment grâce à la bienveillance qui en émane.
Souvent vêtu de sa vieille cape marron claire qu’il affectionne tout particulièrement, Maître Saï Don ne semble rien pas du tout ennuyé par la vieillesse de son corps, bien au contraire : son allure est souvent vive, il peut se battre et courir sans plus d’efforts que lorsqu’il avait 40 ans ! Bien sûr, cependant, il se fatigue un peu plus vite. Mais les outils que lui a offert la maîtrise de la Force lui permettent de se maintenir dans une forme largement suffisante pour les missions qu’il lui reste à accomplir. Il mesure environ 1m70, et ses membres sont assez fins. Il n’a jamais été véritablement musclé : ayant toujours utilisé plutôt la souplesse que la force physique dans ses combats, cela ne l’a jamais gêné. En outre, sa peau est très pâle, bien que son sourire calme et ses yeux malicieux empêchent quiconque de l’imaginer malade ou affaibli.
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Histoire :




~ Une douce et presque paisible enfance… ~



En l’an 3575 av. BY, un jeune Jedi nommé Aryé Don épousa, malgré les réticences du Conseil Jedi une jeune femme nommée Elisia Pumkin. Aryé avait ce caractère fougueux qui séduisait toutes les jeunes femmes qu’il rencontrait, tant est si bien qu’il avait fini par se laisser tomber amoureux d’une étudiante tout-à-fait ordinaire. Aryé, cependant, continua de vivre la vie tumultueuse à laquelle les Jedi servant l’Ordre étaient contraints, sans cesse envoyés en missions et assidus à leurs entraînements. Durant trois ans, Arye fut un Chevalier de l’Ordre et un mari tout-à-fait exemplaire, malgré la difficulté à concilier son service et son amour pour Elisia.
Bientôt, néanmoins, leur vie fut quelque peu chamboulée. En 3572 av. BY, Elisia mettait au monde des jumeaux, dans leur demeure de Bakura. On nomma le premier Kaïen-Diethar, et le second Saïen-Diethor. Semblables en tous points, les deux bébés suscitèrent la fierté et le bonheur dans la famille d’Elisia. Revenu précipitamment à l’annonce de leur naissance, Arye fut complètement bouleversé par l‘évènement. Confiant, cependant, en l’amour que leur porterait leur mère, Arye repartit bientôt à ses missions. Tout se serait parfaitement bien passé si Elisia n’était pas brutalement tombée malade en 3566 av. BY. Les jumeaux avaient 6 ans lorsque leur mère mourut d’un mal que l’on connaissait à peine. Ce fut la première d’une longue série d’épreuves que les jumeaux eurent à subir.
Déjà alors, on pouvait différencier Kaïen et Saïen uniquement par leur caractère : Kaïen était dur, têtu, c’était une forte tête. Saïen, lui, se montrait plus doux, plus compréhensif, mais certainement pas moins rusé. Mais s’ils se tenaient silencieux et impassibles, alors personne, pas même Aryé, n’était capable de dire qui était qui : deux têtes blondes aux yeux bleus, plutôt petits pour leur âge, les corps osseux et les genoux noueux; ils étaient tels deux adorables poupées parfaitement semblables. Mais, bien sûr, comme tout enfant, ils avaient besoin de se dépenser, et ils se montraient à cet âge souvent de parfaites petites teignes.
Orphelins de mère et fils d’un homme sans cesse par monts et par vaux qui ne pouvaient se résoudre à abandonner l’Ordre Jedi, il se posa alors pour les jumeaux la question de leur éducation. Ce fut l’un des Chevaliers Jedi amis d’Aryé qui lui montra la voie : les Jumeaux étaient sans nul doute dotés de pouvoirs tout particuliers… Alors, ils rejoindraient le Temple Jedi afin de devenir des Padawans.
Et c’est ainsi que, quelques jours plus tard après le drame, Kaïen et Saïen, solidaires, arrivaient dans la Chambre du Conseil Jedi sur Ondéron. Leurs compétences furent testées et, comme s’y était attendu leur père, les Maîtres les acceptèrent.
Saïen et Kaïen s’accoutumèrent rapidement à la nouvelle éducation qu’on leur offrait. Chacun put découvrir en lui-même de nouvelles capacités, et parallèlement ils commençaient à voir en leur jumeau un nouveau personnage. Rapidement, les deux enfants changèrent de comportement et les deux teignes qu’on avait pu connaître devinrent de très assidus élèves. Très complices, ils s’appelaient par les surnoms Saï et Kaï. Bientôt, ils ne furent plus connus que par ces noms dans tout le temple, et l’on oublia leurs véritables prénoms.
En 3563 av. BY, Aryé perdit la vie au cours d’une mission. La douleur renforça les caractères des Jumeaux. Kaï s’entraînait au combat presque avec rage, chaque jour. Résolu, il disait souvent à son jumeau qu’il deviendrait l’un des plus puissants Jedi. De son côté, Saï perdit un peu sa motivation pour devenir combattant : son père avait été brillant, et il avait pourtant perdu la vie à l’âge de 32 ans… Saï trouva plutôt refuge dans la philosophie et la sagesse que lui enseignaient les Maîtres Jedi. Relativiser ses sentiments qui le faisaient souffrir, et mieux comprendre les comportements des autres l’aidèrent ainsi à prendre du recul sur la mort de son père et sur l’acharnement que ne pouvait s’empêcher Kaï de s’entraîner au sabre laser.
Les deux jumeaux ne perdirent cependant rien de leur complicité. Un an après la mort de leur père seulement, il fut décidé qu’ils suivraient chacun de leur côté une formation plus approfondie, et l’on plaça chacun des deux frères sous la tutelle d’un Maître Jedi.




~ L’adolescence : formation de deux frères… Si différents. ~




Le Maître de Kaï était nommé Rubeus Sord. On ne l’avait pas choisi pour rien : spécialiste dans le maniement du sabre laser, il apprit à Kaï à mieux maîtriser sa force au cours du combat, et à mettre à profit sa passion pour le combat.
Quant au Maître de Saï, c’était un grand penseur nommé Sayamé Bibann. Maître Bibann fut presque tel un second père pour Saï. Il apprit de lui la générosité, mais aussi à trouver en la méditation de nouvelles possibilités d’utilisation de la Force. Saï suivit Maître Bibann durant huit années consécutives : il l’accompagna au cours de ses missions, souvent diplomatiques. Sayamé avait des dons d’orateurs : il savait parler avec lenteur et détermination à la fois, choisissant les mots justes pour calmer la situation. Bien entendu, au cours de leurs aventures, Sayamé et Saï eurent à se battre. Saï avait pris confiance en lui. Il se battait le corps léger, acrobatique, et assenait des coups plus stratégiques que violents, mais l’effet en était dévastateur. Saï put ainsi découvrir l’un de ses plus grands atouts : au combat : Saï savait se maîtriser, il gardait la tête froide. Plus même que dans les autres situations : lorsqu’il devait parler, il bafouillait, rougissait. Mais cela s’atténua vers la fin de sa formation.
De son côté, Kaï découvrait lui aussi ses atouts : il avait une grande force physique et son assiduité à l’entraînement fit de lui un padawans exemplaire dont Maître Sord était fier. Kaï avait néanmoins une tendance à refouler ses sentiments, se forçant à les ignorer. Une erreur que les Maîtres ne parvinrent pas à déceler durant son adolescence. Kaï lui-même ne se rendait pas compte de ce qu’il cachait : avec un comportement turbulent, il faisait oublier ses conflits intérieurs.
Les jumeaux se retrouvaient de temps à autres. Au début, leur joie était immense lorsqu’ils se retrouvaient : pour la première fois qu’ils étaient séparés l’un de l’autre, cela était difficile à vivre et leurs Maîtres le comprenaient. Ils laissaient donc aux jeunes frères de longs moments à passer ensemble pour se raconter mutuellement leurs aventures. Ils se débrouillaient également pour se passer l’un à l’autre des messages lorsqu’ils étaient éloignés. Des petits clins d’œil dans des messages que des droïdes leurs transmettaient, des lettres parfois simplement.
Les années s’écoulèrent et, petit à petit, les messages se firent de plus en plus rares. Les deux frères pensaient pourtant souvent l’un à l’autre, mais leurs vies respectives devenaient de plus en plus chargées et ils quittaient pour toujours leur insouciance infantile. Lorsqu’ils se voyaient, même s’ils en étaient heureux, ils ne pouvaient plus, presque par pudeur, montrer trop d’affection à l’autre : peut-être l’autre, par son absence, devenait-il petit à petit un étranger. A plusieurs reprises, ils furent même un peu déçus de voir que leur frère avait changé, évolué vers une voie qui n’était pas du tout la sienne. Kaï s’affligeait un peu de voir son frère pris de passion pour de vieux livres et refuser le combat au maximum, alors que Saï se désolait de voir son frère si violent. Mais ils n’en pipèrent jamais mot à l’autre, de peur de blesser, et aussi parce qu’ils étaient conscients que si leur frère les décevait, probablement eux-mêmes devaient décevoir leur frère.
Lorsqu’ils eurent 19 ans, en l’an 3553 av. BY, Saï et Kaï approchèrent la fin de leur formation. Etrangement, il fut décidé par le Conseil que leur épreuve de fin de formation se fasse simultanément : Saï et Kaï devraient aller ensemble résoudre un conflit interracial sur Naboo.
Dans le vaisseau qui les conduisirent d’Ondéron jusque sur Naboo, les deux jumeaux discutèrent différents sujets qui, ils en étaient sûrs, ne les fâcheraient pas. Pendant quelques heures, ils crurent retrouver leur complicité d’antan : chacun était fort enthousiaste de pouvoir faire ses preuves : dans quelques heures, probablement, ils pourraient partager leur joie d’avoir été nommé Chevaliers Jedi. L’on pouvait à présent fort différencier les frères par leur corpulence : Kaï était devenu un jeune musclé, ses cheveux étaient coupés court par souci de netteté. Saï, lui, avait un air un peu plus miteux, un peu plus désolé : petit, maigre, sa cape traînait sur le sol et ses cheveux clairs lui tombaient déjà sur les épaules.
Lorsqu’ils débarquèrent, ils furent accueillis par la dirigeante du peuple humain de Naboo. Les Gungans posaient de gros problèmes : ils s’installaient sur des terres qui ne leur appartenaient pas, les inondant souvent, se moquant éperdument des pactes négociés plusieurs années auparavant. Récemment, lors d’une rencontre entre dirigeants, le chef Gungan avait simplement répondu au reproche de la reine Naboo que les pactes étaient « faits pour être enfreints un jour ». Hors d’elle, la reine avait menacé les Gungans d’être chassés des terres qui ne leur appartenaient pas par sa propre armée. La situation s’était envenimée, et les deux parties étaient sur le point d’entrer en guerre.
Malheureusement, Kaï et Saï entrèrent immédiatement en désaccord : Kaï voulait aider la reine à chasser les Gungans. Selon lui, il fallait punir ceux qui avaient enfreint la loi. Saï, cependant, désirait faire communiquer de façon posée les deux dirigeants pour trouver un arrangement, et ne pas en venir à la violence.
Une grosse dispute éclata entre les frères. L’un traitait l’autre de faible, l’autre répondait que l’un ne savait voir que par la violence. Il fallut plusieurs heures pour qu’enfin ils parviennent à trouver un compromis. Irrité par l’image que leur dispute laissait d’eux devant de tels personnages qu’étaient les dirigeants de Naboo, et confus par les conséquences que cela engendrerait pour l’image de l’Ordre, chacun ne pouvait s’empêcher d’éprouver une profonde rancune, alimentée encore par les incompréhensions qu’ils avaient vécu durant leur adolescence. Leur compromis fut simple : Saï partirait en territoire Gungan : s’il parvenait à faire retirer les Gungans des terres interdites en 48h, alors tout rentrerait dans l’ordre. Sinon, Kaï donnerait l’ordre d’attaquer les Gungans. C’est ainsi que Saï se rendit en territoire Gungan pour rencontrer leur chef. Il lui fallut user de nombre et nombre d’arguments pour convaincre le chef Gungan de retirer ses sujets. Quelques heures avant la fin du délai, cependant, ce dernier accepta, et donna ordre à ses hommes de revenir dans leurs terres. Aussitôt, Saï envoya une missive à son frère : ne pas attaquer, les Gungans s’en vont.
Au terme des 48h, les Gungans étaient en train de plier bagage sur les zones interdites. C’était l’aube. De sous une forêt vierge, des soldats humains affluèrent, en nombre impressionnant. La bataille fut désastreuse. Des milliers de Gungans sans défense furent tués, des milliers de soldats humains désertèrent les troupes, révoltés par ce qu’on leur demandait de faire : attaquer des femmes et des hommes sans défense qui avaient accepté, pourtant, de s’en aller.

Saï, furieux, retrouva Kaï après la bataille. Une nouvelle dispute éclata, mais ils n’en vinrent pas aux mains. S’injuriant cependant, puis ne s’adressant plus la parole, ils durent reprendre leur vaisseau pour revenir sur Ondéron.

Aucun des deux ne fut nommé Chevalier Jedi ce jour-là.
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~ L’Orientation des Jumeaux ~




Durant l’année qui suivit, les deux Jumeaux évitèrent de se rencontrer. Et, lorsque cela arrivait, ils ne s’adressaient jamais la parole. Chacun était resté Padawan de son maître et ne pouvait s’empêcher d’en imputer une part de la responsabilité à l’autre.
Un an après la dispute, Maître Sord, alors âgé de 58 ans, décéda au cours d’une bataille dont les détails restèrent flous. A la suite de ce drame, Kaï, affligé, déclara au Conseil Jedi qu’il se retirait de l’Ordre. Il deviendrait un Jedi Gris, et on n’entendrait plus parler de lui. Sans cérémonie, sans dire au revoir à son frère, il disparut.
Saï, quant à lui, apprit petit à petit à accepter sa défaite et à comprendre ses erreurs. Maître Bibann l’aida à réaliser qu’emporté par sa colère et son désir de montrer à son frère d’autres techniques de négociation, il n’avait pas suffisamment pris en compte les plans de Kaï. Saï finit par admettre qu’ils auraient dû agir ensemble et non séparément. Lui qui avait cru faire dans la diplomatie n’avait en fait pas su coopérer… Bien sûr, Kaï, de son côté, avait fait quasiment la même erreur.
Saï ne chercha pas à retrouver son frère. Probablement le chercherait-il lorsqu’il aurait plus de temps, pour qu’ils puissent se réconcilier. Pour l’instant, il était fort occupé avec son Maître.
En 3549 av. BY, le jour des 23 ans de Saï, Maître Bibann conduisit à nouveau son padawan devant le Conseil. D’après lui, il était temps pour Saï de voler de ses propres ailes. Le Conseil accepta de le soumettre à nouveau à une épreuve et lui confia une mission. Saï devrait aller affronter un sith dont on avait pu prévoir qu’il se rendait sur Tatooine. Saï accepta de se mesurer à lui. Le sith en question, que l’on nommait Dark Rath, avait assassiné trois Chevaliers Jedi le mois qui précédait, tout-à fait déloyalement : il les avait pris par surprise durant leur sommeil, mais l’on en savait pas plus.
Saï se rendit donc sur Tatooine avec la ferme intention de parvenir, cette fois-ci, à devenir un Chevalier Jedi. Il s’était amélioré au combat et comptait jouer sur la stratégie pour vaincre son ennemi.
Atterrissant à Mos Eisley, il était déterminé. Il partit seul dans le désert avec un petit vaisseau, juste le temps de trouver le repère du Sith : une construction de contrebandiers dont Dark Rath et d’autres avaient pris le contrôle. Il fut surpris de trouver l’endroit désertique. Il entra dans le bâtiment avec un désagréable pressentiment. Il n’y avait personne. Désappointé, lui qui voulait entrer tout en finesse, Saï retourna à son vaisseau… Qui brûlait. Saï sentit son estomac se nouer.
Il n’était pas seul. Pendant qu’il visitait le bâtiment, quelqu’un l’avait vu, avait mis le feu à son vaisseau.

« Je t’attendais, Saïen-Diethor. »

La voix qui parvint à ses oreilles lui glaça le sang. Saï se retourna et fit face au Sith qu’il devait combattre. Face à lui, Dark Rath souriait, et Saï sentit les larmes lui monter aux yeux. Il n’avait pas pleuré depuis la mort de son père.

« Te voilà donc, Dark Rath… Ou plutôt, devrais-je dire, Kaï. »

Un silence oppressant s’était installé entre eux. Ce frère, en face, ne ressemblait plus en rien à ce qu’il avait été. Le crâne rasé, le visage couvert de cicatrices, un rictus insolent affiché, tout ce qui faisait que Saï avait aimé Kaï avait disparu.
Kaï ne laissa aucun répit à Saï. Durant plusieurs heures, ils se battirent. Saï ne pouvait cependant faire plus que se défendre. Il se contentait simplement de contrer les attaques de son frère toujours plus violentes. Pas de stratégie autre que celle-ci… Et la fatigue commençait à les gagner.

« Pourquoi est-ce que tu ne prends donc aucune décision, Saïen-Diethor !
Hurlait Dark Rath. Tue-moi ! Ou meurs ! Nous ne pourrons nous battre éternellement ! »

« Cesse de m’appeler ainsi, Kaï. »

Saï ne donnait aucune réponse, ne changeait rien. Il sentait la colère monter chez son frère. Mais, si au départ son absence de décision était due à un désarroi profond, désormais c’était devenu un comportement voulu et stratégique. Et il parvint à ses fins. Petit à petit, Dark Rath était décontenancé de l’impassibilité et de l’absence de réaction de son frère. Qu’il l’injurie, le taquine, l’agresse, rien n’y faisait. A coup de sabres lasers, l’un attaquait l’autre se défendait.

« Alors, Kaï, chuchota Saï au bout d’un long moment. Tu es essoufflé. Que t’arrives-t-il donc ? Tu devrais être meilleur que moi au combat, mais tu m’as à peine blessé… »

Emporté par sa colère, Dark Rath redoubla d’efforts. Si son frère ne voulait pas combattre, alors il mourrait ! Dark Rath finit par décider de porter un coup fatal : il se rua sur son frère, son sabre laser devant lui, bien résolu à en finir. Saï n’eut pas grand-chose à faire. Au tout dernier moment, il planta le manche de son sabre laser dans le récif mou derrière lui et se projeta de côté : Dark Rath, dans un élan farouche, arriva sur le sabre laser à lame toujours blanche de son frère au moment même où ce dernier se jetait de côté. La lame blanche transperça le sith. Dark Rath mourut instantanément.

Après avoir brûlé le corps de son frère, Saï ne retourna pas immédiatement voir le Conseil Jedi. Il avait abandonné ce sabre à lame blanche qui avait tué son frère. Il se rendit d’abord sur Dantooine où il récupéra un cristal pour se fabriquer un nouveau sabre laser. La lame de ce sabre était verte, et c’est en sa compagnie que Saï revint faire son rapport au Conseil Jedi, sur Ondéron.

Il fut nommé Chevalier Jedi, malgré la peine que son cœur portait encore.




~ Un Chevalier tourmenté, mais un Maître éclairé ~





Il fallut de nombreuses années au Chevalier Saï Don pour accepter ce qu’était devenu son frère. Au-delà des déceptions qu’il lui avait fait connaître, Saï ne pouvait s’empêcher de s’imaginer une certaine responsabilité quant au chemin qu’avait choisi son frère. Durant de longues années, il se jeta corps et âme dans son travail. Il réalisait presque toutes ces missions avec grand succès, et nombre de gens le félicitaient pour ses dons de stratégie et de négociation. Pourtant, Saï n’en retirait pas grande satisfaction. Mais cette façon de vivre l’empêcher de ressasser des souvenirs toujours douloureux.
En l’an 3534 av. BY, le Maître Bibann, alors âgé de 86 ans, décéda d’une mort naturelle. Saï se doutait déjà que son Maître avait faibli depuis plusieurs années, mais, même âgé de 38 ans, la mort d’un proche est assez difficile à vivre. Saï entreprit alors de se replonger dans la philosophie et les nouvelles connaissances afin d’acquérir un nouveau point de vue. Il se souvenait d’une phrase que son Maître lui avait dite peu après avoir été nommé Chevalier :
« Changer de regard, Saï, c’est changer de vie. »
Alors Saï changea sa manière de voir les choses, de les penser. Il s’ouvrit à l’extérieur, parla d’autres sujets que de stratégie et de combat. Il put s’intéresser à l’art, il rencontra de jeune padawans à qui il enseigna des bribes de philosophie, bref; une nouvelle vie s’offrait à lui.
Par la même occasion, sans même s’en rendre compte, Saï acceptait enfin la mort de son frère et toute son histoire, et se pardonner d’avoir pu laisser Kaï devenir un Sith.

Quelques années plus tard seulement, en l’an 3528 av. BY, âgé de 44 ans, Saï Don fut nommé Maître Jedi.


Si le Chevalier Saï Don était passé inaperçu, se montrant à la fois discret et obéissant, le Maître Saï Don agit tout autrement. Commençant à exprimer ses opinions sur la stratégie générale de l’Ordre, mais aussi sur l’éducation des padawans, Saï occupa une place toute particulière dans les réformes qui furent faites à l’époque.
On lui confia successivement deux padawans.
Le premier était nommé Kali Sadeen. Âgé de 13 ans en l’an 3526 av. BY, il noua avec son maître une complicité toute particulière. Sadeen était turbulent, et rappelait parfois à Saï son frère jumeau. Mais le Maître avait choisi Sadeen en toute connaissance de cause : pour lui, il ne fallait plus confier à des padawans calmes des maîtres calmes et à des padawans turbulents des maîtres plus violents, bien au contraire. Selon Maître Don, il fallait justement mélanger les caractères afin que padawans apprennent tous deux respect et curiosité pour la différence des autres. Sa théorie fut un succès : à chaque padawan un peu trop agité, on assignait un Maître plus penseur que combatif afin de lui enseigner la base de la philosophie Jedi.
Sans encombre, Sadeen devint chevalier en l’an 3515 av. BY. Quelques mois plus tard, on confiait à Maître Don son second padawan, âgé de 11 ans et nommé Jin Sianon. Le défi était le même, mais un peu plus délicat : Jin Sianon était plus jeune et avait vécu des horreurs assez particulières durant son enfance, et lui faire surmonter tout ça sans rancune et sans haine ne serait pas chose aisée. Maître Don mit donc immédiatement l’accent sur les pouvoirs de la méditation et l’apaisement que cela pourrait
apporter à Jin. De nombreuses fois, Maître Don crut voir en Jin d’étranges comportements d’égoïsme. Pourtant, en restant très attentif, le maître parvint à canaliser les sentiments du jeune garçon. Se comportant presque comme un père, même si cela déplaisait un conseil, il donna à Jin l’affection qu’il aurait peut-être porté à son fils, s’il en avait eu un.
En l’an 3503 av. BY, Jin Sianon fut soumis à une épreuve afin de devenir Chevalier. Accompagné, de Maître Don, il dût se rendre sur Naboo (lieu qui rappelait bien des souvenirs à notre Saï) à cause d’un groupe de contrebandiers qui s’était installé illégalement sur cette planète, terrorisant les villageois alentours, humains comme Gungans. Le Conseil était plutôt pessimiste quant à l’issue de la mission. Mais Jin se rendit seul voir les contrebandiers.
Il usa de parole ordonnée et d’assurance pour convaincre les contrebandiers de partit s’ils ne voulaient pas avoir d’ennuis. Les villageois pris en otage s’en sortirent indemnes, et Maître Don fut comblé de le voir revenir victorieux, sans avoir usé de son sabre laser… Car c’était précisément ce que tout le monde attendait de lui.
Jin Sianon devint alors, cette même année, un Chevalier qui avait brillamment surmonté la difficulté de son histoire.

Par la même occasion, Maître Saï Don devenait l’un des personnages de l’Ordre les plus respectés.


Aujourd’hui, âgé de 72 ans, Maître Don continue d’effectuer différentes missions pour le compte de l’Ordre, et parfois à user de son influence pour améliorer les décisions du Conseil. Lors de ses moments libres, il revient souvent au temple Jedi afin de rencontrer les différents padawans. Son seul désir est désormais de transmettre ce qu’il a appris. Peut-être aura-t-il une utilité dans le Temple Jedi, peut-être lui assignera-t-on un nouveau padawan… Peut-être deviendra-t-il un membre du Conseil.


Seul l’avenir nous le dira…
Luke Kayan
Luke Kayan
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Raaaaaah trop bien !! De l'originalité à revendre je vois ça !!! Ben je valide sans soucis alors.

Bienvenue

Le rang t'es accordé
Very Happy
Saï Don
Saï Don
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Aaaah super ! Je cours faire ma fiche technique !! ^^
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